Mouvement des Focolari

Téléréunion CH: “Rallumons l’amour”

https://vimeo.com/233856121 1. Ouverture et salutations ; 2.Entretien avec Maria Voce (Emmaüs) et Jesús %Maran ; 3. Breaking Rays ; 4. Inde : The Rainbow Kids ; 5. Devenir citoyens du monde ; 6. Au téléphone avec Marilia du Brésil (jeunes en Corée pour la paix) ; 7. Philippines : le rêve de Serafin ; 8. Turquie : la Mariapolis rencontre le Patriarche Bartholomée ; 9. Nigeria : Mariapolis de Lagos et Abuja ; 10. Italie : En famille à l’ère numérique ; 11. Roberto Cipollone – Ciro, artisan et artiste ; 12.Chiara Lubich : Rallumons l’amour ; 13. Conclusion. (2366M) Copyright 2017 © CSC Audiovisivi – All rights reserved

Huitième édition de LoppianoLab

Huitième édition de LoppianoLab

LoppianoLab2017_smallLe laboratoire national d’économie, de culture, de communication, de formation et d’innovation, est chaque année organisé par Città Nuova, le Pôle Lionello Bonfanti, l’Institut Universitaire Sophia et la cité-pilote de Loppiano, qui accueille l’événement. Se faisant l’écho de l’invitation du pape François, la manifestation profite de l’occasion pour réfléchir et lancer des propositions autour des thèmes de grande actualité dans notre pays : de l’immigration au travail, de la pauvreté à l’exclusion sociale, de la lutte contre la corruption à l’engagement pour le bien commun, puis famille, jeunes, éducations et beaucoup d’autres sujets. Contre toute forme d’exclusion et pour l’accueil, contre la recherche d’intérêts personnels et pour la promotion de nouvelles vertus civiles, en travaillant pour trouver des issues de secours aux contradictions de notre temps et pour agir sur les structures iniques qui produisent, justement, « les victimes et les escrocs ». LoppianoLab est donc un laboratoire culturel où lancer les semences d’une nouvelle pensée et suite à cela, agir, avec la conviction que la recherche du profit ne peut pas être la boussole de toute activité humaine.

Au-delà du dialogue : penser ensemble

Au-delà du dialogue : penser ensemble

20170906-03Une “Summer school” dans les vallées de Primiero (Italie) n’est pas une nouveauté. Au cours de ces dernières années quelques-unes ont déjà eu lieu  à l’initiative de l’Institut Universitaire Sophia. Cette année, la session d’été, du 25 au 30 août,  a revêtu un caractère  nettement religieux, avec la présence d’étudiants chiites et chrétiens. Au-delà de son succès, l’événement n’avait rien d’occasionnel : il s’inscrivait à la suite d’un parcours d’une vingtaine d’années d’amitié entre musulmans chiites et catholiques, dans le contexte de la spiritualité de communion du mouvement des Focolari. Durant la deuxième moitié des années quatre-vingt-dix, le professeur Mohammed Shomali et sa femme Mahnaz, universitaire elle aussi, tous deux originaires de Qom (ville sainte de l’Islam chiite en Iran), se trouvaient en Angleterre. En plus de leurs études, ils désiraient trouver des chemins pour entrer en lien  avec des groupes actifs au sein du christianisme. En chacun d’eux se manifestait déjà l’appel à un engagement interreligieux. C’est dans ce contexte que les deux jeunes universitaires ont rencontré le mouvement des Focolari. Une amitié spirituelle profonde est née, fondée sur l’amour comme voie principale pour rejoindre Dieu et les frères et sœurs que nous côtoyons. 20170906-09Une autre expérience profonde a mis les Shomali en contact avec la spiritualité bénédictine du monastère d’Ampleforth, où ils ont approfondi la spiritualité de communion en rencontrant aussi d’autres chrétiens et musulmans à l’occasion de rencontres internationales qui se sont tenues à Rome et dans la cité-pilote de Loppiano. Après leur retour à Qom, ils ont continué à entretenir des relations avec les Focolari et à partir de 2010 elles se sont enrichies d’une importante collaboration universitaire. En effet, le prof. Shomali, dans le but de favoriser le lien entre ses étudiants chiites de Qom et l’Église catholique, a organisé différents voyages en Italie pour des groupes d’étudiants : des rencontres ont eu lieu  avec le Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux, l’Université de Saint Anselme et le Pisai (Institut Pontifical pour les Etudes Arabes et Islamiques) ainsi qu’avec  le mouvement des Focolari. En 2014 une délégation du centre du Dialogue interreligieux du mouvement a passé une semaine à Qom pour rencontrer les différentes instances universitaires et religieuses et établir des rapports de confiance et de communion. L’année suivante, un groupe d’étudiantes iraniennes a vécu un mois dans la cité-pilote de Loppiano, en se plongeant dans la spiritualité de communion. Une expérience qui a nourri leur vie et leur pensée, tout en leur permettant d’approfondir le patrimoine religieux chrétien et de relever ce qui nous rapproche ainsi que des possibilités de voies de dialogue. 20170906-02C’est dans ce contexte qu’est née une relation avec l’Institut Universitaire Sophia, en particulier entre le Recteur, Mgr. Piero Coda et le Professeur Shomali. Successivement ont eu lieu  des rencontres, des cours dispensés par le professeur aux étudiants de l’Institut et aux habitants de la cité-pilote de Loppiano. Puis, en collaboration avec Rita Moussalem et Roberto Catalano, coresponsables du Centre du Dialogue Interreligieux des Focolari, Coda et Shomali ont mûri l’idée de faire naître un projet commun de recherche universitaire et de réalisations concrètes auxquelles ils ont donné le nom de Wings of Unity. Le cœur de l’initiative se concentre sur la recherche de l’unité de Dieu et de l’unité en Dieu. Elle veut aussi focaliser la perception de Dieu dans les deux traditions et, à la lumière de ces deux perceptions, offrir la possibilité de construire un véritable esprit de fraternité. Le but est de créer des espaces de réflexion commune entre musulmans chiites et chrétiens et d’encourager la formation des jeunes générations au dialogue interreligieux. Comme l’a bien résumé le professeur Shomali, au cours de ces dernières années on a dépassé le dialogue. Désormais on est arrivé à penser ensemble.

Chantiers d’été pour construire des ‘’hommes-monde’’

Chantiers d’été pour construire des ‘’hommes-monde’’

PolandDu Centre et du Sud de l’Amérique à l’Europe, de l’Afrique au Moyen Orient : 50 chantiers pour construire « avec la tête, les mains, le cœur », des hommes ouverts, inclusifs, hommes-monde désireux de faire don aux autres, de leurs propres richesses, en s’ouvrant en même temps à celles des autres. Tous les trois ans, les Juniors pour l’Unité du Mouvement des Focolari, organisent une série d’ateliers internationaux afin de se former à la culture de la fraternité universelle, antidote à la division, à l’intolérance, aux dérives de la division et de la haine. Pour chaque chantier, deux phases : la première consiste à apprendre à connaître et à respecter la patrie de l’autre comme la sienne. La seconde à réaliser des actions concrètes de solidarité, spécialement dans les périphéries les plus défavorisées et avec les personnes les plus ‘’rejetées’’ : les immigrés, les sans domicile fixe, les orphelins, les malades, les ‘gens du voyage’. En Lituanie, les juniors du chantier dont fait aussi partie un groupe de la Suisse, se rendent dans un Hôpital pour personnes handicapées et malades mentaux et réussissent à impliquer aussi un jeune habituellement rétif à toute stimulation. A Skofia Loka, en Slovénie, (petit État au cœur de l’Europe), l’objectif est d’impliquer les sans domicile fixe. A Bratislava, des juniors allemands et slovaques se consacrent au nettoyage des rives du Danube, en recueillant six quintaux de déchets. Mais il y a aussi des concerts, « flash mob », « Foires des peuples » sur différentes places de l’Europe de l’Est, qui suscitent l’intérêt des médias. A Faro, quelques juniors sont interviewés par la télévision nationale. Dans la cité pilote croate, le chantier est un microcosme international : 280 juniors de 22 pays (avec 12 traductions), parmi lesquels la Palestine, Israël, le Liban, la Jordanie, la Syrie et le Venezuela. « Lorsque j’ai parlé avec des juniors du Venezuela – raconte une fille de la Terre sainte – j’ai compris qu’il y a des problèmes dans tous les pays. Nous sommes en guerre, mais au moins, nous avons à manger. Au Venezuela, ils n’ont même pas cela. J’ai alors apporté un panier en proposant d’y mettre en commun ce que nous avions ». Une autre : « A partir de maintenant, quand on me demandera combien de frères et sœurs j’ai, je répondrai 280 ! ». Un groupe de filles, arrivant d’un vol des USA, avait perdu ses valises, retrouvées après quelques jours. Entre temps, habituées à  tout avoir, elles expérimentent ce que signifie devoir dépendre de l’amour ( et des vêtements) des autres. Ceci aussi est un don. En Serbie, le chantier s’ouvre à Cardak, à une heure de voiture de Belgrade. Les juniors sont les hôtes d’une structure de l’État, dans une région boisée, où précédemment étaient passés des centaines de réfugiés, déplacés des Balkans : un symbole de beauté et de souffrance dans le parcours tourmenté d’unité entre les peuples, entre les églises, les religions. Eux aussi expérimentent la diversité de religions (ils sont chrétiens et musulmans) et de diverses confessions (catholiques, orthodoxes, luthériens, réformés, anglicans), et quelques-uns ne se reconnaissent dans aucun credo, mais tous se sentent profondément intégrés. MexicoA Paztún, dans la région Maya Kaqchikel, au Guatemala, le chantier de l’Amérique Centrale concerne 160 juniors du Panamá, Costa Rica, Honduras, Salvador et Guatemala et un groupe de l’ethnie Quiché de Santa Lucia Utatlán. La déforestation aveugle, véritable  plaie pour le pays, les pousse à planter mille épicéas (donnés par la Commune), sur un hectare de terrain public. Dans le Cône sud, Hombre Mundo assume les couleurs de l’échange solidaire, avec des actions qui favorisent la connaissance réciproque et valorisent la richesse du peuple sud-américain. Dans le chantier de Cunaco, au Chili, des laboratoires didactiques et récréatifs, et des actions de solidarité. Au Paraguay, des séminaires et des visites à la communauté guarani de Ita et une journée avec les juniors du Barrio San Miguel pour réaliser des peintures murales ou graffitis et des ateliers d’art. En Uruguay, les juniors se retrouvent à Nuova Vida, le centre social animé par des Focolari, dans une zone périphérique de Montevideo, avec des activités pour les enfants, des ateliers, des tournois de sport et des jeux. En Argentine, ils partagent la vie des jeunes de leur âge sur l’Île Margherita, près du Tigre, localité au nord de Buenos Aires, sur le delta du Rio de la Plata. En Italie, dans plusieurs villes, la chaleur étouffante n’entame pas l’enthousiasme. Dans la capitale, le chantier se passe à Corviale, un immense quartier dortoir où la dégradation et le délabrement sont le théâtre d’histoires de violence et de mal-être. Ici, ils se consacrent au nettoyage d’une zone verte destinée à devenir une déchetterie, et à la faire renaître comme aire de jeux pour les enfants. Ce sont seulement quelques exemples des 50 chantiers qui ont mobilisé des milliers de juniors dans différents pays, tous ingénieurs et ouvriers spécialisés dans la planification et la construction la plus importante : celle d’un monde uni.

Philippines: “Être est plus important qu’avoir ou faire”

Philippines: “Être est plus important qu’avoir ou faire”

Eugène est ingénieur, Ann informaticienne. « Mais – précise-t-elle – après dix années d’une carrière brillante, j’ai choisi de me dédier complètement à notre projet de famille. Tout de suite après cette décision, l’attente d’un enfant nous a comblés de joie ». En novembre 2009, le bonheur d’avoir Erin est de courte durée. Deux semaines après sa naissance, le 6 décembre, voyant qu’elle avait une certaine difficulté à se nourrir, ses parents décident d’emmener la petite à l’hôpital. Après quelques examens, le diagnostic révèle une septicémie du nouveau-né et la méningite, la petite Erin risque de mourir. Bouleversés, Eugène et Ann vivent ces moments avec intensité. « C’était le 7 décembre – rappelle Eugen – tôt le matin nous avons renouvelé notre « oui » à la volonté de Dieu. Tout de suite après le médecin nous informe que le niveau   de l’infection avait atteint un stade avancé et que l’état de la petite était critique. L’après-midi Erin reçoit le baptême ». Le lendemain, son pouls est faible, ses yeux insensibles à la lumière. Les médecins conseillent de la transférer dans un hôpital plus équipé, et plus coûteux. Eugène poursuit : « Ann m’a aidé à poser un acte de foi, en acceptant  de tout faire et de nous soucier des dépenses seulement après. J’ai demandé à Dieu : « Pourquoi ? ». Dans l’ambulance je cherchais à la stimuler, en la caressant et en lui chantant une berceuse. Son pouls était en train de s’arrêter. Mais au fond nous continuions à croire qu’il y avait une raison, même incompréhensible. Encore une fois nous prononçons notre « oui ». Aux urgences, à la vue de son petit corps couvert de perfusions et de drains, nous ne pouvions pas ne pas pleurer, en nous rendant compte de la gravité de la situation. C’était le 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception de Marie. Dans la chapelle de l’hôpital nous lui confions notre petite ». Ann: ”La situation était critique, l’infection semblait avoir gagné le cerveau. Les médecins nous disent que d’autres patients, dans des conditions analogues, n’avaient pas survécu ou étaient restés handicapés. Il ne nous restait plus qu’à espérer et à prier. Et à nouveau des tests, des transfusions, des examens supplémentaires. Erin semblait un petit Jésus crucifié, souffrant et impuissant. Nous ne pouvions que rester, nous aussi, « au pied de la croix », comme Marie ». Passa 2Eugène reprend: “Nous nous regardions, en nous assurant mutuellement de notre amour et de notre désir de rester unis. Cette nuit-là, nous nous sommes demandé si nous étions vraiment prêts à tout. Ann s’est souvenue d’Abraham, prêt à sacrifier son fils Isaac. Et de Job, fidèle même lorsqu’il avait tout perdu : « Le Seigneur donne, le Seigneur reprend ». Erin n’était pas à nous, elle appartenait à Dieu ». Le visage d’Ann s’illumine : « Au fur et à mesure que les jours passaient, nous observions cependant des améliorations. Erin réagissait  bien aux soins. Un examen approfondi révéla que son activité cérébrale était normale, malgré la gravité de l’infection. Médecins et infirmiers y virent rapidement un petit miracle. Jour après jour, elle devenait toujours plus forte, c’était une petite femme qui combattait courageusement pour vivre. Grâce à elle nous avons appris qu’ « être » est plus important qu’ « avoir » ou « faire ». Elle était en train de nous apprendre à vivre. Eugène: « C’est à l’hôpital nous avons passé notre premier Noël à trois. Au milieu de nombreuses incertitudes nous nous sommes souvenus de ce que Chiara Lubich avait dit : « Seul Dieu est source de  joie et de bonheur complet ». La présence de Jésus au milieu de nous, la communauté des focolari, la famille et les amis nous soutenaient ». Au bout de 23 jours nous sommes rentrés à la maison. Erin était complètement guérie. Ann conclut en disant: «Comme tout le monde nous avons nous aussi nos préoccupations. Mais nous savons que nos filles appartiennent avant tout à Dieu. En tant que parents nous avons à les accompagner dans la découverte du dessein que Dieu  a sur elles ». Tandis qu’ils parlent, Erin, pleine de vie, joue allègrement avec sa petite sœur Anica. 7 ans et 5 ans de joie et d’insouciance.  

François et sa C2

François et sa C2

Bici 10Un sportif tenace, surtout avec sa bicyclette. Il parcourt, chaque jour, plusieurs kilomètres sur les tortueux et pittoresques sentiers des collines romaines pour s’entraîner. En effet, on dirait qu’il est encore bien jeune et pourtant cela fait de nombreuses années qu’il a décidé de donner sa vie pour aimer Dieu dans les frères qu’il rencontre chaque jour. Mais aussi dans les situations difficiles, qui sont soit, les siennes ou celles des autres. Et donc il faut vraiment garder la forme. Il y a quelques jours, lors d’un de ses entraînements habituels, son vélo heurte un caillou, bascule et casse le guidon, le catapultant dans les airs. L’atterrissage est tout sauf doux… et le cou est le premier à avoir un impact avec l’asphalte, avec comme résultat, une vertèbre cervicale endommagée (pour être précis, la C2). En un instant, le panorama change : il se retrouve, d’une intense activité physique à l’immobilité dans un lit d’hôpital avec une ‘’cage’’ en fer du cou vers le haut, serrée avec des vis qui appuient sur le crâne. L’engin bizarre devrait servir à empêcher chaque mouvement et ainsi espérer que se ressoude lentement la vertèbre lézardée. C’est du lit d’hôpital qu’il écrit, non sans difficultés, sur son portable : « C2, tu es entrée d’une façon arbitraire en changeant le cours de ma journée et plus encore. Je ne savais même pas que tu existais, et si tu existais, où étais-tu ? Puis ce brusque atterrissage sur l’asphalte de la route et parmi les différentes choses cassées, tu es entrée tout de suite en tête des préoccupations de tout le monde. Tu avais le pouvoir de me faire mourir, de m’immobiliser dans une chaise roulante. L’avertissement seul de la fracture à l’isthme vertébral du C2 t’a suffi… petit morceau d’os sur lequel se base tout le mouvement de la tête. Espérons qu’après ce fameux coup, de ne pas devoir changer la vision du monde, et que tu puisses aussi à travers un appareil futuriste, être à nouveau le point d’appui sur lequel tout bouge. Grand C2, j’essaie de récupérer mon rapport avec toi, sans que ce ne soit seulement par pur intérêt mais plutôt pour connaître un peu des merveilles dont nous sommes faits. Chaque petite chose possède une telle valeur ! Que ces moments m’aident à découvrir toute la valeur qui est en moi le fruit de Ton amour ». Francesco (Italie)