Mouvement des Focolari

Parole de vie de février 2017

Jan 28, 2017

« Je vous donnerai un cœur neuf et je mettrai en vous un esprit neuf » (Ezéchiel 36,26)

Le cœur fait penser à l’affection, aux sentiments, aux passions. Pour les auteurs bibliques cependant, il représente bien davantage : il est, avec l’esprit, le centre de la vie et de la personne, le lieu des décisions, de l’intériorité, de la vie spirituelle. Le cœur de chair est docile à la parole de Dieu, il se laisse guider par elle et entretient des « pensées de paix ». Le cœur de pierre est refermé sur lui-même, incapable d’écoute et de miséricorde. Avons-nous besoin d’un cœur neuf et d’un esprit neuf ? Il suffit de regarder autour de nous. La violence, la corruption, les guerres naissent de cœurs de pierre qui se sont fermés au projet de Dieu sur la création. Et si nous nous regardons avec sincérité, ne sommes-nous pas poussés souvent par des désirs égoïstes ? Est-ce vraiment l’amour, le bien de l’autre qui guide nos décisions ? Voyant notre pauvre humanité, Dieu est pris de compassion. Lui qui nous connaît mieux que nous-mêmes sait que nous avons besoin d’un cœur neuf. Il le promet au prophète Ézéchiel, en pensant non seulement aux personnes, mais à tout son peuple. Le rêve de Dieu est une grande famille de peuples, telle qu’il l’avait pensée aux origines, informée de la loi de l’amour réciproque. Notre histoire a montré bien souvent que nous sommes incapables d’accomplir son projet, mais aussi que Dieu ne s’est jamais lassé de nous relever, jusqu’à nous promettre de nous donner lui-même un cœur et un esprit neufs. Il tient pleinement sa promesse quand il envoie son Fils sur la terre et donne son Esprit le jour de Pentecôte. Il en naît une communauté, celle des premiers chrétiens de Jérusalem, symbole d’une humanité caractérisée par « un seul cœur et une seule âme 1 ». Moi aussi, qui écris ce bref commentaire, et vous qui le lisez ou l’écoutez, nous sommes tous appelés à faire partie de cette nouvelle humanité. Davantage encore : nous sommes appelés à la construire autour de nous, à la rendre présente dans nos lieux de vie et de travail. Mission ô combien grande, pourtant Dieu met sa confiance en nous. Au lieu de nous laisser déprimer face à une société qui nous semble si corrompue, au lieu de nous résigner face à des maux plus grands que nous, au lieu de nous enfermer dans l’indifférence, dilatons notre cœur « aux dimensions du cœur de Jésus. Que de travail à faire ! Pourtant, cela seul est vraiment nécessaire. Cela fait, tout est fait ». C’était une invitation de Chiara Lubich, qui poursuivait ainsi : « Il s’agit d’aimer, comme Dieu aime, quiconque croise notre chemin. Alors, puisque nous sommes assujettis au temps, aimons chaque prochain l’un après l’autre, sans garder dans le cœur des restes d’affection pour le frère rencontré quelques minutes auparavant 2. » Notre force et notre capacité sont inadéquates, mais fions-nous au don que Dieu nous fait : « Je vous donnerai un cœur neuf et je mettrai en vous un esprit neuf. » Si nous répondons à l’invitation à aimer chaque personne, si nous nous laissons guider par la voix de l’Esprit en nous, nous deviendrons cellules d’une humanité nouvelle, artisans d’un monde nouveau, dans la multitude des peuples et des cultures. Fabio Ciardi

  1. Actes des Apôtres 4,32.
  2. Chiara LUBICH, Pensée et spiritualité, Nouvelle Cité 2003, 126.

  Nous vivrons cette parole de vie, choisie par un groupe œcuménique en Allemagne, avec nos sœurs et frères des diverses Églises, pour nous laisser accompagner par cette promesse de Dieu tout au long de l’année où sont fêtés les 500 ans de la Réforme.

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

S'abonner à la lettre d'information

Mot du jour

Articles connexes

Le temps de la Création

Le temps de la Création

Cette année encore arrive le Temps de la Création, la célébration chrétienne annuelle pour prier et répondre ensemble au cri de la Création.

Chiara Lubich : au-delà de la nature

Chiara Lubich : au-delà de la nature

Le 7 février 1971, Chiara Lubich écrit cette pensée dans son journal où elle parle de l’expérience profonde de la proximité avec les frères et sœurs qui souffrent.

Consentement à l'utilisation de Cookies avec Real Cookie Banner
This site is registered on wpml.org as a development site. Switch to a production site key to remove this banner.