Edgar et Maquency, avec leurs trois enfants, vivent depuis quatre ans à ’’El Diamante’’, à 50 km de Puebla et environ 170 de la Ville de Mexico. Quelques dizaines à peine sont les habitants mais plusieurs milliers chaque année sont les visiteurs, dans une terre riche en cultures différentes et possédant de forts contrastes, avec des métropoles surpeuplées et des quartiers marginaux très étendus. La cité-pilote est une réelle ‘’pointe de diamant’’, cœur battant du Mouvement des Focolari, fondée en 1990 par Chiara Lubich. Un lieu qui témoigne comment l’inculturation de la vie de l’Évangile peut être possible si elle est basée sur le dialogue et sur l’échange réciproque entre les différentes cultures. « Nous avons décidé de nous transférer dans la cité-pilote avec nos trois enfants afin de donner une contribution concrète. Nous sommes arrivés ici en répondant à un réel appel de Dieu à construire, avec d’autres personnes, la cité-pilote » raconte Edgar. « Pour nous, le fait de donner notre disponibilité, était aussi une manière de donner à notre tour tout l’amour qu’Il nous avait donné, depuis que nous avons connu l’idéal de l’unité » ajoute Maquency. « Pendant cette période – raconte Edgar – je me suis retrouvé avec la difficulté de ne pas avoir de travail fixe. Au cours de la première année passée dans la petite ville, j’avais fait plusieurs travaux de menuiserie et de plomberie, puis j’avais travaillé comme peintre en bâtiment, toujours pour soutenir l’ économie familiale. Ensuite, en parlant avec Maquency, et avec les autres focolarini, nous avons décidé que je cherche une autre source de revenus dans le cadre de ma profession d’ingénieur. A un certain moment, j’ai trouvé un travail dans une ville distante de 90 km de la cité-pilote. Le travail était bien et j’étais content, mais j’avais en moi toujours la nostalgie d’être loin de la maison, de ma famille, de la citadelle ». Et donc, une autre opportunité, dans une ville plus proche. « En en parlant en famille, nous avons pris la décision d’accepter. Cela paraissait une bonne option à première vue, mais après quelques mois de travail dans cette entreprise, je me suis rendu compte que les choses n’étaient pas comme elles semblaient être au départ et j’ai dû renoncer. Je suis donc retourné à la citadelle et me suis consacré au travail de sérigraphie. J’avais l’impression d’être retourné en arrière, mais au contraire, peu à peu m’est arrivée une offre de travail inattendue comme consultant d’un projet. J’ai tout de suite été engagé. Le travail me plaisait beaucoup et le salaire était bon. Finalement, en famille, nous avions réussi à avoir une économie stable ». Quand tout semblait s’être normalisé du point de vue financier, Edgar a eu la proposition dont il ne s’attendait pas, de s’occuper de la gestion des travaux d’entretien de la cité-pilote, nécessaires après tant d’années depuis ma construction. « Avec mon épouse, nous sommes entrés dans une nouvelle phase de discernement, en essayant de comprendre quelle était la décision juste à prendre. Les moments d’incertitude et d’appréhension n’ont pas manqué, surtout en pensant au futur de nos enfants. ». « Nous nous sommes souvenus – intervient Maquency – de l’expérience initiale de l’appel que Dieu nous avait fait. Nous nous sommes à nouveau sentis interpellés, car lorsque Dieu appelle, il te demande de tout quitter et il exige un amour exclusif. Il veut que nous quittions nos sécurités, pour nous mettre au service. Mais il nous offre aussi tout comme le dit l’Évangile :’’Il n’ y a personne qui ait quitté maison ou frères ou sœurs ou mère ou père ou fils ou champs pour ma cause et celle de l’Évangile qui ne reçoive pas déjà, maintenant, cent fois autant’’ ». « Nous avons ainsi décidé que je me mette au service de la citadelle. Lorsque j’en ai parlé au responsable de l’entreprise au sein de laquelle je travaillais, il s’est exclamé :’’S’il pouvait y avoir beaucoup de gens comme toi !’’ et il m’a fait la proposition de travailler dans l’entreprise à horaire réduit, plus adapté aux nouvelles exigences. J’ai touché du doigt l’intervention de la Providence et de la vérité de l’Évangile ».
Mettre en pratique l’amour
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