Dès qu’ils comprennent qu’il s’agit d’une maladie grave, les amis d’Andrea, ainsi que les jeunes de son âge et les adultes d’Appignano, commencent à se retrouver autour de sa famille dans la petite église de la Vierge des Douleurs. A chaque rendez-vous ils sont plus nombreux et leur prière se fait toujours plus insistante : la guérison d’Andrea. Et au fur et à mesure que se prolonge l’hospitalisation, ils demandent avec foi que ses parents aussi trouvent la force et la paix, qu’Andrea ne se trouve jamais seul, même lorsqu’il doit subir des examens et des soins, qu’il n’ait pas trop à souffrir. C’est précisément l’année où sa classe se prépare à la Première Communion. Ses camarades et ses parents, d’un commun accord, décident de la reporter à l’année suivante, pour permettre à Andrea de la célébrer avec tous. Finalement Andrea rentre chez lui. Ses amis, sachant qu’il avait perdu ses cheveux en raison des traitements, l’accueillent avec eux aussi les cheveux coupés pour qu’il ne se sente pas gêné. En attendant Andrea, en vrai champion de la sérénité, continue les soins sans jamais perdre son merveilleux sourire. Au bout de deux ans il semble désormais guéri, au point de pouvoir participer à une école d’été organisée par le Mouvement diocésain des Focolari, puis aux rencontres qui ont lieu chaque semaine. En février 2016 les contrôles médicaux préconisent une nouvelle série de traitements, qui cette fois aussi semblent donner de bons résultats. Mais à son retour d’une rencontre Gen 3, une grave crise l’oblige à être hospitalisé en urgence. Il est difficile de décrire ce qui se passe alors à Appignano. Trois fois par semaine ses camarades de classe mais aussi de toute son école, ainsi que les jeunes amis de sa sœur Federica et de nombreuses autres personnes proches de la famille, remplissent à nouveau la petite église de la Vierge des Douleurs. Ce sont ses camarades eux-mêmes qui animent la prière dans un climat extraordinaire de foi en Dieu-Amour, certains que tout ce qu’Il envoie ou permet conduit toujours au Bien. Une certitude telle que même lorsqu’Andrea, âgé de 13 ans, quitte cette terre, sa présence au sein de la communauté d’Appignano se fait toujours sentir. Pendant deux jours une file de jeunes et d’adultes se rend à la chapelle de la Vierge des Douleurs – où le corps d’Andrea est exposé – pour se serrer autour de la famille en assurant une permanence pour ne jamais le laisser seul. Lors des funérailles, célébrées dans la paroisse, l’église ne réussit pas à contenir toutes les personnes qui s’y rendent. Le célébrant parle d’Andrea comme d’un « guerrier » et d’un « maître de vie » et, en rappelant la force avec laquelle il a affronté la maladie, il souligne avec admiration le grand sens d’humanité, de fraternité et de foi que le jeune garçon a su réveiller dans la communauté toute entière. A la sortie, les enfants et les jeunes lancent au ciel des centaines de ballons blancs, pour signifier à la famille de toute la communauté leur grande proximité leur certitude qu’Andrea est au paradis : une image qui fait le tour des réseaux sociaux. Un ouvrier, père de famille, fait remarquer : “Ce qui me frappe le plus, c’est cette grande participation des personnes, de nationalités et de religions différentes. Un véritable enseignement pour nous les adultes qui oublions souvent cette humanité qui nous unit tous. Andrea et ses amis sont vraiment nos maîtres de vie ». Et une jeune fille : « Nous avons beaucoup prié pour demander le miracle. Et le miracle s’est produit : un enfant qui a réussi à unir un village entier autour de lui est une chose qu’on n’arrive pas à expliquer ». Au cimetière une petite fille voyant une femme inconsolable en train de pleurer s’approche d’elle pour lui dire : « Ne pleure pas. Andrea est maintenant avec Jésus » Deux mois se sont écoulés depuis ces faits et, chose incroyable, chaque mercredi les rencontres de prière continuent à Appignano : « Il est juste qu’il en soit ainsi – disent les jeunes –, nous devons aller de l’avant, afin que les fruits d’Andrea – c’est ainsi que j’aime les appeler, dit une jeune du groupe – continuent à mûrir entre nous ».
Mettre en pratique l’amour
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