Mouvement des Focolari

Focolari en Italie: à propos du “Diciotti”

“Nous suivons de près et avec impatience la question du  “Diciotti” qui a accosté à Catane il y a deux jours avec à bord 177 personnes qu’on n’autorise pas à débarquer. C’est le énième cas, hélas, qui, au cours de ces mois, a mis à dure épreuve la culture de l’accueil qui nous a toujours caractérisés en tant qu’italiens”, peut-on lire dans le communiqué de presse du 22 août, signé par Rosalba Poli et Andrea Goller, responsables du Mouvement des Focolari en Italie. Ils apportent leur soutien “à la nécessité de mettre en place des procédures partagées au niveau européen, ainsi qu’ à la recherche de solutions non improvisées”. Mais ils soulignent “la grande préoccupation pour le sort des personnes qui fuient la faim, les guerres, la mort”. Et ils demandent, pour tous ceux qui se trouvent dans les mêmes conditions, la dignité qui jusqu’ici ne leur a été reconnue ni dans leur Pays d’origine, ni dans ceux qui les ont vu transiter, ni dans le nôtre qui les a vu accoster” Le communiqué se termine par un appel lancé aux politiques “de toutes tendances, afin qu’ils mettent de côté les querelles partisanes et les intérêts particuliers et travaillent ensemble au nom de l’appartenance commune au genre humain qui précède toute autre distinction et séparation”. Lire aussi: “A-mare (o amare) il prossimo” (en italien)

L’amour est plus grand que tout

L’amour est plus grand que tout

Il y a maintenant plus de cinquante ans, nous-mêmes ne connaissions pas l’origine de notre amour.Il suffisait de nous savoir sur le chemin d’une aventure sans fin, stupéfaits de voir nos diversités si ajustées, si agréables et complémentaires que, tout en restant différents, nous nous sentions merveilleusement égaux. Nous étions prêts à tout, convaincus que personne ne s’aimait comme nous, parce que nous avions inventé l’amour. Moins d’un an après avoir prononcé notre oui à tout jamais, quelques ombres commençaient déjà à obscurcir notre horizon. Le travail, la fatigue, la routine… On le sait, arrive un moment où l’état amoureux finit. C’est alors que quelqu’un nous a révélé que la source de chaque amour est Dieu, car Il est amour. Nous aurions dû le savoir, parce qu’au moment de notre mariage Il était là avec nous, établissant pour toujours sa demeure au milieu de nous. Mais nous n’avions pas conscience d’un tel privilège, nous ne savions pas que sa présence faisait partie du “pack”! Nous ne l’avons compris que par la suite: Il nous donne tout de lui-même, et en échange Il ne nous demande qu’une petite chose: que nous nous aimions chaque jour de l’amour même dont Il nous aime. L’état amoureux finit-il? C’est alors à l’amour de prendre la relève. Parce que si la foi est une vertu pour ainsi dire intérieure, l’amour est son complément extérieur, visible. L’amour est plus grand que tout: plus que la foi, plus que l’espérance. Dans l’autre Vie, il n’y aura plus besoin de ces deux vertus. L’amour, au contraire, demeure aussi au Paradis. C’est l’amour qui fait de deux personnes une seule chair, une seule entité intouchable et indissoluble, un “nous” ouvert à l’Absolu. L’amour doit arriver à ce point paradoxal qui consiste à savoir devenir rien pour vivre l’autre. C’est seulement ainsi que notre amour peut refléter son dessein initial. Ce “nous” que constitue le couple est le premier fruit de la fécondité vitale de notre amour. La complémentarité entre l’homme et la femme, qui s’exprime à travers mille gestes quotidiens de service réciproque et de tendresse, jusqu’à la plénitude de l’intimité des corps, se réalise aussi dans le partage des espaces, des temps, des engagements: il s’agit d’un “nous” qui sait aller à l’extérieur, avant tout vers les enfants, et aussi vers les autres. Ce “nous” caractérise la façon dont les époux évangélisent, en se présentant aux autres comme un exemple parmi d’autres, jamais comme le modèle de la famille idéale, elle n’existe pas. Notre unique chance c’est l’amour, même si nous nous sentons imparfaits, même si nous avons l’impression d’avoir tout raté. L’important est de croire que dans l’instant présent nous pouvons être la personne qu’il faut pour l’autre, et cela s’avère possible à partir du moment où nous décidons de l’aimer tel qu’il est, sans prétendre qu’il change, en mettant en pratique les trois paroles “magiques” que nous enseigne le Pape François: s’il te plaît, merci, excuse-moi. On dit que la famille est en train de traverser aujourd’hui sa crise la plus tragique. Ne regrettons pas les bonheurs d’autrefois. Le temps propice au bonheur, c’est aujourd’hui. C’est au cœur de la famille que jaillit la vie. On y apprend à partager, à se réjouir et à souffrir, à connaître la maladie et à affronter la mort. L’amour en fait le lieu de l’impossible. En témoignent de nombreuses familles qui accueillent l’enfant même s’ils naît avec un handicap, qui l’adoptent précisément précisément pour cette raison, qui prennent chez eux leurs parents âgés, qui ouvrent leur maison aux migrants, qui aident à se rétablir leurs enfants en proie aux addictions. Au cours de ces cinquante ans et plus, la vie nous a enseigné beaucoup de choses. Nous avons appris à nous réjouir et à prier, à accueillir et à espérer. Nous nous sommes trompés bien des fois, mais avec la grâce de Dieu et en pardonnant, nous avons recommencé à aimer. En remettant constamment notre amour entre Ses mains, Dieu n’a jamais hésité, comme à Cana, à changer notre pauvre eau en un vin généreux, en le mettant même prodigieusement à la disposition de ceux qui nous entourent. Et désormais, même si, avec le temps qui passe, la passion diminue et viennent en évidence les limites de nos caractères, nous continuons à puiser avec confiance à Son intarissable source, heureux de nous sentir compagnons et complices jusqu’à la fin.

Lettre de la terre des Bangwa

Lettre de la terre des Bangwa

Ces jours derniers est arrivée du district de Lebialem (Cameroun) une lettre signée du président de l’organisation Lecudo (Lebialem Cultural Development Organisation), M. Mbeboh John, saluant et remerciant la présidente des Focolari, Maria Voce, et le coprésident Morán, pour le choix des focolarini de rester sur place, auprès des “vieillards, des malades, des enfants, des hommes et des femmes qui se sont réfugiés dans le centre Mariapolis”, malgré les risques que cela comporte. Depuis presque deux ans, dans les régions anglophones du Cameroun, situées au Nord-ouest et au Sud-ouest, où se trouve aussi la cité pilote de Fontem avec son hôpital “Mary Health of Africa” fondé en 1964 selon le désir de Chiara Lubich, se déroule un conflit armé entre les groupes séparatistes anglophones et le gouvernement central du Pays majoritairement francophone. L’an dernier un groupe radical a déclaré l’indépendance de la zone anglophone. Il s’en est suivi “des violences inhumaines, aveugles, monstrueuses et une radicalisation des positions” qu’ont dénoncées les évêques du Cameroun. C’est dans ce contexte que se situe le choix des focolari de rester aux côtés du peuple Bangwa, qui “nous renvoie – écrit le président Mbeboh John – à l’arrivée du Mouvement, lorsque Chiara décida de mener trois combats: contre la maladie du sommeil provoquée par la mouche tsé-tsé, contre les carences en matière d’éducation et contre la pauvreté matérielle” du peuple Bangwa. Lire la lettre

Summer campus dans les périphéries

Summer campus dans les périphéries

Depuis plusieurs années, après à un travail de requalification, la Cartiera, ancienne usine à la périphérie de Turin (Italie du Nord), n’a plus l’aspect d’une structure abandonnée. Avec le Summer Campus de Turin, organisé par les jeunes pour un monde uni, du 28 juillet au 6 août, un souffle d’air frais et de vie est passé par là. C’est leur première expérience dans le genre, en vue de mettre la périphérie au centre. Alternance de temps de formation et d’action. Le point fort a été la participation des enfants du quartier, de nationalité et cultures différentes: avec les jeunes du Campus, ils ont réalisé, avec simplicité et dans la bonne humeur, un récital, fruit de l’engagement et de la collaboration vécus au cours des ateliers artistiques (peinture, musique, théâtre, danse, chant). Une richesse de talents qui a mis en valeur les diversités culturelles de ce quartier, considérées non pas comme un motif de discrimination sociale, mais de dialogue et de discussion. Les thèmes abordés durant les moments de formation ont suscité une réflexion qui a invité les jeunes à devenir des citoyens actifs, en ouvrant des débats sur le dialogue interculturel, sur la fin de vie, sur “techniques et écologie”. A Rome le Summer Campus 2018 s’est déroulé sous le signe de l’engagement et de la détente. Les activités proposées dans le quartier du Corviale – une bâtisse longue d’environ un kilomètre, connue sous le nom de “Serpentone” – n’ont pas manqué d’être variées: ateliers de musique, peintures murales et travail de l’argile pour les enfants ainsi que des débats sur des questions d’actualité, avec la participation d’experts, pour réfléchir sur les événements et les défis de notre quotidien: les périphéries, la légalité organisée à partir de la “base”, l’accueil des migrants vu sous l’angle social et juridique, la participation à la vie politique, l’inutilité de la guerre et la manipulation médiatique, origine et cause de nouveaux conflits. En plus des diverses associations du quartier, quelques unes des 8000 familles qui habitent le “Serpentone” ont ouvert leurs portes et partagé leurs expériences douloureuses et leurs espoirs. Ce qui, à première vue, ressemble à un grande et imposante construction, dont on n’arrive pas à voir l’extrémité à l’œil nu, avec des rangées d’appartements et de fenêtres toutes égales, ne fait plus peur lorsqu’on y entre: c’est ce qu’ont expérimenté les jeunes du Campus en rencontrant les personnes, leurs visages et leurs histoires… ce qui leur a permis d’aller au-delà des frontières et des préjugés, et surtout au-delà du mur de ciment que chacun porte en soi. Jeunes du Campus, enfants et familles du Corviale ont travaillé ensemble pour la réalisation de la fête finale dans la paroisse du quartier. Une occasion d’exposer les productions des ateliers, mais aussi de tisser des liens entre les réalités, souvent distantes, du territoire et redécouvrir le sens de la communauté et de la famille. Le parcours de ce Campus s’est achevé les 11 et 12 août, d’abord au Cirque Massimo de Rome, où le Pape François a rencontré 70 000 jeunes pèlerins venus de toute l’Italie et ensuite Place Saint Pierre avec la célébration de l’Eucharistie suivie de l’Angélus. Le Pape a invité chacun à ne pas rester sur son canapé, à ne pas aspirer à la tranquillité, mais à risquer courageusement la réalisation de ses propres rêves. Les expériences vécues dans les périphéries de Turin et de Rome ont incité chaque participant à faire ses premiers pas sur la route, engageante mais nécessaire, qui conduit à la réalisation de ses propres rêves.

Un été jeune

Un été jeune

“Cette année notre Youth Camp a eu lieu à Mafikeng, en Afrique du Sud, en même temps que le Genfest des Philippines, avec des jeunes venus du Zimbabwe, du Malawi, de la Zambie, du Lesotho et de l’Afrique du Sud. La présence de jeunes provenant de divers Pays était déjà en soi un signe visible de notre désir de dépasser nos frontières personnelles et culturelles”. Mafikeng ( Mafeking jusqu’en 1980) est la capitale, et aussi le pôle commercial de la province du Nord-Ouest, fondée en 1885 comme base militaire britannique. C’est aujourd’hui une étape importante sur la ligne ferroviaire qui relie La Ville du Cap au Zimbabwe. “Ce fut très intéressant et aussi divertissant de découvrir à quel point nos cultures sont différentes et comment il est possible de nous aimer réciproquement à travers nos diversités. J’ai appris beaucoup de choses – nous écrit Teddy, de la Zambie – que je ne veux pas garder pour moi seulement, mais que je souhaite partager avec mes frères. Le Youth Camp – nous dit Nkosiphile du Zimbabwe – m’a ouvert les yeux. Je suis impatient de mettre en pratique tout ce que j’ai appris”. En même temps que l’événement des Philippines, il y a eu aussi celui d’Albanie, avec environ 120 participants, chrétiens, musulmans et non croyants, venus de diverses régions et villes du Pays, ainsi que des jeunes de Skopje (Macédoine) et une jeune allemande de Stuttgart.”Tout comme dans un tissage associant les réalités locales et mondiales, nous avons réalisé quatre workshop sur l’économie civile, sur la culture de la légalité, sans oublier les questions portant sur les préjugés, les relations interpersonnelles, les réseaux sociaux, en présence d’experts albanais et italiens. Nous avons visité des établissement accueillant des personnes handicapées et des sans-abris et nous nous sommes familiarisés avec quelques réalités œcuméniques et interreligieuses vécues à Tirana, la capitale. La visite de la cathédrale, conduite par l’évêque de l’Église orthodoxe d’Albanie, celle de la mosquée et du Centre National des Églises évangéliques ont été suivies d’un “flash mob” réalisé par tous les jeunes au Parc Rinja, au centre de la ville. Le Genfest a proposé des moments de fête et de prière, dans un climat de joie. Il a permis de mettre en réseau des jeunes du nord et du sud du Pays, de leur faire expérimenter l’internationalité des nouvelles générations, naturellement portées à dépasser les frontières. Un point à souligner: le travail avec l’Église d’Albanie en vue du Synode des jeunes, et aussi la reprise de nombreux contact avec des chrétiens d’autres Églises et avec des musulmans qui veulent désormais avancer sur ce chemin de dialogue”. Le Genfest de Bragança, au Nord-Est du Brésil, a accuelli 300 jeunes. Ils venaient de de diverses villes de l’État du Parà, où se trouve une grande partie du Parc national de l’Amazonie. “Pour beaucoup d’entre eux – écrivent-ils – c’était leur premier contact avec la communauté des Focolari. Au programme beaucoup de musique bien sûr, mais aussi de nombreux témoignages, la participation à quelques actions sociales de la ville, comme La Fazenda de la Esperança, un hôpital, un groupe œcuménique, et d’autres activités qui nous ont aidé à entrer dans l’esprit de cette manifestation. Ici nous avons mis en pratique le “Mondo Unido Project” et la proposition de Manille, “Parcours pour l’unité”. Sur l’autre rive de l’estuaire du Rio des Amazones, à Macapà, un autre Genfest a accueilli 140 jeunes. “Une expérience unique, que nous avons pu réaliser grâce à l’aide de tous les membres des Focolari, qui nous ont soutenu dès le début. Malgré les difficultés, nous considérons que nous avons atteint notre objectif: “Au-delà de chaque frontière”.

A Dublin, concrétiser “Amoris laetitia”

A Dublin, concrétiser “Amoris laetitia”

Ils ont participé à toutes les Rencontres mondiales des familles, depuis celle de Rome en 1994 et maintenant ils s’apprêtent à vivre l’événement de Dublin où ils offriront leur témoignage au Congrès pastoral. Il s’agit d’Anna et Alberto Friso, qui ont été responsables d’ “Action pour Familles Nouvelles”, une initiative du Mouvement des Focolari. Ils font part à Vatican News des défis que les familles chrétiennes doivent affronter aujourd’hui et des attentes de la Rencontre de Dublin, à la lumière de Amoris Laetitia du Pape François. Voilà que depuis un quart de siècle vous avez participé, en tant que famille, à toutes Rencontres Mondiales! A votre avis qu’est-ce qui a changé pour les familles chrétiennes au cours de ces 25 ans? Anna Friso: on assiste de plus en plus, surtout chez les nouvelles générations, au fait qu’on ne croit plus au mariage “pour toujours”. Le défi que nous devons relever consiste à faire saisir aux jeunes que l’amour est une composante exceptionnelle de la vie, que c’est une source de bonheur dont le couple est porteur. S’engager dans le mariage ne signifie pas perdre sa liberté, mais accueillir la possibilité d’une vie magnifique! Alberto Friso: deux aspects caractérisent de façon particulière le monde actuel: l’individualisme et le relativisme.Confrontées à ces courants, la cohésion et l’unité au sein du couple ont été mises à mal. Cela nous a conduits, en tant que chrétiens, familles chrétiennes, à examiner le dessein de Dieu et à voir comment Il nous a appelés à vivre à son image et à sa ressemblance. En tant que famille qui témoigne d’une vie chrétienne depuis de nombreuses années, que penseriez-vous dire à un jeune couple qui s’engage dans la voie du mariage, dans un amour pour toujours? Alberto Friso: voici ce que nous avons à cœur de leur dire: “Gardez bien à l’esprit que l’amour que vous avez éprouvé dès l’instant où vous avez senti naître ce sentiment est d’une portée extraordinaire, éternelle! Cette première flamme n’a pas de prix et constituera la base de toute votre vie, même lorsque surviendront les tempêtes, elle est l’amour de Dieu. Le mariage implique donc une troisième personne parce que Jésus sera avec vous!”. Dieu merci, cette vision trouve un écho auprès des jeunes. Ensuite, au cours de leur vie ils deviennent eux-mêmes des témoins et contribuent à répandre la joie autour d’eux. Ils sentent qu’ils vivent à l’image de Dieu et en sont les témoins! Anna Friso: le défi consiste à ne pas se laisser influencer par la culture dominante qui exalte les sentiments, ou bien les droits individuels qui l’emportent sur ceux de l’autre, ou bien encore la valeur du couple. Dans le dessein de Dieu sur le mariage il y a l’empreinte du bonheur qu’il est possible de porter à son accomplissement précisément parce qu’il fait partie du destin de la personne, qu’il est inscrit dans son ADN! Il est évident qu’à Dublin l’Exhortation apostolique Amoris laetitia aura une place particulièrement importante. Qu’est-ce qu’apporte aux familles catholiques, mais pas seulement, ce texte publié après le Synode? Alberto Friso: il nous pousse tout particulièrement à témoigner, par la vie, de la réalité chrétienne de l’amour de Dieu. En face du monde, nous ne devons pas tant défendre une idée, une pensée, des valeurs; nous devons témoigner que Dieu est charité et que la charité habite au plus profond de notre cœur, même si l’on traverse les crises les plus noires et les plus profondes. Anna Friso: nous avons fort apprécié ce texte en raison de sa clarté et de sa dimension concrète. Il ne verse pas dans des considérations théoriques, mais sait comprendre et tendre la main aux personnes qui se trouvent blessées par la vie. Ce texte leur donne, à elles tout particulièrement, l’espérance de pouvoir atteindre un chemin de bonheur, y compris au sein des vicissitudes et des difficultés. Sa beauté est précisément d’être un hymne à l’amour. Nous y avons perçu toute la tendresse de l’Église. C’est assurément un vrai cadeau pour les nouvelles générations qui s’engagent dans la voie du mariage. Source: Vatican News 10 août 2018