Mouvement des Focolari
Ne soyons pas en paix tant que nous n’aurons pas mis en œuvre la paix !

Ne soyons pas en paix tant que nous n’aurons pas mis en œuvre la paix !

Nous venons d’entendre des récits de paix exprimés dans les nuances les plus variées : chants, prières, expériences, projets concrets.

Tout cela renforce en nous la confiance et l’espoir qu’il est possible d’être des artisans de paix. Le pape François dit que nous devons être des « artisans de paix » chaque jour. Et pour cela, nous avons besoin de persévérance et de patience pour pouvoir regarder avec amour tous les frères et sœurs que nous rencontrons sur notre chemin.

Ce Genfest nous a appris que la paix commence par de petits gestes d’attention envers les gens, envers nos peuples et envers la Création.

Alors, par où pouvons-nous commencer ?

Nous l’avons dit plusieurs fois ces jours-ci : en abattant toutes les barrières qui nous divisent, pour vivre la fraternité. Et cela, nous pouvons le faire :

  • · en découvrant que notre humanité commune est plus importante que toutes nos différences ;
  • · puis en étant prêts à pardonner et à faire des gestes de réconciliation. Car pardonner, c’est dire à l’autre : « Tu vaux bien plus que tes actes. »

Et comme nous l’avons fait lors de la première phase du Genfest, continuons, également lorsque nous rentrerons chez nous, à être des artisans de paix dans nos relations, en faisant le premier pas vers les autres. L’amour nous inspirera ce qu’il faut faire, vers qui aller.

Pardonnons sans attendre que l’autre personne nous demande pardon.

Que ce Genfest soit l’occasion de notre OUI À LA PAIX.

Nous ne devons plus jamais nous sentir seuls : ces jours-ci, nous avons vu et certainement expérimenté la force de l'”ensemble”, Juntos.

Unissons-nous à tous ceux qui vivent et travaillent pour la paix. Les communautés que nous allons construire dans la troisième phase sont déjà un chemin possible.

Ouvrez les yeux sur des visions de paix !
Parlez un langage de paix !
Faites des gestes de paix !
Car la pratique de la paix mène à la paix.
La paix se révèle et s’offre à ceux qui réalisent,
jour après jour,
toutes les formes de paix dont ils sont capables. (*)

Ouvrir, parler et agir.

Alors : ne soyons pas en paix tant que nous n’aurons pas mis en œuvre la paix !

Margaret Karram

(*) Poème de Jean-Paul II

La paix et le dialogue comme méthodologie : “Ensemble pour l’humanité”

La paix et le dialogue comme méthodologie : “Ensemble pour l’humanité”

“Embrasser l’espoir”. C’est avec ce souhait qu’environ 200 personnes venues des Amériques, d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Asie et de toute l’Europe se sont retrouvées au Centre Mariapolis de Castel Gandolfo (Rome) du 16 au 19 mai.

Il s’agit des responsables du mouvement Umanità Nuova, l’antenne sociale du mouvement des Focolari, de l’ONG New Humanity , dotée d’un statut consultatif auprès des Nations Unies, ainsi que des représentants des disciplines qui dialoguent avec la culture contemporaine, des animateurs de Ragazzi per l’unità (Juniors pour un Monde Uni) et de AMU (Action United World), l’ONG qui s’occupe de projets spécifiques en faveur du développement.

Une délégation de très jeunes lycéens adhérant à Living Peace International, était également présente, ainsi que de jeunes ambassadeurs de la paix, comme Joseph,

de la Sierra Leone, qui a raconté comment, à l’âge de six ans seulement, il a été recruté comme enfant soldat et est devenu aujourd’hui un jeune leader de la paix.

Depuis quelque temps, ces différentes expressions sociales – chacune avec ses caractéristiques et ses objectifs propres – travaillent ensemble pour contribuer à apporter une réponse concrète aux questions brûlantes et aux attentes du monde contemporain : “Ensemble pour l’humanité” est leur nouvelle appellation. Reprenant l’invitation du Pape à “être artisans de paix dans un monde déchiré par les conflits”, adressée au mouvement des Focolari à l’occasion de l’audience privée du 7 décembre 2023, elles ont voulu dédier cette rencontre précisément à la paix.

Une expérience d’écoute, de réflexion commune et de planification concrète, réalisée dans les huit groupes répartis par domaines et centres d’intérêt. Un parcours qui se poursuivra avec le Genfest au Brésil en juillet prochain, rejoindra l’esprit du Sommet de l’ONU pour le Futur en septembre 2024 et le rendez-vous de Nairobi avec les jeunes et les villes du monde, à l’occasion du 80ème anniversaire des Nations Unies. Au cours de la rencontre, les personnes présentes, avec l’aide d’experts et de témoins, d’enseignants, de diplomates, d’acteurs sociaux et culturels, de citoyens organisés, se sont interrogées sur ce qu’est la paix, s’il est vraiment possible de l’atteindre et par quels moyens.

Les expériences de pays en conflit ont été nombreuses et touchantes. Les Syriens ont raconté la dureté de la guerre qu’ils vivent depuis 2011, aggravée par l’embargo qui touche une population épuisée. Les projets d’AMU tels que RESTART, qui soutient les micro-entreprises par des prêts et un accompagnement personnalisé, ont contribué à ralentir les processus constants de migration. Christiane, du Liban, malgré la situation de son pays, caractérisée par une inflation très élevée et un fort taux d’émigration aggravé par les impacts de la guerre au Moyen-Orient, n’a pas baissé les bras : elle a créé une entreprise de production avec son mari pour soutenir sa famille et aider d’autres artisans et producteurs ruraux à vendre leurs produits. L’initiative de production s’est également étendue à l’Égypte. Le Congo, a présenté les fruits de l’école de formation des leaders pour la paix. Diplômée de cette école, Joëlle, journaliste et candidate à la présidence de la République du Congo, a lancé son programme présidentiel axé sur les valeurs de paix et de justice sociale. Des jeunes Ukrainiens ont salué les participants avec une vidéo, ainsi que des jeunes de Bethléem, du Pakistan, de Cuba et des Philippines. Le projet “Ensemble pour une nouvelle Afrique” a été présenté, destiné aux jeunes Africains désireux de changer le continent : des centaines de jeunes ont été formés et 9000 autres impliqués dans une expérience qui a touché 14 nations africaines. La même chose se fait au Mexique avec l’Agenda national pour la paix, aux États-Unis avec des débats courageux contre le racisme.

Il faut une véritable éducation à la paix et aux droits de l’homme, ainsi que la nécessité de donner un nom aux conflits, d’en approfondir les raisons, d’essayer de les résoudre avec une stratégie communautaire qui écoute les positions différentes et plurielles et qui précède et accompagne toute négociation. On a dit que la paix n’est pas seulement l’absence de guerre. Tout ce qui est défini comme ordre ne relève pas forcément de la paix. Ce n’est pas un fait idéologique : ce n’est pas le pacifisme. C’est la condition dans laquelle chaque personne peut penser et réaliser son avenir. Mais il faut apprendre le dialogue comme méthodologie, en acceptant de perdre quelque chose pour un plus grand bien. Après tout, c’est la raison pour laquelle les négociations ne progressent peut-être pas et que même les organisations internationales ne semblent pas en mesure de gérer la crise. Dialogue, confiance, réseaux locaux et mondiaux, liens entre générations, communauté. Nous partons de ces mots clés, encouragés également par Margaret Karram et Jesús Morán, Présidente et Coprésident du Mouvement des Focolari, présents lors de la dernière journée. C’est le chemin de la paix, auquel nous voulons contribuer concrètement et ensemble.

Mario Bruno

Déclencher le changement : Semaine Monde Uni 2024

Déclencher le changement : Semaine Monde Uni 2024

La Semaine Monde Uni revient du 1er au 7 mai 2024 ! Ce laboratoire mondial met en lumière des initiatives visant à restaurer la paix et la fraternité entre les hommes et les peuples. Cette année, du 1er au 7 mai, la Semaine Monde Uni (SMU) concentre son engagement mondial pour la paix sur de multiples fronts : l’attention aux plus pauvres, aux exclus, le respect de l’environnement, la formation des consciences, l’éducation à la paix. Le mot d’ordre de cette année est « Etreindre l’humanité, susciter le changement » (« Embrace Humanity, Spark Change ») ; un point de départ et une source d’inspiration pour de nombreuses initiatives qui se déroulent dans différentes villes du monde. SMU 2024, Genfest mondial La SMU débutera par un événement international, le 1er mai à Loppiano (Florence-Italie), mais dès cette date, d’autres villes du monde seront également impliquées et, jusqu’au 7 mai elles continueront à être une sorte de “laboratoire” pour créer des synergies, partager idées, bonnes pratiques et créativité. La SMU 2024 a lieu deux mois avant le Genfest, le Festival mondial de la fraternité promu par les jeunes du Mouvement des Focolari, qui se tiendra à Aparecida, au Brésil, en juillet prochain. Ce dernier présentera l’engagement “local” de nombreuses communautés des Focolari qui, en réseau avec d’autres organisations, mouvements et institutions, sont engagées dans des contextes locaux pour répondre aux besoins et aux défis les plus urgents de leur terre. Le “changement” que les jeunes du Mouvement des Focolari et leurs communautés veulent promouvoir se concentre dans les régions du monde les plus dévastées par la guerre, par l’impact environnemental et les migrations forcées. Qui sont les acteurs de la SMU ? Ce sont des jeunes du monde entier : il y a Giacomo, Italien, parti au Kenya grâce au projet de volontariat international MilONGa, où il a offert ses compétences dans plusieurs orphelinats de Nairobi. Ou encore Daphne, Indienne, qui raconte l’aventure de ReachOut, le projet mis en place à Goregaon, une banlieue de l’est de Mumbai, par quelques jeunes du quartier pour soutenir des familles (environ 70) en situation de pauvreté. Icaro, Sam et David, eux, vivent au Brésil, à Fortaleza, où ils font une expérience de volontariat au « Condominio Espiritual Uirapuru » (CEU), un campus où 21 associations s’occupent d’enfants démunis, de personnes séropositives et de toxicomanes. 1er mai, ouverture de la SMU Ces histoires et d’autres encore seront présentées lors de l’ouverture de la SMU, depuis Loppiano, un événement international qui sera diffusé en « live streaming » et traduit en 5 langues (anglais, espagnol, français, italien et portugais). On pourra le suivre sur la chaîne YouTube du UWP United World Project – Projet Monde Uni ou en se connectant au site Internet du UWP (unitedworldproject.org). Pour l’occasion, la cité-pilote internationale des Focolari accueillera trois villages thématiques sur : Paix intérieure, Paix avec les autres, Paix dans le monde. Dans ces espaces, les participants pourront participer à de nombreux ateliers pour approfondir le thème de la Paix (Économie de la paix, Pas de dialogue sans écoute, Les conflits dans nos villes, L’eau source de paix ?, Le projet Living Peace International, Paix et art : l’harmonie entre les différents peuples, etc.). Le fil conducteur qui unira idéalement leur parcours est la découverte de l’art du dialogue. En se rendant sur le site du UWP, il sera possible de suivre d’autres événements de la SMU, comme le Peace Got Talent, qui aura lieu le 4 mai ; mais aussi, le 5 mai, Run4Unity, la course de relais pour la paix et l’unité, promue par des milliers d’adolescents dans le monde entier… mais les adultes courent aussi ! Dans la mesure du possible, ces événements sportifs se dérouleront dans des lieux qui sont des symboles de paix, à la frontière entre des pays ou des communautés en conflit, ou, quoi qu’il en soit, dans des lieux qui “parlent” d’inclusion.

Stefania Tanesini

20240429 Comunicato Stampa SMU-FR

Fazenda da Esperança : Aimer est un choix

La « Fazenda da Esperança » est l’une des 47 entités impliquées dans la première phase du prochain Genfest, au cours de laquelle les jeunes seront invités à s’engager concrètement auprès d’organisations sociales déjà actives sur les différents territoires. La Fazenda est une communauté thérapeutique, fondée en 1983, qui aide les personnes souhaitant se libérer de leurs dépendances. https://youtu.be/m7gFWP79drw

Together : la fraternité, une nécessité

Together : la fraternité, une nécessité

« Together – Rassemblement du peuple de Dieu » est la veillée de prière œcuménique qui se tiendra le 30 septembre 2023 à Rome, en vue de l’Assemblée synodale d’octobre. Damian, catholique polonais, et Masha, orthodoxe russe, sont deux jeunes du Mouvement des Focolari qui ont récemment participé à la réunion de préparation de l’événement, suivie d’une audience privée avec le Pape. Prier ensemble, réunis sous une même tente pour se découvrir frères et sœurs dans le Christ. Tel est le cœur de la veillée de prière œcuménique qui aura lieu le 30 septembre 2023 sur la place Saint-Pierre, événement annoncé lors de l’Angélus du 15 janvier 2023 par le Pape François pour confier à Dieu les travaux de la 16e Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques, sur le thème de la Synodalité, qui aura lieu en octobre 2023. Un véritable rassemblement du Peuple de Dieu et une invitation, comme l’explique aussi le nom conçu pour ce moment-là (Together), à cheminer ensemble ; à « élargir l’espace de ta tente », comme l’indique le verset d’Isaïe (cfr. Is 54, 2) choisi pour l’occasion. Animée par la Communauté de Taizé, la veillée, qui se déroulera en présence du Pape François et de représentants de diverses Églises chrétiennes, ainsi que de nombreuses réalités et organisations, est ouverte à tous, en particulier aux jeunes qui sont invités du vendredi soir au dimanche après-midi, et seront accueillis pour un week-end de vrai partage. Dans l’équipe qui organise Together, il y a aussi Damian Skłodowski, de Pologne, et Masha Iasinskaia, de Russie, deux jeunes du Mouvement des Focolari qui, du 12 au 15 mars 2023, ont pu se rencontrer avec beaucoup d’autres personnes pour commencer le travail. Masha, ce moment-là, qu’a-t-il représenté pour toi ? Cette réunion de préparation a été très forte pour moi, surtout parce que j’ai été agréablement impressionnée de voir tant de personnes de différentes Églises, de différentes confessions, travailler ensemble. Je suis orthodoxe et, étant membre du Mouvement des Focolari depuis ma naissance, j’ai toujours vécu dans la normalité du dialogue entre les différentes Églises, mais j’ai été heureuse d’être surprise cette fois-ci. J’ai découvert que tant de personnes, chacune dans sa propre réalité, ressentent ce besoin de fraternité et travaillent dur pour parvenir à cet objectif dans leurs communautés. Damian, comment vous êtes-vous répartis sur le plan organisationnel ? Le week-end de Together se déroulera par étapes. Le matin du 30 septembre, des parcours thématiques, des ateliers, seront organisés dans différents quartiers de Rome. Suivra un temps de prière pour tous les jeunes adultes du centre ville, puis la marche qui nous conduira tous jusqu’à la place Saint-Pierre. Ce temps de préparation a certainement été l’occasion de faire connaissance, de réfléchir aux thèmes et de se répartir le travail. Masha et moi serons chargés de préparer l’un des ateliers de la matinée. Masha, quel rôle le mot « Together » joue-t-il pour toi dans ce contexte ? La première fois que j’ai eu l’impression de vivre pleinement ce « Together », c’était en Hongrie, lors du GenFest en 2012, un rassemblement auquel participent les jeunes des Focolari tous les cinq ans. Il s’agissait d’un événement différent de celui que nous organisons ici, mais ce que je n’oublierai jamais, c’est le mandat qui nous a été donné d’être des « ponts ».  Le pont représente quelque chose qui unit, capable de créer un lien entre nous, entre nos pays, nos Églises, nos différences, et plus nous serons unis, plus ce pont sera inébranlable. Je pense que ce « Together » est une nécessité, surtout pour moi, pour mon pays. J’ai la chance d’avoir reçu ce mandat, mais il est nécessaire de témoigner, de devenir vraiment des ponts, et cette veillée peut être une belle occasion. Damian, quel est selon toi le point de départ pour établir une véritable relation de communion ? Le point de départ, c’est de rencontrer vraiment l’autre, de mettre la personne au centre, d’apprendre à se connaître et de demander « comment vas-tu ? » Il faut créer cette relation. Oui, c’est vrai, nous sommes différents, il y a des différences entre les Églises, entre les dénominations, entre les religions, mais aussi entre les personnes, en général. Avant de trouver des solutions ou de faire de grands discours, ce qui est important, c’est d’écouter. Masha, orthodoxe et moi catholique en faisons déjà l’expérience dans le partage de ce travail, et aussi lors des déjeuners et dîners de ces journées de préparation, il était agréable de se rencontrer dans un moment de convivialité, sans trop de prétentions, avec beaucoup de simplicité. Même le pape François, en nous accueillant en audience privée et en nous remerciant pour notre disponibilité, a utilisé plusieurs fois le mot «  synodalité ». C’est le chemin du peuple de Dieu : marchons, ouvrons nos cœurs, nos oreilles pour écouter, nos yeux pour voir et avançons ensemble.

Maria Grazia Berretta