Mouvement des Focolari

Pérou – Rien n’échappe à Dieu

Juil 3, 2020

L’histoire d’Ofelia, émigrée du Venezuela au Pérou avec sa famille, est maintenant engagée avec la communauté des Focolari afin d’aider ses compatriotes en difficulté, celle-ci étant aggravée par la pandémie.

L’histoire d’Ofelia, émigrée du Venezuela au Pérou avec sa famille, est maintenant engagée avec la communauté des Focolari afin d’aider ses compatriotes en difficulté, celle-ci étant aggravée par la pandémie. Dans le contexte de la campagne de solidarité qu’en tant que Mouvement des Focolari nous portons de l’avant avec les migrants vénézuéliens au Pérou, en ce moment, nous devons trouver de nouvelles stratégies pour réussir à les rejoindre dans leurs habitations. Nous constatons que plus que toute autre chose, ils ont besoin d’être écoutés. Ce n’est pas toujours facile car il ne s’agit pas d’une ou deux familles, mais bien de nombreuses familles dont le nombre augmente chaque jour. La Parole de Vie du mois m’aide parce qu’elle me pousse à aller vers le frère en me rappelant qu’en chacun, je trouve Jésus lui-même. Un matin, une femme vénézuélienne m’appelle et en pleurant, me parle de sa fille. Elle devra accoucher prochainement mais ils sont en train de l’expulser de chez elle. Je l’écoute pendant une heure, jusqu’à ce qu’elle se calme. J’aurais eu envie de lui dire quelque chose mais je pense : « Je dois seulement l’aimer, elle a besoin de dire tout ce qu’elle a sur le cœur ». A la fin elle me dit : « Bon, je me suis défoulée ». A ce moment-là, je peux l’orienter à trouver l’aide dont elle a besoin. Je croyais que pendant la quarantaine, notre engagement pour les migrants allait s’arrêter, mais cela a été juste le contraire. Par exemple, le travail que nous portons de l’avant avec CIREMI (Commission interreligieuse pour les Migrants et les Réfugiés) nous demande pas mal d’énergie et cela a été l’occasion de se connaître davantage. Dans cette commission, il y a quelques religieux scalabriniens, des chrétiens de différentes dénominations, la Communauté juive, quelques musulmans, une sœur catholique et nous, des Focolari. Alors qu’on se demandait comment arriver aux plus vulnérables, des demandes de couvertures et de vêtements nous sont arrivées. Ne pouvant pas sortir, nous avons envoyé en taxi les vêtements donnés par la communauté des Focolari de Lima, jusqu’à un lieu dans la ville où ils pouvaient être récoltés. Et juste au bon moment, des habits pour nouveaux-nés sont arrivés pour deux familles avec deux bébés à peine nés. Avec des couvertures arrivées par ACNUR (Agence des Nations Unies pour les Réfugiés) entité avec laquelle il existe une étroite collaboration, nous avons pu répondre à d’autres nécessités. C’est surprenant de voir comment arrive ce que les gens demandent : rien n’échappe à Dieu ! Un jour, Carolina me téléphone, elle est responsable de la Communauté juive et me communique que quelques familles juives partent pour Israël et qu’elles leur laissent des habits et d’autres objets. Quand elle a su que notre Centre recueille ces objets pour les vénézuéliens, elle en a été heureuse car elle ne savait pas à qui donner ce qu’elle avait reçu en dépôt. Et elle a aussi voulu elle-même payer le taxi pour tout nous envoyer. Pendant le coup de fil, je sentais que je devais m’intéresser à elle, lui demander comment allaient ses filles jumelles, et une belle conversation est née qui m’a fait venir à l’esprit un paragraphe de la Parole de Vie : « C’est une amitié qui devient un réseau de relations positives et qui tendent à faire devenir réalité le commandement de l’amour réciproque qui construit la fraternité ». Par l’échange avec cette sœur juive, je sentais que cela se réalisait entre nous. C’est beau de voir que la fraternité est contagieuse, parce qu’ensuite, les personnes à qui l’on envoie les vêtements et les couvertures, nous envoient des photos et écrivent : « Ma voisine avait besoin d’habits et j’ai partagé avec elle une partie de ce que vous m’avez envoyé ». Une chaîne se crée ainsi dans la manière de penser aux besoins de l’autre et de cette façon-là, la fraternité va de l’avant aussi pendant la quarantaine.

 D’ Ofelia M., propos  recueillis par Gustavo Clarià

 

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

S'abonner à la lettre d'information

Mot du jour

Articles connexes

Le temps de la Création

Le temps de la Création

Cette année encore arrive le Temps de la Création, la célébration chrétienne annuelle pour prier et répondre ensemble au cri de la Création.

Chiara Lubich : au-delà de la nature

Chiara Lubich : au-delà de la nature

Le 7 février 1971, Chiara Lubich écrit cette pensée dans son journal où elle parle de l’expérience profonde de la proximité avec les frères et sœurs qui souffrent.