La salutation de Margaret Karram, Présidente du Mouvement des Focolari, aux volontaires en formation, réunis à Castelgandolfo le 5 novembre 2022 et la joie de partager avec eux la très belle lettre reçue du Pape François. Activer les sous-titres français https://youtu.be/izLQ6PkQsHA
Vingt-cinq ans après l’ouverture du Focolare de Chiangmai (Thaïlande), voici un entretien avec Metta Surinkaew, l’une des premiers membres bouddhistes du mouvement des Focolari, aujourd’hui collaboratrice pour le dialogue interreligieux. « Les religions sont une qualité variée de plantes qui fleurissent continuellement, donnant beauté et productivité dans un équilibre et une harmonie pour la terre entière ». Cette belle image nous emmène sur les sommets de la Thaïlande et nous est offerte par Preyanoot Surinkaew, surnommée Tom, mais plus connue sous le nom de Metta, qui signifie « compassion » dans la langue du Bouddha. « Je suis née dans une famille du nord du pays. Ici, le bouddhisme est la racine de notre culture, et dès mon plus jeune âge, j’ai vécu dans une communauté basée sur le mode de vie bouddhiste, juste à côté des moines du temple de notre village ». Metta, quand as-tu rencontré la spiritualité du mouvement des Focolari ? J’ai rencontré le mouvement des Focolari en 1993. À l’âge de 19 ans, j’ai vu mon village se dépeupler et la société changer radicalement. Le temple, qui pendant mon enfance était un endroit où je pouvais courir, jouer librement et observer les aînés participer aux cérémonies, s’était transformé en un lieu pour « chercher fortune » et demander un bon numéro pour la loterie. Je me suis demandé : « Comment puis-je, à ma petite échelle, aider la société ? ». À peu près au moment où ces questions surgissaient dans mon esprit, j’ai eu l’occasion de participer à un camp de jeunes avec de nombreux jeunes du mouvement des Focolari. Ce qui m’a le plus frappé, c’est l’atmosphère d’harmonie et la relation fraternelle qui s’était créée entre tous, même s’ils étaient de religions différentes. Chaque parole que j’ai entendue s’est transformée en vie réelle pour ces jeunes et j’ai immédiatement décidé que je suivrais moi aussi ce mode de vie. De plus, j’ai découvert progressivement avec joie que certains des enseignements proposés par l’Évangile étaient également similaires dans le bouddhisme et que même entre nous, de religions différentes, il était possible d’établir cette unité. Que faut-il pour que cela se produise aussi dans la vie quotidienne ? Avoir un esprit ouvert, être prêts à embrasser l’identité des autres et à apprendre de la beauté des enseignements et des pratiques des autres religions, avec amour et respect. Cela fait prendre conscience qu’il est possible de vivre ensemble comme « frères et sœurs », en surmontant les barrières qui existent entre les religions. L’événement organisé les 12 et 14 août 2022 pour marquer le 25e anniversaire de l’ouverture du premier focolare à Chiangmai était une autre occasion de s’en souvenir. Quel était ce moment ? Une grande célébration. Nous avons organisé un voyage avec notre communauté de personnes chrétiennes et bouddhistes sur les lieux visités par Chiara Lubich en 1997, un moment décisif qui a ouvert la voie au dialogue interreligieux avec nos amis bouddhistes en Thaïlande. C’est en fait pendant ce voyage, et grâce à la rencontre avec le Grand Maître Phra Ajahn Thong, que Chiara Lubich a réalisé l’importance qu’aurait l’ouverture du focolare : continuer à vivre et à travailler pour le dialogue interreligieux. C’était magnifique pendant ces jours de fête de voir tout le monde prier selon sa propre religion et, en signe de respect, assister à la prière des autres. C’est la confirmation que le lien d’amitié profonde né entre Chiara et Phra Ajahn Thong nous a été transmis à tous et que, comme un fil d’or, il continue de nous maintenir unis aujourd’hui. Lors de son récent voyage au Kazakhstan, le pape François a déclaré : « Nous avons besoin de la religion pour répondre à la soif de paix du monde ». Qu’en penses-tu à la lumière de ton expérience ? Chaque religion, différente des autres et en fonction de la culture et de l’origine, vise à permettre aux êtres humains et à la société d’atteindre le but ultime de la vérité et de la paix, mais les enseignements et les diverses pratiques doivent être transformés en vie pour être un témoin fiable. La signification essentielle de l’existence humaine est la suivante : « La paix dans le cœur des personnes et la paix dans la société ». La véritable voie du dialogue consiste d’abord à comprendre pleinement les enseignements de sa propre religion, puis à œuvrer avec les autres, fraternellement, à un projet de paix véritable.
À l’occasion de la Fête Liturgique de la Bienheureuse Chiara ‘Luce’ Badano, le 29 octobre 2022, Sassello, sa ville natale, ouvre ses portes et se réunit pour vivre ensemble un moment de commémoration en mémoire de cette jeune fille qui encore aujourd’hui, continue à inspirer par son témoignage. Elle aurait eu 51 ans en ce 29 octobre 2022, la Bienheureuse Chiara Badano. Une jeune fille amoureuse de Dieu qui, à l’âge de 17 ans, a découvert qu’elle avait un cancer des os et qui, même dans sa maladie, n’a jamais cessé de se nourrir de son amour pour Dieu, plus fort que tout. Dans sa ville natale, Sassello, une commune italienne de la province de Savona (Italie) entourée de forêts et de belles collines, il y avait ce jour-là de nombreux jeunes, enfants et adultes venus la saluer à l’occasion de son anniversaire, qui coïncide avec sa Fête Liturgique. Trente-deux ans après sa mort, son témoignage continue de toucher de nombreuses personnes et les fruits d’une vie vécue dans la lumière inspirent ces nombreuses personnes à surmonter les obstacles, à découvrir une caresse de l’Amour de Dieu même dans les difficultés et la douleur ; à donner leur vie pour les plus démunis. Une journée qui a débuté à midi au cimetière, dans la chapelle de la famille Badano, où beaucoup de gens de différents pays se sont rassemblés autour de la tombe de Chiara pour le « Time-Out », une minute de recueillement pour demander la paix dans le monde. Ce fut un moment simple mais profond de réflexion et de prière, auquel ont participé la mère de Chiara, Maria Teresa, le maire de Sassello, Daniele Buschiazzo, l’évêque du diocèse d’Acqui, Monseigneur Luigi Testore, et des membres de la Fondation Chiara Badano. « Le 29 octobre est généralement un moment qui enrichit toute la communauté. – a déclaré le maire – Et le fait que ce soit surtout les jeunes qui reconnaissent dans la figure de Chiara une référence importante, nous rend encore plus fiers. Le fait que ce soit un moment de rencontre où des thèmes importants sont abordés chaque année, comme précisément cette année sur la paix, est aussi un élément de vitalité pour notre municipalité et notre communauté ». L’après-midi, à la paroisse de la Sainte Trinité, dans le centre de Sassello, de nombreuses personnesont assisté à l’Eucharistie, célébrée par Mgr Testore, en présence du curé de Sassello, le Père Enrico Ravera. « Chiara nous montre précisément ce que signifie accueillir l’Amour de Dieu et le découvrir constamment » a déclaré l’évêque. Elle a donc su vivre sa courte vie avant tout dans cette perspective, nous laissant une empreinte très forte que chacun d’entre nous peut reprendre : découvrir l’Amour de Dieu et se laisser guider par cet Amour pour construire sa propre vie ».5e édition du ‘’Prix Art 2022’’ Immédiatement après l’Eucharistie, la Fondation Chiara Badano a annoncé les noms des lauréats du ‘’Prix Art 2022’’, qui donne aux jeunes l’occasion de témoigner avec leurs talents combien l’histoire de Chiara Badano, son idéal et son mode de vie les ont fascinés, impliqués et inspirés. Les lauréats de cette année sont Manuel Arduini de Cattolica (Italie), dans la catégorie ‘’juniors’’ (10-16 ans), avec un dessin inspiré par Chiara, intitulé : ’’Le chemin vers la lumière’’. « Ce qui m’ainspiré ce dessin, c’est la foi de Chiara ‘Luce’ en l’Église et en Dieu », a expliqué le lauréat. Le prix dans la catégorie des jeunes (17-35 ans) a été décerné à Guilaine, Darlene, Ashura, Evasta et Erica du Burundi. Les 5 jeunes filles de Bujumbura au Burundi, du Centre Chiara Luce du Mouvement des Focolari, ont écrit les paroles d’une chanson (basée sur une musique traditionnelle) et préparé une chorégraphie exprimant la joie d’avoir connu la vie de Chiara ‘Luce’ et l’aide que son exemple représente pour leur vie. Une mention spéciale du jury a été attribuée à la chanson présentée par un groupe d’enfants de Bujumbura pour la catégorie juniors. Le prix et le parchemin ont été récupérés par Chiara Cuneo, conseillère au Centre international du Mouvement des Focolari, qui a apporté les salutations de la présidente Margareth Karram et du coprésident Jesús Morán. Avant de conclure la cérémonie de remise des prix, Pasquale Capasso et Martina Bolino d’Arzano (Italie), lauréats de la catégorie jeunes pour l’année 2020, ont présenté la chanson avec laquelle ils ont remporté cette édition-là, « Ici pour l’éternité », dont la remise en présence en raison de la pandémie n’avait pas été possible. « Arrivé à la dernière page du livre de Franz Coriasco sur Chiara « Des toits jusqu’en bas», explique Pasquale Capasso, il m’a semblé que cette histoire devait continuer. Cela m’a rappelé tant de jeunes, comme moi, comme nous, qui essaient de passer leur vie à mettre leurs talents au service des autres. Et donc, l’expérience de cette chanson devait certainement être une expérience commune, également avec les autres juniors et amis… et cette chanson qui en est sortie, est un stimulant pour aller de l’avant avec en main, le témoin que Chiara nous a laissé, parce que c’est un engagement que nous sentons tous et que nous voulons prendre à cœur ». « C’est né un peu comme un jeu… » a ajouté Martina Bolino, « nous avons accepté ce jeu et il en est sorti un partage de joie folle qui nous contamine, donc nous remercions ceux qui nous ont invités ».Prix ‘’Solidarité Chiara Luce Badano’’ À la fin de la cérémonie de remise des prix aux lauréats d’ ‘Art 2022’, il y a également eu la présentation et le lancement du nouveau Prix ‘Solidarité 2022’ : une initiative annuelle visant à promouvoir des projets de solidarité dans le monde entier, qui rejoindra le prix artistique. « Dès sonplus jeune âge, Chiara a manifesté une véritable passion pour les plus démunis, les plus faibles, les plus marginalisés de la société, les personnes âgées et les enfants en particulier, a expliqué Cristina Cuneo, membre de la Fondation Chiara Badano, et pour cette raison, et sur l’inspiration et la sollicitation de Ruggero Badano (le père de Chiara) et de Delfina Giribaldi, la Fondation a décidé de créer le ‘Prix de la Solidarité Chiara Luce Badano’, conformément à son mandat statutaire de soutien et d’encouragement de projets visant à promouvoir des actions positives en faveur des couches les plus faibles de la population ». La date limite de présentation des projets, selon les modalités indiquées dans l’annonce sur le siteofficiel de Chiara, est fixée au 20 janvier 2023 à 12 heures CET. Pour plus d’informations sur la Bienheureuse Chiara ‘Luce’ Badano et son histoire : www.chiarabadano.org
Aller à la rencontre du prochain, l’aimer pleinement, c’est souvent revenir sur nos pas, même si nous pensons que nos raisons méritent d’être entendues. Cela signifie déposer nos armes et accomplir des actes de gentillesse.Le retour de papa Pour des raisons professionnelles, mon mari avait été absent pendant toute une semaine, et je me suis donc retrouvée seule à gérer les quatre enfants à la maison suite à la fermeture des écoles en raison du Covid-19. Mécontente, je ruminais : « Était-il raisonnable qu’il assume tant de tâches ? » Et au fond de moi, j’avais hâte de me défouler quand il reviendrait. À un certain moment cependant, je me suis rendu compte que la benjamine préparait soigneusement un dessin à offrir à son père à son retour. Ce geste attentionné m’a fait réfléchir, c’était un véritable examen de conscience pour moi. « Et moi ? Quelle réception vais-je lui faire ? Vais-je l’assaillir de mes récriminations, en énumérant les charges que j’ai dû supporter ? » me suis-je dit. Ce dessin a été l’occasion de changer de direction et de décider – cette fois avec les enfants, qui étaient enthousiastes à l’idée – d’accueillir papa par une fête, en préparant un excellent repas et en décorant les chambres. Quand mon mari est arrivé, il a été pris par surprise. Fatigué, mais heureux d’être à la maison, il a déclaré : « Vous ne savez pas ce que cela signifie pour moi d’avoir une telle famille ! » (M.S. – Hongrie) Renouer les relations Ma relation avec le voisin s’était rompue depuis des années. Mes efforts pour me réconcilier avec lui avaient été vains. Récemment, en voyant le nom de son saint sur le calendrier, une idée m’est venue. D’abord, comme il avait déménagé, j’ai dû faire quelques recherches pour le retrouver. Le matin de sa fête, je me suis présentée chez lui avec un certain frémissement et un panier de cadeaux. Sa femme m’a ouvert la porte et m’a salué cordialement : « Oh qui voilà ? Excusez-moi, mais je ne vous avais pas reconnue » ; elle annonce l’arrivée de son mari. Je me demandais comment il allait réagir. Mais je n’aurais jamais imaginé la chaleureuse accolade avec laquelle il m’a accueillie, en répétant : « Quel beau cadeau vous m’avez fait en venant me voir ! J’ai été désagréable, mais vous savez, beaucoup de choses dépendent de mon sal caractère ! ». Dans le salon, nous avons engagé une conversation cordiale pendant environ deux heures. Et quand nous nous sommes dit au revoir, il a voulu m’offrir quelques produits de son jardin. J’ai remercié Dieu pour cette rencontre qui nous a apporté de la joie à tous les deux. Lui seul pouvait me donner le courage d’oser et de croire davantage au Bien qui se cache au fond du cœur de chaque homme. (E.B. – Italie)
Sous la direction de Maria Grazia Berretta
(extrait de Il Vangelo del Giorno,Città Nuova, année VIII, n°2, septembre-octobre 2022)
Le 4 octobre 2022, le documentaire “La lettre”, une initiative du Mouvement Laudato Si’, a été présenté au Vatican. C’est une invitation à agir pour le bien de notre “maison commune”. Il est désormais disponible gratuitement sur Youtube Originals en 12 langues.Arouna Kandé est un jeune étudiant sénégalais né dans un petit village. Il travaillait dans une ferme, au milieu des chèvres et les poulets, mais la destruction progressive de l’environnement a poussé ce jeune musulman à quitter son village. Le jeune homme dit, à propos de la ville côtière de Saint-Louis, que la montée des eaux a déjà forcé des milliers de personnes à quitter leur maison. « Ma famille au Sénégal – dit-il– n’a rien fait pour provoquer la sécheresse dans notre village, ni les inondations dans la ville. Nous sommes affectés par les choix faits par d’autres personnes. Mais l’avenir arrive, il est à moi et je vais en faire bon usage. » Dans le film documentaire “La lettre”, présenté par le MouvementLaudato Si’, dont le mouvement des Focolari est partenaire, l’histoire d’Arouna Kandé s’entrecroise avec les mésaventures du chef indigène brésilien Cacique Odair Dadá Borari, de la jeune militante indienne Ridhima Pandey, âgée de 14 ans, des époux américains Asner, biologistes marins, et de l’Irlandaise Lorna Gold, tous très actifs dans la protection de l’environnement. Avec une lettre qui part du Vatican et parvient à chacun d’entre eux, on voyage à travers leur vie jusqu’à leur retour au Vatican où le pape François engage un dialogue avec eux dans une atmosphère de confiance intime et d’écoute profonde. Enfin, l’action se déplace à Assise, sur les lieux de Saint-François. Le cardinal Raniero Cantalamessa y offre une perspective unique pour comprendre les racines franciscaines du message de l’encyclique Laudato Si’, consacrée par le pape François au soin de notre maison commune. Le film a été présenté au Vatican le 4 octobre, fête du saint d’Assise, en présence des protagonistes, du réalisateur Nicolas Brown et de son équipe ainsi que des producteurs. Dans la salle du Synode, Arouna Kandé a expliqué l’importance de sensibiliser l’opinion sur ces questions. Il a parlé d’écoles emportées par les eaux et de centaines d’enfants qui n’avaient pas d’endroit sec pour se reposer, obligés de dormir debout pendant des jours. Le garçon a raconté son déménagement dans une ville côtière, où le niveau de la mer augmente. Il n’a pas baissé les bras : il est aujourd’hui étudiant à l’université et conçoit une nouvelle ONG pour mener à bien la prochaine ère de développement durable dans son pays. Arouna est ainsi le témoin des milliers de personnes qui ont une expérience directe de la crise climatique et qui ont les connaissances nécessaires pour la résoudre. Ridhima Pandey, une lycéenne indienne de 14 ans, a également participé à des manifestations visant à demander aux gouvernements de rendre compte de leurs actions en matière de climat. Elle a fondé une ONG pour aider les jeunes femmes à devenir des militantes du climat et a mis ses examens scolaires en suspens afin d’être présente (présente où ? à Rome pour la présentation ?). Ridhima a déclaré que les générations futures seront celles qui souffriront de l’abus et de la négligence des terres au niveau mondial. Notre génération – les jeunes – est et sera la plus vulnérable. “La Lettre” est un film à voir en famille, dans les communautés et les écoles, car le message que reçoit chacun des protagonistes s’adresse à chaque habitant de la planète et nous permet de prendre conscience que nous pouvons tous faire notre petite ou grande part pour prendre soin, comme le dit le pape François dans Laudato Si’, de “notre maison commune”.
Le film sera disponible sur Youtube Originals le 2 novembre 2022, doublé en 12 langues. Carlos Mana
Activer les sous-titres français https://www.youtube.com/watch?v=Rps9bs85BII