Mouvement des Focolari

Ciao Mark

Juin 13, 2020

Un producteur cinématographique indépendant, un citoyen du monde, un passionné de cinéma, de télévision et...de fraternité universelle.

Un producteur cinématographique indépendant, un citoyen du monde, un passionné de cinéma, de télévision et…de fraternité universelle. Au cœur de la nuit italienne, à 11 heures du matin à Melbourne, l’ultime salut via streaming, à Mark Ruse, producteur de cinéma australien, mort après une très courte maladie à l’âge de 64 ans. Mark n’était pas seulement un producteur indépendant très estimé et aimé de tous dans le circus cinématographique et de la télévision australienne, mais il était un citoyen du monde, qui par le biais de son travail, mais surtout avec son humanité et sa simplicité, avait construit des liens authentiques et profonds avec de nombreuses personnes également hors du milieu cinématographique. Mark Ruse avait débuté la carrière en tant que producteur indépendant et les vingt dernières années, avec son associé, Stephen Luby, ils avaient fondé la Ruby Entertainment, qui a produit une quantité incroyable de films et de séries télévisées, surtout des comédies avec des prix, des reconnaissances, et des indices d’écoute parmi les plus hauts en Australie. Il avait aussi produit des films et des documentaires d’engagement social, liés à l’histoire parfois tragique de leurs terres comme Hoddle Street sur le massacre de 1987 à Melbourne qui lui a valu un important prix international. Mark, était cependant surtout une personne simple et gentille, passionnée par son travail, qui affrontait les difficultés – qui ne manquent pas pour un producteur indépendant – avec légèreté et une bonne dose d’humour. Nous nous étions connus il y a plus de 40 ans en Italie. On se retrouvait nombreux et de différents pays de l’Europe et du monde, sur les collines proches de Rome, et nous partagions ce que dans les années ‘70, Chiara Lubich nous proposait en particulier à nous, Gen, les jeunes des Focolari. Un idéal qui était pour différents motifs, révolutionnaire, qui avait en son centre une dimension spirituelle et personnelle très forte, mais en même temps, également communautaire et globale. La passion juvénile de tous les deux, (cinéma et télévision) allait devenir avec le temps, notre travail, le mien en tant que réalisateur de télévision, le sien en tant que producteur mais également le lieu de vie au sein duquel essayer de porter les idées et les convictions profondes que nous partagions. Au début des années deux mille, nous allions partager la naissance de NetOne, un grand réseau mondial de professionnels des différents milieux de la communication, des régisseurs, des producteurs, des scénaristes, des journalistes qui aujourd’hui comme alors, veut contribuer avec d’autres à une communication différente, que ce soit au niveau des rapports de production que dans le respect du public, le destinataire final de notre travail. Mark a été un infatigable constructeur de ce réseau. Chaque fois que nous nous voyions à Rome, ou à Melbourne, ou dans l’une ou l’autre partie du monde, le discours reprenait exactement là où nous l’avions laissé même s’il s’agissait de mois ou d’années avant. Jusqu’au message d’il y a à peine quelques mois, où il me confiait sa maladie : « Ce sera un voyage, je le sais, mais je veux le partager avec toi et avec tous ceux de NetOne. J’ai embrassé cette nouvelle étape de la vie avec amour ». Il s’en est allé en quelques mois et malgré une dernière conversation via Zoom, peu de jours avant sa mort, où il paraissait joyeux et toujours plein de projets pour le futur. « A la base de ma foi, il y a l’idée de vouloir aimer le prochain – disait-il. – Ce que nous faisons est quelque chose qui doit améliorer la société, enrichir réellement les personnes qui regarderont notre film, et cela est une autre manière de mettre de l’amour dans la société ». Le cinéma australien a perdu un brave producteur, nous du réseau de NetOne, un ami, un compagnon de voyage qui nous a quittés avec la légèreté de son sourire… « We’re crazy, we’re crazy people, but we need to feel part of a family ». C’est vraiment comme ça, Mark, vraiment ainsi.

                                                                                                                                 Marco Aleotti

Avec autorisation de Cittanuova.it

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