Août 29, 2022 | Non classifié(e)
« De Jésus, nous n’entendons pas des paroles de mépris, de condamnation, mais seulement des paroles d’amour, de miséricorde », a déclaré le pape François lors de son premier Angélus, le 17 mars 2013. En effet, la miséricorde, le pardon, sont des vertus caractéristiques du chrétien que nous pouvons exercer avec chaque frère et sœur que nous rencontrons au cours de notre journée. […] Qu’est-ce qui rend la miséricorde aussi puissante et lui donne toujours le dessus sur la justice ? Et pourquoi Jésus met-il cette vertu autant en relief, au point d’en faire une condition pour notre Salut personnel ? […] Comme l’explique Jean-Paul II, la miséricorde est « la dimension indispensable de l’amour, elle est comme son deuxième nom »[1]. […] Dans la prière du Notre Père, on retrouve la même idée exprimée en d’autres termes : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. » Au ciel, s’applique la loi selon laquelle nos fautes nous sont remises dans la mesure où nous remettons celles de nos frères et sœurs. Le thème de la miséricorde et du pardon est une constante de tout l’Évangile. Dans la nuit qui précède sa Passion, en prononçant son ultime prière au Père, Jésus nous fait connaître l’objectif qu’il a toujours eu devant Lui : l’unité de tous, hommes et femmes, en une grande famille qui se modèle sur la Trinité. Tout son enseignement est tendu à nous communiquer son amour d’une part et, d’autre part, à nous donner l’instrument pour réaliser la communion entre nous et avec Dieu. Et la miséricorde est justement l’ultime expression de l’amour, de la charité, car elle l’accomplit et la rend parfaite. Cherchons donc à vivre, dans toutes nos relations avec les autres, cet amour empreint de miséricorde ! La miséricorde est un amour qui sait accueillir chaque prochain, en particulier le plus pauvre et le plus dans le besoin. Un amour sans mesure, abondant, universel, concret. Un amour qui tend à susciter la réciprocité, fin ultime de la miséricorde, sans laquelle n’existerait que la justice qui est en mesure de susciter l’égalité mais pas la fraternité. De nos jours, on entend souvent parler de pardon refusé à de grands criminels. On réclame vengeance plutôt que justice. Il faut, au contraire, après avoir fait tout le possible pour que les dommages soient réparés, laisser place en nous au pardon, seul capable de guérir les traumatismes personnels et sociaux engendrés par le mal. « Pardonnez et vous serez pardonnés[2]. » Alors, si nous avons subi une offense, une injustice, pardonnons et nous serons pardonnés. Soyons les premiers à faire preuve de miséricorde, à exprimer notre compassion ! Même si cela nous semble difficile et ardu, demandons-nous, face à chaque prochain : comment sa mère se comporterait-elle avec lui ? Cette pensée nous aidera à comprendre et à vivre selon le cœur de Dieu.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, in Parole di Vita, Città Nuova, 2017, p. 632) [1] Dives in Misericordia, 7 [2] Lc 6, 37.
Août 26, 2022 | Non classifié(e)
Du 31 août au 8 septembre 2022, la 11e Assemblée du Conseil œcuménique des Églises (COE) se tiendra à Karlsruhe, en Allemagne. La contribution du mouvement des Focolari, lié à la COE par une longue histoire d’amitié et de collaboration. Dans un monde déchiré par les conflits, traversé par une pandémie qui a accentué les inégalités, par une crise climatique sans précédent, caractérisé par des avancées scientifiques et technologiques qui créent souvent de nouvelles inégalités entre les personnes et les régions du monde, est-ce encore le cas de parler d’unité ? Et quelle est la contribution des chrétiens à sa réalisation ? Cette réflexion sera au centre des travaux de la 11e Assemblée du Conseil œcuménique des Églises (COE) qui se tiendra du 31 août au 8 septembre 2022 à Karlsruhe, en Allemagne. L’Assemblée, qui en est à sa onzième année, constitue le gouvernement du Conseil œcuménique des Églises (COE), se réunit normalement tous les huit ans. Aujourd’hui, 350 Églises dans 110 pays du monde entier sont membres de la COE, représentant environ 500 millions de chrétiens. Cette année, quelque 4000 personnes venues du monde entier participeront à cette session L’unité est, pour les chrétiens, la réalisation de la prière de Jésus “Que tous soient un” (Jn 17,21). Une invocation qui donne la certitude que “l’amour du Christ pousse le monde à la réconciliation et à l’unité”, comme l’exprime le titre de l’événement. Les travaux de l’Assemblée partiront précisément de réflexions sur les grands défis de la planète qui ont révélé des vulnérabilités, des clivages et des injustices ethniques, économiques et sociales. Mais qui ont également mis en évidence l’interdépendance entre les individus et les peuples, la responsabilité que nous avons les uns envers les autres dans un monde où personne ne peut se sauver seul. Les Églises chrétiennes se réunissent donc ensemble pour un temps de prière et de célébration, mais aussi de réflexion et d’action. Une occasion d’approfondir leur engagement en faveur du dialogue, de l’unité visible et du témoignage commun. Le programme destiné aux délégués officiels des différentes Églises est complété par une centaine d’ateliers et de stands proposés au public par les Églises, Communautés et Institutions. Parmi celles-ci figure également la contribution du mouvement des Focolari, qui s’appuie sur son expérience du dialogue(Cf all’esperienza di dialogo) . L’équipe du Centre “Uno”, le secrétariat international pour l’œcuménisme du Mouvement des Focolari, avec des représentants du Mouvement d’Allemagne, de Suisse, d’Irlande et de Roumanie, sera présente avec un stand pendant toute l’Assemblée. Le 5 septembre 2022 à 17h, elle proposera un atelier intitulé “Le dialogue comme mode de vie : méthodologie et pratique” dans lequel elle proposera aux participants une expérience de dialogue entre chrétiens de différentes Églises et entre chrétiens et musulmans. Un dialogue dans le plus grand respect de l’identité de chacun, qui privilégie la rencontre entre la théorie et la vie. La COE a été fondée le 23 août 1948 à Amsterdam, 147 Églises étaient présentes. Le dialogue comme chemin et comme caractéristique d’une vie chrétienne authentique est l’objectif principal. Le mouvement des Focolari est lié à la CEC par une longue histoire d’amitié et de collaboration, depuis la première visite de Chiara Lubich en 1967, invitée par le théologien réformé Lukas Vischer. Lors de sa troisième visite en 2002, Mme Lubich a également visité l’Institut œcuménique de la COE à Bossey. Le directeur était le Révérend Dr Ioan Sauca, qui a rappelé à plusieurs reprises l’importance de la rencontre avec Chiara Lubich pour l’Institut et comment elle avait permis de clarifier le problème du rapport entre identité et unité.
Anna Lisa Innocenti
Août 22, 2022 | Non classifié(e)
Le Professeur Giuseppe Argiolas a présenté sa démission du poste de Recteur de l’Institut Universitaire Sophia « pour raisons personnelles ». Le vice-recteur en exercice, le Professeur Declan O’Byrne, a été nommé recteur par intérim et exercera son service jusqu’à la fin naturelle du mandat, à savoir janvier 2024. La Vice-Grand Chancelier, Margaret Karram, Présidente du Mouvement des Focolari, écrit à la communauté universitaire de l’Institut : « Je demande à chacun de vous la plus grande collaboration avec le Prof. Declan O’Byrne, qui a accepté la charge qui lui a été confiée par la Congrégation pour l’Éducation Catholique, afin que l’Institut Universitaire Sophia puisse continuer à assurer son service d’enseignement, de recherche et d’engagement culturel avec le professionnalisme et la diligence nécessaires. Je remercie le Prof. Argiolas pour son engagement et pour le travail accompli pour faire avancer Sophia, en particulier dans les temps difficiles comme ceux de la pandémie 2020-2022, et je confie à la responsabilité de toute la communauté éducative la réussite de la nouvelle année universitaire qui commence. » Les enseignants et le personnel de l’IUS se joignent à la Vice-Grand Chancelier pour remercier le Prof. Argiolas pour son engagement au service de l’Institut.
Août 22, 2022 | Non classifié(e)
Lors de la 4e Journée Mondiale de la jeunesse, qui s’est tenue à Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne) en 1989, Chiara Lubich a présenté un thème intitulé « Jésus est le chemin ». Nous en avons choisi un extrait dans lequel elle invite chacun à mettre en action le pouvoir transformateur de l’amour, comme Jésus lui-même l’a fait. (Jésus) Fils de Dieu qui est Amour, il est venu sur terre par amour, il a vécu par amour, irradiant l’amour, donnant l’amour, portant la loi de l’amour, et il est mort par amour. Puis il est ressuscité et il est monté au Ciel, accomplissant son dessein d’amour. Tout cela par amour pour vous, pour moi, pour tous. Nous pouvons donc dire que la Voie suivie par Jésus a un nom : l’Amour. Et que pour le suivre, nous devons nous aussi emprunter cette voie, ce chemin : la voie de l’amour. L’Amour. Certains se demanderont : «Quel genre amour brûlait donc dans le cœur de Jésus ? Avec quel amour a-t-il agi ? Et quel amour a-t-il laissé ici, sur terre ? » L’amour que Jésus a vécu et apporté est un amour spécial et unique. Ce n’est pas un amour comme vous pourriez l’imaginer. Ce n’est pas, par exemple, de la philanthropie ni une simple solidarité ou de la bienveillance. Ce n’est pas seulement une amitié ni de l’affection – comme celle qu’une jeune peut éprouver pour un garçon ou une mère pour son enfant. Et ce n’est pas non plus simplement de la non-violence. C’est quelque chose d’exceptionnel ou mieux, de divin : c’est l’amour même qui brûle en Dieu. Jésus a donné à chacun de nous une flamme de cet incendie infini, un rayon de cet immense soleil. C’est quelque chose d’extraordinaire, auquel nous pensons peu, mais qui nous rendrait puissants si nous le prenions en considération. […] Nous devons faire fructifier cet amour. De quelle manière ? En aimant.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, L’amore al fratello, Città Nuova, 2012, p. 50)
Août 19, 2022 | Non classifié(e)
Aimer nous pousse à sortir de nous-mêmes, à faire le bien et à nous approcher de l’autre en gagnant sur l’indifférence. Se salir les mains, s’engager, nous rappelle à quel point Dieu nous a aimés en premier et quel rêve il a placé dans nos cœurs. Dix-sept quintaux de livres En parlant avec des amis de la crise en Argentine, nous avons appris la grave pénurie de livres scolaires dans le pays. D’où l’idée d’une récolte de livres à faire circuler parmi les familles que nous connaissions. La réponse a été immédiate et généreuse. Les autres initiatives n’ont pas manqué : annonces dans les journaux, appels à la radio, interventions dans les paroisses et dans diverses associations de parents. Beaucoup se sont également impliqués personnellement dans d’autres villes. Nous avons collecté dix-sept quintaux de livres de tous niveaux scolaires pour les envoyer en Argentine par voie maritime. Il y a aussi ceux qui, en un mois, en impliquant d’autres personnes, ont récolté deux autres quintaux de livres et l’argent pour le transport. Dans certains cas, c’ était difficile, en raison du manque d’expérience, d’avoir à l’esprit certains détails importants (par exemple, des boîtes appropriées pour le transport, les procédures douanières, etc.) Mais une solution a été trouvée pour tout. Nous avons également pu dire à de nombreuses personnes ce qui nous a poussés à faire cette action : l’idéal d’un monde plus solidaire et plus uni. (S.A. – Espagne) Ensemble au service des autres Je suis infirmière dans un centre de services sociaux. Un couple défavorisé avec un bébé de neuf mois m’avait demandé des services. Ils n’avaient même pas d’argent pour le bus, la femme s’était blessée à la main et le bébé devait compléter ses vaccins. Je n’aurais pas pu répondre à leurs demandes en raison de certaines procédures très strictes, mais j’ai ressenti intérieurement l’envie de faire quelque chose pour ces prochains. Après avoir effectué une urgence, j’ai veillé à répondre à tous les besoins de la famille afin qu’elle n’ait pas à acheter des billets de bus pour un autre rendez-vous. À un moment donné, spontanément, une autre infirmière s’est portée volontaire pour s’occuper d’eux à ma place : elle a soigné la main de la dame, lui a fourni du matériel pour la suite de la médication et a également vacciné l’enfant. Elle était heureuse d’avoir pu les aider et moi aussi. (Maina – Canada)
Sous la direction de Maria Grazia Berretta
(extrait de ‘’Il Vangelo del Giorno’’, Città Nuova, année VIII, no.2, juillet-août 2022)
Août 15, 2022 | Non classifié(e)
En 1976, dans la rubrique « Dialogue ouvert » de la revue Cittá Nuova, un lecteur posait cette question à Chiara Lubich : « De temps en temps, je sens, comme un reproche, que je n’aime pas assez Marie, que je pense peu à elle. À ton avis, que faut-il faire pour avoir une vraie dévotion envers Marie ? » Voici sa réponse. Marie est plus proche de Dieu que de l’homme, pourtant elle est une créature comme nous, et telle devant le Créateur. D’où la possibilité pour elle d’être pour nous comme un plan incliné qui touche Ciel et terre. Pour ce qui est d’avoir une véritable dévotion envers elle – tout en magnifiant les diverses dévotions qui se sont développées au cours des siècles pour donner au peuple chrétien le sens d’un amour maternel sûr, qui pense à toutes les petites et grandes difficultés que la vie porte avec elle – je te conseillerais une voie qui fait naître dans le cœur un amour pour Marie semblable à celui que Jésus a pour elle. Si Marie a toutes ces qualités magnifiques et extraordinaires que tu sais, elle est aussi « la chrétienne parfaite ». Et elle est telle car, comme tu peux le déduire de l’Évangile, elle ne vit pas sa propre vie, mais laisse vivre en elle la loi de Dieu. Elle est celle qui, plus que tout autre, peut dire : « Ce n’est pas moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. » Marie est la Parole de Dieu vécue. Donc, si tu veux vraiment l’aimer, ‘’imite-la’’. Sois, toi aussi, Parole de Dieu vivante ! Et puisque tout l’Évangile ne peut être vécu à la fois, re-évangélise ta vie en prenant au sérieux et en vivant chaque jour une des “paroles de vie” qu’il contient.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, Maria, Città Nuova, Rome 2017, p. 154)