Notre amour a besoin d’être continuellement vivifié par des actes d’amour toujours plus parfaits, toujours plus sincères. Chiara Lubich compare l’amour du prochain à un feu alimenté par du bois, pour manifester à Dieu et au prochain notre engagement. […] vivre avec plus de conviction notre Idéal, qui peut se résumer entièrement en cela : vivre l’amour réciproque, raffermir notre unité, nous pousser à la porter le plus au large possible. […] Car le feu – et il s’agit de feu – ne se maintient pas s’il n’est pas continuellement alimenté par du bois, de la paille, etc. De même notre amour a besoin d’être continuellement ravivé par des actes d’amour toujours plus parfaits et toujours plus sincères. Ceux qui sont au début de la vie spirituelle ou à mi-chemin ne sont pas les seuls à en avoir besoin. Ceux qui se sont efforcés de pratiquer longuement, pendant des années, la charité, peuvent aussi tomber dans une certaine routine de la charité, qui n’a plus la splendeur ni la chaleur de la flamme, mais diminue lentement et se dissimule toujours plus sous la cendre. C’est ce qui se produit, par exemple, dans notre vie quotidienne, quand, entre frères, nous ne nous déclarons plus spontanément l’unité ou quand nous constatons que notre charité ne produit plus aucun effet, que son rayonnement s’affaiblit toujours plus, que nous sommes peu utiles au Royaume de Dieu et que les fruits diminuent : nous devenons tièdes. C’est pourquoi nous devons nous souvenir de raviver continuellement le feu, de maintenir sans cesse l’amour vivant en nous. Oui, car Dieu n’aime absolument pas les tièdes : « Tu n’es ni froid ni chaud – dit l’Écriture -, que n’es-tu l’un ou l’autre ! Ainsi, puisque te voilà tiède, ni chaud ni froid, je vais te vomir de ma bouche » (Ap 3, 15-16). C’est terrible ! Cela montre l’urgence de recommencer toujours à être “chauds“, à vivre vraiment intensément la charité. […] Alors courage ! Faisons souvent un examen de conscience. Avons-nous jeté du bois sur le feu ? Notre amour est-il quelconque ou ardent ? Avons-nous saisi toutes les occasions pour démontrer à Dieu et au prochain notre ferveur ? S’il en est ainsi, grâce aussi à notre effort, Dieu réalisera toujours plus son et notre projet. […] Rappelons-nous uniquement ces mots : « Ne soyons pas tièdes mais ardents ! »
Chiara Lubich
(lors d’une conférence téléphonique, Rocca di Papa, 28 février 1991) Extrait de : Chiara Lubich, Conversazioni in collegamento telefonico, Città Nuova Ed., 2019, p. 422.
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