La souffrance, toute souffrance est une réalité que l’homme, par nature, rejette et tente d’éviter à tout prix. Pourtant, elle fait partie de la vie humaine. L’intégrer dans sa propre existence est un chemin nécessaire à sa réalisation. Chiara Lubich a accueilli la souffrance comme un signe, une “cloche” qui appelle à la rencontre avec Dieu. Je t’ai trouvé en tant de lieux, Seigneur ! Je t’ai senti palpiter au plus haut du silence d’une chapelle de montagne, Dans la pénombre du tabernacle d’une cathédrale déserte, dans la ferveur unanime d’une foule qui te célèbre et emplit les voûtes de ton église de chants et d’amour. Je t’ai trouvé dans la joie. Je t’ai parlé au-delà du firmament étoilé, quand, dans la sérénité du soir, après le travail, je rentrais à la maison. Je te cherche et souvent je te trouve. Pourtant, il est un lieu où je te trouve toujours : dans la souffrance. Une douleur, quelle qu’elle soit, est comme le tintement de la cloche qui appelle l’épouse de Dieu à la prière. Quand l’ombre de la croix apparaît, je me recueille en mon tabernacle et, oubliant le tintement de la cloche, je te vois et te parle. C’est toi qui me rends visite. C’est moi qui te réponds : « Me voici, Seigneur. C’est toi que je veux, Toi que j’ai voulu. » Dans cette rencontre, je ne sens plus ma souffrance. Enivrée de ton amour, je suis baignée de toi, imprégnée de toi, Toi en moi, moi en Toi afin que nous soyons un ! Puis je rouvre les yeux à la vie, à la vie moins vraie, divinement aguerrie pour mener tes combats.
Chiara Lubich
Chiara Lubich, « Je T’ai trouvé », dans Pensée et spiritualité, Éditions Nouvelle cité 2003, page 136.
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