Mouvement des Focolari

Évangile vécu : la Règle d’or

Mar 10, 2020

L’invitation de Jésus « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le leur aussi » (Mt7,12) est pour ainsi dire la « Règle d’or », un enseignement universel contenu dans les différentes cultures, religions et traditions1. C’est la base de toutes les valeurs authentiquement humaines, qui construisent une cohabitation pacifique, avec des rapports personnels et sociaux justes et solidaires.

L’invitation de Jésus « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le leur aussi » (Mt7,12) est pour ainsi dire la « Règle d’or », un enseignement universel contenu dans les différentes cultures, religions et traditions1. C’est la base de toutes les valeurs authentiquement humaines, qui construisent une cohabitation pacifique, avec des rapports personnels et sociaux justes et solidaires. Le centuple Je vis dans une petite ville qui compte peu de magasins, où on ne trouve pas toujours le nécessaire. Un matin, une voisine pauvre et malade frappe à ma porte. Avec un grand sourire, elle me demande un peu d’huile. Dans la cuisine, il m’en reste un tout petit peu qui devrait m’être utile. Mais je ressens l’élan à tout lui donner. Au moment de préparer le repas, je me rends compte que je dois m’arranger sans huile mais je suis heureuse de ce que j’ai fait. Je suis en train de prendre une poêle quand on frappe à la porte. C’est une sœur que je ne vois plus depuis longtemps parce qu’elle habite une région éloignée de la mienne. Elle m’invite : « Viens, j’ai quelque chose pour toi dans la voiture ». Et elle me donne trois grandes caisses pleines de boites d’huile : en tout 54 litres. (G.V.) – Burundi) Si on donne de l’amour… La réinsertion n’était pas facile, après 20 ans d’absence de notre pays. Au début, ma femme et moi-même, nous nous sentions un peu étranger : il fallait recommencer à tous les niveaux. Mais dans l’Évangile, nous avons trouvé la force de nous ouvrir aux autres, afin de reconstruire des rapports de longue date et de créer des liens avec de nouveaux amis. Nous ne nous étions pas mariés très jeunes et avions donc décidé que si nous ne pouvions avoir d’enfants, nous serions restés à la disposition pour être une famille pour ceux qui n’en avaient pas. C’est dans cet état d’esprit que nous avons commencé un processus d’adoption. Lorsqu’il y a quelques mois, nous avons eu la nouvelle de l’arrivée de Veronica et de Carlos, un frère et sœur brésiliens, nous avons fait circuler leurs photos parmi nos nouvelles connaissances. Puis nous sommes allés les chercher à Rio. A notre retour, nous avons trouvé une énorme banderole sur la route avec écrit : « Bienvenue à Veronica et à Carlos » et sur la véranda de notre maison, beaucoup de ballons de baudruche et des messages. Nous ne pouvons pas oublier les aides concrètes en vêtements et en d’autres choses dont nous avions besoin. Une confirmation pour nous que si nous donnons de l’amour, on reçoit de l’amour. (M.S.F.-Espagne) Conspiration d’amour Une fois restée seule, ma belle-mère , alors qu’elle avait des filles qui étaient dans les conditions de pouvoir l’accueillir, est venue habiter chez nous. Sa présence, très appréciée par mes enfants, représentait malgré tout un engagement pour moi qui avait la famille à prendre en charge. De plus, elle, à cause d’une forme d’artériosclérose, parlait seule, sans se rendre compte qu’elle était écoutée ; et il arrivait souvent qu’elle en avait contre moi. Mes enfants riaient de la situation, même si pour moi, c’était une double blessure. C’était ça les remerciements pour ce que je faisais pour elle ? Un jour, elle était alitée avec de la fièvre, et pendant le repas, on a évoqué la grand-mère qui parlait à tort et à travers. Mon mari en a souffert puis tous ensemble, nous avons décidé de faire une « conspiration d’amour » pour aimer davantage et mieux la grand-mère. Je pense que cela a été un des moments les plus éducatifs et féconds de notre vie de famille. Notre famille qui est très grande, et qui venait souvent lui rendre visite, était émerveillée du bien que la grand-mère « produisait » dans notre famille. (C.S. – Italie)

D’après Stefania Tanesini (extrait de l’Évangile du Jour, Città Nuova, anno VI, n.2, mars-avril 2020)

1Quelques exemples : « Ce que tu ne veux pas que l’on te fasse, ne le fais pas aux autres. C’est toute la Torah. Le reste, ce sont des commentaires ». (Judaïsme) ; « Personne d’entre vous n’est un fidèle tant qu’il ne désire pas pour son frère ce qu’il désire pour lui-même ». (Islam) ; « Ne fais pas de tort aux autres avec des façons que tu trouverais nocives pour toi ». (Bouddhisme).

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