Sept ans ont passé depuis le printemps arabe et l’inoubliable place Tahrir, symbole de toutes les places d’Egypte, Tunisie, Libye, Yémen, occupées par des femmes, des hommes et de très nombreux jeunes qui demandaient avec force la chute des régimes autocrates, le respect des droits humains, la transparence, la liberté d’information, la justice sociale. Sept longues années qui, en Egypte, point de repère historique et culturel du monde arabe, ont été marquées par une crise politique sans égale. Il subsiste encore une forte instabilité interne, causée par des actes terroristes sporadiques, qui provoquent l’écroulement du tourisme et des investissements étrangers. Malgré les efforts du gouvernement pour investir dans les infrastructures (comme l’inauguration du nouveau canal de Suez) et pour restaurer les rapports internationaux, la crise économique générée se fait sentir pour les 90 millions d’habitants du pays. Les grandes zones urbaines sont concentrées le long des rives du Nil (5% du territoire). Dix millions uniquement dans la capitale, Le Caire (12 millions la journée), la deuxième ville africaine la plus peuplée. Immergées dans cette métropole, les familles qui vivent la spiritualité des focolari proviennent de toutes les couches sociales et appartiennent à différentes Églises chrétiennes. Elles vivent les difficultés de tous: le chômage grandissant, la crise du rôle des parents dans une société toujours plus éloignée des valeurs religieuses et civiles et qui attire les nouvelles générations avec les sirènes du consumérisme. Ces familles, cependant, essayent d’aller à “contre-courant”, en s’aidant réciproquement, et se retroussent les manches au service d’écoles, églises, institutions. Le 27 janvier dernier, avec le titre “Source d’espérance et de joie”, s’est déroulé un congrès sur la famille, auquel ont participé environ 300 personnes. Une fête avec chansons, moments d’échange, danses, réflexions sur les thèmes du dialogue entre mari et femme, du rapport entre parents et enfants, et ensuite sur la douleur, la maladie, les divisions et les difficultés des familles. Beaucoup de témoignages tangibles d’amour qui guérit les souffrances, comme celui de Wagih et de sa femme, en chaise roulante suite à un AVC; ou d’un couple qui, grâce au dialogue, a recollé les morceaux d’une famille presque brisée; ou d’un autre qui a compris que les enfants ont besoin d’être aimés, mais surtout d’avoir des parents qui s’aiment entre eux. “Les familles du focolare – écrivent-ils du Caire – contribuent grandement aussi à travers l’Institut St-Joseph pour la Famille et Pro Vita, né en mars 1994, incarnant l’Évangile dans la vie familiale et au sein de la société. L’Institut œuvre pour la préparation au mariage de jeunes couples et comme planning familial, avec des filiales dans différents diocèses. Elles donnent force et courage, au milieu de nombreuses difficultés, aussi dans le monde musulman. Ces dernières années, le nombre de cas d’annulation de mariage s’est réduit au minimum, malgré le grand nombre de couples ayant des problèmes qui s’y rendent. L’Institut contribue aux différents événements dans le domaine de la famille, représentant le Saint-Siège dans les congrès internationaux du monde musulman.” Depuis 2007, la Fondation Koz Kazah intervient dans la communauté de Shubra, un des quartiers les plus peuplés du Caire. Le 25 février dernier, un nouveau siège a été inauguré à Fagala. Le but est de poursuivre, en collaboration avec AMU, des projets sociaux, des programmes de formation pour enfants à risque, des actions pour réveiller le sens d’appartenance à sa ville (nettoyage des rues et des graffitis, conférences, spectacles). Dans une société, pas seulement la société égyptienne, qui semble avoir perdu les raisons de l’espérance et de la joie, ces actions constructives semblent exhaler le parfum d’un autre printemps. AMU: Projet CHANCE FOR TOMORROW (en italien)
Mettre en pratique l’amour
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