Mouvement des Focolari
L’Eglise rajeunit grâce à l’Evangile

L’Eglise rajeunit grâce à l’Evangile

 20160615-01La lettre “Iuvenescit Ecclesia”, signée par le cardinal Ludwig Muller, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et par Mgr Luis Ladaria, le secrétaire archevêque, approuvée par le pape François, est adressée aux évêques de l’Eglise catholique et se penche sur « les dons hiérarchiques et charismatiques au service la vie et la mission de l’Eglise ». Insérée dans le parcours de l’Eglise qui se lance à l’extérieur, en cette nouvelle étape de l’histoire, la Lettre est un motif de joie et de gratitude pour les nouvelles réalités ecclésiales dont le Mouvement des Focolari est une expression. Cette réciprocité entre dons hiérarchiques et dons charismatiques, à laquelle invite la Lettre, traduit pleinement l’expérience qui a accompagné le Mouvement des Focolari jusqu’à ce jour. Celui-ci s’est trouvé plongé dans le courant de “la vague des mouvements” suscité par l’Esprit-Saint pour le renouvellement de l’Eglise en synergie avec ses pasteurs, comme l’avait déjà affirmé le cardinal Ratzinger en mai 1998 lors de la préparation du Jubilé de l’an 2000. Le Mouvement des Focolari se sent encouragé par la Lettre “Juvenescit Ecclesia” à correspondre de manière authentique à ce que les dons hiérarchiques et les dons charismatiques soient co-essentiels, selon l’orientation donnée par St Jean-Paul II, dans le sillage du Concile Vatican II. Aujourd’hui ce caractère co-essentiel apparaît plus que jamais nécessaire à la vie et à la mission de l’Eglise au service de l’humanité, de ses attentes, de ses blessures et de ses exigences, avec l’objectif engageant, mais réaliste, de bâtir tous ensemble la civilisation de l’amour. Lire la version intégrale source: Service d’Information Focolari -SIF

Indonésie :  concert en faveur des réfugiés

Indonésie : concert en faveur des réfugiés

20160615-01La crise des réfugiés en Europe a interpellé le monde entier, avec ses chiffres et ses morts, la fermeture des frontières et en même temps la grande générosité de nombreuses personnes. Cette nouvelle nous arrive de l’Indonésie avec les témoignages des Jeunes pour Un Monde Uni de la ville de Medan (4 millions d’habitants). “Les nombreux réfugiés des camps de la Grèce nous interpellent. Nous voulions faire quelque chose. Aussi avons-nous décidé de vivre notre Semaine Monde Uni 2016 en organisant un concert pour recueillir des fonds qui leur sont destinés. C’était une manière forte d’affirmer que la paix est possible et commencer par nous-mêmes, par des gestes concrets ». Nous avions deux mois à notre disposition ; ce n’était pas beaucoup, mais nous nous sommes dit que nous y arriverions et nous nous sommes mis à travailler en allant au-delà de notre fatigue physique et des difficultés économiques. Pour couvrir les frais d’organisation nous sommes allés sonner aux portes des restaurants, mais par ailleurs la Providence de Dieu n’a pas manqué et nous sommes arrivés à payer la location de la salle, une partie de la sonorisation ainsi que d’autres frais divers ». “Lorsque j’ai vu tous ces jeunes devant moi – raconte Ika -, j’ai cherché à ne pas penser à moi-même mais aux réfugiés et j’ai pris courage ». Sur le plan technique – avouent-ils en toute simplicité – il y a eu de nombreuses erreurs, mais l’atmosphère d’enthousiasme et de joie des 350 participants nous a convaincus que cela en valait la peine ! ». Le chœur d’une université catholique et quatre chanteurs ont aussi voulu donner leur contribution au concert pour la paix ». “Les 600 euros de bénéfice correspondent, en Indonésie, au salaire minimum de trois ou quatre mois de travail. Ce n’est pas beaucoup, mais nous avons été heureux parce que nous avons pu apporter notre goutte d’eau pour nos frères en difficulté ». “Ce fut une expérience extraordinaire – ajoute Randi –. J’ai senti que les différences de religion tout autant que d’ethnies, sont vraiment belles. J’espère que de nombreux cœurs ont été touchés et commencent à aimer par des actes concrets ». “Sur une fresque murale intitulée “Let’s bridge”, les participants ont écrit leur engagement pour construire la paix ».  

Cuba : développer des alternatives au capitalisme

Cuba : développer des alternatives au capitalisme

160502_Cuba_Edc_01_rid« Même si les défis auxquels font face les pays des Caraïbes sont nombreux, il me semble que l’Economie de Communion (EdC) soit vraiment faite pour Cuba », a confié John Mundell, entrepreneur EdC des USA en conclusion de la journée à La Havane du 29 avril dernier. Une trentaine de personnes y ont participé parmi lesquelles des représentants de groupes locaux de formation au « cuenta propismo » (travail pour son propre compte), des membres d’équipes d’échange sur de nouvelles propositions socio-économiques, des économistes, des entrepreneurs, des commerciaux et des personnes intéressées par le sujet. En plus du chef d’entreprise d’Indianapolis, cité plus haut, membre de la commission Internationale EdC, se trouvait aussi des représentants de l’Italie : Gaetano Giunta et Steni di Piazza de la MECC (Microcrédit pour l’Economie civile et de communion), Francesco Tortorella et Francesco Marini, du Secteur Projets de l’AMU (Action pour un Monde Uni). En guise d’ouverture le nonce, Mgr. Giorgio Lingua, a rappelé l’invitation du pape aux jeunes lors de sa visite à l’Ile en septembre 2015 : « Vivre ‘’l’amitié sociale’’, afin d’être capables de discerner ensemble comment actualiser et aider les autres à vivre pour le bien commun ». De l’avis de Paola Monetta, une des organisatrices de l’événement, c’étaient « des paroles appropriées, vu que nous étions ensemble chrétiens et non croyants formés dans la ligne socialiste, tous poussés par le désir de vivre un style de vie fondé sur la communion». Après une vue d’ensemble sur l’Economie civile, le projet de l’Economie de communion a été présenté, avec les nouveautés et les défis qu’elle propose, en mettant la personne au centre de l’agir économique, et en particulier celui qui est dans le besoin. Les expériences des chefs d’entreprise EdC présents, ont montré que, « même dans les situations difficiles, il est possible de développer un style d’entreprise de communion, en respectant les paramètres de productivité en parallèle avec le respect de l’environnement, et en même temps on peut devenir « générateurs » de réciprocité et de communion, à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise ». 160502_Cuba_Edc_16_ridDes thèmes évidemment importants, en vue de promouvoir aussi de possibles alternatives aux offensives du capitalisme, surtout dans la conjoncture actuelle que vit Cuba. Les expériences de MECC et AMU dans le domaine des projets sociaux dont ils sont les promoteurs dans le monde entier, ont ouvert de nouveaux horizons en laissant de la place pour un dialogue important et fructueux. Prochain rendez-vous : novembre 2016. « Avec l’objectif – concluent-ils – d’entraîner aussi ceux qui veulent construire des synergies avec nous en faveur de la communion, le regard toujours tourné vers un monde plus juste et plus uni ».

En Équateur et au Japon, des générateurs d’espérance

En Équateur et au Japon, des générateurs d’espérance

« Les structures matérielles qui sont tombées – les ponts, les édifices ; les maisons,…. – sont une invitation à faire sentir le tremblement de terre également dans notre âme, avec la question : sommes-nous de véritables constructeurs de paix ? J’ai compris que la souffrance servait à unir les gens. Je veux proposer le défi que, dans ces moments difficiles, nous nous convertissions en générateurs d’espérance et d’optimisme, nous nous aidions à garder la foi vive ». Voilà ce qu’Isabel écrit, partageant ainsi son état d’âme, au lendemain du séisme qui a touché son pays, l’Équateur, le 16 avril dernier, avec une secousse de magnitude 7,8 sur l’échelle de Richter. Les morts sont jusqu’à présent au nombre de 587, les blessés, plus de 8 mille et plus de 25 mille les personnes qui ont dû se déplacer. Les chiffres continuent à grimper et on estime que la reconstruction du pays coûtera des milliards de dollars. Pour l’urgence Équateur, le Mouvement des Focolari a activé une récolte de fonds, alors qu’on est en train d ‘évaluer les modalités pour une éventuelle intervention sur le terrain.

Photo: United Nations

Photo: United Nations

« Je suis parti en voiture de Fukuoka (dans le Kyushu, où je me trouve), pour retourner à Kumamoto pour chercher ma maman et la famille », raconte le père Giovanni Kimura, originaire de la région japonaise la plus touchée par les trois violentes secousses enregistrées entre le 14 et le 16 avril. « Un voyage qui habituellement requiert juste un peu plus d’une heure, a duré une demi journée. L’autoroute n’est en effet pas praticable et les trains sont bloqués ». Ma maman se trouve dans un centre de rassemblement de réfugiés et le reste de la famille dans un autre centre d’accueil. Il s’agit de salles de sport d’écoles publiques dans lesquelles dorment toutes ensemble, des centaines de personnes. Les difficultés les plus sérieuses ont été le manque d’eau. Différents secteurs de la ville sont encore sans eau, mais dans les points de rassemblement, ils ont maintenant le minimum indispensable. La population craint surtout la possibilité que le volcan Aso, qui se trouve dans la province de Kumamoto et de Oita, puisse exploser : des nuages de cendres sortent actuellement et arrivent dans les deux villes ». Au Japon, il y a eu 41 morts et plus de 100 mille, les personnes évacuées, alors que se poursuivent par centaines, les secousses dues au tassement des terres. Les chercheurs en géophysique et vulcanologie s’interrogent sur la corrélation entre ces deux événements ; entre-temps, la société civile et les autorités – dans les deux pays – se mobilisent pour la reconstruction, le soutien aux familles des victimes, pour les aides concrètes. De leur page Facebook, les Jeunes pour un Monde Uni de l’Équateur, jusqu’à il y a quelques jours, impliqués dans la préparation de la Semaine Monde Uni (SMU), avec le focus justement sur leur propre pays, se font écho de tout le réseau d’aides en cours : récolte de sang, recrutement de volontaires, liste des nécessités, diffusion des comptes courants bancaires. « Douleurs, incertitudes, angoisse, peur, ruines, et parmi tout cela, la question : Père Éternel, que veux-tu de nous ? Comment sommes-nous en train de construire ce ”Camino para la paz” ? Notre vie quotidienne parle -t-elle de fraternité ? ». C’est l’expérience que les jeunes, et chaque membre de la communauté des Focolari de l’Équateur sont en train de faire : « Découvrir Dieu comme l’Amour le plus grand, pour ensuite vivre la phrase de l’ Evangile ”chaque chose que vous aurez faite au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’aurez faite”. En ce moment, on voit la fraternité mise en évidence au maximum, la solidarité, l’amour qui surmonte les différences : riche, pauvre, de l’opposition, du gouvernement, blanc, indigène, métis ou noir. Ceux qui n’ont pas subi de dégâts sentent aussi leur, la souffrance des autres : sur les boites de nourriture récoltées, par exemple, on peut lire : ”âme, nous t’aimons”, sur les boites de médicaments ”courage”, ”on y arrivera” ». Les jeunes ont décidé de vivre la SMU en redoublant les efforts pour soulager la tragédie que vit le pays. Estefania écrit : « Nous devons aller de l’avant, donner une réponse à beaucoup de gens qui se sentent impuissants face au désastre ; maintenant nous comprenons que Dieu nous a préparés, pendant toute l’année, pas tellement pour la SMU mais pour affronter ce moment en témoignant l’amour évangélique, pour ”faire briller la lumière sur les ruines”, celle de l’idéal de la fraternité », comme leur a écrit la présidente des Focolari, Maria Voce. Maria Chiara De Lorenzo

Le pape François : transformez les déserts en forêts

Le pape François : transformez les déserts en forêts

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Photo: P. Gábor

« Vous transformez les déserts en forêts ». Voilà ce qu’a affirmé le pape François, mettant de côté le texte qu’il avait préparé pour l’occasion et suscitant l’enthousiasme et l’émotion de milliers de personnes qui, l’après-midi du dimanche 24 avril, ont vu la voiture, avec à bord le Saint Père, qui entrait par surprise dans le « Village pour la Terre », manifestation organisée par Earth Day Italie et le mouvement des Focolari de Rome dans le cœur vert de la capitale : le Galoppatoio de la Villa Borghese. Le pape s’est présenté à l’improviste salué avec affection par des familles, des jeunes et des personnes de tout âge qui depuis le vendredi 22 avril participent aux événements que le Village abrite. Tout est centré sur les thèmes de la responsabilité envers la Planète, la Légalité, le Dialogue interreligieux et la Solidarité. Donato Falmi et Antonia Testa, responsables du mouvement des Focolari de Rome, avec Pier-Luigi Sassi, président de Earth Day Italie ont accueilli le S. Père sur l’estrade du Village et ont illustré l’esprit de l’initiative. Falmi a fait entrer le pape dans l’expérience de la Mariapoli 2016, qui a pour titre « Vivre ensemble la ville », soulignant en particulier trois mots-clés, souvent répétés par François et adoptés pour inspirer le Village : « miséricorde », « tendresse », « diversité comme richesse ».Quant à Antonia Testa, elle a mis en valeur la collaboration qui s’est instaurée entre le mouvement des Focolari et Earth Day Italie ; en particulier elle a expliqué le programme de la mariapoli qui veut ouvrir les yeux sur Rome, ses pauvretés mais surtout sur « tout le positif » qui de manière silencieuse mais incisive se réalise quotidiennement dans le tissu social.
Photo: Thomas Klann

Photo: Thomas Klann

Le président de Earth Day Italie, Pier-Luigi Sassi, a ensuite expliqué au pape François que la route pour arriver à ce Village est justement partie de Laudato si’ et de la « Marche pour la Terre » que l’association avait organisée en demandant à 130 autres groupes d’y prendre part en vue de la signature des Accords sur le Climat, COP21. Le pape François a écouté des témoignages percutants de la part des participants à la mariapoli, quelques « tableaux » de solidarité vécue dans le monde de la prison et avec les immigrés ; des initiatives de jeunes en faveur du désarmement, la valeur de la légalité et contre les jeux de hasard. Pier- Luigi Sassi a conclu en soulignant le sens de la partie de football qui se jouera lundi au Village entre les Libres Nantes, l’équipe de football entièrement formée de demandeurs d’asile et réfugiés politiques, et l’équipe qui représente les étudiants universitaires de la LUISS.  « N’ayez pas peur du conflit qui comporte en soi risque et opportunité, a dit François. Connaître est un risque pour moi et pour la personne dont je m’approche. Mais ne jamais, jamais tourner le dos pour ne pas voir. S’approcher de l’autre, le prendre par la main, aller  essuyer ses larmes… c’est ainsi que du désert naît le sourire ». « Je vous donne un devoir à faire à la maison, a conclu le pape. Lorsque vous marchez dans la rue, vous voyez que la tendresse manque. Chacun est renfermé sur lui-même. Il manque l’amitié. Au centre du monde aujourd’hui le dieu argent s’incruste, mais le mot-clé est « gratuité » pour faire en sorte que ce désert devienne forêt. Comment peut-on le faire ? En étant conscients que nous avons tous à nous faire pardonner… travailler ensemble, se respecter, c’est de cette manière qu’arrive le miracle du désert qui devient forêt. Merci pour tout ce que vous faites ». Avant le salut final, un enfant a donné à François le « Dé de la terre », un cube qui enseigne aux jeunes de manière ludique les principes de la défense de la Création.

https://vimeo.com/164030691


Flickr photostream Thomas Klann Mariapoli Roma