Mai 31, 2022 | Non classifié(e)
Nous avons rencontré le père Vyacheslav Hrynevych, directeur de Caritas-Spes Ukraine, qui est de passage à Rome, et il nous a expliqué ce qu’ils font pour soutenir la population aujourd’hui, en pensant aussi à demain. « Le plus difficile est qu’on ne voit pas la fin de cette guerre. Au cours des deux dernières semaines, j’ai visité nos centres à Tchernihiv, Kharkiv, Getormel et les villages environnants : il y avait là-bas des gens pauvres avant la guerre, mais aujourd’hui ils le sont encore plus, également à cause de l’expérience de la guerre. C’est aussi pourquoi nous voulons organiser un accompagnement psychologique et spirituel que nos bénévoles qui arrivent sur place peuvent offrir à ces personnes. » Le Père Vyacheslav (Wenceslas) est le jeune directeur de Caritas-Spes Ukraine, il a un sourire rassurant et l’énergie nécessaire pour endurer et continuer à aider la population dans le contexte de ce conflit. En visitant les différents centres et villes, il a été frappé par certaines scènes, comme celle du métro de Kharkiv, transformé en une ville souterraine parallèle : « Des gens vivent dans le métro, ils se sont organisés, explique-t-il, il y a un point de distribution de nourriture, avec des horaires pour le petit-déjeuner, le déjeuner, le dîner, il y a un accueil médical, mais les gens, y compris les enfants, vivent dans les wagons. Et lorsque nous avons proposé d’organiser l’évacuation, ils ont répondu qu’ils voulaient rester, parce que c’est leur ville, elle est importante pour eux. Cela se produit dans toutes les stations et lorsqu’il manque quelque chose d’un côté, par exemple un produit tel que du sucre, on l’obtient en rejoignant une autre station voisine, par les tunnels de connexion. C’est une belle image de l’organisation du peuple ukrainien, mais en même temps l’effrayante visiod’une ville en guerre. » Dans les centres, en plus de la distribution des repas pour la journée, de nombreuses activités sont organisées : les uns restent avec les enfants, d’autres offrent un soutien psychologique, sans oublier ceux qui distribuent des vêtements, tout le monde est mobilisé. Au moment où nous demandons des nouvelles des enfants, le père Wenceslas nous dit qu’il est frappé par le fait qu’ils semblent avoir accepté la guerre, mais sans en comprendre le caractère tragique et brutal. Un enfant, nous dit-il, nous a expliqué, de manière simple, la différence entre le bruit de la pluie et celui des bombardements. Pour eux et leurs familles, le soutien psychologique est important et le sera même après : « Je pense que 80 % des enfants, si ce n’est plus, sont séparés de leurs pères qui sont en guerre, les femmes et les enfants sont à l’extérieur du pays ou dans des abris. Un jour, nous devrons faire quelque chose pour réunir ces familles. Je suis au contact de cette situation depuis 2014. Même à ce moment-là, lorsque les hommes sont revenus, ils n’étaient plus les mêmes, ils souffraient du syndrome post-traumatique. C’est un grand défi, une tâche qui prendra des années et des années. » Lorsque nous l’interrogeons sur la fin de la guerre, le père Wenceslas ne sait pas comment nous donner une réponse précise: « La guerre ne se termine pas avec la signature d’un accord de paix, elle reste dans les mémoires, ainsi que les bombardements dont nous nous souviendrons toute notre vie, les images hideuses, les familles séparées, les amis disparus… La guerre se terminera par le pardon et nous devons y travailler lentement, avec un grand examen de conscience… » Puis, reprenant un fil d’espoir : « J’attends le moment où je pourrai rentrer chez moi et jouer au football à cinq avec mes amis. Ce sera un temps de paix. Lorsque les gens pourront prier dans les églises sans les sirènes. Lorsqu’ils entreront dans les églises pour prier, pour la messe et non des actions humanitaires ou pour distribuer des médicaments, comme c’est le cas maintenant. Mais c’est difficile à dire en ce moment, la situation est tellement mouvementée et on ne peut voir aucun signe, aucune perspective. » La guerre détruit la vie des gens, et le père Wenceslas est reconnaissant qu’en ce moment, le mouvement des Focolari ait choisi d’être à leurs côtés : « Voir les visages de personnes qui, de manière très belle, vivent le charisme du mouvement des Focolari, me donne beaucoup d’espoir. Avec ceux d’entre eux qui vivent en Ukraine et collaborent avec Caritas-Spes, nous faisons un excellent travail, du matin au soir, avec beaucoup de respect. Je voudrais aussi remercier ceux qui ne peuvent pas aider financièrement, mais qui sont proches de nous par la prière, merci. Même dans cette guerre, nous faisons l’expérience de l’amour de Dieu. »
Riccardo Camillieri et Stefano Comazzi
Pour ceux qui souhaitent contribuer : Action pour un Monde Uni ONLUS (AMU) IBAN : IT 58 S 05018 03200 000011204344 à Banca Popolare Etica Codice SWIFT/BIC: ETICIT22XXX Action pour les Familles Nouvelles ONLUS (AFN) IBAN : IT 92 J 05018 03200 000016978561 chez Banca Popolare Etica Codice SWIFT/BIC: ETICIT22XXX Motif du paiement : Ukraine Urgence
Mai 30, 2022 | Non classifié(e)
Si nous traduisons en vie les paroles de l’Évangile, les commandements de Jésus, en particulier l’amour réciproque, La Trinité viendra demeurer en nous. Comment le chrétien peut-il parvenir à contenir Dieu en soi ? Quel est le chemin pour pénétrer dans cette profonde communion avec lui ? C’est l’amour envers Jésus. Un amour qui n’est pas simple sentimentalisme mais qui se traduit en vie concrète et, précisément, dans l’observance de sa parole. C’est à cet amour du chrétien, vérifié dans les faits, que Dieu répond par son amour : La Trinité vient habiter chez lui. (…) Quelles sont les paroles que le chrétien est appelé à observer ? Dans l’Évangile de Jean, l’expression « mes paroles » est souvent synonyme de « mes commandements ». Le chrétien est donc appelé à observer les commandements de Jésus. Cependant il ne s’agit pas tellement d’un catalogue de lois. Tous ces commandements sont en effet résumés dans ce que Jésus a illustré en lavant les pieds à ses apôtres : le commandement de l’amour réciproque. Dieu commande à chaque chrétien d’aimer l’autre jusqu’au don complet de soi, comme Jésus l’a enseigné et fait. (…) Comment arriver au point où le Père lui-même nous aimera et où La Trinité viendra demeurer en nous ? En mettant en pratique de tout notre cœur, de façon radicale et avec persévérance, l’amour réciproque entre nous. C’est là, principalement, que le chrétien trouve aussi le chemin de la profonde ascèse que le crucifié exige de lui. C’est en effet par l’amour réciproque que fleurissent dans son cœur les différentes vertus. C’est là qu’il peut évaluer avec certitude sa propre sanctification. Enfin, c’est dans l’amour réciproque que Jésus est présent, ressuscité, dans le cœur des chrétiens et au milieu d’eux.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, in Parole di Vita, Città Nuova, 2017, p. 262/3 – Parole de Vie du mois de mai 1983)
Mai 28, 2022 | Non classifié(e)
La sphère des couples en difficulté, des personnes séparées et des personnes séparées qui vivent de nouvelles unions est un cri de détresse qui appelle à l’aide. Le Mouvement Familles Nouvelles, une ramification des Focolari, a mis en place des parcours de soutien pour ces familles. Il existe de nombreux couples en difficulté qui, à cause de malentendus, de perte de dialogue, de froideur dans la relation, en arrivent à la décision la plus radicale : la séparation. Des familles en crise qui éclatent, des séparations et de nouvelles unions qui se forment. Souvent, les problèmes de couple, petits ou grands, ne peuvent être résolus seuls et nécessitent une aide extérieure. Depuis quelques années, le Mouvement des Familles Nouvelles prend soin de ces familles qui se sentent « différentes » simplement parce qu’elles n’ont pas eu un parcours linéaire dans la vie. Françoise et Jean (noms fictifs) sont la preuve que, malgré les imperfections de la vie, on peut toujours former une famille. Au cours de son adolescence, Françoise fait la connaissance des Focolari et découvre le seul idéal qui vaille la peine d’être vécu : Dieu-Amour. Le temps passe, ses amies se fiancent, se marient, certaines se consacrent à Dieu, mais pour elle, il n’y a toujours pas d’avenir certain. Entre-temps, elle obtient son diplôme mais ses parents se séparent. « Je vis cette douleur pour une famille que je découvre après presque 30 ans, différente de ce que j’avais imaginé », dit-elle. « Pourtant, l’amour est possible même après tant d’années, car je l’ai vécu dans l’idéal ! ». Entre-temps, Françoise a changé de ville pour poursuivre son rêve professionnel. Un soir, une amie insiste pour qu’elles sortent avec d’autres amis à une fête de village. C’est ainsi qu’elle rencontre Jean, mignon et gentil… mais il est séparé et père de deux enfants. « Non merci ! Je réponds à ses appels, mais quand il m’invite à sortir, je suis contrariée parce que je ne veux pas et ne peux pas avoir une liaison avec un homme séparé. Comment pourrais-je concilier ma vie, mon identité chrétienne avec quelqu’un comme lui »? Avec le temps, l’histoire prend forme, mais son cœur s’agite de plus en plus. « Connaissant la pensée de l’Église sur ces unions, je vais à la messe mais je décide de ne plus communier car je ne me sens plus digne. Je décide de partager cette histoire avec le prêtre qui me connaît depuis toujours. Et ainsi nous nous confions à Marie ». L’histoire continue. « Je sens que mon histoire avec lui est peut-être ‘ma voie’, ajoute Françoise, mais ce qui me fait souffrir c’est surtout l’idée de ne plus pouvoir recevoir Jésus dans l’Eucharistie. Toutefois, si c’est l’indication de l’Église, je la respecte et je vais de l’avant. Je reste donc fidèle à la messe du dimanche, même si elle est privée de l’Eucharistie. En 2016, elle reçoit une invitation des Familles Nouvelles à participer à une rencontre à Rome pour les couples séparés en nouvelle union. « Jean et moi adhérons à la proposition. D’un côté, j’ai peur de la réaction qu’il pourrait avoir, de l’autre, je pense que c’est une opportunité pour nous. Ce sont trois jours intenses. Je vois Jean impliqué et très heureux. Je me sens ‘à la maison’ avec la personne qui est importante pour moi, même si elle n’est pas canoniquement parfaite. Jean emporte avec lui le sentiment d’être une partie vivante de l’Église. Non pas marginalisé à cause d’un mariage brisé, mais membre d’un corps vivant et non plus isolé ou exclu. « J’ai dit à Jean que la famille que je voulais dans ma vie devait être construite sur l’amour que nous avions vécu durant ces jours, dans cette mesure et cette dimension, et que s’il partageait également ma pensée, alors nous pourrions nous marier. Un mariage civil, mais la famille qui est créée doit avoir ce sceau : l’amour réciproque qui nous a été révélé ». « En septembre 2017, nous nous marions dans la commune. Je pense que mon grand désir de jeunesse d’aller dans le monde s’est réalisé le jour de notre mariage où toutes les générations et les cultures étaient représentées, où il y avait des gens de différents milieux, croyants et non-croyants, mais tous heureux de pouvoir partager notre joie. Depuis des années, nous faisons partie d’un groupe de Familles Nouvelles où il y a des couples qui vivent la même réalité que nous, et cela nous donne l’occasion de nous exprimer librement sans crainte d’être jugés. Ainsi, nous ne nous sentons plus ‘de série B’, mais pleinement acceptés et reconnus comme famille. Ce groupe nous aide dans notre cheminement de couple à ne pas nous renfermer, à maintenir le dialogue entre nous en partageant avec d’autres couples, à cultiver des relations positives et de belles amitiés ».
Lorenzo Russo
Mai 24, 2022 | Non classifié(e)
Aimer les autres en générant du bien, en dépassant les limites objectives que la vie nous impose, au-delà de nos préjugés, en brisant les barrières pour construire des liens fraternels. C’est le mandat du commandement nouveau donné par Jésus, le signe distinctif du chrétien : la réciprocité dans l’amour. Deux crêpes Nous sommes deux couples mariés chrétiens et nous sommes pauvres. Il y a peu de temps, nous avons appris qu’une jeune fille du Burundi, elle aussi pauvre, avait planté un arbre et en récoltait maintenant les fruits pour aider les ceux qui ont faim. Il ne nous était jamais venu à l’esprit que nous pouvions faire quelque chose pour ceux qui sont dans le besoin. Le revenu de notre famille couvre à peine nos dépenses mensuelles, et nous attendions toujours le jour où nous aurions quelque chose de “superflu” à donner. Mais l’exemple de cette jeune fille ne nous a pas laissé tranquilles, au contraire, il nous a beaucoup encouragés à mettre de côté le produit de la vente de deux crêpes par jour, puisque nous tenons une petite boutique dans notre quartier. Maintenant, à la fin de chaque mois, nous avons toujours un petit fonds pour les autres, et même si c’est une petite chose, cet acte d’amour nous aide à mener notre activité avec plus de soin. Quelqu’un, ayant entendu parler de notre expérience, a fait remarquer que ce geste ressemble à l’offrande de la veuve que nous connaissons dans les Évangiles. Oui, c’est le cas, et nous en sommes très heureux. (R.J.O. – Kenya) Un hommage floral Dans notre village, il y a peu de pharmacies. Je n’aimais pas aller dans celle qui était la plus proche de chez moi parce que la pharmacienne avait des manières acerbes et semblait toujours en colère. Comme je n’étais pas la seule à avoir cette impression négative, j’ai décidé de ne plus aller dans cette pharmacie. Mais un dimanche à la messe, en écoutant le prêtre parler de l’amour de l’ennemi, elle, la pharmacienne, m’est venue à l’esprit. Connaissant son prénom, j’ai profité de sa fête pour lui apporter un bouquet de fleurs. A ce simple geste, elle a été presque émue et a révélé ainsi une gentillesse inhabituelle. Pour moi, c’était la confirmation d’une phrase de saint Jean de la Croix : « Là où il n’y a pas d’amour, mets de l’amour et tu trouveras de l’amour ». Une loi évangélique qui s’applique à toutes les situations. Après ces fleurs chez la pharmacienne, quelle que soit la situation difficile qui se présente, je mets en pratique la devise de ce saint et l’effet est assuré. Même mes enfants savent maintenant que pour surmonter toute difficulté dans les relations, il faut plus d’amour, et il est agréable de se raconter ces petites ou grandes victoires quotidiennes. (J.K. – Serbie) A bras ouverts Mon mari est catholique, je suis évangélique. Nous avons appris à nous accepter mutuellement dans notre diversité. Lorsque notre fille a été baptisée dans l’église catholique, le pasteur luthérien était également présent, et depuis lors, une amitié s’est développée entre eux, qui a donné lieu à diverses initiatives : prières communes, manifestations pour la paix, service de visites aux malades… Je suis responsable des activités œcuméniques au sein de mon conseil paroissial, mais par amour pour la paroisse catholique, je consacre également du temps à la collecte de fonds pour Caritas. Depuis l’ouverture d’un centre d’accueil pour les réfugiés politiques (principalement des musulmans de Tunisie, de Libye, de Roumanie, de Bosnie et du Kosovo), la coopération entre les chrétiens catholiques, évangéliques et orthodoxes s’est intensifiée. Un couple d’amis roumains partis dans leur pays nous a confié temporairement leur fille, et nous avons également “adopté” une famille musulmane en difficulté. Faire des besoins des autres les nôtres est un véritable atout pour notre famille. (Edith – Allemagne)
Maria Grazia Berretta
(extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année VIII, n.2, mai-juin 2022)
Mai 23, 2022 | Non classifié(e)
Dans ce texte, Chiara Lubich raconte comment le Pacte d’amour réciproque, avec ses premières compagnes, les a amenées à faire l’expérience de la présence de Jésus au milieu d’elles. Nous aussi, nous pouvons vivre la même expérience à condition de mettre à la base l’amour réciproque. Un jour on m’a demandé d’expliquer comment nous avions compris pour la première fois la présence de Jésus au milieu de nous, unis en son nom. Pour être fidèle à l’Esprit Saint, j’ai répondu à cette question en commençant par décrire les étapes de notre histoire qui ont préparé ce moment. Quand, par exemple, nous, les premières focolarines, risquions de mourir sous les bombardements, et que nous nous sommes demandé s’il existait une volonté de Dieu qui lui tenait particulièrement à coeur, afin de la vivre au moins pendant les jours qui nous restaient. J’ai ensuite expliqué comment le commandement nouveau de Jésus, l’amour réciproque vécu à la mesure même de l’amour de Jésus, qui a donné sa vie pour nous, nous avait apporté la réponse. Puis j’ai parlé du Pacte : « Je suis prête à mourir pour toi », « toi pour moi » ; etc. et je me suis étendue plus longuement, bien sûr, sur ce qui en a découlé. Rappelez-vous ! Nous avions constaté en nous un changement positif radical, comme si un filet nous avait élevées vers le ciel. Nous faisions l’expérience toute nouvelle d’une paix unique, comme nous ne l’avions jamais expérimenté auparavant (c’est en ces termes que nous l’avons décrite et que nous continuons à le faire). Une lumière donnait sens à tout ce qui nous arrivait. Une volonté ferme venait se substituer à la nôtre, persévérante dans ses résolutions tandis que la nôtre était inconstante. Une joie sans égale jaillissait, pleine de fraîcheur. Une ardeur et un zèle nouveaux, sans mesure, nous habitaient. J’ai aussi expliqué que nous nous étions alors demandé ce qui pouvait entraîner un tel effet. Nous nous l’étions expliqué ainsi : à ce moment-là, Jésus s’était rendu spirituellement présent parmi nous, car nous étions unies en son nom, c’est-à-dire en son amour. Cette paix, cette lumière, cette ardeur, cette joie, etc. en étaient la preuve. Car, s’il est présent, tous ces effets sont là. Sinon, ne nous faisons pas d’illusions : il n’est pas là. J’ai conclu en disant que nous avions donc compris qu’il était présent alors même que nous faisions l’expérience de sa présence. Il ne s’agit pas, en effet, de croire en sa présence uniquement en faisant un acte de foi, d’y adhérer parce qu’Il l’a dit. Non ! Quand Jésus est parmi nous, sa présence est tangible. Nous pouvons en faire l’expérience. C’est là la beauté et la grandeur de cette présence particulière à laquelle nous sommes appelés.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, Conversazioni, Città Nuova, 2019, p. 580/1 – Extrait du message de la téléréunion du 16 décembre 1999)
Mai 21, 2022 | Non classifié(e)
Des prix et quelques mentions d’honneur ont été décernés pour la deuxième édition du concours pour les écoles, qui a impliqué cette année plus de 3000 élèves de 144 classes. Jeudi 19 mai a eu lieu la cérémonie de remise des prix du Concours National « Une ville ne suffit pas, Chiara Lubich citoyenne du monde », qui en est à sa deuxième édition, promu par le Centre Chiara Lubich en collaboration avec le Ministère italien de l’Éducation, la Fondation du Musée historique du Trentin et Humanité Nouvelle du Mouvement des Focolari.
© CSC Audiovisivi
L’auditorium du siège international du Mouvement des Focolari a accueilli un certain nombre de classes venues de diverses régions d’Italie, qui ont visité pour l’occasion le Centre Chiara Lubich et la maison où Chiara a vécu. D’autres écoles étaient connectées par visioconférence, comme la classe 3A du collège ‘’Aldeno Mattarello’’ de Trente, qui a suivi la cérémonie depuis l’hôtel de ville en compagnie du maire. « Je pense à ce que Chiara Lubich avait demandé à la ville de Trente : être et devenir une ville en feu. Cela signifie être une ville qui se passionne pour l’autre. – a déclaré le maire de Trente, le Dr Franco Ianeselli – Grâce aux nombreuses actions civiques que nos jeunes accomplissent, je peux dire qu’ils sont ardents. En tant que municipalité, nous avons inscrit dans notre statut la référence d’une ville qui s’ouvre, qui rencontre les cultures, qui se consacre à la confrontation. Nous savons combien cela est important, surtout en cette période de guerre. Mais nous sommes tous conscients que cette aspiration, cette mission, doit être dans les institutions, certes, mais elle doit aussi faire partie des actions de chacun de nos citoyens. Alors encore une fois, merci beaucoup pour cette belle initiative ». Le concours de cette année a connu un nombre considérable de visites sur les médias sociaux et a touché environ trois mille élèves dans les salles de classe ! © CSC Audiovisivi
Au total, 314 contributions ont été reçues sous forme de travaux individuels, de petits groupes ou de classes, provenant de presque toutes les régions d’Italie. Le concours a impliqué 14 écoles primaires pour un total de 33 classes (68 productions), 28 collèges pour un total de 49 classes (102 productions), 39 lycées pour un total de 62 classes (144 productions). « L’objectif du concours semble avoir été atteint chez tous : faire connaître la figure de Chiara Lubich, son engagement et son témoignage pour la construction de la paix, de la fraternité et de l’unité entre les peuples », a expliqué Alba Sgariglia, coresponsable du Centre Chiara Lubich. « Nous avons beaucoup apprécié la variété des expressions utilisées par les élèves : jeux, dessins, bandes dessinées, courts textes écrits avec des réflexions et des expériences personnelles, interviews, journaux intimes, articles de journaux, chansons, poèmes, powerpoints, vidéos ». Ils expriment tous l’engagement, l’imagination, l’enthousiasme. Il était vraiment difficile de faire des choix. Par conséquent, nous souhaitons également mentionner toutes les œuvres qui n’ont pas été récompensées mais qui méritent d’être mentionnées ! À ceux qui n’ont pas pu être présents, nous adressons notre invitation à venir à Rocca di Papa pour visiter les lieux où Chiara Lubich a vécu et le centre qui lui est dédié ». © CSC Audiovisivi
Le Ministère de l’Éducation a également accepté le projet cette année, ce qui permet de publier l’appel à candidatures pour toutes les écoles primaires et secondaires pour l’année scolaire 2021-2022. « Le Ministère soutient et encourage divers concours destinés aux étudiants et aux écoles italiennes », expliquent le Dr Roberto Frisone et le Dr Francesca Di Giugno, qui ont pris la parole lors de la cérémonie de remise des prix au nom du Ministère. Pour quel motif avons-nous décidé de soutenir ce concours ? Honnêtement, nous ne connaissions pas Chiara Lubich et nous avons été intrigués, nous avons été frappés par le fait qu’elle parlait de manière laïque de valeurs communes à tous et qu’on pouvait en parler dans les écoles et aux étudiants avec la clarté avec laquelle Chiara en a parlé au monde. C’est un message positif à transmettre aux écoles, c’est pourquoi nous l’avons partagé ». Le premier prix de la section primaire a été attribué à la 5A de la ‘’Scuola Paritaria SS. Sacramento’’ de Vermicino. Ils ont mis au point un jeu de société appelé « clair obscur». « Le professeur nous a beaucoup parlé de ce projet parce que c’est quelque chose qui nous aide à grandir », explique Lara de 5A. Elle nous fait participer à différents concours, mais celui-ci nous a particulièrement passionnés car il parlait de l’amour porté des autres. Nous avons commencé par regarder le film « Chiara Lubich, l’amour vainc tout ». Une forte émotion a commencé. Alors, en pensant au célèbre jeu de l’oie, nous avons imaginé un jeu sur un grand plateau que nous avons appelé « clair obscur »: la partie claire représente la lumière qui bat l’obscurité pour que nous restions toujours heureux. Il y a plusieurs cases avec des phrases qui nous aident à stimuler l’amour et l’amitié : ‘Essaie de faire un câlin à une personne malade’ ou bien ‘aime l’ennemi’ ». Le premier prix de la section secondaire du 1er degré a été attribué à l’école ‘Giosuè Carducci’ de San Cataldo (Caltanissetta) pour le projet multimédia intitulé ‘un monde sans pauvreté’. Le premier prix de la section secondaire deuxième degré a été attribué au lycée classique d’État ‘A.D’Oria’de Gênes pour son élaboration multimédia ‘Koinonia’ représentant une entreprise inspirée des valeurs de l’économie de Communion. Toutes les productions seront bientôt disponibles sur le site www.centrochiaralubich.org.
Lorenzo Russo