Août 12, 2016 | Focolare Worldwide
“J’ai appris comment transformer le négatif en positif et comment le transmettre à mes amis”, et à ne pas « désespérer en face des difficultés”. Exprimé dans le contexte syrien actuel, où les jeunes vivent « sous de continuelles pressions psychologiques », chaque mot pèse de tout son poids. “De la Syrie continuent hélas d’arriver, en particulier d’Alep, des informations annonçant de nouvelles victimes civiles causées par la guerre », a rappelé le pape François lors de l’Angélus du 7 août dernier. « Il est inacceptable – continue-t-il – que de si nombreuses personnes sans défense – et parmi elles beaucoup d’ enfants – fassent les frais du conflit, de la fermeture des cœurs et du manque de volonté de paix de la part des puissants ». Et il a exhorté à être tous « proches de nos frères et sœurs syriens par la prière et la solidarité ». Ce climat de guerre est usant, même si les semences d’espérance ne manquent pas, et c’est sur elles que l’on continue de compter. « Nous sentions la nécessité de faire quelque chose de différent avec les jeunes, pour les soutenir spirituellement et humainement », racontent Lina Morcos et Murad Al Shawareb, éducateurs du Mouvement des Focolari, « et c’est ainsi que nous avons eu l’idée d’inviter une libanaise, Sœur Noha Daccache, du Sacré Cœur, universitaire spécialisée dans le domaine social. Nous avons choisi d’approfondir, en cette année de la miséricorde, « la miséricorde dans notre vie quotidienne et la prière ». “Déjà au cours de la préparation – entièrement faite à travers whatsApp – on sentait une grande maturité » qui s’est ensuite confirmée lors des trois jours passés ensemble (du 10 au 12 juin derniers). L’enseignement de Sœur Noha sur la miséricorde, sur la prière et l’Ecriture Sainte – qui les a rejoints dans leur vie spirituelle – a suscité questions et réflexions. “Mais nous nous sommes rendu compte, dès la première journée, que nous étions très tendus à cause de la situation que nous sommes en train de vivre, aussi avons-nous fait une heure d’échanges, à la suite de quoi quelqu’un a suggéré de faire un moment de prière. Ce fut un temps très fort avec des chants et des méditations, où les jeunes ont fait des prières spontanées en demandant avec une grande foi le don de la Paix ». “Le deuxième jour nous avons approfondi divers aspects de la vie qui empêchent de correspondre pleinement à ce que Dieu nous demande chaque jour. Tandis que le dernier jour, le texte de Chiara Lubich intitulé « Mieux qu’hier » a été très éclairant parce qu’il nous a indiqué une clé concrète pour aimer Jésus toujours mieux ». « J’ai compris que je devais vivre le moment présent avec solennité, offrir ma souffrance et vivre pour Jésus ; tout le reste est secondaire – écrit une jeune fille -. Au cours de la prière j’ai senti que Jésus me disait : je suis avec toi ». “Vous êtes des jeunes de grande valeur – a dit Sœur Daccache au moment de partir -. Je vous porte tous dans mon cœur et nous prions intensément pour la Paix ». Maria Chiara De Lorenzo
Août 8, 2016 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Personne dans ma famille ne connaissait les Focolari et, ce dont je me souviens, c’est que ce qui m’a poussé à retourner chaque samedi au rendez-vous pour l’approfondissement de l’Évangile, était dû au fait que j’avais trouvé des personnes qui m’aimaient d’une façon désintéressée. Je suis né et j’ai grandi à Ascoli Picena (Italie), et chaque année, j’ai participé aux différents cours de formations pour les juniors, consolidant ainsi mon cheminement de foi. A 19 ans, j’ai dû affronter une intervention au genou, suite à laquelle quelques complications inattendues sont survenues. Alors que j’étais encore à l’hôpital, les médecins me dirent que je n’allais plus pouvoir jouer au volley-ball, et que je n’aurais plus jamais la pleine fonctionnalité de ma jambe. A ce moment-là, je compris clairement ce que voulait dire ”Dieu est un idéal qui ne s’écroule pas” et je décidai de m’abandonner à Lui avec confiance. Si je ne pouvais plus pratiquer aucun sport, Il allait certainement me trouver quelque chose d’autre à faire. Après le secondaire supérieur, j’ai continué les études à l’université, mais chaque samedi, je retournais dans ma ville pour prêter mes services en tant qu’animateur dans la paroisse, exploitant ma facilité à préparer des jeux pour les jeunes et les juniors. Ne pouvant malgré tout jouer moi-même, j’ai découvert combien il était amusant et gratifiant de faire jouer les autres, en les soumettant quelquefois à des épreuves funambulesques ! Au cours des mêmes années, je commençai à sentir dans le cœur, un fort appel de Dieu, à dépenser ma vie pour Lui présent dans les autres. Pendant la Mariapolis de 2007, après avoir reçu Jésus Eucharistie, je sentis dans le cœur ce qui allait être ma voie : porter le charisme de l’unité dans mon diocèse. C’était un choix total de Dieu, mis au service d’une réalité particulière. Ce plongeon en Dieu, m’a amené à vivre la vie dans la plénitude de la joie, et d’une manière spéciale, il m’a permis d’affronter une situation qu’ humainement, je n’aurais pas été en mesure d’affronter. En 2010 en effet, je commençai à avoir de nouveaux problèmes à la jambe qui avait subi l’intervention, puis à l’autre jambe, au dos, et en quelques mois, j’avais des difficultés pour marcher et même à rester debout. Les médecins ne trouvèrent pas d’explications et, étant donné que j’approchais du diplôme de fin d’études, ils supposèrent que j’avais une sorte d’épuisement ou de dépression nerveuse. Je continuai à sentir dans le cœur la joie de vivre avec mes compagnons d ‘aventure idéale, même si je ne comprenais pas ce qui était en train de se passer. Un soir, je me réfugiai dans l’église et je priai face à Jésus Eucharistie :”Si c’est ta volonté que je commence ces soins, fais-moi un signe. Si, au contraire, j’ai une maladie étrange, fais-le moi comprendre, parce que je veux continuer à rester un don pour les autres”. Avec l’énième recherche on découvrit que j’étais atteint d’une maladie génétique rare qui déchaînait toutes les problématiques que j’étais en train de vivre et qui encore maintenant m’oblige à vivre avec une douleur chronique. Tout de suite, mes pensées furent envahies de questions et d’angoisse. Comment allais-je continuer à vivre pour les autres ? Je compris que l’amour de Dieu ne changeait en rien face à toute cette douleur, peut-être que moi je le percevais d’une manière différente, mais son amour était toujours immense. Que pouvais-je faire alors? Continuer à aimer et à construire l’unité avec tous, même si cela me coûte davantage maintenant, et que j’aurais envie de rester seul. Quelques mois plus tard, ils me demandèrent de suivre un petit groupe de jeunes enfants. Je pensais : est-ce que j’y arriverai ? Je laissai de côté les craintes et me décidai à me mettre encore au service des autres. Aujourd’hui, je dois dire qu’au cours de ces années, les enfants du groupe ont souvent été ma force et mon courage. Car en aimant, on surmonte tout. Nombreuses furent les occasions que je n’aurais jamais imaginé réussir à soutenir physiquement, et pourtant, j’y suis arrivé, constatant ainsi que vraiment, ”Rien n’est impossible à Dieu”.
Août 4, 2016 | Focolare Worldwide, Senza categoria
« Ce furent des journées splendides, j’ai éprouvé paix et sens de sécurité. Le dialogue dans les groupes a été très riche, spécialement dans celui des familles ». « Je remercie Dieu pour la grâce que nous avons reçue aussi comme couple. Entre nous deux, on avait eu pas mal de discussions un peu tendues, mais ici, beaucoup de choses ont changé. Maintenant nous sommes heureux et prêts à nous engager pour n’importe quelle activité ». « Pour la première fois, je suis allée aider pour les plus petits : une expérience très spéciale. J’ai appris d’eux, la simplicité et comment vivre l’amour dans le quotidien ». « J’ai senti que je dois accepter l’autre tel qu’il est. J’ai fait le plein pour aller de l’avant ! » Voici quelques impressions, parmi tant d’autres, qui résonnent ces mois-ci un peu partout dans le monde où il y a une Mariapolis en cours, le rendez-vous d’été typique des Focolari. Jusque- là, rien de nouveau. Sinon que ces impressions cette fois-ci, proviennent de la soufferte Terre sainte. « Notre Mariapolis – écrivent-ils de Jérusalem – s’est déroulée à Jenin en Palestine, du 30 juin au 2 juillet. Un très beau lieu qui, facilitant la détente, a aidé à approfondir le fil d’or du programme qui invite à expérimenter la miséricorde de Dieu et avec les frères. Environ 230 personnes y ont participé, venues de différentes localités ; plusieurs personnes étaient là pour la première fois, dont beaucoup de jeunes, de juniors et d’enfants. Il y avait aussi 20 personnes de la bande de Gaza, qui ont obtenu pour l’occasion, le permis de sortir ». « Parmi les personnes connues, l’archevêque melkite de la Galilée, Mgr. Georges Bacaouni, dont les paroles – d’après le message écrit par un participant – ont été de grande lumière pour avoir encouragé tout le monde à vivre d’une telle manière qu’autour de nous, l’on puisse voir que nous aimons Jésus ». « Étant donné que nous sommes dans l’Année de la Miséricorde, nous avions aussi prévu un espace que nous avons appelé ”En tête- à – tête avec Dieu”, ou ”Cœur – à – cœur avec Dieu”. Après un profond examen de conscience devant Jésus Eucharistie, chacun pouvait écrire les pas qu’il envisageait de faire pour grandir dans l’amour envers Dieu et envers les autres, pour ensuite, brûler la feuille en un grand brasier, symbole de la miséricorde de Dieu. Après ce moment solennel, une femme de Gaza nous a confié avec une très grande joie :”Je l’ai fait, j’ai pardonné à chacun. Maintenant, je commence une nouvelle vie” ». ”Il y avait aussi ceux qui retrouvaient le contact avec les Focolari depuis plusieurs années : « Je reviens à la Mariapolis après 15 ans, mais je la vis comme si c’était la première fois. En écoutant les thèmes de Chiara Lubich, j’ai compris qu ‘il est possible, à chaque moment, de se remettre en harmonie avec les autres, il suffit pour cela, de recommencer à aimer dans le présent. J’ai à nouveau expérimenté que lorsque nous sommes ensemble, il y a une force spéciale qui nous donne l’énergie pour aller de l’avant ».
Août 3, 2016 | Focolare Worldwide
Anthony, de Chicago, est venu avec 26 autres amis aux JMJ. Il raconte : « Je suis habitué à ce que dans ma ville chacun s’occupe de soi, sans se soucier des autres. Tandis qu’on marchait vers le Campus de la miséricorde, une personne est sortie de chez elle et nous a offert un plateau de glaces…Une autre nous a donné de l’eau… Je n’en croyais pas mes yeux!». Quant à Antonel, c’est un roumain d’origine hongroise : « Même si j’habite en Roumanie, je parle peu le roumain et j’ai peu de contacts avec les roumains. En réalité nous nous sentons hongrois et non roumains. Aux JMJ nous étions dans un groupe de roumains et de hongrois tous confondus et cela a été une expérience incroyable : j’ai plus appris le roumain lors de ces quelques jours qu’au cours de toute ma vie, j’ai senti que nous sommes vraiment frères. Beaucoup de préjugés sont tombés!». Et Anne d’Italie : “Nous avions des valises très lourdes, une famille nous a invités chez elle et nous a proposé de les garder jusqu’au lendemain, jour de notre retour du Campus Misericordiae. Cela nous semblait incroyable. Quand nous sommes revenus, ils nous ont fait entrer pour nous offrir des boissons, nous reposer et nous restaurer. Nous sommes restés un bon moment avec eux puis avons poursuivi notre route… ». Ils sont comme un fleuve en pleine crue…Ils sont à peine rentrés de Cracovie après plus de dix heures de voyage pour faire 180 km. Fatigués mais heureux, pleins de tonus et d’enthousiasme. Les paroles du Pape sont entrées profondément dans leur cœur. « Les JMJ commencent pour ainsi dire aujourd’hui et se poursuivent demain, à la maison parce que c’est là que Jésus veut désormais te rencontrer – avait dit le pape François lors de la messe célébrée au Campus Misericordiae – le Seigneur ne veut pas rester seulement dans cette belle ville, dans tes chers souvenirs, mais il désire venir chez toi, habiter ce qui fait ta vie de chaque jour : tes études et tes premières années de travail, tes amitiés et tout ce qui te tient à cœur, tes projets et tes rêves ». Ils sont plus de 600 et, après l’expérience inoubliable des JMJ, ils se retrouvent cinq jours à Jasna, sur les Monts Tatras en Slovaquie. Ils veulent que les paroles du Pape pénètrent dans leur vie, comprendre ensemble comment les mettre en pratique. Ce sont des jeunes du Mouvement des focolari venus de 33 Pays, de l’Australie au Brésil et à l’Argentine, du Portugal à la Russie. Ces enseignements du Pape, mais aussi l’expérience d’accueil et de fraternité, ils ne sont pas près de les oublier ! Des journées bien remplies les attendent. Avec un titre plein de sens : You Got (d) Me ! (Dieu tu m’as saisi et je T’ai saisi). Au programme en effet, outre le contact avec le magnifique cadre naturel des MontsTatras, trois thématiques essentielles à la vie de chacun : la relation avec Dieu, avec soi et avec les autres. En toile de fond : les paroles du Pape et le désir de ne laisser personne « leur enlever la liberté » de faire des choix courageux pour devenir de vrais « bâtisseurs de l’avenir ». Le premier jour ils n’arrêtent pas de parler de l’accueil, de l’entraide, des sourires, des échanges… et bien sûr du Pape ! De son invitation à écouter « Jésus qui t’appelle à laisser ton empreinte dans la vie, une empreinte qui marque l’histoire, ta propre histoire et celle de beaucoup d’autres ». A ne pas être « des jeunes de canapé, mais des jeunes qui ont enfilé des chaussures, mieux encore, des chaussures de randonnée ». Dominique du Cameroun résume en quelques mots l’impression de beaucoup d’entre eux, à savoir que “le monde uni est possible, que nous pouvons arriver à la fraternité universelle”. « Comme le disait le Pape, nous devons construire des ponts et nous serrer la main. J’étais porté à juger de nombreux Pays qui font de nombreuses guerres en Afrique et tandis que le Pape parlait je sentais que je devais changer de mentalité et commencer à construire ces ponts. En construisant des ponts nous parvenons à la fraternité mais avec la haine nous les détruisons. Ainsi Jésus m’a permis de renforcer ma foi. Très souvent au cours de ma vie je me suis demandé pourquoi tant de douleur dans le monde et j’ai compris que là il y avait Jésus qui s’est fait laideur pour ensuite restaurer la beauté. Je voudrais être un instrument au service des autres, promouvoir la construction de ces ponts. Si nous nous salissions les mains, nous arriverions certainement à vivre le testament de Jésus : que tous soient un ». Et Ève de la Slovaquie : « Nous avons été frappés lorsque le Pape François a béni nos rêves et nos pieds, donnant ainsi du sens à chacun des efforts que nous avons faits ». “Des journées intenses nous attendent – concluent-ils – mais les JMJ nous font voir qu’un monde nouveau est possible… À nous de le construire à travers les petits pas que nous faisons chaque jour ! ». Omelia di Papa Francesco alla Messa della GMG – Campus Misericordiae 31 luglio 2016 Veglia di preghiera con i giovani – Discorso del Santo Padre 30 luglio 2016 Via Crucis con i giovani – le parole del Papa
Août 2, 2016 | Focolare Worldwide
“Il a été pour de nombreuses personnes un véritable témoin de la miséricorde infinie de Dieu – écrit Maria Voce aux membres du Mouvement –. Désormais il l’expérimente certainement en plénitude». Né à Pistoia le 8 septembre 1926, il rentre en contact avec le Mouvement qui en décembre 1949, à l’occasion d’une visite de Graziella De Luca – elle aussi du premier groupe de focolarines – venue dans sa ville pour rencontrer Pasquale Foresi. Il est ordonné prêtre en 1978 et assumera de nombreuses responsabilités au sein du Mouvement, mais « une des plus grandes grâces que j’ai eues – dira-t-il – fut de partager la charge, pendant plus de trente ans, avec Giosi Guella, une personne exceptionnelle, de l’aspect de l’Économie et du Travail ; et d’expérimenter l’intervention continuelle de la Providence qui me faisait sentir que nous sommes entre les mains de Dieu ». Il est toujours aux côtés de Chiara Lubich, en particulier lors des dernières années de sa vie au cours desquelles il célèbre la messe chaque matin dans la chapelle de sa maison. Une expérience qui le conduit à vivre « une nouvelle intimité avec Jésus ». Bruno avait un grand cœur, capable d’accueillir et d’écouter chacun jusqu’au bout, riche en miséricorde ; la présidente des Focolari elle aussi souligne cette qualité et fait remarquer que son départ coïncide avec « le jour du pardon d’Assise ». Ses obsèques auront lieu le 3 août à 16h30 au Centre international de Castelgandolfo.
Août 1, 2016 | Focolare Worldwide
« Les résultats de ce séminaire dépassent de loin nos plus grandes attentes ». C’est ainsi que s’exprime Roberto Catalano du Centre pour le Dialogue interreligieux des Focolari, au terme du premier rendez-vous du groupe de recherche ”Wings of Unity” (”Ailes d’unité”), qui s’est conclu avec l’élaboration d’un agenda très engageant , si nous pensons à la phase difficile que l’Europe est en train de traverser. Codirecteurs de l’initiative, le président de l’Institut Universitaire Sophia (IUS), Piero Coda, et le professeur Mohammad Ali Shomali (Directeur du Centre islamique londonien Islamic Center of England). L’idée de se retrouver à Loppiano remonte à avril dernier, lorsque le professeur Shomali a été invité à donner un cours à l’Interdisciplinary Perspectives on Religions in the Contemporary World, un cours qui se donne à Sophia, coordonné par le professeur Frizzi. Mais les racines de Wings of Unity remontent à beaucoup plus loin, dans une histoire d’amitié, de solidarité, de confiance entre amis musulmans et chrétiens des Focolari, commencée il y a 19 ans et qui, en croisant les lieux de la vie quotidienne et ceux de la recherche académique, a porté à imaginer une étape commune de témoignage et de fraternité. Et c’est cela qui s’est passé pour les 14 participants au Séminaire, qui s’est déroulé à Sophia, du vendredi 8 au dimanche 10 juillet, dont cinq musulmans chiites. La théologienne iranienne Sharzad Housmand professeur à l’Université Pontificale Grégorienne et experte du dialogue islamo-chrétien, était aussi présente et, à la fin du cours, elle en a vivement souligné la nouveauté. Il en est également ainsi pour une étudiante pakistanaise de Sophia, Arooj Javed, chrétienne, qui, selon ses dires, n’aurait jamais pu imaginer un tel esprit de communion et par la même occasion, d’ouverture et de transparence entre chrétiens et musulmans. Les travaux ont débuté avec quelques passages puisés dans le patrimoine de Chiara Lubich et proposés par les professeurs Coda et Catalano, dans lesquels la fondatrice des Focolari souligne, entre autre, combien l’unité est à rechercher avec tous les hommes, étant donné que tous, nous sommes les enfants d’un même Père. Successivement, le professeur Shomali a présenté des contenus et des réalités extraits du Coran et des traditions successives, qui se sont souvent révélés en consonance avec ce qu’il avait exposé jusqu’alors. Et c’est ainsi qu’ avec surprise, à mesure que le dialogue s’approfondissait, la ”dureté” des différences faiblissait laissant place à l’espérance qu’ un dialogue basé sur l’écoute et la compréhension réciproque, est possible. Fut également appréciée, l’intervention des professeurs Callebaut et Ropelato qui ont identifié, dans la centralité de l’amour, la capacité de la personne à unifier, en soi et en-dehors de soi, les différents domaines humains, et d’entrevoir de nouvelles lignes pour la vie sociale, économique et politique. Très valables également, les contributions des invités chiites qui ont ouvert de nouveaux scenarii, sur l’expérience de l’unité, une valeur qui – reprenant les paroles de Coda – devient ”kairos, moment opportun”. Plus que jamais convainquant, est apparu le souhait de madame le professeur Mahnaz Heydarpoor, chiite, de l’importance de la formation des nouvelles générations au dialogue interreligieux. Parmi les futures initiatives en effet, il y a une Summer School interreligieuse pour les jeunes à Sophia, déjà inscrite au calendrier pour l’été 2017, avec l’objectif de donner continuité au ”laboratoire” de communion, inauguré ces jours-ci : ”Après tant d’années passées à construire la confiance entre nous – a dit une des participantes musulmanes en guise de conclusion – , maintenant, les nouvelles générations ne doivent pas attendre : nous voulons faire tout ce qui est possible pour qu’elles puissent expérimenter l’unité qui nous a comblés ces jours-ci, aussi intensément, le cœur et l’ esprit”. Source : Sophia online