“Nous sommes arrivés à Dharma Drum Mountain (Taiwan) hier soir à la tombée de la nuit, accueillis avec une gentillesse exquise par de jeunes bénévoles qui nous ont aidés à nous installer et à trouver nos chambres. Ensuite dîner et salutations. Ce matin le Symposium a commencé comme on l’avait envisagé lors de la visite faite avec quelques dirigeants des Focolari en février 2016. Tout l’édifice qui abrite le College of Liberal Arts est moderne, construit par un architecte japonais, avec des jardins suspendus pour assurer un climat agréable, y compris pendant la saison chaude et humide, même si ici l’humidité semble régner toute l’année. La nourriture offerte est d’une grande qualité culinaire, mais elle est avant tout l’expression du sentiment d’accueil qui fait qu’on se sent chez soi. .A dix heures, début de la cérémonie d’ouverture. C’est l’un des membres du corps enseignant, Guohuei Shih, qui présente les différents rapporteurs. Rita Moussallem et moi-même sommes les premiers à intervenir, tout de suite après les salutations du Chargé d’Affaires du Vatican, le père Giuseppe Silvestrini, qui nous avait accueillis en soirée à la Nonciature, peu de temps avant. Nous sommes environ 70, en provenance des USA, d’Europe, de Thaïlande, de Corée, du Japon, des Philippines, de la Chine, et bien sûr de Taiwan. Les participants sont des catholiques ainsi que des bouddhistes de diverses traditions : des moines et des fidèles laïcs theravada de Thaïlande, des Bouddhistes japonais mahayana représentant diverses écoles antiques comme la Nichiren-Shu et aussi des mouvements récents comme la Rissho Kosei-kai. Il règne entre tous une atmosphère très chaleureuse : les années ont consolidé la relation avec certains, désormais plutôt âgés, et qui sont venus avec quelques jeunes disciples. Puis c’est aussitôt la visite de ce grand complexe qui conduit les différents groupes en divers points du Dharma Drum Mountain. La visite du musée consacré au fondateur et celle des diverses salles où sont vénérées de nombreuses représentations du Bouddha sont pleines de sens… On retiendra en particulier la leçon sur la manière dont, ici à Fagu Shan, on vénère l’Illuminé. Les moines Theravada se mettent humblement à l’école des jeunes moines qui étudient dans cette université. Le moment le plus beau de la journée est sans aucun doute celui qu’on appelle Blessing. Il s’agit d’un long temps de prière où chacun prie selon sa propre tradition sans verser dans le moindre syncrétisme, ni dans la confusion : solennité, respect et silence caractérisent cette phase du programme. Dans la salle du Bouddha, où ce matin nous avons célébré la messe avec les chrétiens, nous passons une heure et demie à suivre diverses prières, chacune différente selon sa tradition. Les moines Theravada commencent et les chrétiens continuent. Puis suivent les membres de la Rissho Kosei-Kai et ceux de la Tendai Shu, pour finir avec les moines du Fo Gu Shan. Le temps semble s’arrêter et, au fur et à mesure qu’il avance on éprouve en soi une grande richesse. D’un côté on semble toucher du doigt l’aspiration de l’homme à l’infini et, de l’autre la nécessité d’arriver à l’absolu en présence des grands problèmes que sont la souffrance et la guerre. En sortant nous nous sentons plus proches les uns des autres et pourtant le programme de ces journées a été celui où sont venues davantage en évidence nos diversités. Ce qui fait la différence c’est l’esprit de communion et de respect réciproque qui nous rapproche dans chaque action et expression du programme ». Tiré du blog de Roberto Catalano Lire la première partie
Mettre en pratique l’amour
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