Mouvement des Focolari
Gen Verde : tournée en Extrême Orient

Gen Verde : tournée en Extrême Orient

GV_IMG_3041_resized« Le concert le plus beau, et le plus émouvant que j’aie vu ». « Votre musique fait du bien à l’âme ». « Je ne peux plus rester indifférent au monde qui m’entoure : je dois faire quelque chose ». Des expressions de spectateurs et bien d’autres encore qui expriment leur approbation à « On the other side » (de l’autre côté), le dernier concert de l’orchestre international Gen Verde, présenté à Hong Kong, à Macao et quatre villes de Taïwan (Haulien, Taipei, Kaohsiung et Taichung). Le Gen Verde, un orchestre composé d’une vingtaine de femmes uniquement, de 14 pays des 4 continents. Des femmes qui jouent tous les rôles : auteurs, chanteuses, musiciennes, danseuses, spécialistes des lumières, du mixer audio-vidéo, du management etc. Des femmes qui, devant des théâtres et des stades pleins, offrent un répertoire entrecoupé d’histoires personnelles, d’appels, d’images au service de leur voix pour transmettre leur idéal d’unité qu’elles présentent comme base pour faire avancer l’humanité vers la fraternité universelle. Sur le rythme d’une musique pop entraînante aux tons les plus variés, les morceaux se succèdent, animés par des chorégraphies qui en renforcent le sens ; alors que sur l’écran s’impriment les mots-clés, dans un assemblage de graphisme et d’images artistiques frappants. GV_IMG_2761_resizedLes raisons peuvent être nombreuses : interprétation de quelques morceaux en langue locale pour rendre le message plus compréhensible, ou encore le fait que les jours précédents le concert, dans trois de ces villes elles ont fait participer des étudiants des écoles supérieures et universitaires au projet « Start Now » avec l’aide de la communauté locale du Focolare, sans oublier le dialogue qu’elles ont suscité entre eux grâce au langage universel de la musique, leur permettant ainsi de dépasser les diversités, afin de construire « ensemble » le spectacle… Toujours est-il que les jeunes ont participé à chaque spectacle avec grand enthousiasme, au point de vouloir s’engager auprès des artistes pour lancer le message. GV_IMG_3417_resizedRencontrer les jeunes asiatiques a été important pour le Gen Verde, dans le but d’harmoniser le show avec leur sensibilité et d’avoir la confirmation que, même sous cette latitude, les nouvelles générations attendent de partager ce qu’elles vivent en dehors de tout stéréotype ; en effet elles cherchent des rapports de confiance et d’altruisme. « Bon nombre de jeunes– raconte une artiste du groupe – nous confiaient leur difficulté à vivre dans une société où l’on est toujours sous pression et dans une concurrence continuelle. En même temps ils expriment leur grande sensibilité aux problèmes de l’environnement, de la paix, de la fraternité universelle, du dialogue avec tout le monde ». « Vous nous avez rendu courage, énergie, enthousiasme, espérance », écrit l’un de ces jeunes au Gen Verde. Et une fille : « Partout on nous pousse à être les premiers de la classe ; avec vous nous avons appris que nous devons suivre notre conscience pour être vrais ». Un chef d’entreprise : « En regardant ces jeunes ce soir je pense : avec des jeunes comme ça, Hong Kong est sauvée ! ». Après les émeutes sanglantes qui avaient traumatisé la ville quelques jours avant, le concert avait ranimé en lui l’espérance. Vivre pour un monde plus uni là où nous sommes. C’est le message qui reste au fond du cœur de celui qui rencontre le Gen Verde, quelle que soit sa culture ou ses convictions. Parce que chacun d’eux sort avec la certitude qu’ensemble on trouve la force de faire un monde meilleur. Photo gallery Hong Kong Photo gallery Taipei

Venezuela, un pays en équilibre instable

Venezuela, un pays en équilibre instable

paesaggio andino« Dans ce Venezuela fracturé et divisé, nous voulons vivre l’évangile avec radicalité pour construire des ponts d’unité et de paix là où chacun exerce son travail ou étudie. Dans le conseilmunicipal, par exemple, trois personnes vivent la spiritualité de l’unité, un du parti au pouvoir et deux de l’opposition, et pourtant elles se respectent et s’aident ». C’est Ofelia de la communauté des Focolari d’un quartier à la périphérie de la ville de Valencia, appelé Colinas de Guacamaya, qui parle. “Une amie me demande de l’accompagner chez le médecin, raconte-t-elle. Commence ensuite une longue queue, à la pharmacie, pour acheter les médicaments : une personne âgée est à la recherche de son traitement pour le diabète, un homme demande un cachet pour le mal de tête, un garçon du paracétamol. Un seul cachet, mais il n’a pas assez d’argent ». Cependant Ofelia a toujours avec elle dans sa voiture un sac de médicaments qui lui arrivent de la « Providence de Dieu », comme le dit elle-même, et peut en offrir gratuitement à chacun. Regards incrédules, et remerciements. Betty et Orlando ont quatre enfants et ont déménagé au centre Mariapoli « le Petit Nuage », dans la région du Junquito, près de Caracas. Pour être au service de ceux qui sont dans le besoin – raconte Betty – nous avons organisé avec quelques personnes de la communauté la pastorale sociale. Nous voulions répondre aux besoins en nourriture, vêtements et logement de certaines familles de la paroisse. Ainsi, avec l’aide du conseil municipal, nous avons réussi à construire une maison digne pour un homme âgé qui était dans l’indigence ». “La crise sociale actuelle, avec le taux élevé d’insécurité que nous vivons dans le pays, nous a ouvert encore plus aux besoins des familles de notre communauté qui vivent dans la terreur de perdre même leur vie. Quand nous avons su que le père d’un garçon était dans un état grave, parce qu’il avait été atteint par des coups de pistolet, nous avons couru à l’hôpital. Il était aux soins intensifs, mais il est mort quelques jours après. Maintenant nous continuons à offrir notre amour concret par des gestes, des soins et une protection à la mère et son fils, que nous avons accueillis chez nous. » panorama« A la demande du curé – nous raconte Maria Carolina de la communauté du Junquito – nous sommes allés dans une zone rurale où l’on ne peut arriver qu’en jeep. La communauté de La Floride nous y attendait, ils manquaient de beaucoup de choses matérielles, même d’électricité il y a quelques mois. Une communauté rurale, qui fait des kilomètres à pied pour se rendre à la messe une fois par mois. Cette expérience mobilise tout le monde et suscite une communion de biens : de plusieurs endroits arrivent vêtements, médicaments, jouets, chaussures, nourriture… Dans ces fourgonnettes chargées d’objets, mais surtout d’espérance, nous portons notre amour à cette communauté. Même si les difficultés ne manquent pas, à notre arrivée les personnes sortent de chez elles, les enfants courent, applaudissent, et tout de suite s’instaure un climat de famille ! ». La communauté de Puerto Ayacucho, dans l’Etat Amazone, se trouve dans une zone frontalière, habitée par des populations indigènes. Elles souffrent à cause de graves problèmes : présence de la guérilla, ruée vers l’or, grand pourcentage de filles-mères. Ils viennent de vivre une expérience très forte avec la mort de Felipe, un jeune des Focolari tué à coups de pistolet il y a deux mois. C’est un fait récurrent au Venezuela, et surtout dans cette région. Il est mort pour sauver la vie de son frère qui était recherché par la guérilla. Juan, son ami intime, nous raconte que « Felipe avait pris rendez-vous pour s’inscrire au catéchisme mais il nous a quittés la veille… Nous avions fait beaucoup de projets ensemble pour le futur ». La mort de Felipe a marqué cette communauté : engagement renouvelé pour vivre et construire la paix, pour ouvrir de nouveaux horizons et redonner espoir, surtout aux jeunes.

Au milieu des SDF de la gare de Rome

Au milieu des SDF de la gare de Rome

image2« J’ai commencé à donner un coup de main en décembre 2014, raconte Annette, focolarine allemande. Le froid s’était déjà abattu et on avait urgemment besoin de couvertures. Je voulais en savoir plus lorsque quelqu’un de l’association RomAmoR m’a proposé : « Plus que d’apporter des couvertures on aurait besoin que tu viennes nous donner un coup de main en étant avec eux ». La semaine suivante j’étais déjà à la gare d’Ostiense. Ce fut une grande émotion. Pendant que je m’approchais de ces personnes, je découvrais que, paradoxalement, c’étaient elles qui m’accueillaient ! Je me rendais compte qu’il ne s’agissait pas d’une catégorie de gens qui dérangent et qu’il faut éviter, mais de personnes désireuses de relations, capables de transmettre la chaleur humaine. Peu après sont arrivés les bénévoles avec le dîner et la gare, lieu anonyme, froid et gris, s’est réchauffée ».

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Foto © Dino Impagliazzo

A partir de ce lundi, la vie d’Annette a changé. Les premières nuits, elle ne réussissait pas à dormir en pensant à Giovanni, Stefane, Mohamed qui n’avaient pas de toit au chaud comme le sien. Elle a commencé à ouvrir son armoire, y aurait-il peut-être quelque chose à partager, bien qu’au focolare on essaie de vivre avec le strict minimum. Mais elle a surtout continué à se rendre à la gare tous les lundis. Un soir, en fouinant dans le carnet où l’on écrivait les nécessités des SDF, elle a vu qu’ils avaient besoin de chaussures d’hommes. Elle n’en avait pas chez elle. Elle s’est rappelé l’expérience de Chiara Lubich pendant la guerre quand elle avait demandé à Jésus, présent dans les pauvres, ce dont ils avaient besoin. « J’ai fait pareil et dans les quinze jours qui suivirent – raconte Annette – 10 paires me sont arrivées ! ». Avec l’arrivée de l’automne, le besoin de couvertures a doublé. Deux amies de Rome ont fêté leur anniversaire, elles ont alors pensé demander comme cadeau: « des couvertures ». Un paquet est arrivé, mais cela ne suffisait pas. Ne pouvant pas donner celles de la maison (elles n’avaient gardé que le strict nécessaire), Annette les a encore demandées à Jésus, afin que Lui puisse se chauffer dans ces pauvres. « Quelques jours plus tard – raconte-t-elle avec surprise – un centre pour étudiants en théologie déménageait et nous a fait parvenir quatre grands sacs contenant 30 couvertures et une dizaine de matelas pour camping. Sans compter ce qu’avaient récolté les autres bénévoles ». Le partage fait tache d’huile. Le voisin d’une collègue, qui avait perdu confiance en toute activité de solidarité, a donné un tas de vêtements chauds et a invité aussi un ami à faire de même. « Mais l’expérience que nous faisons est encore plus forte que ces interventions de la Providence – confie Annette –. Ces personnes n’ont rien à manger, n’ont pas de toit, mais peu à peu elles acquièrent leur dignité parce qu’elles sont mieux habillées et plus propres, mais aussi parce qu’ensemble, nous vivons des rapports de fraternité. Chaque fois j’essaie de vraiment accueillir l’autre en me mettant dans la disposition d’être un petit instrument de l’amour de Dieu. Et eux me donnent la possibilité de témoigner de l’évangile « dans la rue », en partageant avec ces personnes venues du monde entier et dont les idées et les opinions sont des plus variées. Dans cette réciprocité, la réalité change, la ville prend un autre visage. On peut toucher l’amour du doigt… même à travers un simple dîner chaud. A Noël nous avons eu un cadeau spécial : deux amis de la gare sont venus fêter avec nous au focolare, à la grande joie de tout le monde ».

Bruxelles: “Fraternité en chœur” entre musulmans et chrétiens

“Il y a trois mois, cette soirée devait avoir lieu ici. La folie des hommes nous a fait changer de programme.” Noufissa Boulif, musulmane, organisatrice de l’événement, ouvre ainsi la soirée: en effet, le lendemain des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, on ne reconnaissait pas Bruxelles où certains des terroristes impliqués avaient leur base. Pour des raisons de sécurité, le concert avait été annulé et repoussé au 20 février 2016. Cette rencontre  musicale et culturelle interreligieuse est devenue une plateforme de rencontre entre musulmans, chrétiens et aussi agnostiques, qui croient au dialogue et qui, sachant accueillir l’autre, se découvrent des qualités et valeurs cachées. Mais le risque n’était-il quand même pas élevé pour un événement islamo-chrétien précisément au centre de Bruxelles? Demandons-nous à Noufissa. “Si le concert a pu se réaliser, c’est grâce à l’incroyable solidarité entre musulmans et chrétiens, et certainement sous la protection divine. Heureusement, tout le programme a pu se dérouler sans incidents ni tensions.” Le concert a été dédié à tous les enfants qui souffrent, en mettant la soirée “sous le signe de l’enfance et de la jeunesse, mais aussi de la diversité qui caractérise notre pays”. Depuis plus de vingt ans, Noufissa connaît et vit la spiritualité de l’unité, promue par Chiara Lubich. Elle voudrait témoigner à tous que la fraternité entre musulmans et chrétiens est possible et aussi entre ces deux cultures souvent antagonistes. C’est dans cet esprit qu’elle a organisé son premier concert islamo-chrétien en octobre 2014. https://vimeo.com/114676415 “C’est un travail de longue haleine”, raconte encore Noufissa. “Avec mon mari et mes enfants, nous sommes engagés dans le dialogue interreligieux. Il fait désormais partie de ma vie. Pour moi, en tant que musulmane qui porte le voile, il n’est pas toujours facile de vivre en harmonie avec les autres, parce que tu sens que tu attires les regards curieux ou les attitudes manifestes de méfiance. Mais, chaque fois, j’essaie d’approcher l’autre sans préjugés, avec le sourire. La Règle d’Or, présente dans toutes les grandes religions, m’aide beaucoup: ‘Aucun de vous ne croit vraiment s’il ne désire pas pour son frère ce qu’il désire pour lui-même’ (Mahomet, Hadith 13 de al-Nawawi). On peut comprendre les réactions islamophobes et l’influence, pas toujours constructive, des médias, mais je suis convaincue, en tant que musulmane, qu’il est essentiel de surmonter tout cela. Le prophète Mohamed, dans un hadith, souligne que ‘Le sourire est une charité’ (c’est-à-dire un don gratuit pour l’autre).” Revenons au 20 février de cette année. Différents chœurs se sont succédé sur la scène: enfants, jeunes, chrétiens et musulmans, blancs et noirs, de langue néerlandaise ou française – ce qui est aussi un des défis de la Belgique. Rissala, Les petits choristes, Les Voix des 4 Horizons, I.TOUCH’, un groupe de jeunes femmes musulmanes en situation de handicap. Vers la fin, les rappeurs – Mc ‘Youns, Antis et Mamz-I – invitaient tout le monde, avec leurs paroles incisives, à ne pas baisser les bras, mais à continuer à croire à la vie. L’association La lumière du cœur naît au bout de 25 ans d’engagement de Noufissa dans le dialogue interreligieux et des 10 ans de service de son amie musulmane dans les soins palliatifs: ensemble, elles visitent les malades dans leur maison, répondant à leur soif de relation dans cette phase particulière de la vie. Avec cette association, après une année de dur labeur pour la préparation de “Fraternité en chœur”, elles travaillent déjà à un prochain événement islamo-chrétien qui aura lieu le 23 avril, intitulé “Ensemble avec Marie”, à Bruxelles, dans la cathédrale St-Michel.

Dans une prison romaine : redonner dignité

Dans une prison romaine : redonner dignité

Alfonso_di_Nicola-01“J’étais encore petit – raconte Alphonse, classe 1945 – lorsque mon père fut emprisonné injustement. Ma mère et moi nous allions lui rendre visite à la prison et même si j’étais jeune j’ai pu me rendre compte de la profonde désolation des détenus : des gens sans espoir, sans futur. Et sans dignité. Alors je me suis promis qu’un jour j’aurais fait quelque chose pour eux ». Alphonse doit attendre un peu avant de réaliser son rêve. Il s’inscrit pour suivre la formation de visiteur bénévoles et obtient ainsi la permission de rendre visite au pénitencier de Rebibbia (Rome) qui accueille aujourd’hui environ 1.700 détenus. Ils purgent des peines les plus diverses : trafic de stupéfiants, abus sexuels, crimes mafieux, détournements de biens, homicides… Alphonse sait qu’il doit composer avec la méfiance de celui qui est convaincu d’avoir brûlé toute chance de rachat. De fait beaucoup refusent son approche, mais il n’en démord pas, convaincu qu’en chacun d’eux se trouve l’image de ce Dieu qu’il avait choisi comme le tout de sa vie lorsqu’étant jeune il était devenu focolarino. A la fin, l’un d’entre eux, Giorgio, emprisonné pour avoir participé à un vol qui avait tourné en tragédie, lui demande d’aller voir sa mère pour l’embrasser de sa part et lui demander pardon. Alphonse va chez elle et découvre qu’elle est en fin de vie. Ce geste, aussi inattendu mais si attendu, la réconcilie avec son fils et son passé. Quelques jours plus tard, elle meurt en paix. Alphonse continue à rester proche de ce fils jusqu’à sa sortie de prison et l’aide à se réinsérer dans la société. Maintenant Giorgio a un travail, même s’il est intermittent, qui lui permet de maintenir sa famille avec dignité. DSCF0876Au cours de ses visites aux détenus, Alphonse se rend compte de la nécessité pressante de maintenir vivant le fil qui les relie au monde. Il s’efforce alors de faire en sorte que la relation avec la famille, et spécialement avec le conjoint, ne s’interrompe pas, et aussi de donner un coup de main aux familles qui sont à l’étroit à cause de l’emprisonnement. Pour arriver à ce but il faut des énergies, des personnes, des fonds. Il ne se donne pas de répit et lance un projet appelé « Sempre persona » (Toujours la Personne), pour indiquer que même en réclusion la dignité ne fait pas défaut, justement parce que l’amour de Dieu pour chaque homme ne fait jamais défaut. Avec 30 autres volontaires – parents, professionnels, mais aussi des anciens prisonniers – il suit les familles de 160 détenus, leur apportant soutien moral, aides alimentaires et économiques. Un nombre qui augmente de jour en jour. L’esprit qui anime leur action est caractéristique du focolare : « Etre une famille » pour chacun des prisonniers, dans la proximité et le soutien, sans juger leur passé. Les paroles, faites d’écoute, de confiance, de fraternité, en prison revêtent réellement leur signification. Surtout la miséricorde, l’attitude qui – comme l’attestent ces visiteurs bénévoles – « agit sur les personnes comme un ressort qui les aide à se redresser chaque fois qu’elles sont tentées de se laisser aller ». Comme c’est arrivé à Robert, qui après avoir fini ses 8 ans de réclusion, ne trouvant ni accueil ni travail est devenu clochard. Grâce au projet « Sempre Persona » il a été reçu dans une petite structure d’accueil où il peut exercer son métier de cuisinier, retrouvant ainsi sa propre dignité. Ou comme François, chauffeur de camion, à qui personne ne donnait ni travail ni confiance après quatre ans de détention. Il fait maintenant partie de l’équipe des bénévoles qui préparent et apportent les paquets aux familles des détenus. Des histoires comme celles-ci, il y en aurait tellement qu’on pourrait en écrire un livre. Et même deux : « J’étais en prison… » et « Prison et alentours », écrits par Alphonse Di Nicola, tous les deux édités par Città Nuova.

Océanie : ”Des petites choses naissent les grandes”

Océanie : ”Des petites choses naissent les grandes”

MariapolisOceania_03Quatre jours ensemble, 540 participants de plus de 50 différentes nationalités dont plus de la moitié, des jeunes et des familles. Parmi ceux-ci : deux réfugiés arrivés du Burundi et un groupe de la Syrie, 169 personnes provenant des îles du Pacifique (Nouvelle Calédonie, les îles de Wallis et Futuna, Fidji et Kiribati), un programme bilingue. Voici quelques flashes de la récente Mariapolis qui a eu lieu du 13 au 17 janvier dernier, à Phillip Island (à 150 km de Melbourne, Australie). ”Construire ensemble l’unité”, le titre choisi pour l’édition 2016. ”Le point central de la spiritualité de l’unité – écrivent les organisateurs – a été approfondi avec un thème spécialement choisi. Suivi par tous dans un grand silence, il a tout de suite été mis en pratique à travers l’écoute et l’accueil entre les participants, certains de cultures très différentes, dans les différents aspect de la vie quotidienne de la Mariapolis : de la communion des biens à la préparation de la salle à manger, de la liturgie et des chants, dans les moments de détente et de jeux, pendant l’échange d’expériences. Les workshops en particulier, qui se sont tenus en trois moments différents et auxquels beaucoup ont participé, ont offert la possibilité d’échanger des idées, et de raconter les propres témoignages de vie”. MariapolisOceania_06L’avis est unanime, les personnes provenant des îles du Pacifique ont largement contribué, déjà à partir du témoignage des grands efforts fournis – surtout économiques – pour être présents. ”Comme le représentant de Kiribati, qui a pris congé de son travail de marin, pour réussir à participer à la Mariapolis. Et puis les nombreux et beaux témoignages de vie évangélique sur la manière avec laquelle ils ont surmonté ensemble les difficultés financières pour récolter la somme nécessaire à payer le billet d’avion et les dépenses pour le logement. Ils ont vécu la communion des biens entre eux – comme on le raconte des premiers chrétiens – , et ont touché de la main l’amour personnel de Dieu pour eux à travers la providence qui est arrivée de toutes les façons possible. En arrivant, ils disaient avoir trouvé la famille des Focolari qui n’est pas différente de celle qu’ils ont quitté”. MariapolisOceania_02Chaque soirée s’est conclue dans un climat de fête et de gratitude pour la richesse des cultures de chaque peuple représenté dans la Mariapolis : une vraie ébauche de monde uni. ”L’unité des peuples n’est pas une utopie”. Ce fut la constatation commune. Les personnes venues des différentes îles, se sont arrêtées encore une semaine dans le Centre Mariapolis de Melbourne, pour des moments de formation en particulier sur des thèmes concernant la famille. ”Aujourd’hui, c’est une course d’amour réciproque et chaque activité se fait avec engagement et joie ; on continue à construire un morceau de monde uni – concluent-ils -. En Australie, il y a un dicton : ”Des petites choses naissent les grandes”. Nous sommes certains que, avec Jésus au milieu de nous, fruit du fait de vivre le commandement de l’amour réciproque, de grandes choses naîtront”. Regarde la Mariapolis en Océanie sur Facebook : Phillip Island Mariapolis 2016