Le Prof. Mohammad Shomali, très actif dans le champ du dialogue interreligieux est Doyen des Etudes Supérieures auprès de la section internationale de la « Jami’ at al-Zahra » et Directeur de l’Institut International pour les Etudes Islamiques de Qum, en Iran.
Grâce à lui ont été organisés divers moments de dialogue entre musulmans chiites et moines bénédictins et entre chiites et mennonites.
Il a conduit trois délégations d’étudiants iraniens en master et doctorat en visite à Rome pour des contacts spirituels avec le monde chrétien.
Récemment le Prof. Mohammad Shomali est revenu une fois de plus à Rome avec un groupe d’étudiantes. Nous lui avons posé quelques questions et nous en publions deux :
Vous venez de conduire une délégation de femmes iraniennes en visite à Rome. Quelle a été votre expérience et quelle a été la leur ?
« Pendant le mois de mai 2013, ma femme et moi avons accompagné un groupe de dix femmes, étudiantes en Master ou en Doctorat de la Jami’atul Zahra, le plus grand séminaire théologique pour les femmes en Iran (Qum). C’était la septième visite en Italie, mais ce fut celle qui a eu le plus grand succès (…) parce que, au fil du temps se construit une confiance réciproque, s’établit un rapport d’amitié et, donc, on peut approfondir le niveau de dialogue et d’amitié ».
Quelle a été votre expérience du dialogue avec les Focolari et quelles en sont les caractéristiques ?
« (…) Pour nous ce mouvement a représenté la porte vers le christianisme.
En fait, avec les amis du Focolare on se sent vraiment à l’aise, grâce à leur notion d’engagement vers Dieu, d’amour profond pour Dieu, et en même temps, une attitude de grande ouverture. (…) On ressent qu’ils font de leur mieux pour te mettre à l’aise et, en même temps, ils s’assurent qu’ensemble on puisse construire le bien.
Je suis convaincu que le charisme de Chiara Lubich, sa spiritualité, est un don de Dieu au XXème siècle et nous espérons qu’il puisse porter encore plus de fruit au cours du XXIème. Personnellement j’apprécie beaucoup l’idée de l’unité dans le sens de l’agir en tant que communauté. Nous devrons penser ensemble, faire des programmes communs, travailler en unité. Ceci est très proche, me semble-t-il, de ce qu’est le point central du message de l’islam, spécialement de l’école Ahlulbayt (partie de l’islam chiite) qui souligne et se concentre beaucoup sur l’amour qui devrait exister entre les croyants.
Pour cela je trouve la spiritualité du Focolare très intéressante. Par leur manière de prêcher et par ce qu’ils montrent dans leur comportement ils confirment que nous pouvons arriver à de grands résultats si nous avons un amour vrai envers Dieu et envers le prochain ».
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