Mouvement des Focolari
« Ensemble pour l’Europe » : réaliser l’unité en la vivant

« Ensemble pour l’Europe » : réaliser l’unité en la vivant

Sur le chemin de la diversité réconciliée. Tel était le cœur de la dernière réunion des « Amis d’Ensemble pour l’Europe » (EpE), un événement qui a eu lieu le 6 novembre dernier à Castel Gandolfo (Rome), riche en réflexions et expériences de vie pour une communion de chemins qui se concrétise chaque jour davantage. Le réseau international des Mouvements chrétiens s’est retrouvé également en 2021 : 16 membres du comité d’Orientation de « Ensemble pour l’Europe » (Communauté de Sant’Egidio, YMCA Allemagne, Efesia France, ENC Autriche, Focolari, Schönstatt, Syndesmos), et plus de 150 personnes connectées via le web, se sont retrouvés le 6 novembre 2021 au Centre international du mouvement des Focolari à Castel Gandolfo (Rome-Italie) pour un moment de partage et d’engagement concret. Polarisation, réconciliation et diversité réconciliée ont été les thèmes abordés. La journée était animée par diverses interventions, dont la contribution de Gerhard Pross, YMCA (Young Men’s Christian Association) d’Esslingen (Allemagne), actuellement modérateur de « Ensemble pour l’Europe », et de Margaret Karram, Présidente du mouvement des Focolari. Dans son discours, Monsieur Pross a invité à être « porteurs d’espérance » : « Au milieu des bouleversements et des crises de notre temps, nous pouvons vivre l’espérance indestructible de l’Évangile et être des messagers de Dieu ». Margaret Karram, par son message d’unité dans une époque de polarisation, a encouragé les participants à devenir des « apôtres du dialogue » : « S’engager avec d’autres horizons culturels, d’autres façons de penser, d’autres habitudes et paradigmes pour apprécier, ne désoriente pas, mais enrichit ». La mission d’EpE a toujours été la libre convergence des Communautés et des Mouvements chrétiens de différentes Églises, capables de créer des relations de communion dans le respect de la diversité. Une réponse efficace au besoin constant d’une culture de la réciprocité et de la fraternité. Les Comités nationaux, groupes de travail qui se sont formés spontanément au fil des ans, apportent depuis quelque temps déjà leur contribution en partageant leurs démarches. Depuis la République Tchèque, nous avons écouté le récit du voyage qui a conduit quelques membres d’EpE à la Montagne Blanche, près de Prague, le 9 mai 2021, la journée de l’Europe. 400 ans après s’être affrontés sur ce lieu lors de la guerre de Trente Ans (1618-1648), des catholiques et des protestants ont reconnu leurs fautes en public, souhaitant, dans un pardon mutuel, de se mettre au service de la société tchèque, aujourd’hui largement non croyante. En Allemagne, en décembre 2020, le Comité national a proclamé une année de rencontre et d’amitié. Depuis janvier, en effet, un « salon virtuel » a été créé où, une fois par mois, les différentes réalités sont invitées à se rencontrer et où, à tour de rôle, un représentant d’une Communauté est interviewé afin de mieux se connaître et de partager des expériences. La Serbie a offert sa contribution en relatant l’action d’un groupe de Mouvements de différents pays engagés dans l’aide aux réfugiés : « À Belgrade, nous sommes souvent en contact avec différentes personnes dans les camps de réfugiés. Après avoir demandé l’asile en Hongrie à l’ambassade de Belgrade, les attentes sont généralement longues ; de belles amitiés naissent en leur offrant de la nourriture ou un abri et se poursuivent également dans la prière commune et les visites mutuelles ». https://www.together4europe.org/il-green-pass-invisibile/

Maria Grazia Berretta

La “Nuova Global Foundation” est née

Une plateforme qui met en ligne les maisons d’édition et revues Cittá Nuova du monde entier. Le premier événement. La Unity Conference 2021, dont le thème est « Créer de nouvelles pistes pour l’inclusion dans un monde divisé », mettra en lumière les questions liées à la construction d’économies plus résilientes et inclusives, avec des sujets sur l’investissement à dimension sociale et l’impact du changement climatique. La conférence marque également le lancement officiel de la Nuova Global Foundation. On s’attend àa présence de participants du monde de médias, des affaires et du secteur philanthropique de plus de 21 pays du monde entier. L’événement, qui aura lieu le 30 novembre 2021 entre 13h00 et 15h00 (GMT +1), se déroulera en ligne et en direct au Centre Mariapolis de Castel Gandolfo (Rome, Italie) avec l’intervention de Margaret Karram, présidente du Mouvement des Focolari, Jess Moran, co-président du Mouvement des Focolari, le Rév. Kyoichi Sugino, membre du conseil d’administration de Nuova Global Fondation, Réka Szemerkényi, économiste, membre du conseil d’administration de Nuova Global Fondation, Richard B. Tantoco, président et directeur général de l’Energy Development Corporation (EDC), Olayemi Wonuola Keri, directeur général de Heckerbella Limited. La Nuova Global Fondation est une plateforme récemment créée qui connecte le réseau mondial de magazines et de maisons d’édition affiliés à Città Nuova. Elle vise à soutenir le développement des médias pour diffuser  l’idéal de la fraternité universelle et d’un monde uni, et à en faire une réalité en inspirant d’innombrables personnes. La Nuova Global Fondation est une organisation mondiale à but non lucratif, fondée par le mouvement des Focolari. Cette plateforme soutient le développement d’organisations liées aux médias et de projets journalistiques qui mettent en lumière les défis du monde et les solutions pour le bien commun et un développement mondial humain. Pour les informations sur le programme de l’événement et pour vous inscrire gratuitement, vous pouvez accéder à: https://nuovaglobal.org/unity-conference/ https://www.youtube.com/watch?v=_njsUvYQmFA&list=PL9YsVtizqrYsFFBUlnAxfwjEEGkK3IrON

Chiara Lubich: Changer pour faire naître un monde nouveau

Le 4 mars 1989, Chiara Lubich répondait aux questions des animateurs des Jeunes pour un Monde Uni. Dans ce passage, elle fait référence au respect de la Création, un thème nouveau pour ces années-là et une véritable urgence aujourd’hui encore pour l’ensemble de l’humanité. Le développement des sciences et de la technologie. Cela a été quelque chose d’énorme, de merveilleux, qui a stupéfié tout le monde. Cependant […] la plupart du temps, il a été réalisé sans tenir compte de Dieu. Et maintenant, nous vivons sur une planète qui, comme vous le savez, peut sauter d’un moment à l’autre si nous continuons ainsi ou, mieux, peut tous nous condamner à subir une autre catastrophe qui, à présent, n’est plus la catastrophe atomique, mais la catastrophe écologique, etc. […] C’est comme si les hommes portaient de grosses chaussures de montagne : ces dernières décennies, ils ont marché n’importe comment, dans la boue, éclaboussant de partout, et ils ont jeté dans l’atmosphère des choses qui n’allaient pas, dans les fleuves des choses qui n’allaient pas, dans la mer des choses qui n’allaient pas. Ils ont détruit les arbres, ils ont tout détruit… Et pourtant, il y a eu beaucoup de découvertes, beaucoup de choses merveilleuses, un grand développement. Donc, le bien était mêlé au mal. Les hommes n’ont pas agi devant Dieu, ils ne l’ont pas écouté. Et maintenant, ce phénomène nous oblige à revoir les choses tous ensemble, en construisant le monde uni. Si nous ne prenons pas à bras le corps ce problème tous ensemble, nous ne le résoudrons pas. Ceci pour dire que tout tend à l’unité : même les choses mal construites nous font comprendre que oui, il faut bâtir une fraternité universelle, mais en Dieu. Oui, il nous faut y revenir, nous devons vivre sur cette planète, nous ne devons pas la détruire ; mais rappelons-nous que Dieu existe. […] Ceci pour dire qu’il y a une impulsion – même à travers des facteurs négatifs -, qui fait tout tendre à l’unité, qui nous contraint à ‘’être un’’, comme le problème écologique, par exemple, qui nous oblige à bâtir une fraternité différente […] Voyez tous les événements, surtout les événements douloureux qui sont plus difficiles à interpréter, ils doivent être compris de deux manières. […] : ils sont tels qu’ils sont car matériellement, ils sont ainsi ; mais ils ont en eux quelque chose, ils ont l’action de Dieu, la Providence de Dieu, qui les transforme, comme par une alchimie et les transforme en « carburant » pour notre vie spirituelle. La croix était nécessaire pour nous racheter, cette souffrance (…), ce cri : « Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? », était nécessaire pour nous racheter. Notre souffrance aussi est nécessaire pour arriver à créer un monde nouveau, pour changer le monde, pour transformer les personnes et les créatures. Il faut endurer, il faut souffrir.

Chiara Lubich

(Chiara Lubich, Réponses aux questions des animateurs des Jeunes pour un Monde Uni, Castel Gandolfo, 4 mars 1989)

Pérou: Comme en famille

Le témoignage de deux parents du nord du Pérou, sur la façon dont ils ont fait face à la maladie de leur fille, soutenus par l’amour de Dieu et par une grande famille acquise. « Nous étions en train de dîner quand je me suis rendu compte que notre plus jeune fille avait une grosse boule dans la gorge », raconte Marisela, la maman. Le médecin l’a examinée et l’échographie a révélé une tumeur de 5 cm. Il nous a conseillé d’aller chez l’endocrinologue pour en savoir plus. Le spécialiste a demandé une biopsie, qui a malheureusement confirmé la présence d’une tumeur maligne avec des métastases. Une intervention immédiate était nécessaire. C’était une nouvelle très forte à laquelle aucun de nous ne s’attendait. En rentrant chez moi, je me suis enfermée dans la salle de bains pour me défouler et, en pleurant, j’ai demandé à Dieu le pourquoi de cette souffrance ». « J’ai été très éprouvé, de plus, l’opération était très chère », poursuit Luis, le père, « mais j’ai essayé d’éviter la préoccupation des soucis financiers à Marisela. Nous allions demander un prêt pour que l’opération se fasse à Lima, la capitale, mais où loger le temps que prendraient l’opération et la convalescence ? Nous avons pris contact avec les responsables du Mouvement des Focolari, dont nous faisons part. Notre Centre était déjà occupé par quelques familles vénézuéliennes qui avaient immigré au Pérou en raison de la situation difficile dans leur pays, mais un religieux du Mouvement offrait un logement aux invités de la congrégation à ce moment-là, et en étant accueillis, nous avons vraiment ressenti la proximité de Dieu. À Lima, le spécialiste des néoplasmes a ordonné une seconde biopsie et d’autres tests par sécurité, mais ce dernier espoir s’est également éteint et le diagnostic a été confirmé. Notre fille a éclaté en sanglots et le médecin l’a consolée, lui assurant que tout irait bien ». « La communauté de Lima, raconte Marisela, a fait de son mieux pour rassembler et mettre à notre disposition une somme d’argent qui a suffi à couvrir le coût de l’opération, tandis que la tombola  organisée par notre fille aînée a couvert d’autres dépenses. La veille de l’opération, le père Nacho nous a rendu visite, a donné à notre fille l’onction des malades et nous a accompagnés à la clinique. Pendant l’opération, une armée de personnes a prié pour le succès de l’opération. Et ce fut le cas ! » « Le médecin a ensuite décidé qu’une thérapie à l’iode serait nécessaire », explique Luis, « et même cela était trop cher pour nous ! Mais la foi déplace les montagnes et guérit les malades, nous nous sommes dit. Le médecin nous a aidés à inscrire notre fille dans le SIS (système de santé intégral) et lorsque nous avons vérifié ses données, elle était déjà inscrite. Quelqu’un, que nous ne connaissions pas, payait son assurance médicale depuis trois mois. C’était une surprise pour nous ! Elle a donc subi tous les examens gratuitement et a reçu le traitement nécessaire ». Une fois de plus, conclut Marisela, nous avons vu le pouvoir de la prière et aujourd’hui nous sommes très reconnaissants à cette grande famille du Mouvement des Focolari pour l’amour exprimé de mille manières et pour ne pas nous avoir laissés seuls dans ce moment très difficile.

Recueillis par Gustavo E. Clariá

Évangile vécu : le courage de ” faire ” la paix

Être un artisan de paix, c’est aussi agir avec générosité, être solidaire de ceux qui nous entourent, surmonter les obstacles et ouvrir des chemins qui nous permettent de nous rapprocher des autres et de leur faire sentir notre amour.  Un gâteau Une famille musulmane vit dans notre immeuble. A l’occasion de leur fête de fin de Ramadan, nous avons pensé aller les voir pour leur souhaiter bonne chance et leur apporter un gâteau (nous avions entendu dire que c’était la coutume). Comme ils n’étaient pas à la maison, nous avons écrit un mot que nous avons mis devant leur porte avec le gâteau. Nous les avons revus plus tard. Ils s’étaient absentés pour participer à la prière et à leur retour, ils ont été ravis de trouver ce petit cadeau. Avec un grand sourire, le mari nous a remerciés en disant : « Nous sommes en Suisse depuis 25 ans et personne ne nous a jamais souhaité une bonne fête. Nous avons été très, très contents. » Et mon cœur redoublait de joie. (Adriana – Suisse) Le centuple après un sandwich J’avais juste assez d’argent dans ma poche pour m’acheter un sandwich. En sortant de la sandwicherie, j’ai remarqué une dame qui regardait avec envie tous ceux qui en mangeaient. Elle avait certainement faim et attendait que quelqu’un lui en propose un. Je me suis dit qu’après tout je pourrais manger quelque chose plus tard à la maison. Je lui ai donc donné mon sandwich, ce qui l’a rendue heureuse. Je l’ai ensuite accompagnée chez un marchand de fruits et légumes et lui ai demandé s’il pouvait lui donner quelques fruits que je paierais le lendemain. Au lieu de cela il lui a offert gratuitement une corbeille de fruits. J’étais très heureux de voir comment le centuple peut venir après un sandwich. (F.M. – Inde) Il a suffi d’un café Lorsque j’ai repris le travail après mes vacances, j’ai eu une surprise : un nouvel employé qui avait terminé son apprentissage avait été affecté dans le même bureau que moi. Dès le premier instant je l’ai trouvé désagréable, non pas du fait qu’il occupait cette place, mais à cause de ses manières, de ses commérages à propos de tout et de tous… Serais-je capable de travailler avec lui ? Et dire que j’étais revenu en bonne forme, surtout spirituellement :  en fait, avec toute la famille, j’avais participé à une retraite basée sur la manière de vivre l’Évangile au quotidien. Et voilà que j’étais mis à l’épreuve : travailler au coude à coude avec ce type “difficile”. Je me demandais comment aimer une personne de ce genre, quand un parfum de café m’a rejoint… Une idée m’est venue ! Sans plus attendre, je suis allé commander deux tasses, une pour moi et l’autre pour lui. Surpris par ce geste inattendu, mon collègue m’a demandé : « Comment saviez-vous que j’avais envie d’un café ? » J’ai ri et j’ai dit que j’avais le don de deviner. À partir de cette simple marque d’attention, les choses ont changé et nous sommes devenus de vrais amis. (V.J.M. – Espagne)

Publié sous la direction de Maria Grazia Berretta

(extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année VII, n°4, novembre-décembre 2021)

Afghanistan : Une amitié qui sauve la vie

À partir de l’accueil d’un groupe d’Afghans dans une structure du Mouvement des Focolari en Italie, le récit d’une amitié qui a rendu possible leur arrivée. L’amitié entre Costanza Quatriglio, réalisatrice italienne et deux acteurs afghans, Basir Ahang et Mohammad Jan, qui appartiennent à l’ethnie Hazara, victime de persécutions depuis de nombreuses années. https://vimeo.com/620774674