Mouvement des Focolari

Évangile vécu : « Car Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais un esprit de force, de charité et de maîtrise de soi. » (2 Timothée 1, 7)

Être des témoins authentiques sans jamais se résigner. Vivre l’Évangile au quotidien exige ceci de nous : mettre de côté nos peurs et aller au-delà de nos limites ou de nos convictions ; faire confiance aux dons que Dieu nous a donnés, car c’est là que réside notre force. Sans rancune La messe était terminée. Pendant que le père Carlo, notre curé, donnait une bénédiction spéciale à l’un des paroissiens qui avait fêté son 90e anniversaire ce jour-là, j’étais occupée à prendre quelques photos de la scène. Sa sœur, venue de Suisse romande pour l’occasion, était également présente à la cérémonie. En sortant de l’église, je me suis approchée d’elle et lui ai demandé son numéro de téléphone portable pour pouvoir lui envoyer l’ensemble des photos. Elle me l’a donné avec plaisir, en me remerciant. Plus tard, elle a téléphoné chez moi, alors que je n’étais pas là ; mon mari lui a répondu, et à mon retour, il m’a dit : « Mais tu parles à cette personne, malgré tout ce qu’elle nous a fait ?”. Il faisait référence à de vieux désaccords entre cette dame et nous. « Bien sûr – lui ai-je spontanément répondu – je ne veux pas quitter ce monde en en voulant à qui que ce soit ! La vérité est que nous sommes tous frères, même si nous l’oublions parfois. » Mon mari n’a pas répondu, mais je l’ai vu plutôt pensif pendant un moment. (Loredana – Suisse) L’examen Je vis à Florence avec quatre autres amis, également étudiants à l’université, qui, comme moi, souhaitent conformer leur vie sur l’exemple donné par Jésus. L’appartement où nous vivons est très humide et nous utilisons le poêle à bois pour nous chauffer. Ce n’est pas la seule difficulté, mais elle devient une incitation à nous aimer vraiment. Par exemple, avec le collègue avec lequel je prépare un examen, nous avons des rythmes et des méthodes de travail différents. Je voudrais abandonner et lui proposer d’étudier séparément. Mais quand j’en parle à mes autres colocataires, ils me conseillent d’insister, d’essayer de mieux comprendre mon compagnon d’études. Je me rends compte que je dois continuer à l’aimer. Il y a des moments de tension et de découragement, mais il me dit qu’il aime venir étudier avec nous parce qu’il respire une atmosphère différente. Finalement, l’examen se passe bien et il veut fêter ça à la pizzeria, pas seulement avec moi, mais avec nous tous, et il dit : « L’examen réussi est le fruit de notre amour réciproque, mais aussi de la compréhension de tes amis. » (Gioacchino – Italie)

Aux bons soins de Maria Grazia Berretta

(extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année VIII, n°2, septembre-octobre 2022)

S’édifier en prière

La rencontre personnelle et profonde avec Dieu dans la prière redéfinit toute notre existence. Le reconnaître comme l’auteur de la grâce nous donne la possibilité d’aimer comme des fils, de nous perdre dans son regard, jusqu’à devenir une prière vivante. […] Comme vous le savez, notre spiritualité est à la fois personnelle et communautaire. Elle nous porte à faire grandir notre amour dans sa dimension verticale, comme on dit aujourd’hui, c’est-à-dire pour Dieu, et dans sa dimension horizontale, c’est-à-dire pour le prochain. La sainteté, qui en découle, est le fruit de la présence équilibrée de ces deux amours.  Cependant il est facile pour certains, comme le montre parfois la tendance à l’activisme, de développer de façon particulière la dimension horizontale de l’amour, et peut-être pas autant sa dimension verticale.  Il est vrai que, tout ce que nous faisons, nous l’adressons en général à Dieu : c’est pour lui que nous aimons, que nous agissons, que nous souffrons, que nous prions…  Pourtant si, en nous faisant sans cesse un avec les frères, nous sommes souvent arrivés à les aimer avec notre cœur, sommes-nous certains d’aimer Dieu aussi avec notre cœur, et pas seulement avec notre volonté ?  À la fin de notre vie, nous ne nous présenterons pas à Dieu avec les autres, avec la communauté. Nous devrons le faire seuls.  Sommes-nous sûrs que tout l’amour que nous aurons recueilli dans notre cœur, durant l’existence, se manifestera spontanément à ce moment-là – comme cela devrait être le cas – envers celui que nous aurions dû toujours aimer, que nous rencontrerons et qui nous jugera ? […]  Ce moment viendra sans nul doute pour nous aussi. Tenons compte de cette réalité et, d’ores et déjà, essayons d’approfondir notre rapport avec Dieu, autant que possible.  […]  On peut, en effet, aimer en étant serviteur et accomplir tout ce que le patron demande sans même lui adresser la parole. On peut aussi aimer comme des enfants, avec le cœur, que l’Esprit Saint a rempli d’amour et de confiance en leur Père. C’est cette confiance qui nous pousse à parler souvent avec Dieu, à lui dire tout ce qui nous touche, nos résolutions et nos projets. C’est cette confiance, ce désir divin qui fait que nous avons hâte que vienne l’heure exclusivement consacrée à lui, pour nous mettre en rapport profond avec lui.  C’est la prière, la prière authentique! Et c’est à cela que nous devons tendre, jusqu’à arriver à être prière vivante.  Le théologien Evdokimov a cette belle phrase, à propos de la prière : « Il ne suffit pas -dit-il – d’avoir la prière, il faut devenir prière, être prière, s’édifier en prière… »¹.  S’édifier en prière, être prière, comme le désire Jésus, qui a dit : « Restez éveillés dans une prière de tous les instants »².  Je pense qu’il existe, dans le cœur d’un grand nombre d’entre nous, un véritable patrimoine d’amour surnaturel, qui peut transformer notre vie en une prière authentique, (qui peut) nous édifier en prière. Il s’agit de le recueillir aux moments opportuns.  Ces prochains jours, efforçons-nous alors de parler souvent avec Dieu, même au milieu des activités. Essayons de nous perfectionner précisément en cela.  Le seul fait de dire : « Pour toi », avant chaque action, la transforme en une prière.  Pourtant cela ne suffit pas. {…] cherchons à avoir un entretien soutenu avec lui, chaque fois que cela nous est possible. Seulement ainsi pourront naître sur nos lèvres, à la fin de notre vie, des expressions d’amour pour Dieu semblables à celles des saints. […] 

Chiara Lubich

(Chiara Lubich, Conversazioni, Cittá Nuova 2919, pag. 551-553)
1. P. Evdokimov, Ortodossia, in Aforismi e citazioni cristiane, cit. p. 153. 2. Cf. Lc 21, 36.

https://youtu.be/5pb-aF9i8jA

Seed Funding Program: la possibilité d’agir au niveau local

Seed Funding Program: la possibilité d’agir au niveau local

15 projets sélectionnés pour le Seed Funding Program, un programme de micro-financement qui soutient et encourage les initiatives d’écologie intégrale significatives et encourageantes dans différentes parties du monde. Le mouvement des Focolari, FaithInvest et MundellEarth soutiennent cette initiative. Aujourd’hui le monde fait face à une crise complexe, sociale et environnementale, et ce qui anime la plupart des gens semble être le désir de trouver des solutions pour répondre concrètement à ce problème. Agir pour le bien de notre “maison commune”, comme le pape François aime appeler la terre, en écoutant “le cri des pauvres, de la planète et des nouvelles générations”. Le Mouvement des Focolari a lui aussi décidé de jouer son rôle et a compris d’avoir la responsabilité d’étudier en profondeur les problèmes qui affligent le monde et de s’engager dans des actions concrètes. C’est avec cette volonté de trouver des stratégies à partir d’une approche intégrée qu’est né le Seed Funding Program (SFP), en partenariat avec FaithInvest et MundellEarth. Le SFP est un programme de microfinancement qui vise à soutenir et à encourager des initiatives significatives et prometteuses dans différentes parties du monde, en vue de la réalisation de plans écologiques locaux au sein des communautés des Focolari, pour cheminer ensemble vers une écologie intégrale. Des Philippines à l’Argentine, sur les 33 projets qui ont répondu à l’appel, 15 ont été sélectionnés pour recevoir un financement et développer leur travail sur les aspects environnementaux et sociaux dans leurs communautés. Les projets sont menés par des jeunes, avec des efforts intergénérationnels, placés dans leurs communautés locales, orientés vers l’écologie intégrale et motivés par des valeurs spirituelles. Lors de la réunion de lancement du PFU qui a eu lieu le 3 septembre, tous les participants ont pu s’inspirer des projets de chacun – des coopératives de menuiserie recyclable à la formation intégrale des jeunes. Catherine Devitt (responsable du programme Faith Plans de FaithInvest) John Mundell (président de MundellEarth) et Etienne Kenfack (conseiller du mouvement des Focolari pour le volet “Vie physique et nature”)  ont  participé à ce moment de partage.

Ana Clara Giovani et Bianca Carvalho

Voici les 15 projets sélectionnés Pour en savoir plus sur le projet, cliquez ici: https://www.new-humanity.org/es/project/seed-funding-program/      

Argentine : construire un foyer, une famille, un avenir

En « donnant » on déclenche un souffle qui ouvre de nombreuses de portes. Voici l’expérience de quelques Juniors pour un Monde Uni qui ont aidé une famille dans le besoin dans la banlieue du grand Buenos Aires, en Argentine : cette amitié les a amenés à partager des moments et des expériences vraiment inattendus. L’action lancée il y a quelques mois par les Juniors pour un Monde Uni des villes de Rodríguez et Luján, (province de Buenos Aires), en partenariat avec les Jeunes pour un Monde Uni et des membres de la communauté, a franchi des étapes aussi inattendues que providentielles. Tout a commencé à Noël 2021, lorsque certains Juniors pour un Monde Uni, sensibles au fait que de nombreuses familles ne pouvaient pas vivre cette fête sans avoir une table bien garnie, ont décidé d’agir concrètement. Leur premier geste a été de contacter la famille de Tiziano, un petit garçon de cinq ans vivant avec ses parents dans des conditions très modestes, et de leur préparer un paquet cadeau rempli de bonnes choses à savourer en ce jour si particulier : un poulet, une salade, du bon vin, du cidre, un panettone, du pudding et quelques boissons gazeuses. Ils ont également pensé à quelques cadeaux. Mais la joie de leur travail ne s’arrête pas là. Lorsque les Juniors pour un Monde Uni ont apporté le cadeau de Noël à la famille, ils ont pu voir de près la réalité dans laquelle elle vivait. Avoir un logement décent, ne serait-ce que pour éviter de rester exposé au froid pendant l’hiver, semblait utopique. “C’était choquant”, se souviennent les responsables de l’antenne Juniors pour un Monde Uni, « mais, en même temps, un moment de joie profonde. » Par ailleurs, en échangeant avec les parents de Tiziano, ils ont perçu l’enthousiasme de l’enfant qui allait rentrer en première année d’école primaire et leur réponse concrète a été unanime : « Soutenons-le ! » « Nous avons décidé de lui acheter tout ce dont il avait besoin pour l’école. Des chaussures, des chaussettes, des t-shirts, des pantalons, un tablier, un sac à dos, un cahier d’exercices, des crayons », expliquent les Juniors pour un Monde Uni qui ont également reçu une aide financière d’autres jeunes, d’amis de Mendoza (une autre ville d’Argentine) et du Guatemala. Ils se souviennent encore du premier jour de Tiziano à l’école : « Sa maman nous a envoyé des photos de son enfant avec ses nouvelles affaires, un vrai bonheur de le voir ainsi !» Mais l’histoire n’est pas finie. Quelque temps plus tard, certaines volontaires de Dieu, les membres et sympathisantes du groupe de femmes au foyer engagées dans le Mouvement Humanité Nouvelle, ont fait savoir qu’elles avaient providentiellement obtenu de l’argent pour acheter de quoi construire une maison pour cette famille. Ricardo, le père, connaissait bien le travail de maçon et avait aussi du sable et quelques pierres. C’est ainsi que l’aide financière s’est transformée en briques et en ciment et en 20 jours, la maison a vu le jour. L’hiver approchait et il était très important pour eux de se protéger du froid. Un message vocal de Tiziano sur WhatsApp l’a confirmé : « Merci d’avoir offert les briques de ma chambre. »

(extrait de la revue Ciudad Nueva Cono Sud)

Margaret Karram : que cesse le feu de la guerre et que triomphe le dialogue «dans la recherche de voies de paix»

Margaret Karram : que cesse le feu de la guerre et que triomphe le dialogue «dans la recherche de voies de paix»

La  prière pour la paix universelle» prononcée aujourd’hui par la Présidente des Focolari à Assise, sur la tombe de saint François, fait écho aux propos du pape François. En annexe, la version intégrale. «Nous te demandons, avec la foi qui déplace les montagnes, que “cesse le feu” de la guerre et que triomphe le dialogue dans “la recherche de voies de paix” entre la Russie et l’Ukraine. Nous demandons la grâce que cessent tous les conflits en cours, en particulier les plus oubliés». Cette invocation poignante est au cœur de la «prière pour la paix universelle”», prononcée ce matin à Assise par Margaret Karram, Présidente du Mouvement des Focolari. Dans la crypte de Saint François, à la basilique inférieure, était présent avec elle le Conseil Général du Mouvement, réuni dans la « ville de la paix » pour quelques jours de retraite. «Nous sommes ici au nom de tous les membres du Mouvement : chrétiens de différentes Églises, fidèles de diverses religions, personnes qui se reconnaissent frères et sœurs de l’unique famille humaine. Nous faisons nôtres le cri et le désespoir des peuples qui, en ce moment, souffrent à cause de la violence, des conflits et des guerres», a poursuivi Margaret Karram. “Donne-nous la grâce de nous accueillir les uns les autres, de nous pardonner, de vivre comme une unique famille humaine. Donne-nous d’aimer la patrie de l’autre comme la nôtre ! Dieu de miséricorde, de concorde, fais de nous ‘’des instruments de Ta paix’’» A une semaine (le 25 mars 2022) de la consécration par le pape François de la Russie et de l’Ukraine au Cœur Immaculé de Marie, cette supplique s’insère dans le chœur de prières pour la paix qui s’élève dans le monde et accompagne le grand réseau de solidarité auquel s’associent également les membres du Mouvement. Les communautés des Focolari sont présentes dans plus de 180 pays, y compris dans de nombreux endroits où sont encore en cours des conflits et des guerres.

Stefania Tanesini

Le texte intégral de la «prière universelle pour la paix».