« Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres. »
Déjà l’époque des apôtres connaissait ce que l’on constate encore aujourd’hui dans nos communautés. Souvent, les plus grandes difficultés à vivre notre foi ne viennent pas de l’extérieur, du monde, mais bien de l’intérieur : de certaines situations ou attitudes de nos frères, qui ne sont pas dans la ligne de l’idéal chrétien. Cela fait naître un sentiment de malaise, de découragement et de désarroi.
« Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres. »
Si toutes ces contradictions et incohérences plus ou moins graves proviennent d’une foi pas toujours éclairée et d’un amour envers Dieu et le prochain encore très imparfait, la première réaction du chrétien ne devra pas être celle de l’impatience, ni de l’intransigeance, mais celle que Jésus enseigne. Il demande l’attente patiente, la compréhension et la miséricorde, qui permettent de développer ce germe de bien qui a été semé en nous, comme l’explique la parabole de l’ivraie. (Mt 13,24-30 et 36-43).
« Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres. »
Comment vivre cette Parole de Vie ?
Elle nous met face à un aspect difficile de la vie chrétienne. Nous aussi, nous faisons partie de différentes communautés (famille, paroisse, association, milieu de travail, communauté civile), où malheureusement, tout ne va pas toujours bien : tempéraments, manières de voir et d’agir de certaines personnes ; incohérences qui nous affligent et suscitent en nous des réactions de rejet.
Voilà donc de nombreuses occasions pour bien vivre la Parole de Vie de ce mois.
À la place des médisances ou des condamnations – que nous serions tentés de prononcer – pratiquons la tolérance et la compréhension et également, dans les limites du possible, la correction fraternelle, en nous éclairant réciproquement sur les points à améliorer. Et surtout, nous donnerons ainsi un témoignage chrétien, en répondant aux éventuels manques d’amour ou de persévérance, par plus d’amour et d’engagement de notre part.
CHIARA LUBICH
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