Depuis fin de 2013, lorsque les désordres ont commencé à Kiev et ont débouché sur une révolte de l’Ukraine orientale, tout est resté inchangé. Situations qui occupaient les premières pages des quotidiens et dont les médias ne parlent désormais plus. Mais la violence continue à garder la population paralysée qui vit dans des conditions dramatiques. En Ukraine, vivent de petites communautés des Focolari (Mukachevo, Leopoli, Kiev), qui essaient de répondre au mal qui les entoure. Au cours des derniers mois, des voyages se sont réalisés ainsi que la visite d’un petit groupe des Focolari de la Slovaquie, dans la capitale Kiev et à Kharkiv, ville du Nord-Est du pays. Elena Vladova et martin Uher partagent leur expérience en direct. « Avec l’exode des personnes en âge de travailler, seuls sont restés dans les familles, les personnes âgées, peut-être un des parents, des enfants de tous âges. Ces enfants sont ”des orphelins sociaux”, comme l’affirme Sa Béatitude Svjatoslav Sevcuk, archevêque majeur de l’église grecque-catholique :”ils croient savoir ce qu’est la famille seulement par le biais d’internet et dans le futur, ils ne sauront pas créer une famille vraie et sereine” ». Parmi les entités qui courageusement essaient de donner vie à des initiatives humanitaires, il y a l’Église catholique à travers Caritas et les institutions religieuses. Grâce également aux appels répétés du Pape François – le plus récent étant celui du 3 avril dernier – il a été possible de mettre sur pied un réseau d’aide et de soutien aux catégories les plus touchées, amplement reconnue comme avec gratitude également par les autorités gouvernementales, avec des cantines pour les pauvres, centres de réhabilitation, des maisons d’accueil pour les très jeunes mères-célibataires et leurs enfants nés de la violence. Significative dans ce sens -là, l’action des sœurs de Don Orione qui ont organisé une maison pour prendre soin d’eux. Les Focolari aussi essaient d’exprimer leur proximité aux ukrainiens avec lesquels ils sont en contact, à travers les communautés slovaques. Un groupe de Slovaquie s’est rendu récemment au mois de mai, dans la capitale Kiev afin de rencontrer les familles et d’autres personnes. « Visiter les lieux où s’est passée ”la révolution” il y a deux ans, est toujours impressionnant. Cela fait partie de la culture contemporaine ukrainienne : il y a les noms des personnes mortes durant les combats sur la place Maydan ou celles mortes dans la guerre en Ukraine orientale ( qui dure toujours). Les gens sont fiers d’eux », écrivent -ils à leur retour. « Beaucoup de colloques personnels, beaucoup de douleur avec des peurs en tous genres à porter ensemble…Et ainsi, les familles essaient de mettre en pratique l’invitation de S.B. Svjatoslav Sevcuk :”Nous avons besoin de familles qui soient ”des médecins” pour nos familles” ».
« Depuis le début de cette année, le Père Anton Konecny des Focolari s’est transféré, à la demande de l’évêque de Mukachevo (Ukraine) Antal Majnek, de son diocèse de Kosice (Slovaquie orientale) vers une paroisse d’Ukraine occidentale. Sa présence et son service contribuent au développement des rapports aussi bien à l’intérieur de la paroisse, que sur le plan œcuménique mais également avec les autorités civiles ». Elena et Martin se sont ensuite mis en route pour rejoindre l’Ukraine orientale en poussant une pointe jusqu’à Kharkiv, une belle ville de 2 millions d’habitants qui fut la capitale du pays avant la révolution russe , mais qui maintenant présente les signes de la situation actuelle. Et, également à la suite de leur visite à Mgr. Stanislav Szyrokoradiuk, ami des Focolari et depuis deux ans évêque du diocèse de Kharkiv, qui contient tous les territoires où jusqu’à aujourd’hui, on combat, ils se sont rendu compte « de la grande nécessité de la population à pouvoir compter sur la solidarité de tous. Et de l’importance pour les chrétiens ukrainiens, de savoir que en-dehors de leur pays, on prie aussi et on offre pour la paix en Ukraine. Exactement comme l’a souligné le cardinal Pirolin durant sa récente visite en Ukraine :”Dieu ne vous a pas oubliés… !” ». Maria Chiara De Lorenzo
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