‘’Qu’en penses-tu ?’’, ‘’que ferais-tu si tu étais à ma place ?’’. Combien de fois quelqu’un ne nous demande-t-il pas un coup de main ou que nous comprenons qu’il en aurait besoin, ou encore que nous sommes certains que pour aider cet ami, ce frère, cette personne, on devrait vraiment ‘’faire ainsi’’.
En quelques lignes extraites de ‘’Méditations’’, le volume qui recueille ses tout premiers écrits spirituels, Chiara Lubich nous invite à changer de perspective et à nous mettre du côté de Dieu afin de ne pas avoir le nôtre, mais bien Son amour envers quiconque.
Certains agissent par amour, d’autres en cherchant à être l’amour. Celui qui fait les choses par amour peut les faire bien. Pourtant, persuadé de rendre un grand service à un frère, malade par exemple, il se peut qu’il l’importune de ses bavardages, ses conseils, son aide, de sa charité maladroite et pesante. C’est dommage ! Il a peut-être du mérite, mais l’autre en porte la charge. Et cela, parce qu’il faut être l’amour. Notre destin ressemble à celui des astres. Leur vie est mouvement. Qu’ils cessent de tourner et ils se désagrègent. Quant à nous, nous existons – la vie de Dieu en nous et non pas la nôtre – si nous ne cessons pas un instant d’aimer. Aimer nous établit en Dieu et Dieu est l’amour. Or l’amour – Dieu – est lumière et, à cette lumière, nous voyons si notre façon de nous approcher de notre frère et de le servir est conforme au cœur de Dieu, si elle correspond à ce que souhaiterait notre frère, ce qu’il désirerait si Jésus prenait notre place à côté de lui.
Chiara Lubich
Chiara Lubich, « Méditations » – Nouvelle Cité, rééd. 2000, page 41
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