Mouvement des Focolari

Novembre 2014

Oct 28, 2014

« Chez toi est la fontaine de la vie »(Psaume 36,10)

Et, de son cœur, s’élève un hymne de louange et de reconnaissance. C’est le premier pas à faire, le premier enseignement à tirer des paroles du Psaume : louons Dieu, remercions-le pour son œuvre, pour les merveilles de sa création et pour cet homme vivant, qui est sa gloire, seule créature capable de lui dire : « Chez toi est la fontaine de la vie » Mais il n’a pas suffi à l’amour du Père de prononcer la Parole par laquelle tout a été créé. Il a voulu que sa Parole même s’incarne en notre chair. Dieu, le seul vrai Dieu, s’est fait homme en Jésus, apportant sur la terre la source de la vie. La source de tout bien, de tout être et de tout bonheur, est venue s’établir parmi nous, afin que nous l’ayons, pour ainsi dire, à portée de main. « Je suis venu – a dit Jésus – pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. » (Jn 10, 10). Il a rempli de lui chacune des parcelles de temps et d’espace de notre existence. Il a voulu demeurer avec nous pour toujours, afin que nous puissions le reconnaître et l’aimer sous les aspects les plus variés. Nous pensons peut-être parfois : « Comme il serait beau de vivre au temps de Jésus ! » Et bien, son amour a inventé une manière de rester, non pas dans un petit coin de Palestine, mais sur tous les points de la terre : il est présent dans l’Eucharistie, comme il l’a promis. Nous pouvons boire à cette source, pour nourrir et renouveler notre vie. « Chez toi est la fontaine de la vie » Une autre source où puiser l’eau vive de la présence de Dieu se trouve dans nos frères et sœurs. Ne considérons pas la personne que nous aidons, surtout si elle est dans le besoin, comme redevable envers nous, mais plutôt comme notre bienfaiteur, car elle nous donne la possibilité de rencontrer Dieu. Jésus s’est en effet identifié à chaque homme dans le besoin : « J’ai eu faim […], j’ai eu soif […], j’étais étranger […], en prison […] »  (Mt 25, 31-40). Si nous l’aimons dans nos frères et dans nos sœurs nous recevons en échange son amour et sa vie, car il en est la source. La présence de Dieu en nous est encore une autre fontaine qui ruisselle. Il nous parle sans cesse : à nous d’écouter sa voix, qui est celle de la conscience. Plus nous nous efforçons d’aimer Dieu et le prochain, plus sa voix se fait forte et domine toutes les autres. Cependant, il existe un moment privilégié qui nous permet de puiser particulièrement à cette présence en nous. C’est dans la prière, lorsque nous cherchons à établir un rapport direct et profond avec lui, qui habite au fond de notre âme. C’est comme une veine d’eau profonde qui ne s’assèche jamais mais reste toujours à notre disposition, prête à nous désaltérer à chaque instant. Il suffit de fermer un instant les volets de notre âme, de nous recueillir, pour trouver cette source, même au milieu du désert le plus aride. Jusqu’à parvenir à cette union avec lui où l’on ne se sent plus seul, mais deux : lui en moi et moi en lui. Et pourtant, par le don qu’il nous fait, nous ‘sommes un’ comme l’eau et la source, comme la fleur et sa semence. […] La Parole du Psaume nous rappelle donc que Dieu est la seule source de la vie, et donc de la communion parfaite, de la paix et de la joie. Plus nous nous abreuverons à cette fontaine, plus nous vivrons de l’eau vive de sa Parole, et plus nous nous rapprocherons les uns des autres, et nous vivrons comme une seule véritable famille. Alors se réalisera la suite du Psaume : « Et à ta lumière nous voyons la lumière », cette lumière que l’humanité attend.

Chiara Lubich

Parole de Vie publiée en 2002

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

S'abonner à la lettre d'information

Mot du jour

Articles connexes

Le temps de la Création

Le temps de la Création

Cette année encore arrive le Temps de la Création, la célébration chrétienne annuelle pour prier et répondre ensemble au cri de la Création.

Chiara Lubich : au-delà de la nature

Chiara Lubich : au-delà de la nature

Le 7 février 1971, Chiara Lubich écrit cette pensée dans son journal où elle parle de l’expérience profonde de la proximité avec les frères et sœurs qui souffrent.