Mouvement des Focolari
Cours de Formation sur la Synodalité : appelés à une mission

Cours de Formation sur la Synodalité : appelés à une mission

Une nouvelle étape pour le Cours de Formation à la Synodalité lancé en 2022 par le Centre Evangelii Gaudium (CEG), centre de formation au sein de l’Institut Universitaire Sophia (Loppiano – Italie) en synergie avec le Secrétariat général du Synode. Se former à la synodalité afin d’être des « disciples-missionnaires » au service de la fraternité universelle. C’est l’objet de la deuxième année du Cours de Formation à la Synodalité, cours inauguré le 12 septembre 2023 pour l’année 2023/2024 : https://www.youtube.com/watch?v=v0set08JiKY Lancé par le Centre « Evangelii Gaudium » (CEG), centre de formation théologique et pastorale au sein de l’Institut universitaire Sophia de Loppiano (Italie), avec la précieuse collaboration du Secrétariat général du Synode, le cours débutera le 6 novembre 2023. Pour en savoir plus, nous avons interviewé le professeur Vincenzo Di Pilato, professeur de théologie fondamentale à la Faculté de théologie des Pouilles en Italie et coordinateur du CEG. Professeur Di Pilato, quelle a été l’expérience de l’année dernière et quels fruits avez-vous récoltés ? La première année du cours en ligne sur la synodalité, qui s’est achevée en mai dernier, a été très riche et, je dirais, passionnante. Les 248 participants venaient du monde anglophone (Royaume-Uni, Irlande, États-Unis, Canada), d’Amérique latine (Brésil et presque tous les pays hispanophones), d’Asie (Singapour, Malaisie, Philippines, Corée, Inde), d’Afrique (Cameroun, Afrique du Sud, Nigeria, Congo, Kenya, Burundi) et de presque tous les pays européens. De nombreux représentants d’églises diocésaines ou nationales, engagés dans le processus synodal, y compris des prêtres, des religieuses et de nombreux laïcs, femmes et hommes. La majorité était composée de catholiques de toutes vocations : prêtres, religieuses, consacrés, laïcs, et même un évêque, mais aussi d’autres Églises sœurs. Bien que les vidéos et les textes des conférences aient été disponibles sur une plateforme web (surtout pour ceux qui ne pouvaient pas suivre à cause de l’inconfortable décalage horaire), des étudiants d’Asie se sont connectés en direct, à trois heures du matin (heure locale). C’était une expérience très forte. A la fin du Cours, au Centre de Spiritualité « Vinea mea » de Loppiano (Italie), nous avons vécu en juin, avec 130 d’entre eux, le quatrième et dernier module sous forme d’ateliers présentiels, en reprenant certains thèmes : cléricalisme, processus participatifs et discernement communautaire. Il est désormais clair que le Cours, qui s’ouvrira pour la deuxième année consécutive, représente une tentative de répondre, avec d’autres dans le monde entier, à l’appel que l’Esprit Saint, depuis les jours de la première Pentecôte, nous stimule à ‘sortir’ et que nous voulons encourager en pleine communion avec le Pape. Parmi les nombreuses lettres reçues, je rapporte celle d’une responsable diocésaine du chemin synodal en Malaisie : « Merci beaucoup pour les merveilleuses sessions. Je suis vraiment reconnaissante d’avoir eu l’occasion d’apprendre tant de choses sur les origines de l’Église synodale et sur la synodalité.  Cela m’a vraiment ouvert les yeux sur la grande sagesse et les perspectives offertes par l’Esprit Saint qui guide l’Église. Honnêtement, en écoutant les sessions du premier module, je me suis sentie tellement pauvre, mais en même temps enrichie. Et c’est la raison pour laquelle je m’inscrirai au prochain module ». Quels seront les thèmes abordés dans ce nouveau parcours ? Tout d’abord, nous essaierons d’être en phase avec ce qui sortira de l’Assemblée synodale d’octobre prochain. Nous regarderons le texte de base (Instrumentum laboris) sur lequel les membres de l’Assemblée Générale Ordinaire du Synode d’octobre travailleront au Vatican et qui a recueilli les fruits du discernement communautaire de la phase d’écoute qui a commencé par la consultation du peuple de Dieu au niveau local, national et continental. Nous nous sommes rendu compte que certaines questions semblaient plus urgentes que d’autres. Par exemple : le fait d’exercer un ministère, les lieux et la méthode de participation, la formation pour devenir des « disciples-missionnaires » au service de la fraternité universelle. Chaque leçon de 3 heures se déroulera via le web tous les lundis de 18h à 21h entre novembre 2023 et mai 2024. Le cours sera donné en italien et traduit en anglais, portugais et espagnol. Cette année également, nous conclurons par une réunion résidentielle en présence, ici en Italie, sous forme d’atelier. Les inscriptions sont ouvertes sur ce lien : https://www.sophiauniversity.org/it/centro-evangelii-gaudium/. Le soutien actif reçu de la part du Secrétariat Général du Synode au cours de ces deux années nous encourage à aller de l’avant en étant des bâtisseurs d’unité dans l’Église et dans le monde, selon cette forme synodale avec laquelle Jésus a vécu son existence humaine et divine avec les Apôtres et avec tous ses disciples. Le fait de ‘sortir’  auquel l’Esprit Saint nous exhorte, par la voix limpide du Pape François, n’est pas, en fait, la même chose que se disperser, se fragmenter, mais c’est élargir notre intériorité individuelle sur celle de Jésus Abandonné et Ressuscité qui embrasse tout, toutes et tous. Comme le dit le titre du Document de travail pour l’étape continentale du Synode, il s’agit d’  « élargir l’espace de sa tente » (cf. Is 54,2).

Publié par Città Nuova, le livre « Synodalité et Participation. Le sujet ecclésial de la mission », édité par vous, qui comprend des contributions d’illustres personnalités du monde ecclésiastique et théologique. Quel est l’apport de ce texte à la lumière des documents recueillis jusqu’à présent au cours des différentes étapes du Parcours Synodal et aux portes de la nouvelle étape universelle ?

Le livre rassemble les interventions d’un séminaire de recherche promu par le CEG, qui s’est tenu le 24 juin 2023 au Centre de spiritualité « Vinea mea » de Loppiano (Italie) et intitulé : « Participer/Présider/Décider. Racines sacramentelles et dynamiques de communion dans le cheminement du Peuple de Dieu en mission ». Il a vu la participation de plus de trente chercheurs, dont des théologiens et des canonistes, engagés à répondre à l’invitation – présente dans l’Instrumentum laboris – à rééquilibrer la relation entre deux principes ecclésiologiques fondamentaux : celui de l’  « autorité », fortement affirmé dans l’actuel Code de droit canonique, et celui de la « participation », que l’actuel Synode relance en tant que pratique ordinaire dans la vie de l’Église. Comment donc rendre effective – avons-nous demandé aux experts présents au Séminaire – cette participation active de chaque membre du peuple de Dieu (fidèles et pasteurs) à nos assemblées ? Restera-t-elle seulement consultative ? Ou bien sera-t-elle aussi délibérative ? S’agira-t-il de négocier une « concession » juridique ou plutôt de « reconnaître » la capacité de décision du sujet collectif de l’action ecclésiale telle qu’elle émerge de l’ecclésiologie du Concile Vatican II ? Faudra-t-il donc mettre à jour le Code de droit canonique ? Comme l’a souligné le Card. Mario Grech, Secrétaire général du Synode, le chemin synodal est entré dans une nouvelle phase : il est appelé à devenir une dynamique génératrice et à ne pas se réduire à un simple moment solennel et transitoire de célébration. En effet, comment l’Église peut-elle se mettre à l’écoute de l’Esprit Saint sans se mettre à l’écoute de tout le peuple saint de Dieu ? La réponse à cette question a un impact sur la pratique pastorale (pensez aux divers conseils paroissiaux et diocésains, etc.) et sur la formation, ainsi que sur la théologie et le droit canonique – comme l’a clairement souligné le card. Francesco Coccopalmerio, Severino Dianich, Alphonse Borras et le P. Coda dans leurs denses interventions contenues dans le livre récemment publié (https://edizionicittanuova.it/prodotto/sinodalita-e-partecipazione/).

Maria Grazia Berretta

Évangile vécu : « Tous les jours je te bénirai et je louerai ton nom à tout jamais » (Ps 145, 2)

Faisons de notre vie une louange continuelle à Dieu en reconnaissant son amour et la grandeur de ses œuvres dans notre vie. C’est à cela que nous invite ce Psaume. C’est aussi le fondement de toute prière, notamment lorsque, en aimant les frères et les sœurs que nous rencontrons, nous comprenons la plénitude de la gratitude. Une aide concrète pour les proches et les lointains La guerre en Ukraine semait également l’appréhension et la peur parmi nous. En réponse à ce tourbillon maléfique, au fur et à mesure que l’hiver dernier avançait, nous nous sommes engagés, avec des amis de la paroisse, à nous procurer des vêtements chauds, des générateurs et des torches à envoyer à nos voisins en Ukraine pour pallier leur manque d’électricité. Mais de fil en aiguille, nous avons étendu cette action de solidarité aux pauvres de notre ville. Nous ne les avions pas perçus et cette partie de la société est apparue à nos yeux, à laquelle nous n’avions pas prêté suffisamment d’attention auparavant. Quelqu’un nous a fait remarquer qu’il avait fallu la guerre en Ukraine pour nous ouvrir les yeux. Aujourd’hui, en plus de poursuivre les collectes pour les victimes de la guerre, nos bras s’activent pour ces proches voisins qui sont dans le besoin. (J.M. – Hongrie) Un espoir Dans la salle d’attente de la gare routière, je remarque une jeune femme belle et élégante mais son visage porte les signes d’une profonde souffrance. Nous montons dans le même bus. Au guichet de la gare, nous prenons le billet pour la même destination. En nous dirigeant vers le quai, je lui adresse quelques phrases. Malheureusement, notre train venait de partir et nous avions deux heures d’attente devant nous. Je lui propose de nous asseoir dans la salle d’attente. Voyant son visage toujours tendu, je mets de côté mes problèmes et ma fatigue et je décide de l’écouter. Elle me raconte les difficultés qu’elle vit depuis des mois et je me surprends à revivre un drame que j’ai vécu. Je lui en parle. Plus tard, pendant le trajet, la discussion devient si intense que nous ne nous rendons pas compte que nous sommes arrivés à destination. J’essaie de lui dire au revoir, mais elle veut m’accompagner jusqu’à l’endroit où je dois me rendre pour ne pas interrompre la conversation. Maintenant, son visage est détendu, son fardeau est allégé. C’est l’heure des adieux. Je ne la reverrai peut-être jamais, mais je suis sûre que l’espoir l’anime. (R.A. – Angleterre) On vit de sourires Il est gratifiant pour moi, qui suis médecin en soins palliatifs, d’être accueillie le matin par le sourire et les traits détendus d’une personne qui, la veille, craignait de passer la nuit à cause de la douleur : oui, tout s’est bien déroulé et je me sens mieux. Ce n’était pas gagné : les opiacés sont encore des médicaments redoutés car ils sont peu connus, et un dialogue médecin-patient ouvert est nécessaire. J’observe la posture d’une autre patiente, dont les mimiques se réduisent à des hochements de tête. « Madame, vous avez mal ? » La fermeture des paupières est un assentiment et je me demande : comment ne l’ai-je pas remarqué plus tôt ? Le traitement que je lui propose est accepté, son expression recroquevillée se détend, ses yeux sourient. En affrontant chaque jour mes limites, il m’arrive de ne pas toujours sourire. Dans ces moments-là, un collègue, un membre de la famille, un soignant, joue le rôle de « miroir » et m’aide à me regarder en face. J’ai besoin d’une bonne dose d’humilité pour apprendre à m’accepter. Mais ensuite, je souris de ce que je suis et, une fois le nuage passé, je vois la possibilité de recommencer à aimer. (Paola – Italie)

Aux soins de Maria Grazia Berretta

(tiré de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, anno IX – n.1° settembre-ottobre 2023)

Livia Groff Goller : rencontrer Jésus en chacun

Livia Groff Goller : rencontrer Jésus en chacun

Le 8 août 2023, à l’âge de 99 ans, Livia Groff, veuve Goller, focolarine mariée de Trente (Italie), de la première communauté des Focolari née autour de Chiara Lubich, est retournée à la maison du Père. Nous nous souvenons d’elle à travers un court extrait dans lequel elle nous dit ce qu’a été pour elle la véritable conversion.  “Si quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle” (2 Co 5, 17). C’est cette phrase du Nouveau Testament que Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari, a donnée comme Parole de vie à Livia Groff, veuve Goller, qui, à l’âge de 99 ans, le 8 août dernier, a achevé son voyage sur cette terre. Née le 25 mai 1924, troisième d’une famille de sept sœurs, elle commence à travailler comme vendeuse à Trente et, à l’âge de 21 ans, invitée par une amie, Doriana Zamboni, l’une des premières compagnes de Chiara Lubich, elle la rencontre et se joint au groupe de jeunes filles qui l’entourent : elles prennent très au sérieux les phrases de l’Évangile, les mettent en pratique et partagent les fruits de cette vie nouvelle. Pour Livia, cette rencontre est un véritable coup de foudre. La découverte de l’amour de Dieu et de Jésus présent dans chaque prochain sera l’étoile polaire de sa vie et le guide sûr d’un voyage constamment partagé avec son mari, Olivo Goller, et ses enfants, Diego, Maria Elena et Andrea. Elle a témoigné d’une grande force et d’une grande proximité envers son prochain et affronté les différentes épreuves que la vie lui réservait, soutenue par sa foi en Dieu et en son amour. Pendant 37 ans, elle s’est occupée de son mari Olivo qui, à la suite d’un inexplicable accident de voiture, est devenu paralysé des jambes, sans pouvoir marcher durant tout le reste de sa vie. Une autre grande épreuve l’attend à l’âge de 61 ans, lorsque sa fille Maria Elena meurt subitement d’une crise cardiaque à l’âge de 33 ans, à Predazzo, près de Trente, où elle enseigne. Avec beaucoup de courage et de concret, Livia a toujours essayé de mettre Jésus au cœur de chacune de ses relations et, avec une extrême gentillesse, elle a su prendre soin de tous ceux qu’elle rencontrait sur son chemin, accompagnant ses fils Diego et Andrea, tous deux focolarini, dans leur choix de vie ; en tant que ministre extraordinaire de l’Eucharistie, elle a suivi les malades, comme elle l’avait fait avec son mari ; invitant de nombreuses personnes à prier. Une beauté que beaucoup reconnaissaient en elle, incarnée, qui allait au-delà des apparences, mais qui cachait en elle un secret : regarder l’amour de Jésus en croix qui crie son abandon, le reconnaître dans les épreuves de la vie et l’accueillir sans hésitation. Nous partageons ci-dessous un court extrait d’une interview de Livia Groff à Trente, datée du 13 décembre 2011, dans laquelle elle raconte sa première rencontre avec Chiara Lubich et le début d’un voyage qui a changé sa vie. Voir la vidéo (activer les sous-titres en français) https://youtu.be/vmFJ5v15rLg

Temps pour la Création 2023 : un fleuve de justice et de paix

Le Temps pour la Création est une période pendant laquelle les chrétiens du monde entier se rassemblent dans la prière et l’action pour prendre soin de la maison commune. Un temps de grâce que les Églises chrétiennes indiquent à tous pour renouveler leur relation avec le Créateur et la création, par la méditation, la conversion et l’engagement communautaire. Cette période, qui s’ouvre le 1er septembre de chaque année par une célébration œcuménique à l’occasion de la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création, se termine le 4 octobre, jour de la fête de saint François d’Assise, le saint patron de l’écologie aimé par de nombreuses confessions chrétiennes. Le thème choisi pour cette année 2023 est « Que se répandent  la justice et la paix » et s’inspire des paroles du prophète Amos : « Mais que le droit coule comme l’eau, et la justice comme un torrent qui jamais ne tarit (Amos 5:24) ».  L’espérance est donc que, comme un « fleuve puissant », ces deux éléments, la justice et la paix, puissent inonder notre planète de bien-être et de beauté. C’est certainement un défi qui nous mobilise, auquel chacun d’entre nous, en tant que membre du peuple de Dieu, est appelé à répondre en s’engageant, en première ligne et à sa petite échelle, à construire des ponts de dialogue, pour la justice climatique et écologique, en écoutant les communautés les plus touchées par la perte de la biodiversité. De nombreuses activités et initiatives ont été lancées dans le monde entier en préparation de la journée d’ouverture, comme celle promue par le mouvement Laudato Sì, invitant à prier pour la justice climatique et à partager cette prière avec tous les négociateurs et dirigeants politiques à la COP28 (https://laudatosimovement.org/it/prega-con-noi-per-la-giustizia-climatica/ ). Pour participer à la Rencontre de prière œcuménique du 1er septembre, vous pouvez vous inscrire et vous connecter via le lien suivant : https://us06web.zoom.us/webinar/register/WN_s6x- _ULjRZWRyzUYGNAhAg#/registration. Pour plus d’informations, consultez le site https://seasonofcreation.org/it/. https://youtu.be/lqm1D74fsuw?si=t0tPAWcHgh12kZti  

Gen Verde : un voyage de rencontre en terre lusitanienne

Gen Verde : un voyage de rencontre en terre lusitanienne

Deux semaines intenses de tournée pour le Gen Verde au Portugal qui, de fin juillet à début août 2023, du nord au sud du pays, entre ateliers artistiques et concerts, avec l’aide de nombreux jeunes, a eu l’occasion de transformer la musique en instrument de témoignage et de rencontre avec l’autre. Parties de Braga (Portugal), elles se sont ensuite dirigées vers le sud du pays, en Algarve, pour terminer leur périple à Lisbonne, dans l’ambiance festive et enivrante d’une Journée mondiale de la jeunesse dont le beau souvenir est encore dans toutes les mémoires. Tel est l’itinéraire que le Gen Verde International Performing Arts Group, groupe musical féminin né en 1966 de l’inspiration de Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari, a emprunté du 23 juillet au 4 août. Une tournée intense placée sous le signe de la rencontre et de l’amitié et au cours de laquelle, après avoir semé des paroles et des notes, a récolté beaucoup de choses en termes d’expérience vécue. Un exemple en est le Start Now Workshop Project, un projet musical et artistique d’éducation à la paix et au dialogue réalisé par le Gen Verde, qui a bénéficié, à Braga, de la participation d’un merveilleux groupe de jeunes espagnols et portugais et de la collaboration spéciale du Projeto Homem Braga, spécialisé dans le traitement, la prévention, la réduction des risques et la réinsertion des personnes souffrant d’addictions. « Nous avons généralement un peu d’appréhension lorsque nous invitons des personnes extérieures à rencontrer les personnes de notre centre », déclare l’un des éducateurs du bureau du Projeto Homem Braga après la rencontre avec les artistes, « parce que nous ne voulons pas perturber leur processus de rétablissement. Aujourd’hui, nous vous remercions d’avoir donné tant de joie à nous tous ». « Nous avons découvert que la musique, la danse et l’art peuvent vraiment nous aider à surmonter de nombreuses barrières, telles que la langue et la culture », explique un jeune Espagnol qui a participé à l’atelier. Il est parfois difficile de ramer dans la même direction, il faut de la patience parce que nous n’allons pas tous au même rythme, mais une chose que nous emportons avec nous, c’est la joie qui se transmet, au-delà des difficultés. L’amour nous fait surmonter tous les conflits ». Au son de Girl On A Mission (Magnificat), la chanson composée par le Gen Verde pour les JMJ de Lisbonne, le groupe s’est rendu à Faro (Algarve- Portugal) où il a participé aux Journées dans les diocèses précédant les JMJ, conclues par un concert dans le Stade Algarve le 31 juillet ; Le voyage s’est poursuivi dans la capitale portugaise pour une nouvelle édition de « Start Now » à laquelle ont participé une centaine de jeunes et qui s’est terminée le 2 août par une représentation avec les artistes sur la scène de l’Auditório da Faculdade de Medicina Dentária à Lisbonne, qui était bondée de spectateurs : « C’était très gratifiant de participer à une activité comme celle-ci », dit une jeune fille portugaise, « parce que nous pouvons apprendre des choses et connaître d’autres personnes . Nous avons compris qu’il est important à la fois de dire ce que l’on pense et, lorsque c’est nécessaire, d’être capable de perdre telle ou telle idée dans le cadre d’un travail d’équipe. Le mot qui résume tout ce que nous avons appris, c’est l’humilité, c’est-à-dire donner à l’autre la possibilité de s’exprimer ». Apprendre à surmonter des défis tels que – dit une autre fille – « savoir écouter, saisir les idées des autres, apprendre à interagir ; laisser tomber la timidité et créer quelque chose de beau, mais ensemble ». Marita Alvarez (Argentine), chanteuse du Gen Verde, nous raconte : « Nous avons trouvé tellement de jeunes dans tant de pays qui ont participé à nos ateliers artistiques au fil des ans, et nous avons donc réalisé à quel point ces relations étaient profondes, vraies et durables. De la Slovaquie, la Pologne, l’Ukraine, à l’Espagne, l’Autriche, l’Allemagne et l’Italie, pour n’en citer que quelques-uns, nous avons vu ces jeunes devenir les leaders de leurs communautés, engagés et prêts à multiplier la joie à travers le ‘’Magnificat anima mea ‘’ que Dieu a fait dans leurs vies ».

En plein JMJ, Lisbonne se colore de jeunes et devient une occasion unique de témoigner et, en même temps, d’expérimenter la vivacité d’une Église pèlerine qui, de toutes les parties du monde, nous appelle par notre nom. C’est dans cet esprit de famille que le Gen Verde a participé à la deuxième journée de catéchèse ‘’Rise Up’’ organisée par les Focolari, où il a chanté et animé la messe avec plus de 7000 jeunes, et qu’il a conclu son voyage au Portugal par un concert, le 4 août, à l’Alameda Dom Afonso Henriques, à l’issue du Festival Halleluya : « J’ai été très impressionné par l’unité entre les jeunes et l’Église, et par le fait qu’il y ait une grande diversité de cultures et de cultures. « J’ai été très impressionné par l’unité qui régnait entre eux », a déclaré Jesús Morán, coprésident du mouvement des Focolari, « et les jeunes étaient super heureux, ils étaient tous impliqués dans le rythme, dans la musique, mais aussi dans les moments de profondeur, qui ne manquent pas dans les chants, et les jeunes savaient aussi se recueillir . En pensant au chemin de croix, c’était comme la ‘’quinzième station’’, qui n’existe pas mais qui, comme tout le monde le dit et l’imagine, est le signe de la Résurrection. Cela a été un chant à la Résurrection, à la joie. Je crois que c’est la bonne façon de communiquer l’Évangile dans le langage musical que les jeunes aiment tant ».

Maria Grazia Berretta

Braga, Portugal : Évêques à l’enseigne de la “mystique du nous”

Braga, Portugal : Évêques à l’enseigne de la “mystique du nous”

Après la Journée Mondiale des Jeunes de Lisbonne s’est tenu, du 8 au 10 août, à Braga, au nord du Portugal, le Congrès international des évêques amis du Mouvement des Focolari. Sur l’onde des Journées Mondiales de la Jeunesse qui a déferlé sur Lisbonne, 87 évêques de 42 pays se sont arrêtés au Portugal, pour réfléchir sur « La mystique de la rencontre – Contemplation et mission dans un changement d’époque », à la rencontre organisée par les évêques amis du Mouvement des Focolari. Le 7 août, en route vers Braga, le première étape ne pouvait être que le sanctuaire de Notre-Dame de Fatima, précisément le jour de la fête des deux saints petits bergers, Francesco et Jacinta. Conscients des changements d’époque qui exigent une réponse adéquate aussi de la part de l’Église, à partir du 8 août et pendant trois jours, les évêques ont voulu réfléchir et mettre en pratique la « mystique du nous », comme réponse à la nouvelle étape de témoignage et d’annonce de l’Évangile à laquelle l’Esprit Saint appelle aujourd’hui l’Église. Dans cette intention, ils ont repris les propos du pape François lors de sa visite à Loppiano, cité-pilote du Mouvement, en mai 2018, où il avait affirmé que le charisme de l’unité, donné par Dieu à Chiara Lubich, est un « stimulant providentiel et une aide puissante pour vivre la mystique évangélique du “nous”. » Margaret Karram, Présidente du Mouvement des Focolari et Jesús Morán, Coprésident, présents à toute la rencontre, ont apporté leur contribution. Margaret a invité les évêques à « partir de l’unité pour être et parler aujourd’hui ». L’unité est la vie de Dieu, a-t-elle rappelé, et nous qui voulons l’imiter sommes invités à la vivre avec le devoir de l’annoncer avec courage. La communion en salle qui a suivi a souligné la foi renouvelée dans l’importance de rechercher l’unité, dans l’Église et dans le monde. Par la suite, les échanges dans les différents groupes linguistiques ont permis d’approfondir le sujet. On peut dire que chaque journée, avec ses contenus variés, a contribué à faire expérimenter la « mystique du nous » : l’échange avec un groupe de jeunes qui ont participé aux JMJ ; les témoignages des évêques sur le parcours synodal ; la rencontre avec la souffrance et l’actualité des Églises particulières. Approfondissements À quelques mois de l’Assemblée synodale d’octobre prochain, le cardinal Mario Grech, secrétaire du Synode et le professeur Piero Coda, membre du groupe théologique du Synode, relié par zoom, ont apporté leur contribution. Le Synode a pour but de nous faire redécouvrir l’unité dans l’unique baptême, de nous entrainer à vivre ensemble malgré les différences, et de nous apprendre à habiter les tensions dans lesquelles nous nous trouvons inévitablement. Une table ronde visant à proposer quelques réponses aux problématiques vécues dans l’Église et les sociétés aujourd’hui a suscité de l’intérêt et de nombreuses questions : le Père Fabio Ciardi, OMI, a souligné la richesse des charismes dans l’Église d’hier et d’aujourd’hui ; Francesca Di Giovanni, ex sous-secrétaire d’État du Vatican, a parlé de la place de la femme dans l’Église, qui ne doit pas être valorisée seulement pour le “rôle” qu’elle doit occuper, mais considérée pour le “don” qu’elle est pour l’Église. Les époux Rosinha et Amândio Cruz, engagés dans les structures de l’archidiocèse de Braga, ont ensuite présenté quelques dynamiques – soutenues par les familles – pour le renouvellement de l’Église et l’évangélisation. Le dernier jour, le P. Fabio Ciardi, a introduit un thème sur les “plaies” de l’Église aujourd’hui, en présentant la lumière que Chiara Lubich a trouvée dans la découverte-révélation de Jésus abandonné qui prend sur lui chaque division et génère la réconciliation, base de la « mystique du nous ». Les moments de détente et d’enrichissement culturel n’ont pas manqué, comme par exemple, la visite au Sanctuaire Bom Jesus do Monte, situé à proximité, où le card. Francis Kriengsak, archevêque de Bangkok, a présidé la célébration eucharistique. Puis, face à un coucher de soleil impressionnant. un dîner offert par la communauté locale des Focolari, aux saveurs typiques, suivi par d’entrainantes danses traditionnelles. À la conclusion de la rencontre, lors de la Messe présidée par le card. Lazarus You, Préfet du Dicastère pour le Clergé, les évêques ont renouvelé leur engagement à mettre en pratique le Commandement de Jésus : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 15, 12).

Carlos Mana