Mouvement des Focolari
Espagne: sport, intégration sociale et réciprocité

Espagne: sport, intégration sociale et réciprocité

IMG_20170713_171000Le Palais Robert de Barcelone, grâce à ses jardins, est une sorte d’abri de verdure à l’écart des rues chaotiques de la ville. Il  a accueilli à partir du 13 juillet dernier environ 70 personnes, en provenance de diverses régions d’Espagne, d’Italie et de Croatie, réunies pour le Symposium International « Écoles Inclusives : innovations sociales , enfance et sport », organisé par le Laboratorio de Investigación Prosocial Aplicada (LIPA), par l’Universitat Autònoma de Barcelona  et par le réseau international Sportmeet. Enseignants, physiothérapeutes, sportifs engagés dans des projets d’intégration, modèles d’approche et de confrontation avec le handicap dans une perspective d’intégration sociale, tous convaincus qu’il n’y a aucun domaine de la vie qui ne soit digne d’être vécu. La vie même a besoin d’espaces de faiblesse pour expérimenter à travers elle sa propre capacité de récupération.   Castel d’Aro (Gérone) a accueilli la Summer School (École d’été), un espace de confrontation et d’apprentissage  sur le thème du sport inclusif. Une vingtaine de participants, sous la conduite avisée d’Eugenio Jimènez et du professeur Javier Lamoneda, ont expérimenté, à travers des jeux, ce que signifie « se mettre dans la peau d’une personne handicapée ». L’expérience sportive, qui est en soi l’occasion d’une confrontation quotidienne avec la limite, offre matière à penser le rapport de la vie elle-même avec les obstacles, la souffrance, le malaise. A travers des réflexions, Paolo Crépaz de Sportmeet a conduit les participants à s’interroger sur le concept de limite, comme barrière, obstacle, souffrance ou, d’une façon plus générale comme malaise, dans la perspective (contraire à l’opinion courante) selon laquelle la présence même d’une limite pourrait devenir une potentialité, l’occasion de « tendre constamment et par habitude acquise, à la fraternité universelle » (Chiara Lubich) IMG_20170714_115356Surprenante la capacité de l’activité sportive à affronter et à dépasser les obstacles, à inclure et à intégrer, à abattre les barrières sous toutes les latitudes et dans tous les contextes sociaux : par exemple que peut faire un ballon pour réunir les gens, dans une cour d’été ensoleillée ou à l’intérieur d’un camp de réfugiés ? Les participants se confrontent dans un climat de confiance et d’estime réciproque. Javier Lamoneda Prieto, professeur d’Éducation Physique à Jerez de la Frontera (Cadix, Espagne) partage son expérience : « Il semble qu’au cours de ces journées se soit constituée une équipe qui veut faire de l’activité physique  un moyen pour que se rencontrent les divers acteurs et professionnels du sport, en agissant principalement sur deux axes: universitaire et social. Pour la première fois nous avons élaboré un programme de formation avec une université publique ».   Roberto Nicolis, intervenant socio-sportif à Vérone (Italie): “La limite que j’expérimente souvent est celle de la distance qui sépare les personnes les unes des autres, précisément le handicap. Réduire cette distance à travers le partage, la connaissance et les expériences nous fait nous sentir plus proches ». Roberto Macri, Président de la Fondation de l’Œuvre Sainte Rita à Prato : « Vous nous avez surtout donné l’occasion de réfléchir sur nous-mêmes et sur les valeurs qui donnent sens à notre engagement. Non seulement à notre engagement professionnel ou bénévole, mais, d’une manière plus générale à ce qui peut donner un sens plus profond à notre manière d’être hommes et femmes ».

Évangile vécu : “ Le Seigneur est bon envers tous”

Évangile vécu : “ Le Seigneur est bon envers tous”

UVangelo vissuto 2n livre pour l’examen «Je fréquente la faculté d’Architecture. Je dois passer un examen très important pour lequel il me manque un livre fondamental, mais comme il venait de l’Espagne, il coûtait quatre fois le prix normal. C’était le dernier jour pour l’inscription à cet examen et j’étais désespéré. Je suis sorti de l’université, j’ai couru dans une église proche et j’ai demandé de l’aide à Jésus en le priant de me procurer le livre « avant midi ». Peu après, on m’appelle à la faculté : c’était un collègue que je ne voyais pas depuis longtemps. Quand il a su mon problème, il a insisté pour m’accompagner chez une étudiante qu’il connaissait à peine. Elle avait ce livre, et elle était même contente de me le prêter. Il était midi. Quelques jours plus tard, après avoir relevé dans le texte des erreurs typographiques et l’absence de quelques pages importantes, j’ai écrit un mail à l’éditeur. Pour me remercier, une semaine plus tard l’éditeur m’a envoyé en courrier rapide un exemplaire gratuit. Comment ne pas voir en tout cela l’amour de Dieu ? ». (S.G. Argentine)   Me mettre à la place de mon mari « Souvent, après le travail, mon mari s’allonge sur le divan et regarde un film. Moi qui attends un peu d’aide après une journée bien occupée avec les enfants, je sens la tension et la rancune. Un jour, poussée par le conseil de quelques amis de me mettre à l’aimer en premier sans rien attendre, j’ai essayé de me mettre à sa place : j’ai pensé à son dur travail et au besoin de trouver à la maison tendresse et compréhension. Alors, j’ai mis de côté mes préoccupations, je me suis assise sur le divan pour voir le film avec lui, puis nous avons échangé nos opinions. » (G.G. Sibérie) Aide réciproque “Le mari de ma voisine a dû être hospitalisé en urgence et il ne restait chez eux que son frère de soixante-dix ans, qui n’avait pas l’habitude des casseroles. Malgré la grippe de mon mari et de ma mère, je lui ai proposé mes services. Pendant 15 jours, alors que j’assistais mes malades, j’ai cuisiné aussi pour lui, et le dimanche je l’ai invité à déjeuner chez nous. Il nous le rendait en apportant de la nourriture qu’il avait. Il était maintenant devenu comme l’un de la famille ». (C. Italie). Demander pardon “ Mon tempérament fort, autoritaire et indépendant me poussait à juger les gens. Cette manière de faire rendait mes relations avec les autres difficiles, même avec mon mari. Il y a quelque temps, j’ai participé à une rencontre où l’on approfondissait la Parole de l’évangile. Mes certitudes ont pris un sérieux coup. J’ai décidé de faire ma première expérience au travail, où je suis la responsable du personnel d’un grand magasin qui comprend plus de trente employés. J’éprouvais en particulier une grande antipathie pour l’un d’entre eux. Lorsque son tour arrivait pour recevoir sa paie, je lui jetais l’enveloppe contenant son argent sur le bureau. Et maintenant ? J’ai essayé de le regarder différemment, comme si j’avais mis des lunettes. En faisant un effort, je me suis approchée et devant lui je lui ai demandé pardon. Ce fut une des plus grandes joies expérimentées dans ma vie ». (D. Brésil)

La “loi” des systèmes

La “loi” des systèmes

Le sfide dei massimi sistemiLe terme « système » est sans doute l’un des plus employés. Presque sans que nous nous en rendions compte, il revient constamment, que l’on parle d’élections administratives, de pari sportif, d’étoiles, d’unité de mesure, de politique, d’irrigation, de devoir d’algèbre des enfants, de sécurité, de transport,de soins médicaux ou chaînes de montagne. Simple ou complexe, nerveux ou monétaire, un « système » (du grec sistema, réunion, récolte) est continuellement dans la bouche de tout le monde. En 1937, et de manière « systématique » en 1945, un biologiste autrichien, Ludwig von Bertalanffy (Vienne, 1901 – Buffalo, NY, 1972) énonça le premier la Théorie des Systèmes (TGS), une méthode de lecture et d’interprétation du monde entier existant : « Tout organisme est un ordre dynamique de processus qui interagissent réciproquement ». Jordi Marjanedas, catalan, classe 1940, s’est dédié scrupuleusement à cette théorie dans son récent volume « Les défis d’aujourd’hui à la lumière de la Théorie Générale des Systèmes » édité par Città Nuova. Le texte se déroule en glissant des sciences biologiques à la vie de l’univers, de l’écologie à l’anthropologie, de l’histoire à l’éthique, aux sciences sociales et à la religion, en cherchant dans tous les domaines du savoir des éléments d’intégration et de cohérence, selon la vision unitaire de l’homme et de la création. Où réside l’importance de la Théorie ? Le développement de la science moderne a apporté une prolifération de savoirs partiels, fragmentés, hyperspécialisés. Tellement que l’écrivain G.K. Chesterton a pu dire non sans ironie: “Nous arriverons un jour à tout savoir de rien ». Cette fragmentation obscurcit une vision unitaire du tout. En médecine, par exemple, l’homme n’est pas son foie ni ses articulations, mais un ensemble harmonieux et unitaire d’esprit, d’âme et de corps. En philosophie, d’innombrables théories et systèmes « fermés », prétendaient expliquer la totalité de la réalité dans une unique signification (les totalitarismes en sont un exemple). Aristote lui-même, avait admis : « Le tout est plus qu’une simple somme des parties ». Santo PadreÀ la fin du XXème siècle, la systématique s’est développée au niveau universitaire en tant que science qui se propose comme but de chercher dans les différentes disciplines le sens unitaire de l’existence, même dans ses multiples dimensions. Ainsi, par exemple, le développement scientifique ne peut avoir de finalité en soi, mais en fonction d’un bien supérieur. La même chose pour le rapport entre les cultures à appliquer au dialogue et au respect réciproque. Voilà pourquoi – affirme Marjanedas – il faut souligner l’importance des rapports constructifs avec les autres en fonction d’un bien total. « Il faut s’ouvrir et développer un dialogue sincère entre personnes et groupes de cultures différentes ». L’actualité de la Théorie consiste donc à son application possible à tous les milieux. « L’idée de système fournit un instrument pour intégrer et structurer de manière cohérente la compréhension des diverses disciplines. L’éducation, par exemple, ne peut se référer uniquement aux valeurs scientifiques, mais aussi aux valeurs éthiques et artistiques pour le développement global de la personnalité, en tenant compte de la totalité des composantes du monde éducatif et les différents rôles des étudiants, des professeurs, parents, administrateurs, communautés ». “La pensée, dans son sens le plus noble et le plus haut – écrit Jesús Morán dans la présentation du livre de Marjanedas – est toujours ouverte et en continuelle évolution, en constante actualisation. Elle cueille la réalité et, sans pour autant l’enfermer dans des schémas prédéterminés et fixes, lui permet de s’y déplacer à l’intérieur avec un sens continuel d’étonnement, même si l’horizon en est sa corniche. La réalité est quelque chose qui nous précède et nous dépasse ». La vision de la réalité en tant que système peut devenir non seulement un exercice intellectuel, mais une proposition qui nous met en jeu personnellement, une aventure continuelle d’humilité et de créativité. C’est vraiment un défi authentique.                                                                                                                                                                                                                                                                Un prêtre donne le livre au Saint-Père

Nos amis de Mae Sot

Nos amis de Mae Sot

goc30_01Depuis le début de mon aventure dans le focolare en Thaïlande en 1984, le contact avec les pauvres a été constant. En 1985, le premier voyage dans la Birmanie d’alors (l’actuel Myanmar) et une grande impression de toucher du doigt la plus extrême misère : jusqu’à ce jour, je ne l’avais jamais vue en personne. Et puis avec la guerre civile qui a éclaté en 1988, les réfugiés ont commencé à arriver en Thaïlande, surtout dans les zones proches des frontières. Leurs conditions de vie ? Maladies, solitude, désespoir, exploitation et beaucoup d’envie d’une vraie vie : pour nous focolarini, un visage de Jésus crucifié et abandonné  que nous avons essayé de soulager et aimer. Au cours de ces 32 années, notre aide a certainement été insuffisante, comme cela peut l’être pour une vraie catastrophe humanitaire de laquelle on parle peu. Face à la douleur, face à la personne qui meurt, tu n’es jamais préparé. Depuis 6 ans, notre implication s’est intensifiée dans la zone de Mae Sot, au nord ouest de la Thaïlande, une ville frontalière . Nous avons repris le projet du Père Justine, birman, mort après une longue maladie. Il avait commencé à s’occuper des enfants des réfugiés qui restaient à la maison toute la journée, seuls, en les rassemblant dans une petite ‘’école’’(une cabane). Elle était restée sans soutien financier, c’est ainsi que nous avons donné l’argent qui restait pour reprendre l’accueil. L’école maintenant s’appelle ‘’Goutte après goutte, le pont Latina Mae Sot’’ : une collaboration entre nos enfants de Mae Sot d’origine birmane et Karen et ceux d’une école de Latina, en Italie, où travaillent quelques membres des Focolari. C’est un pont de solidarité qui lie les deux villes distantes de 10 000 km, et qui, aujourd’hui s’est étendu en entraînant quelques centaines de personnes de plusieurs endroits différents. Une multinationale de transports nous aide à acheminer avec leurs containers les aides récoltées, en payant tous les frais de dédouanement (€ 1000 pour chaque chargement), pour les faire arriver jusqu’à Mae Sot, dans les montagnes de la Thaïlande. goc6_02Actuellement, à travers le Père Joachim du Myanmar, nous aidons environ 200 personnes qui vivent en-dehors des camps officiels de réfugiés, qui n’ont pas de documents et souvent n’ont rien à manger. Comme le dit le pape François, nous faisons l’expérience de ‘’toucher la chair du Christ’’, un des si nombreux visages de Jésus Abandonné. En plus de la nourriture, il y a besoin d’amour, de chaleur humaine, d’affection…Chiara (Lubich) et notre spiritualité nous encouragent à nous ‘faire un’ avec tous. Un d’entre eux nous a dit :’’Merci pour tout ce que vous nous faites parvenir, mais surtout  parce que vous faites en sorte que nous nous sentions aimés. Cela nous donne l’espérance pour vivre’’. Actuellement, nous avons une association formée par quelques-uns de nos amis de Poschiavo (Suisse), qui a été reconnue par le gouvernement  qui finance des projets en cours dans trois pays : la Thaïlande, le Laos et le Vietnam. Après 6 ans, nous voyons que c’est vraiment un miracle ! IMG_7324Au Vietnam, les projets sont dans la zone du sud, vers le Delta du Mekong, autour d’une paroisse. Nous construisons de petites maisons ou nous les réparons ; des puits pour l’eau potable là où il n’y en a pas ; nous construisons aussi des ponts qui sont très utiles pour les communications entre personnes isolées. Les ‘’ponts de singes’’ comme on les appelle, fabriqués avec seulement une dizaine de bambous se transforment en ponts pour les gens, fabriqués avec du ciment et du fer. Maintenant nous avons commencé à travailler aussi dans les montagnes, au centre du Vietnam, dans la région de Gia Lai (connue pour les combats pendant la guerre) avec un groupe des minorités ethniques. L’Église s’engage beaucoup dans cette région et la pauvreté atteint des niveaux réellement préoccupants dans les villages de montagne, surtout pour les populations ethniques. Au Laos, nous aidons des enfants à travers des prêtres qui ont passé une période dans l’ ‘’école sacerdotale’’ de Tagaytay (Philippines). L’aide est soutenue par des rapports de réelle amitié, beaucoup de fantaisie et d’envie de travailler. L’amour est comme un pont qui unit tout le monde avec un rêve commun : vivre concrètement la fraternité universelle. Notre budget ? Des donations spontanées , de beaucoup de gens simples et même pauvres. Nous sommes convaincus que si Dieu veut ce projet il nous fait arriver tout ce dont nous avons besoin.   Luigi Butori   Website:www.gocciadopogoccia.ch Facebook

Dans le sillage du Gen Verde

Dans le sillage du Gen Verde

Gen-Verde-PalermoAprès le passage du groupe international Gen Verde dans la ville, mais aussi dans l’école où Tiziana enseigne, des effets positifs se font ressentir dans les rapports entre elle et les élèves. Elle a voulu spécialement écrire une lettre à l’un d’entre eux lorsqu’elle a su, l’année scolaire terminée, qu’il se déclarait non-croyant. La réponse de ce jeune ne s’est pas fait attendre. ‘’Cher Luca, nous sommes désormais au terme de ton parcours scolaire. J’avais envie de t’écrire deux lignes car je n’ai pas eu la possibilité d’échanger beaucoup avec toi. Seulement comme ça, sans raison précise mais parce que j’aime beaucoup l’échange d’idées. J’aurais aussi aimé te demander le pourquoi de ton ‘’ateita’’(athéisme)) pour le dire à la manière de Checco Zalone…[un humoriste italien], mais on n’en a pas eu le temps. Je suis personnellement convaincue qu’il n’existe pas d’athées, mais seulement ‘‘des croyants de façon différente’’. Le désir d’infini qui nous consume l’âme est trop fort. J’ai fait une découverte dans ma vie qui m’a changée complètement : Dieu m’aime et aime chacun de nous à la folie. J’aurais peut-être été moi aussi athée autrement si je n’avais pas connu ce Dieu. L’amour nous interpelle tous, nous en sommes follement assoiffés. Si tu crois comme moi dans l’amour, alors nous sommes tous les deux croyants autrement. Si l’athéisme te conduit à ne pas croire en un Dieu cruel, justicier, froid, indifférent, Moteur immobile, grand architecte, Être suprême, etc., etc., alors je suis aussi athée avec toi ! Je peux seulement croire en un Dieu en chair et en os, qui est né par amour, s’est fait homme, est mort et est ressuscité. Ciao Luca, je voulais te dire merci pour ces années vécues ensemble ! ». 2017-07-28« Chère Professeure, que vous ayez voulu m’entendre en dehors du contexte scolaire m’a fait grand plaisir( je n’en doutais pas, mais cela est venu confirmer mon sentiment). Moi aussi, j’aurais aimé échanger avec vous sur des sujets aussi divers que la politique et la religion. J’ai toujours admiré votre disponibilité et votre ouverture d’esprit, votre capacité de dialogue, votre écoute, votre compréhension, votre accueil des opinions des autres, même si complètement différentes des vôtres. J’ai toujours considéré votre avis comme très important. Entre autres choses, vous m’avez enseigné que le fait de savoir changer de point de vue est fondamental pour pouvoir comprendre les autres, mais surtout soi-même. Cette année, j’ai participé avec quelques amis de l’école, au concert ‘’PULSE’’, le 1er Mai à la cité pilote de Loppiano. Durant notre séjour, nous avons été les hôtes de l’Institut Universitaire Sophia, dans lequel plusieurs jeunes originaires de différents pays continuent leurs études après leur diplôme. En ce qui me concerne, c’est là que j’ai ressenti personnellement ce que signifie l’égalité et la fraternité. Et cela grâce au magnifique accueil des jeunes et des enseignants de l’Institut qui nous ont traités comme si on se connaissait depuis toujours. Ce qui m’a particulièrement touché, ce fut la soirée du deuxième jour, quand nous avons pris le repas du soir ensemble avec les jeunes qui nous accueillaient. Ils avaient cuisiné avec passion, seulement pour nous, tout ce qu’ils avaient dans la cuisine. A ce moment-là, même si j’étais à plus de 1000 km de chez moi, je me suis senti à la maison. Je me suis retrouvé à table en train de parler de tout et de rien avec deux libanais, un allemand, un cubain, un argentin, un colombien et un italien de Bologna, devant un plat de viande, d’épinards, de pommes de terre et d’oignons. Après quoi, nous sommes restés tard et avons parlé de nos expériences, de nos projets, en jouant de la guitare, en chantant des chansons et en sirotant un peu de vin de la forêt noire allemande. A ce moment-là, les objectifs de ‘’PULSE’’, en tout cas pour moi, étaient déjà atteints. Merci, chère professeure et…à la prochaine’ ».