Mouvement des Focolari

Un Centre Chiara Lubich pour personnes âgées en Amazonie

Mar 13, 2021

De l'engagement d'une petite communauté des Focolari envers les plus vulnérables est né un Centre pour personnes âgées dans un village de la forêt  péruvienne, qui porte le nom de la fondatrice du Mouvement.

De l’engagement d’une petite communauté des Focolari envers les plus vulnérables est né un Centre pour personnes âgées dans un village de la forêt  péruvienne, qui porte le nom de la fondatrice du Mouvement. Il y a quatre ans mon mari Javier, nos trois filles et moi-même (Jenny) sommes arrivés d’Argentine avec l’intention de vivre dans le Pérou profond. Nous portions en nous l’idéal de l’unité. Dès que nous sommes arrivés à Lámud, une ville située en plein coeur de l’Amazonie, sachant que l’évêque du diocèse était de passage, nous avons couru le saluer et nous nous sommes présentés comme membres du mouvement des Focolari. « C’est une grande joie de voir que les focolari sont arrivés en Amazonie ! », nous a-t-il dit en nous donnant sa bénédiction et en nous encourageant à d’aller de l’avant. Nous avons ensuite passé un accord avec le curé de la paroisse, qui nous a demandé de prendre en charge la Pastorale sociale et la Catéchèse familiale dans les villes qui font partie de la paroisse. Nous sommes donc allés en banlieue pour prendre contact avec la réalité sociale du lieu, parfois accompagnés de nos filles. Nous avons découvert une Lámud  cachée, marquée par de nombreuses souffrances. Nous avons décidé de commencer à aller auprès des personnes les plus fragiles, en fait les plus âgées, (troisième âge). Certaines d’entre elles n’avaient même pas un lit digne de ce nom pour mourir. Nous avions à l’esprit la méditation de Chiara Lubich : « Une ville ne suffit pas ». Nous avons parcouru les quartiers périphériques à la recherche de ceux qui étaient seuls, abandonnés, pour leur apporter un peu de tendresse, un mot d’espoir, de la nourriture, des vêtements et nous leur avons demandé de prier pour nous, alors que nous commencions notre aventure dans ces lieux complètement nouveaux pour nous. Au bout d’un certain temps, nous avons commencé à  rêver d’offrir à ces personnes un logement décent, un repas chaud et, surtout de la compagnie pour remédier à leur solitude. Un rêve qui, si d’un côté il semblait lointain, de l’autre il semblait presque à portée de main, à tel point que nous nous sommes dit : « Oui, nous le pouvons ! Nous devons faire quelque chose de plus concret qu’une simple visite. » Ensemble, nous avons établi un plan : quelques lignes, mais chaque phrase nous encourageait davantage à aller de l’avant. Nous avons également réfléchi au nom à donner à la maison. Nous nous sommes regardés dans les yeux et avons décidé qu’il s’appellerait : « Hogar y Centro de Día para Adultos Mayores, Chiara Lubich » (“Maison et Centre de jour pour personnes âgées Chiara Lubich”). Pendant ce temps, notre rêve prenait forme. Il y a eu de nombreux événements et contacts avec des personnes qui se passionnaient pour le projet. Entre-temps, Jenny avait fait plusieurs expériences de volontariat en Argentine. L’occasion s’est présentée pour elle d’être embauchée par la municipalité du district de Lámud, pour travailler précisément au service des personnes âgées ! Enfin, nous nous sommes sentis encouragés par les paroles du Pape qui nous a invités, en tant que laïcs, à travailler en faveur des plus défavorisés, encore plus au cours de cette période de pandémie. Bref, d’heureuses coïncidences nous ont fait penser que Jésus aurait été heureux de voir naître une Œuvre pour les plus petits, dans la forêt péruvienne. C’est-à-dire une maison de retraite digne et accueillante pour les personnes du troisième âge de cette province amazonienne. Pendant ce temps, nous avons vu que tout se passait à un rythme effréné. Ainsi, confiant pleinement dans la Providence de Dieu et dans le pouvoir de la prière, nous avons pris de plus en plus conscience que Jésus ne nous abandonnerait pas et nous étions certains qu’avec notre petite communauté, nous ne serions jamais seuls. À l’époque, nous avons signé le bail de la maison et entamé les procédures légales pour nous constituer en association à but non lucratif. Un groupe de personnes de la communauté avait déjà rejoint volontairement le projet. Ils avaient répondu par un “oui” très fort à l’engagement de travailler pour le bien des personnes les plus vulnérables de Lámud et de la province de Luya (département d’Amazonas). Nous avons immédiatement aménagé un lieu pour pouvoir commencer à offrir aux personnes âgées un repas chaud par jour, fourni par la municipalité. C’est pourquoi désormais, petit à petit, nous évaluons chaque étape à franchir pour atteindre notre objectif, qui est d’offrir aux personnes âgées, exposées à la solitude et à l’abandon, non seulement de la nourriture mais aussi la possibilité de résider de façon permanente dans le Centre. Mais plus que des titres, des noms et des statuts, notre désir est que règne dans cette maison le climat d’unité, d’harmonie et de famille que Chiara Lubich nous a laissé en héritage, et c’est pour cette raison que le Centre porte son nom. Jenny, Javier et la communauté de Lámud (département d’Amazonas, Pérou)

Expérience recueillie et traduite par Gustavo E. Clariá

 

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