Dans ce passage, Chiara Lubich nous invite à partager avec le prochain, lui donnant ce qui lui manque pour avoir une vie digne. C’est la meilleure façon de nous préparer à Noël, que nous fêterons dans quelques jours. […] La conversion du cœur, demandée pour aller à la rencontre de Jésus, ne consiste pas en belles paroles ni en élans sentimentaux. Elle consiste à faire la volonté de Dieu et surtout à aimer notre prochain, à être concrètement solidaire avec lui, à partager avec lui nos biens, lorsqu’il manque du nécessaire : nourriture, vêtements, logement, assistance, etc. C’est ce que Jésus enseignera plus tard. Car la vie chrétienne ne demande pas principalement de faire de longues prières ni des pénitences exténuantes ; elle n’exige pas non plus de changer de métier — à moins que celui-ci ne soit mauvais en soi — mais elle demande de vivre, dans l’activité ou dans l’état de vie qui est le nôtre, l’amour du prochain. « Si quelqu’un a deux tuniques, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; si quelqu’un a de quoi manger, qu’il fasse de même. » […] Nous sommes dans le mois où l’on célèbre la fête de Noël. Noël, pour l’Église, n’est pas la simple commémoration d’un événement du passé. C’est la célébration d’un mystère toujours présent, toujours actuel : la naissance de Jésus en nous et au milieu de nous. Comment alors nous préparer à Noël ? Comment faire en sorte que Jésus naisse ou renaisse en nous et parmi nous ? En aimant concrètement. Soyons attentifs à ce que notre amour du prochain ne s’arrête pas aux déclarations ou aux sentiments, mais qu’il passe toujours à l’action, aux réalisations, petites ou grandes.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, in Parole di Vita, préparé par Fabio Ciardi, Opere di Chiara Lubich, Cittá Nuova, 2017, p. 422-423)
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