Le samedi 23 septembre 2017, dans l’Amphithéâtre de l’Institut Universitaire Sophia (IUS) : dès les messages d’introduction de Mgr Buoncristiani, archevêque de Sienne, et Maria Voce, présidente du mouvement des Focolari et vice chancelière de l’Institut Universitaire Sophia, il était clair qu’existait une entente et une proximité entre les deux figures charismatiques. Elles ont offert non seulement au monde ecclésial, mais aussi à toute la société civile de leurs deux époques respectives, un exemple de féconde interaction entre spiritualité et incarnation, en œuvrant continuellement à l’intérieur-même des défis inhérents à la vie en commun. Marco Luppi, modérateur du congrès, a fait remarquer, en ouverture, la continuité entre les propositions de ‘la joyeuse brigade’ des Catheriniens et la spiritualité de l’unité des Focolari, en rappelant combien les véritables points saillants de la pensée de la sainte siennoise – l’unicité du choix de Dieu, la fécondité de la volonté de Dieu, l’importance de vivre le moment présent – ont été repris et réactualisés par Chiara Lubich. Le souvenir d’Igino Giordani, cofondateur du mouvement des Focolari, a mis en exergue son engagement initial sur la voie tracée par l’expérience de Catherine. Pour lui une sainteté à la portée de tout le monde était plus qu’évidente en raison de son message universel dans la manière de proposer ce choix proprement chrétien. Bien connue sa devise en trois mots est bien connue: « moi – le frère – Dieu », inventée par Giordani en tant que processus fécond dans les relations interpersonnelles qui complète la dimension anthropologique en ouvrant la réflexion chrétienne sur la paternité divine. Cœur du congrès : deux exposés principaux. Sœur Elena Ascoli O.P., avec son thème la mystique de la rencontre”, a parcouru la dimension intime et concrète de la « mystique du feu » chez Catherine. L’espérance chrétienne, chez elle, devient un véritable chemin vocationnel à la recherche du sens de la vie au service de la société dans l’Église. 381 lettres, des recueils variés d’hymnes et de prières, font de Catherine la sainte de la rencontre et du dialogue, qui trouve dans la conscience de celui qui découvre dans ce « feu intérieur », le rapport avec Dieu, un patrimoine qui accroît sa valeur s’il se donne, s’il bâtit une dynamique relationnelle d’amour concret avec le prochain, s’il aide à construire la vie ensemble, dans la recherche du bien commun. Piero Coda, recteur de Sophia, dans son exposé intitulé « L’Amour véritable et le véritable Amour », a proposé une lecture originale de la rencontre féconde entre les racines franciscaines de Chiara Lubich et la période catherinienne de Giordani, rencontre qui se reflète dans la période de fondation du mouvement des Focolari en tant qu’expérience participant au renouvellement du christianisme, capable de donner vie à une nouvelle réalité dans l’Église et la société. Le « pacte » entre charismes donne naissance à quelque chose d’original qui souligne le dynamisme de la réciprocité agissant comme caisse de résonance pour l’unité et devient le cœur d’une expérience offerte au service de l’humanité. La « mystique du feu » en Chiara Lubich, mentionnée par Coda à partir de certains passages du texte « Résurrection de Rome », rappelle justement combien la force de l’élan intérieur, individuel, s’épanouit dans la dynamique communautaire : « C’est Dieu qui fait que deux soient un, en se plaçant troisième comme relation entre eux : Jésus parmi nous ». En conclusion, l’exposé du professeur Aldo Bernabei, représentant du groupe romain des Catheriniens, a repris le parcours commun entre son association et le mouvement des Focolari au sein de l’animation du projet de plusieurs décennies « Ensemble pour l’Europe » : une manifestation qui travaille de manière permanente à la construction d’un esprit européen pour reconnaître l’âme chrétienne de sa fondation parmi ses valeurs propres, un parcours unissant plus de 500 Églises, mouvements, communautés et associations.
Mettre en pratique l’amour
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