Mouvement des Focolari
Projet ”Baluchon permanent”

Projet ”Baluchon permanent”

20150313-02« Le Réseau ‘Baluchon Permanent’ veut être une initiative concrète et immédiate adressée à beaucoup de personnes en difficulté due à la situation de crise économique dans laquelle nous vivons ». C’est ainsi que commence le texte qui illustre le projet qui, depuis le mois de mai dernier a donné naissance à l’initiative.

Le terme baluchon, qui rappelle la récolte de peu et pauvres choses dans un foulard et qui est donc synonyme de pauvreté, a voulu signifier, pour Chiara Lubich et le premier noyau naissant des Focolari, au milieu des années ’40, le sens de partage, de dons et de redistribution de biens matériels. Une pratique est ainsi née, qui consiste à se priver librement du superflu et parfois de ce que l’on croit nécessaire, pour le partager et en faire don à celui qui en a besoin.

Ce sont celles-là les racines du baluchon qui a trouvé sa place auprès du Pôle Lionello Bonfanti, près de Loppiano qui est devenu un centre de rencontre entre celui qui a à partager des biens et celui qui en a besoin. « Environ 3000 personnes sont déjà passées par ici – racontent Roberta Menichetti et Araceli Bigoni, de l’équipe qui coordonne l’initiative – , surtout des familles qui habitent sur le territoire. Aujourd’hui, ce sont des milliers de vêtements, de meubles pour la maison, de livres, de petits ustensiles, de jeux, de services immatériels comme le temps, les talents, et la disponibilité qui sont arrivés et repartis avec les nouveaux propriétaires ».

20150313-01« Ce n’est pas par hasard que ce soit le pôle Lionello Bonfanti qui accueille l’initiative – continue Eva Gullo, présidente de l’EdC, société qui gère le Pôle – cet espace étant la ‘maison’ de tous les membres de l’Économie de Communion, celle-ci ayant parmi ses motivations, celle de diffuser la ‘culture du donner’, possibilité qui permet de contribuer au bien-être social à partir de soi-même ».

Les histoires de générosité nées à partir de cette initiative sont nombreuses. Comme celle de la famille logée dans les locaux paroissiaux d’une petite ville des environs qui, ayant reçu la possibilité de se transférer dans une petite habitation, a trouvé au ‘baluchon’ les meubles pour arranger sa maison. Le réseau d’amis a organisé aussi le transport et le montage des meubles pour un coût zéro.

Des voix comme ”providence” et ”confiance” sont des éléments irremplaçables de cette expérience : comme cette après-midi-là au cours de laquelle un petit lit de nouveau-né était à peine parti du ‘baluchon’, qu’une demande était arrivée pour le même genre d’article. Même pas une demi-heure après, un autre petit lit était arrivé !

Le projet baluchon a remporté le titre ”Entreprendre dans le social”, activé par la Fondation Catholique Assurances pour la section ”Nouvelles pauvretés” qui élargit les fonds à des organes qui s’occupent de projets d’aide à des personnes indigentes. Les fonds seront utilisés pour une organisation plus fonctionnelle des locaux.

A partir de cette pratique du partage et du don, sont nées des soirées d’approfondissement sur les thèmes comme la consommation, biens relationnels et confiance, avec des experts qualifiés, de plus, des parcours de formation, sur les styles économiques qui mettent au centre, l’homme et sa dignité. Et puis, à l’entrée du local, on y trouve la ‘boite aux contributions’ à disposition de celui qui veut laisser un euro ou l’autre en échange de ce qu’il a trouvé. Le contenu de la boite a permis de couvrir les dépenses de l’assurance des locaux et, parfois, les premières nécessités de quelqu’un.

Source : Loppiano online

Sophia à Trente : créativité et innovation

Sophia à Trente : créativité et innovation

20150301-aUn expérimentation : placer en montagne une initiative académique inter-disciplinaire et inter-culturelle, selon la méthodologie et l’apprentissage caractéristique de l’IUS. C’est ce qui a donné vie à la première Winter School internationale de lInstitut Universitaire Sophia (IUS), qui s’est terminée le dimanche 15 février, organisée avec le soutien de la Province Autonome de Trente et la collaboration des Caisses rurales et de la Fédération de Trente de la Coopération. Les jeunes participants, provenant de 18 pays, accueillis au Centre Mariapolis intitulé à Chiara Lubich, dans sa terre natale, ils se sont sentis accueillis d’une manière superlative par la ville de Trente.

Dans un contexte dans lequel le changement est guidé par la technologie et par les défis politico-économiques, on a cherché à comprendre la créativité et l’innovation, à la lumière de la ”culture de l’unité”, et sa possible valeur ajoutée. Par exemple, donner espace et reconnaissance aux diversités même lorsqu’elles sont génératrices potentielles de conflit.

A côté des leçons en auditoire et des travaux de groupes qui ont rythmé le programme, avant et après les excursions et les activités sportives, la réflexion sur le sport et la corporéité a offert une ultérieure et originale clé de lecture aux thèmes proposés. D’un particulier impact fut la soirée ouverte à la ville ”Capitaine, mon capitaine”, conduite par Paolo Crepaz de Sportmeet, en dialogue avec trois capitaines d’équipes sportives de haut niveau.

Un regard donc sur les questions et les ressources de notre temps, regard qui pousse à penser en grand et à agir avec cohérence.

A la fin, quelques participants ont offert quelques observations personnelles.

F.S. diplômée en Communication d’entreprise, avec un doctorat sur le microcrédit et la microfinance: ”J’emporte deux choses avec moi : la méthodologie de l’interdisciplinarité – les savoirs ne peuvent plus se penser comme des fragments isolés – et la nécessité de construire des relations qui partent de la profonde connaissance de soi-même et de la propre discipline, pour aller vers l’autre et revenir enrichis de la discipline de l’autre. J’essaierai de reporter la dynamique de ces jours-ci – écoute, réciprocité, partage – dans la vie de chaque jour”.

G.F. qui étudie Sciences sociales :”Elle est nouvelle cette recherche dont vous nous avez parlé de mettre en évidence la relation entre sport et culture de l’unité, dans la perspective d’une vision intégrale de la personne et de la société : nous avons encore beaucoup, énormément à découvrir”.

M.P. diplômé en Sciences naturelles :”Je ne connaissais pas Sophia…je trouve que c’est une réponse adéquate à notre époque. Je pense que, comme cela se passe dans l’écosystème, où tout est interconnecté, et quoi que nous fassions, tout a des conséquences personne n’étant exclu et sous n’importe quelle latitude. Nous sommes appelés au dialogue, conscients des conséquences de notre façon d’agir”.

C.G., au terme du doctorat en Droit Constitutionnel : ” C’est beau de commencer la journée avec le moment du ”starting point” – l’approfondissement d’un bref passage de l’Écriture à traduire en vie – et donner ainsi un cadre à toute la journée, un point de départ. Maintenant je suis aussi là…pour construire Sophia dans mon université”.

 

Source : Sophia online

Côte d’Ivoire: le “risque” de la fraternité

Côte d’Ivoire: le “risque” de la fraternité

04aEntre 2002 et 2006, une guerre civile, peu connue en Europe et dans le monde, a ravagé la Côte d’Ivoire. Il ne s’agissait pas d’une guerre de religion, même si certains médias ont essayé de la présenter comme telle. C’était un conflit politique pour le contrôle du pouvoir. Les Focolari sont présents dans ce pays, dans la capitale Abidjan et à Man, depuis 1975.

Au début des hostilités, lorsque la zone de Man a commencé à être la cible des rebelles, les pays occidentaux ont conseillé à leurs concitoyens d’évacuer immédiatement. Le centre de rassemblement pour le départ des étrangers se trouvait devant un de nos centres, la cité-pilote Victoria. Le Centre se remplissait de réfugiés, alors nous avons décidé, européens et africains, de rester avec la population. Un choix certainement risqué, mais motivé par le désir de partager le drame qui touchait tout le monde.”

À partir de ce moment, ils ont travaillé ensemble pour accueillir les milliers de personnes qui sont arrivées dans leur centre. Les réfugiés appartenaient à différents groupes tribaux et étaient musulmans, chrétiens et adeptes des religions traditionnelles africaines. Tous ont été accueillis sans aucune forme de distinction. Des membres des Focolari ont offert les locaux pour un hébergement provisoire. Beaucoup de réfugiés ont apporté ce qu’ils pouvaient.

20141221-02La vie à l’intérieur de la zone, même au milieu des désagréments dus au conflit, a continué comme dans la ville, avec une cohabitation pacifique et intégrée des différentes communautés, malgré les inévitables tensions. Une vaste opération de partage de biens de premières nécessités (vêtements, nourriture et eau) a également été réalisée. Tous les docteurs et infirmiers avaient fui, sur recommandation du gouvernement, et l’unique médecin qui était resté était l’un des nôtres. Il a soigné tout le monde sans aucune discrimination, y compris les rebelles, qui, pendant quelque temps, ont contrôlé la zone de Man. Dès que le gouvernement a repris le contrôle de la zone, la majorité des personnes sont parties dans les villages, mais certaines sont restées.”

L’expérience de Man met en évidence certains aspects typiques de la façon d’agir des communautés des Focolari en situation à risque: “En premier lieu, la présence sur le territoire inspirée par des années de vie évangélique a créé une communauté interethnique qui a offert un lieu d’accueil et de paix; les membres de notre communauté, mus par une forte motivation spirituelle, ont mûri le choix de rester avec la population, partageant son destin. En réalisant le principe de la fraternité, nous avons garanti un accueil à tous, sans aucune forme de discrimination. De là est née une confiance réciproque, qui a permis à des milliers de personnes de non seulement survivre, mais aussi de partager ce qu’elles avaient avec d’autres. La confiance qui s’est créée entre tous, y compris les rebelles, a aussi assuré la possibilité de sauver d’autres vies. En effet, certains rebelles ont escorté, au péril de leur vie, un bus spécial qui a pu amener, dans le territoire contrôlé par le gouvernement, les enfants patients d’un hôpital tombé aux mains d’autres rebelles de leur groupe. Enfin, grâce à l’effort de tous, une certains cohésion du tissu social s’est maintenue.”

 

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ReligiosiCamminoLe chemin de l’Église, malgré des vents contraires, est par nature un chemin d’espérance qui amène à Jésus Christ de manière irréversible. C’est la raison pour laquelle le logo retenu pour l’indiction de cette année spéciale rappelle les mots: Évangile, Prophétie, Espérance.

C’est avec cette conviction que les religieux et religieuses, les consacrés et les consacrées, hommes et femmes touchés par les charismes qui, ont embelli l’Église tout au long des siècles,se sont donné rendez-vous les samedi 29 puis dimanche 30 novembre, pour une Veillée de prière et une Célébration eucharistique pour ouvrir l’Année de la Vie consacrée.

Le samedi soir, à Rome, la basiliqueSainte-Marie-Majeure s’est remplie progressivement d’hommes et de femmes en habits aux couleurs variées pour la Veillée. “Cinquante consacrés hommes et femmes précédaient Mgr J.-L. Carballo dans la procession d’entrée à Sainte-Marie-Majeure,chacun tenant un luminion comme symbole des différents charismes, mais surtout, de l’Esprit qui allume à nouveau les cœurs en une seule âme”, racontent les pp. Theo Jansen et Mariano Steffan, du centre international des religieux de l’Œuvre de Marie, présents à l’événement comme représentants des religieux en lien avec à la spiritualité des Focolarià travers le monde.

“En commentant l’extrait d’Évangile sur le miracle de Jésus à Cana de Galilée, de la transformation de l’eau en vin, Mgr Carballo, qui présidait la Veillée de prière, disait entre autres, comment, pour recevoir le “vin nouveau”, nous devons aller à Jésus, savoir le rencontrer, savoir l’écouter, savoir le vivre”.

“Nous avons tous été frappés du fait que nous avions voulu commencer par nous mettre sous la protection de Marie la toute sainte. À partir de ce moment, en effet, les lectures de la Bible, lesextraits d’écrits de quelques fondateurs et les prières, me semblaient enveloppées de Son manteau”, raconte le p. Mariano. “Même le pape François, dans le message video enregistré pour l’occasion et écouté avant la conclusion de la Veillée, nous a confiés à Marie. Et la prière s’est conclue par une invocation à la Vierge”, ajoute le p. Theo Jansen.

Card_braz_de_aviz[1]La Célébration eucharistique du dimanche 30 dans la basilique Saint-Pierre a donné l’aval officiel à l’Année de la Vie consacrée. Le pape François, dans la salutation inaugurale quele cardinal João Braz de Aviz, Préfet de la Congrégation, a lue en début de la célébration qu’il présidait, est revenue sur l’exhortation:”Réveillez le monde!”

Le p. Mariano disait:”Le Préfet de la Congrégation a fait sourire et réfléchir lorsqu’il a dit, dans son homélie à Saint-Pierre: ‘Des visages plutôt tristes chez des religieux et des religieuses, toujours sérieux, qui ne sourient jamais, ce n’est pas jolià voir … La joie s’exprime et se partage…'”.

Et le p. Theo, de conclure:”Ces deux événementsont laissé place à un air nouveau sur la Place Saint-Pierre. On pouvait lire sur le visage de tous la certitude qu’avec un début aussi magnifique, nous pouvions vivre une profonde espérance. Nous sommes rentrés chacun chez soien méditant toutes ces choses dans notre cœur, à l’exemple de Marie, avec la conviction que les prémices sont déjà là pour un changement de rythme de la vie religieuse et, nous le souhaitons, pour qu’elle puisse ‘réveiller le monde’ tel que le souhaite le pape François.”

Croatie: congrès ÉdeC européen

Croatie: congrès ÉdeC européen

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“L’Économie de communion n’est pas ‘un fait’, mais ‘un processus’“, un concept répété plusieurs fois durant le 5ème rendez-vous des entrepreneurs et protagonistes de l’ÉdeC européenne en Croatie, dans la cité-pilote des Focolari, à Križevci (17-20 octobre 2014). Cette rencontre a aussi été un processus, une communion qui s’est créée jour après jour.

Les participants, plus de 150, provenaient de 23 pays: en plus de l’Europe, il y avait des représentants du Brésil, de l’Argentine, du Congo et de l’Inde. À la rencontre ont aussi participé 42 jeunes entre 18 et 30 ans des sept pays qui ont adhéré au projet “Together we grow: youth towards an inclusive economy”. En pratique, sept associations européennes (de Croatie, Roumanie, Hongrie, Macédoine, Bulgarie, Allemagne et Italie) ont pensé organiser en parallèle, et faisant partie intégrante de la rencontre des entrepreneurs, “un échange” pour les jeunes intitulé “Grandir ensemble: des jeunes pour une économie qui favorise l’intégration”, avec le soutien de la Commission européenne qui cofinance le projet.

Qu’est-ce que l’ÉdeC aujourd’hui, où en sommes-nous et quelles sont ses perspectives?

Le professeur Luigino Bruni a répondu à ces questions, rappelant les débuts du Mouvement des Focolari en 1943, lorsque Chiara Lubich et les premières focolarines accueillaient les pauvres chez elles pour manger. “C’est la première image de l’ÉdeC – a-t-il affirmé. Dans cette image, le pauvre est dans la maison et c’est cela la fraternité.” Et concernant les défis auxquels l’Économie de Communion est confrontée, Bruni les a résumés en trois titres: proposer un grand idéal, les premiers pauvres d’aujourd’hui sont les jeunes parce qu’ils n’ont pas de travail, et faire les choses avec ceux qui déjà partagent les mêmes valeurs de communion et de fraternité.

DSC00143Les trois journées en Croatie ont été riches en témoignages des entrepreneurs présents. Nico Daenens (Belgique) a présenté son entreprise, qui fournit des services d’aide à domicile, avec 3000 collaborateurs. Koen et Chris de la Belgique, avec Atila et Boglarka de la Serbie, ont aussi raconté la collaboration qui est née grâce au partage des valeurs de l’ÉdeC et qui aujourd’hui s’est concrétisée dans une entreprise en Serbie.

Les après-midis étaient réservés aux ateliers sur différents thèmes: “Que faut-il pour réaliser un business plan et une start-up ÉdeC?”, “Les voies d’inclusion des pauvres au niveau local dans la vie de l’entreprise de communion”, “La diffusion du projet ÉdeC et de sa culture”, “Management des associations à but non lucratif”, etc.

Une des personnes présentes résumaient la rencontre ainsi: “Un vrai laboratoire de fraternité, ouvert à des projets futurs qui, espérons-le, nous guident au-delà des vieilles frontières géographiques et mentales, en suivant la voie de la communion”.

Source: ÉdeC online

Nouvelle-Zélande: paix, fragile et solide comme le Kowhai

Nouvelle-Zélande: paix, fragile et solide comme le Kowhai

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L’arcivescovo John Dew di Wellington

Nous sommes en Nouvelle-Zélande, au cœur de Wellington, capitale d’une terre à l’apparence lointaine et aux confins du monde, et pourtant une terre qui a ouvert ses bras et ses portes à beaucoup de peuples.
Mus par les nouvelles des guerres en Irak, à Gaza, en Ukraine et en Centrafrique, tout comme par la crainte grandissante de l’incapacité à faire face à l’avancée d’Ebola et mus aussi par les appels à la paix du Pape à de nombreuses occasions, tout comme par les personnes de la communauté du Mouvement des Focolari, et pas seulement, provenant de ces pays, les jeunes néo-zélandais ont ressenti l’urgence de se retrouver dans un lieu public pour répondre à l’envie de paix qu’ils portent à l’intérieur.

L’Archevêque de Wellington, John Dew, a offert sa contribution à la soirée, entre chants, prières et témoignages. Parmi ceux-ci, le témoignage de deux jeunes filles provenant d’Irak, qui se sont connues en Nouvelle-Zélande, après que leurs deux familles ont déménagé dans ce pays: Sendirella et Ayssar, la première chrétienne, la seconde musulmane. Elles racontent leur pays et ce qui les a unies. Elles se sont rencontrées pour la première fois chez des amis communs et, de là, a commencé une amitié qui les a amenées à partager rêves, études, passions et voyages. Sendirella déclare “nous sommes différentes” et immédiatement Aysser ajoute “mais nous sommes pareilles”. Ensuite, elles continuent, en expliquant comment, pour de nombreuses personnes, la religion est une des plus grandes diversités, peut-être aussi un obstacle, et comment pour elles, au contraire, cela n’a jamais été un problème, cela les a même rapprochées. “Dans la religion de l’une”, raconte Sendrella, “nous avons toujours vu et reconnu des éléments de la religion de l’autre.”

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Sendirella et Ayssar

Ensuite, elles parlent de leur pays: un Irak associé aujourd’hui à la guerre, des minorités qui doivent fuir, les tortures, alors que le pays de leurs parents est un Irak où ton voisin peut être chrétien, musulman, juif ou yazidi; “un Irak, explique Ayssar, où la différence de religion a toujours été vécue comme une réalité, pas un problème”. Aujourd’hui, cet Irak semble si lointain. Elle continue, “ils nous ont dit que la paix est impossible“. Sendirella poursuit: “nous savons que ‘Paix’ n’est pas un mot d’une constitution, n’est pas un système de gouvernement particulier, n’est pas non plus dans des raids aériens qui veulent contraindre à la paix. Nous savons qu’il est au contraire dans l’observation quotidienne de nos principes et valeurs, que c’est quelque chose qui se construit du bas, plutôt que du haut”.

20141111-01bKathleen, jeune universitaire, raconte comment, suite à un malentendu dans l’appartement qu’elle partage avec d’autres jeunes universitaires, elle a souhaité demander pardon et comment ce geste, avant très difficile et exigeant, a ensuite ouvert la porte à un rapport nouveau avec cette jeune.

20141111-02Le moment de prière s’est conclu par l’invitation à être tous des constructeurs de paix, scellant cet engagement en nouant un ruban blanc à un petit arbre au nom maori, Kowhai. C’est un des arbres originaires de Nouvelle-Zélande. Sa fleur, jaune intense, est une des images qui représentent la Nouvelle-Zélande. Elle a beaucoup de caractéristiques médicinales et beaucoup d’espèces d’oiseaux trouvent des nutriments dans le nectar qu’il produit. Semblant fragile, le Kowhai est un arbre solide, qui peut mesurer jusqu’à 20 mètres de haut. Un beau symbole du humble, mais fort cri de paix que les jeunes ont lancé durant cette soirée.