Mouvement des Focolari
Maria Voce

Maria Voce

Notes biographiques

Maria_VoceMaria Voce, élue présidente du mouvement le 7 juillet 2008 par l’Assemblée générale des Focolari, première focolarine à succéder à la fondatrice, Chiara Lubich, décédée le 14 mars de la même année, a été réélue le 12 septembre 2014 pour un second mandat consécutif. Un choix, fruit de la communion parmi les 500 participants à l’Assemblée générale, venant du monde entier. (suite…)

Bogotá : Centre social « Unidad »

Bogotá : Centre social « Unidad »

 « Ici nous sommes plus près du ciel ! », s’est exclamée spontanément L.M., une fillette de 8 ans qui habite dans le quartier La Merced (Bogotá) et qui fréquente le « Centre social Unidad » tenu par les Focolari en Colombie. Sa famille s’est installée dans le quartier modeste, dans les montagnes au sud de la capitale, fuyant la violence. Ils se trouvaient dans la même situation que de nombreuses personnes arrivées dans cet endroit, où ils ont rencontré des personnes solidaires qui ont accueilli ces familles à la recherche d’un futur plus sûr. La situation, au début, était plutôt désespérée. Le travail, pour survivre, consistait à creuser la terre dure du lieu pour faire des briques. Un procédé fatigant, qui exigeait de la force physique et de bons poumons, pour supporter le gaz qui sortait des énormes fours. Cela signifiait également oublier ses rêves, parce que le travail occupait tout le temps. Les enfants aussi, à cinq ans déjà, devaient laisser de côté les jeux ou en inventer un durant la fabrication des briques. Il était normal de trouver des visages noircis par la fumée, mais malgré tout contents d’aider les parents. Dans cette situation, motivées par l’appel de Chiara Lubich de « donner sa vie pour les autres », des personnes du Mouvement des Focolari se sont installées il y a 30 ans, à commencer par le Père Luis Dies et un groupe de pionniers. Les habitants du lieu étaient très méfiants au début, en raison de précédentes expériences négatives. « Mais comment ne pas ouvrir nos portes – raconte P.T., l’un d’eux – à ceux qui venaient seulement pour nous aider ? Ils vivaient avec nous la douleur de nous voir dans le besoin, ils ne nous jugeaient pas, ils partageaient avec nous aussi les moments de détente, ils nous aimaient pour de vrai et, dès le début, ils se sont engagés à améliorer avec nous la qualité de vie. Ils nous ont amené un médecin, un dentiste… ils nous ont fait nous sentir des personnes aimées par un Père qui est Amour ! » Aujourd’hui, il y a un Centre social qui, même au milieu des difficultés, travaille pour que cette communauté devienne un modèle de cohabitation où la pratique des valeurs humaines et chrétiennes est à la base des activités quotidiennes. Actuellement, le « Centre Unidad » offre les services de soutien scolaire à 35 enfants et adolescents entre 6 et 17 ans (avec l’engagement des jeunes de la communauté et d’autres qui viennent faire un stage dans le social) ; un programme d’instruction pour 24 mères qui prennent soin des enfants entre 0 et 5 ans et pour les femmes enceintes ; un service de bibliothèque, une assistance médicale garantie par un médecin et un dentiste, des cours d’informatique, des cours de cuisine… L’idée de la boutique est originale ; elle offre vêtements, ustensiles pour la maison, matériel scolaire et ce qui peut être utile. Il y a, en outre, des ateliers de danse, théâtre et peinture. Le Centre est soutenu par « Adoption à distance », projet de Familles Nouvelles, qui soutient aujourd’hui 78 enfants et adolescents du quartier. C’est une très belle histoire, qui continue à être écrite, entre joies et douleurs. Les portes du Centre sont toujours ouvertes pour ceux qui sont dans le besoin, mais aussi pour ceux qui veulent contribuer. Ici, une portion d’humanité lutte et s’engage pour essayer de faire partie d’une société plus juste, inspirée par les valeurs évangéliques.

Bon anniversaire à la Hollande!

Bon anniversaire à la Hollande!

Le chapiteau, monté sur une pelouse de la cité-pilote Marienkroon, est plein. Un premier coup d’œil étonnant: 800 hommes et femmes, petits et grands, danois et hollandais, finlandais et islandais, suédois et norvégiens, venus même de très loin, pour fêter avec Maria Voce et Giancarlo Faletti l’anniversaire de l’arrivée du Mouvement en Hollande.

Une question spontanée: pourquoi est-ce que ça se passe toujours bien? Qu’y a-t-il sous cette joie tangible qui rend frères toutes ces personnes de différents âges, races et convictions si variées? Les chants des jeunes filles sur la scène sont en hollandais, mais ceux qui ne parlent pas cette langue sont aussi intéressés parce que, plus que les paroles, ce sont les sourires qui comptent. Le secret est qu’ici on part de la vie, de l’amour concret, et il est possible de se confronter à la culture seulement après être devenus amis. Cela peut aussi venir du fait que Chiara Lubich a appris à ne jamais s’arrêter aux problèmes et aux incompréhensions, mais à continuer, à toujours recommencer en se voyant nouveaux chaque matin.

L’orchestre est composé de trois trompettes, d’un violon, deux flûtes, une batterie et un piano. Les étapes essentielles d’une aventure en cours sont retracées: l’arrivée des focolarini en Hollande en 1961, le Genfest de 1976 avec quatre mille jeunes, la visite de Chiara en 1982, l’ouverture des focolares à Copenhague, Stockholm et Oslo dans les années 80, les premiers voyages en Islande en 1989 et l’arrivée d’une famille focolare de Pologne en 2010, l’inauguration du nouveau Centre Mariapolis dans la cité-pilote.

Chaque pays se présente avec créativité et fantaisie : la Suède, où l’œcuménisme du peuple est vécu presque sans s’en rendre compte parce qu’à chaque rencontre il y a des personnes de différentes églises, la Norvège, avec l’émouvant temps de silence rappelant la tragédie du 22 juillet, la Finlande, de grands espaces et un pot-pourri de chansons, l’Islande multiethnique et enfin la Hollande, accueillante avec sa communauté bien vivante. Des moments de grande unité, telle la célébration œcuménique avec le Notre Père récité en sept langues simultanément.

Mgr Jan van Burgsteden, responsable de la Conférence épiscopale pour l’œcuménisme, témoigne que «depuis 50 ans le Mouvement en Hollande aide les personnes à vivre l’Evangile. C’est de là qu’est né, même à une époque de sécularisation, un nouvel engagement dans l’Eglise, qui a aidée cette dernière à dépasser la concentration des forces contre elle. J’ai aussi vu à quel point le Mouvement a réussi à créer un “ œcuménisme du coeur”. Je suis convaincu qu’un jour nous verrons briller l’Eglise comme l’étoile du matin parce que la Parole sera devenue vie dans toutes ses réalités».

Maria  Voce répond aux différentes questions. En voici une qui vaut pour toutes: de quoi te souviens-tu en particulier de 2011? «En Terre Sainte, alors que j’étais au Saint Sépulcre je me suis sentie écrasée par le mal du monde qui avait également écrasé Jésus. Plus tard cependant, à l’improviste, devant le tombeau vide, la certitude que Jésus est ressuscité, que nous pouvons le porter vivant parmi nous au monde et nous avons la chance de pouvoir le faire. Lors d’un autre voyage, en Amérique, devant ces étendues à l’infini et autant de gens partout, d’un seul coup j’ai pensé qu’il y a peu de focolarini. Que peuvent-ils faire tout seuls? Deux mille personnes seront venues pour la fête : une goutte d’eau dans la mer. Pourtant, au dedans, une certitude: ne nous préoccupons pas du nombre, ce n’est pas important. Ce qui compte, c’est de faire grandir Jésus parmi nous, le reste suivra».

«Une journée riche de moments officiels – conclu Giancarlo Faletti – mais surtout une journée de famille qui donne beaucoup d’espoir. J’emporte votre présence multiethnique et multiculturelle, et cette floraison de vie. Chaque fleur a besoin d’amour, de ténacité et d’ingéniosité qui sont vos caractéristiques. D’ailleurs, la fleur est l’emblème de la Hollande».

de notre envoyé Giulio Meazzini


Hollande: avec les communautés de l’Europe du nord

Hollande: avec les communautés de l’Europe du nord

4 Novembre: la première journée de Maria Voce et Giancarlo Faletti à la cité-pilote de Marienkroon a commencé avec la rencontre des évêques catholiques de la Hollande et de l’Islande. Ce fut un échange sincère d’idées et de perspectives sur la façon de témoigner sa foi dans la société sécularisée d’aujourd’hui. En Hollande, dans les années qui ont suivi le Concile, a pris place ce que l’on a appelé la « polarisation », avec une incompréhension croissante entre catholiques « conservateurs » et « progressistes ». C’est seulement à la fin des années 90 que la situation s’est améliorée, en particulier grâce à la collaboration entre jeunes de divers mouvements et animateurs de la pastorale des jeunes des différents diocèses. En ce qui concerne l’œcuménisme, la situation s’est désormais nettement améliorée par rapport aux années 60 où catholiques et protestants n’avaient quasiment aucun contact. Un processus de rapprochement est aujourd’hui en cours qui devrait pouvoir aboutir assez rapidement à une journée nationale de réconciliation. Ensemble pour l’Europe est partenaire de cette initiative. Malgré cela, et à cause aussi des scandales liés aux abus sexuels, l’apathie et l’indifférence pour le phénomène religieux semble en augmentation. « C’est un défi pour collaborer davantage entre nous, parce qu’aucun mouvement ne peut à lui seul changer les choses, affirme Maria Voce. Chacun doit rendre compte du don particulier qu’il a reçu ; pour nous c’est l’unité à porter aussi entre les mouvements ». Pour l’évêque De Jong la cité-pilote pourrait accueillir une école, gérée par les Focolari, fondée sur l’amour du prochain et ouverte à tous, destinée à former les jeunes qui, aujourd’hui en Hollande, ne connaissent que la culture sécularisée. La présidente a répondu que, mieux qu’une simple école, de nombreux enseignants qui incarnent l’Evangile dans leur vie pourraient jouer un grand rôle dans toutes les écoles, mais que la faisabilité de cette proposition serait cependant étudiée par les responsables du Mouvement en Hollande. Durant l’après-midi, la rencontre avec les représentants des diverses expressions du Mouvement et communautés qui se sont constituées en Norvège, Suède, Finlande, Danemark, Islande et Hollande, a permis à Maria Voce et Giancarlo Faletti d’avoir une actualisation de la situation dans ces différents pays. Cultures et peuples divers, bien que « chacun sente comme sien et se réjouit de ce que font les autres. Chaque fois que j’arrive en visite dans un pays et que l’avion entame sa descente – continue la présidente – j’ai la gorge serrée en pensant aux frères tout joyeux qui m’attendent. Nous avons la chance de pouvoir ainsi faire l’expérience du don de Dieu qu’est la famille du Mouvement dans tous les pays du monde ». Enfin, après le dîner, eut lieu un moment de dialogue en tête à tête avec 25 gen, en vue de la désormais toute proche « Journée des jeunes catholiques », organisée par la Conférence épiscopale avec la collaboration des jeunes des Focolari et d’autres mouvements. L’avenir du Mouvement des Focolari est là, parmi ces jeunes qui se rassemblent de tous les coins de la Hollande pour évoquer l’histoire de Chiara Luce, la première jeune du Mouvement élévée aux honneurs de l’autel. De notre envoyé Giulio Meazzini

Une cité-pilote pour la Hollande

Une cité-pilote pour la Hollande

A une demi-heure de voiture d’Eindhoven se trouve Marienkroon (Marie couronnée), la cité-pilote du Mouvement des Focolari en Hollande. Peu avant leur arrivée, les voitures qui transportent Maria Voce et Giancarlo Faletti sont littéralement entourées par une multitude de bicyclettes aux sonnettes retentissantes, décorées de ballons et de petites lumières. Accompagnés de ce cortège, nous arrivons devant le porche d’entrée alors que la nuit tombe. Le lourd portail est fermé: ce sera Maria Voce (Emmaus) qui l’ouvrira, symboliquement, avec une grosse clé. Derrière ce portail, un grand pré vert entouré par les constructions de l’ancien monastère cistercien qui, durant ces dix dernières années, a été en grande partie restructuré, s’adaptant ainsi aux exigences d’un centre moderne de culture et de spiritualité. Alors que résonne la trompette, le drapeau du Mouvement, avec l’étoile dorée à quatre branches sur fond bleu, est hissé sur son mat. Moment de famille simple et riche de sens durant lequel chacun des habitants de la cité-pilote veut personnellement adresser la bienvenue à la présidente et au co-président. Vient ensuite la visite de l’ensemble qui accueille souvent des groupes d’écoliers et des associations qui veulent en connaître les caractéristiques et la vie qui s’y développe. Différentes manifestations culturelles s’y déroulent régulièrement et sont très appréciés des habitants des environs. Tous les ans, par exemple, se tient dans ce lieu la foire du livre, une semaine de vacances pour les enfants de la région, la vente aux enchères de plantes ou encore de nombreuses rencontres de spiritualité. Nous pouvons voir aussi une tour, un petit lac, deux étables, une chapelle et un petit cimetière qui accueille aussi, outre les moines, les quatre premiers habitants de la cité-pilote déjà partis pour le Ciel. Située au centre de la Hollande, la cité-pilote Marienkroon attire des personnes très variées: jeunes et adultes, chrétiens et personnes d’autres religions ou sans référence religieuse. Après une recherche de plus de dix ans, en 2000, le Mouvement a fait l’acquisition, auprès des pères cisterciens, du terrain et des constructions pour la valeur symbolique d’un euro. Deux des pères vivent encore sur place ainsi que le Cardinal Simonis, tous trois amis du Mouvement. Dans les prochaines années sont prévus de nombreux autres travaux de modernisation de la cité-pilote afin de la rendre plus fonctionnelle et adaptée aux souhaits de Chiara Lubich qui, lors de sa visite en Hollande en 1982, s’exprimait ainsi : « Avant tout, nous devons faire voir la vie d’une communauté, un lieu où l’on cherche à vivre ensemble l’Evangile. C’est cela qui attire l’attention et, ensuite, l’évangélisation vient d’elle-même ». De notre envoyé Giulio Meazzini

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