C’est avec 367 voix pour et 137 contre que les députés brésiliens ont approuvé l’ouverture du procès d’impeachment contre la présidente Dilma Rousseff, tandis que plus de 200 millions de brésiliens fortement divisés, ont suivi les élections en retenant leur souffle. C’est maintenant au tour du Sénat de confirmer ou non la mise en état d’accusation de la présidente. S’il est favorable, les élections du 11 mai suspendront l’actuelle présidente de ses fonctions et ce, pour six mois, dans l’attente du verdict final. La constitution brésilienne prévoit, dans ce cas-là et pour ce laps de temps, que c’est au vice-président d’assumer la mission. Les évêques brésiliens, lors d’une déclaration officielle datée du 13 avril, font entendre leur voix ”face à la profonde crise éthique, économique, et institutionnelle” que traverse le pays avec ”des ”scandales de corruption sans précédents”, qui implique des entrepreneurs, des politiciens, des fonctionnaires publiques, dans ” un schéma qui, en plus d’être immoral et criminel, a un coût élevé” que – disent les prélats – paient surtout les pauvres. Et mettant toute leur l’attention sur l’impeachment, ils affirment accompagner ”avec attention ce processus” souhaitant qu’il se déroule dans le ”respect de l’ ordre juridique de l’État démocratique de droit”. En soulignant en plus, que ”le bien de la Nation exige le dépassement de la part de tous, des intérêts personnels, de politique politicienne et de groupes” parce que ”la polarisation des positions idéologiques, dans un climat fortement émotionnel, génère la perte de l’objectivité et peut porter à des divisions et des violences qui menacent la paix sociale”. Ils demandent au ”peuple brésilien de préserver les hautes valeurs de la cohabitation démocratique, du respect du prochain, de la tolérance et du sain pluralisme, en organisant le débat public avec sérénité”. Et ils concluent en affirmant croire ”dans le dialogue, dans la sagesse du peuple brésilien et dans le discernement des autorités dans la recherche de voies qui garantissent le dépassement de l’actuelle crise et la préservation de la paix dans notre pays”. Le Mouvement politique pour l’unité Brésil (Mppu) – espace de confrontation politique qui s’inspire des idéaux de fraternité typiques de la spiritualité des Focolari – affirme par le biais du président Sergio Prevedi ”la propre conviction dans la force du dialogue libre de tout préjugé”. Previdi invite en plus les citoyens à ”provoquer un dialogue inclusif car ”ensemble, en exerçant la démocratie, on peut mettre en pratique les actions nécessaires au bien de tous”. ”On peut encore beaucoup réaliser – disent-ils – si nous mettons en pratique la culture de la fraternité, en dépassant les frontières des partis politiques et en participant positivement à la politique quotidienne du pays”. La principale préoccupation en ce moment délicat est, pour le Mppu Brésil, celle de ”ne pas se disperser en laissant les différences idéologiques et de partis nous diviser” mais bien plutôt ” cueillons les différences pour approfondir le dialogue”. Et surtout, ”cherchons à nous informer par le biais de sources différentes, afin de nous rapprocher le plus possible de la vérité”. Les nombreux membres du Mouvement des Focolari au Brésil, dans la même ligne que la Conférence épiscopale brésilienne, s’engagent à offrir ce qu’ils considèrent être ”la principale contribution que nous pouvons donner en ce moment délicat : l’annonce et le témoignage de la fraternité vécue. C’est le point spécifique de la spiritualité de l’unité qui nous anime”.
Mettre en pratique l’amour
Mettre en pratique l’amour
0 commentaires