Mouvement des Focolari

Nous voulons vivre pour la paix

Le 4 juin 2022 s’est tenue Global Meeting Kids Gen4, la rencontre mondiale des enfants du Mouvement des Focolari, intitulée : « Portez l’amour dans le monde et la paix viendra. » Une journée de fête, sous le signe du partage et de la joie, au cours de laquelle les plus jeunes ont renouvelé leur engagement à construire un monde meilleur. https://youtu.be/AOOZ3V3whQI

Évangile vécu : « Une seule chose est nécessaire » (Lc 10,42)

Ouvrir notre maison à Jésus, comme Marthe et Marie dans l’Évangile, alléger notre cœur des soucis en nous mettant à l’écoute. Vivre la Parole dans notre quotidien, l’incarner, est une occasion précieuse de « choisir la meilleure part ». Solidarité Il y a quelques jours, Elisa, la mère d’une petite fille à qui j’enseigne le catéchisme, m’a invité à contribuer à une collecte de nourriture et de vêtements à envoyer par l’intermédiaire de femmes ukrainiennes dans leur pays meurtri. J’ai invité d’autres de mes connaissances à y participer. La réponse est arrivée à temps et nous avons réussi en deux jours seulement – au grand étonnement d’Elisa – à confectionner des colis pour un total de 200 kg de nourriture et de vêtements. Ensuite, j’ai également été surprise par le message de remerciement que j’avais adressé à ceux qui avaient participé à cette action de solidarité, dans lequel je précisais que je transférais l’argent à un prêtre que je connaissais et qui était resté en Ukraine.  Je n’imaginais pas que plusieurs personnes me contacteraient pour apporter leur contribution ! A la fin de la journée, le montant atteint était de 1000 euros. Émue, j’ai remercié toutes les personnes. Un jeune homme m’a suggéré : « Tu te rappelles le miracle des pains et des poissons ? » Comment conclure autrement que par « Seigneur, augmente mon peu de foi » ? (Carmela – Italie) Un jeu pour petits et grands Quand les enfants étaient petits, j’avais inventé un jeu avec eux : mettre un bonbon dans un panier chaque fois qu’ils posaient un geste d’amour. Maintenant, ils sont adultes et ont des familles. Un jour, mon fils aîné m’a raconté comment ce jeu était devenu actuel pour lui : il mettait un bonbon dans un panier chaque fois qu’il parvenait à surmonter une difficulté avec son épouse, lorsqu’il maîtrisait un accès de colère, lorsqu’il arrivait à accepter une opinion complètement contraire à la sienne, quand il s’occupait d’un travail qu’elle délaissait, quand, au lieu de la juger, il l’écoutait avec attention. Remarquant les allées et venues de son conjoint de la cuisine au salon, sa femme était curieuse de savoir ce que cela signifiait. Après un certain temps il le lui a confié et elle, touchée par les astuces de son mari pour l’aimer, a voulu jouer le même jeu. Il en résulte une nouvelle approche de la vie familiale, à tel point qu’avec le temps, les enfants ont également voulu participer. Ce jeu pour enfants s’est avéré important aussi pour les adultes. (F.Z. – France) Se mettre au service Dans notre travail au ministère des Jeunes, nous essayons de travailler dans un esprit de famille, ce qui exige de nous une double tension : d’une part, éviter que les questions de politique nationale, les urgences et les grands problèmes ne nous empêchent de nouer des relations personnelles avec tous ; d’autre part, ne pas oublier à tout moment que nous sommes là pour servir la partie de la société qui nous est confiée. Donner la priorité au service aux jeunes, en particulier à ceux qui en ont le plus besoin, faire attention à la gestion des fonds publics lors de l’organisation d’une action du secrétariat, en évitant les dépenses inutiles ; faire attention lors de l’embauche de personnes, en faisant attention au professionnalisme et non aux affinités politiques ou à l’amitié, et ne pas abuser des biens de l’administration publique pour des intérêts particuliers et personnels. Comme dans la famille naturelle, la vie dans la sphère politique est faite de petites et grandes occasions de choisir et de recommencer à aimer et à servir notre peuple. (N.T. – Argentine)

Sous la direction de Maria Grazia Berretta

 (extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année VIII, no.2, juillet-août 2022)

Turquie : Visite au Phanar, un chemin commun vers l’unité

Le 8 juin 2022, Margaret Karram et Jesús Morán, ainsi que quelques membres du Mouvement des Focolari, ont été reçus en audience par Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique Bartholomée Ier. La rencontre, qui s’est déroulée au Phanar, siège du Patriarcat Œcuménique de Constantinople, a porté sur l’amitié fructueuse entre le Mouvement des Focolari et le Patriarcat, née il y a 55 ans avec la visite de Chiara Lubich à son prédécesseur bien-aimé, le Patriarche Athénagoras, et sur le ‘’chemin commun’’ entrepris pour œuvrer ensemble à l’unité des chrétiens et de tous les peuples de la terre.

Maria Grazia Berretta

Lien vers la vidéo :

https://www.youtube.com/watch?v=2Y2cV4qLtC4

Chiara Lubich : L’heure de la charité

La Parole choisie pour vivre au cours de ce mois de juillet 2022 dit : « Une seule chose est nécessaire », tirée de l’Évangile de Luc. Et nous savons, aujourd’hui comme au temps de Jésus, que la charité est nécessaire, l’amour du prochain, envers tous, sans exclure personne… Dieu Amour, croire à son amour, répondre à son amour en aimant, sont les grands impératifs d’aujourd’hui. Ils sont l’essentiel de ce qu’attend la génération actuelle. Sans cela, le monde menace de courir puis dérailler, comme un train hors des rails. Découvrir ou, mieux, redécouvrir que Dieu est Amour est la plus grande aventure de l’homme moderne. Dans l’encyclique Ecclesiam Suam, Paul VI déclare : « Nous pensons… que la charité doit, aujourd’hui, occuper la place qui lui revient, la première, la plus haute dans l’échelle des valeurs religieuses et morales, et cela non seulement dans les appréciations théoriques, mais aussi dans la mise en œuvre pratique de l’existence chrétienne. Cela, nous le disons, autant de la charité envers Dieu […] que de la charité, dont nous devons, à notre tour, entourer […] le genre humain. La charité explique tout. La charité inspire tout. La charité rend toute chose possible. La charité renouvelle tout. Cela, qui de nous l’ignore ? Et si nous le savons, ne sommes-nous pas à l’heure de la charité. »

Chiara Lubich

(Lubich, Ch., Scritti spirituali/2, L’essenziale di oggi, Città Nuova, 1978, p. 160)

La nouvelle chanson du Gen Verde : We Choose Peace

La paix est un choix. C’est le message que porte « We Choose Peace » (© Gen Verde), le nouveau morceau du Gen Verde. Le groupe international nous en raconte la genèse en compagnie de Naya, une des jeunes qui a participé au clip vidéo. https://www.youtube.com/watch?v=AxXjkSsE4JY

« Stoc do » – « Je reste ici » en terre Libre

« Stoc do » – « Je reste ici » en terre Libre

Depuis 2017, ‘’XFARM Agricoltura Prossima’’ accueille sur les terres confisquées à la mafia à San Vito dei Normanni (Pouilles, Italie) les camps d’engagement et de formation organisés par ‘’Libera – Associazioni’’, noms et chiffres contre les mafias. Parmi les participants de cette année figurent des jeunes du Mouvement des Focolari. Tu les vois manipuler la terre rouge des Pouilles, dans le sud de l’Italie, tu les vois la pétrir avec de la paille, tu les vois façonner ce matériau pour créer quelque chose d’écologiquement durable. Et tu penses que ce qu’ils font a aussi le pouvoir de la métaphore. Ils ont entre 13 et 17 ans et se sont réunis à San Vito dei Normanni, aux alentours de Brindisi, pour apporter leur contribution à la renaissance d’un bien confisqué aux clans. La plupart d’entre eux sont des enfants de cette terre baignée de soleil et, en ce moment, envahie par les touristes. Mais ils sont aussi venus du Piémont et de Lombardie, où il y a peut-être encore des gens qui pensent que les mafias sont l’affaire de ceux qui vivent  dans le sud de l’Italie. Mais eux, non : ils sont descendus ici, dans le haut Salento, pour passer quelques jours de vacances d’une manière différente et contribuer au changement. Ils sont une vingtaine en tout, avec l’énergie, la légèreté et l’envie de s’amuser typiques de leur âge, ils vivent quatre jours conçus pour eux par Libera et le Mouvement des Focolari en tant que protagonistes. Quelques heures par jour, ils travaillent dans les champs des coopératives sociales qui se sont vues confier la gestion de 50 hectares d’oliveraies et d’autres structures soustraites aux boss. Et dans leur engagement authentique, on peut lire en filigrane le désir de se salir les mains, de retrousser les manches, d’être des porteurs actifs de la nouveauté, même dans une terre marquée par l’arrogance des mafias. « C’est notre terre, rendue à la collectivité », semblent-ils dire en travaillant l’argile, le sable et le limon pour construire des structures en bois conçues pour une société dans laquelle tout peut circuler. Ils sont dirigés par les jeunes du laboratoire urbain Ex Fadda et du projet XFarm, un groupe de personnes passionnées par l’économie civile, la citoyenneté active et les bonnes pratiques agricoles. Après diverses expériences en vadrouille de par le monde, ils se sont retrouvés ici, sur la terre où régnait autrefois la Sacra Corona Unita, pour expérimenter un nouveau modèle de cohabitation, pour tenter de réaliser le rêve de communautés activement impliquées dans des processus régénérateurs. Une utopie réalisée ici, à deux pas de la beauté sauvage de Torre Guaceto (Brindisi-Italie), grâce aussi à la ‘’force du Nous’’. Différentes réalités et associations, laïques et catholiques, des forces syndicales comme la Spi Cgil, contribuent à donner à ces jeunes un terrain commun où ils peuvent s’essayer à la construction d’une société plus solidaire, plus attentive à la préservation de l’environnement et à la justice sociale. « La mémoire, c’est l’espoir, l’engagement, c’est quelque chose qui nous marque et nous pousse à ne pas répéter les erreurs du passé », disent les jeunes lorsque les responsables du projet ‘’E!State Liberi’’ les invitent à réfléchir sur ce concept si central dans l’histoire du réseau d’associations créé par Don Luigi Ciotti. Une mémoire qui devient vive avec le témoignage touchant des époux Fazio, qui racontent à propos de  leur fils Michele, un jeune de l’âge de ceux qui écoutent, tué à 16 ans dans les ruelles de ‘’Bari Vecchia ‘’ parce qu’il s’est retrouvé au centre d’un règlement de comptes entre clans avec lesquels il n’avait rien à voir. ‘’Io stoc do’’, je reste là, dit Lella aujourd’hui en racontant fièrement aux épouses des chefs de la mafia qui pensaient hier quitter le quartier et la ville après le meurtre. Les Fazio sont restés, pour obtenir justice, pour donner un nom à cette terrible souffrance et ensuite pardonner à ceux qui ont tué Michele, mais aussi pour essayer de donner un avenir différent à ce morceau d’Italie souillé par le sang innocent de leur bon garçon. ‘’Nous sommes là’’, répètent ces visages propres qui, aujourd’hui, travaillent , nous rappelant qu’un monde meilleur est encore possible. Il suffit de commencer par prendre un peu de terre et d’essayer d’en faire quelque chose de beau. « Dans ses yeux, j’ai vu une lumière, un éclat que je n’avais jamais vu chez lui », a déclaré une mère en voyant son fils rentrer chez lui après le camp. « Il m’a dit qu’il n’avait jamais connu des jours comme ça »

Gianni Bianco