Mouvement des Focolari

Janvier 2013

Déc 31, 2012

« Allez donc apprendre ce que signifie : C’est la miséricorde que je veux, non le sacrifice »* (Mt 9,13 ; cf. Os 6,6).

De fait, Jésus est venu nous dire l’attitude que Dieu attend de nous : qu’envers toute personne, quelle qu’elle soit, nous demeurions avant tout dans l’amour. Et comme le montrent les paroles du prophète, cette volonté de Dieu était déjà annoncée dans les Ecritures.

L’amour est pour tout chrétien le programme de sa vie, sa loi fondamentale, le critère de son comportement. Il doit toujours l‘emporter sur tous les autres commandements.

L’amour des autres doit être pour le chrétien la base solide sur laquelle il peut légitimement appliquer toutes les autres règles.

«…C’est la miséricorde que je veux, non le sacrifice. »

Jésus veut l’amour, dont la miséricorde est une expression. Il veut que le chrétien vive ainsi d’abord parce que tel est Dieu.

Pour Jésus, Dieu est avant tout le Miséricordieux, le Père qui aime tous les hommes, qui fait lever son soleil et pleuvoir sur les bons comme sur les méchants.

Parce qu’il aime tout le monde, Jésus ne craint pas de demeurer avec les pécheurs. Il nous révèle ainsi qui est Dieu.

Si tel est Dieu, si tel est Jésus, toi aussi tu dois nourrir des sentiments identiques.

«…C’est la miséricorde que je veux, non le sacrifice. »

«… non le sacrifice. »

Sans l’amour pour ton frère, ton culte ne peut plaire à Jésus. Il n’accueille ni ta prière, ni ta participation à l’Eucharistie, ni tes offrandes, si elles ne jaillissent pas d’un cœur en paix avec tous, plein d’amour pour tous.

Te souviens-tu de ces si fortes paroles de Jésus, dans le discours sur la montagne ?

 « Quand donc tu vas présenter ton offrande à l’autel, si là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande, devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère ; viens alors présenter ton offrande » (Mt 5,23-24).

Elles signifient que le culte qui plaît le plus à Dieu est l’amour du prochain qui est à considérer comme fondement même du culte envers Dieu.

Si tu souhaitais faire un cadeau à ton père alors que tu es en colère contre ton frère (ou ton frère contre toi), que te dirait ton père ? « Fais la paix, ensuite tu viendras m’offrir ce que tu veux. »

Il y a plus encore. L’amour n’est pas seulement le fondement de la vie chrétienne. C’est aussi la voie la plus directe pour être en communion avec Dieu. C’est ce que nous disent les saints, les témoins de l’Évangile qui nous ont précédés. C’est l’expérience des chrétiens qui vivent leur foi : s’ils viennent en aide à leurs frères, surtout à ceux qui sont dans le besoin, leur union à Dieu devient plus forte, leur amour pour lui augmente, ils découvrent qu’il existe un lien entre eux et le Seigneur. Et c’est ce qui leur donne le plus de joie dans leur vie.

«…C’est la miséricorde que je veux, non le sacrifice. »

Alors, comment vivre cette nouvelle Parole de Vie ?

Ne fais aucune discrimination entre les personnes en contact avec toi, ne mets personne à l’écart, offre à tous ce que tu peux donner, imitant ainsi Dieu notre Père.

Vide les petites ou grandes querelles qui lui déplaisent et assombrissent ton existence. Comme le dit l’Écriture : « Que le soleil ne se couche pas sur votre ressentiment » (Eph 4, 26).

Si tu te comportes ainsi, tout ce que tu feras sera agréable à Dieu et demeurera dans l’Éternité. Que tu travailles ou te reposes, que tu joues ou étudies, que tu sois avec tes enfants ou te promènes avec ton épouse ou ton mari, que tu pries ou te sacrifies, ou que tu accomplisses les actes religieux correspondant à ta vocation chrétienne, tout, absolument tout, sera matière première pour le royaume des cieux.

Le Paradis est une maison que l’on construit ici-bas et que l’on habite dans l’au-delà. Et c’est avec l’amour qu’on la construit.

CHIARA LUBICH

 

* Du 18 au 25 janvier, on célèbre en de nombreux pays du monde la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens ; en d’autres, elle est célébrée à la Pentecôte.

Cette année, la phrase choisie pour la Semaine de prière est : « Que nous demande le Seigneur ? » (Michée 6, 6-8).

De son vivant, Chiara Lubich commentait le verset biblique retenu. Pour maintenir cet apport, nous proposons un commentaire qu’elle a fait au verset de Mt 9,13, (écrit en juin 1996). Il peut être une contribution à l’approfondissement de la Parole choisie cette année.

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