Mouvement des Focolari

Parole de vie de mars 2010

Fév 28, 2010

« En vérité je vous le déclare, si un jour votre foi est semblable à une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : “Passe d’ici là-bas”, et elle y passera. Rien ne vous sera impossible » (Mt 17,20).

N’as-tu jamais senti le besoin d’être aidé, tout en ayant le sentiment que personne ne peut venir à ton secours ? Il t’arrive alors de te tourner vers Quelqu’un qui sait rendre possible ce qui te semble impossible. Ce « quelqu’un » s’appelle : Jésus.
Voici ce qu’il te dit :

« En vérité je vous le déclare, si un jour votre foi est semblable à une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : “Passe d’ici là-bas”, et elle y passera. Rien ne vous sera impossible » (Mt 17,20).1

Bien sûr, l’expression « déplacer les montagnes » n’est pas à prendre au pied de la lettre et Jésus ne promet pas aux disciples le pouvoir de réaliser des miracles spectaculaires pour étonner les foules. (…) Si Jésus utilise une manière de parler volontairement excessive, c’est pour faire pénétrer, dans l’esprit de ses disciples, l’idée que rien n’est impossible à celui qui a la foi.
Chaque miracle accompli par Jésus, directement ou par les siens, l’a toujours été en vue du royaume de Dieu ou du salut des hommes. Déplacer une montagne ne servirait pas cette cause.
La comparaison avec la « graine de moutarde », indique, elle, que Jésus te demande avant tout une foi authentique, fondée uniquement sur Dieu et non sur tes propres capacités.
Si le doute te saisit, si ta foi se fait hésitante, cela manifeste que ta confiance en Dieu n’est pas encore totale. Ta foi, faible et peu efficace, prend encore appui sur tes propres forces et la logique humaine.
Par contre, celui qui se fie entièrement à Dieu lui permet d’agir et… à Dieu rien n’est impossible. Ce que Jésus demande à ses disciples, c’est justement cette attitude pleine de confiance qui permet à Dieu lui-même de manifester sa puissance. Et cette foi, capable de déplacer les montagnes, n’est nullement réservée à quelques personnes en dehors du commun. Tous les croyants peuvent et doivent l’acquérir.

« En vérité je vous le déclare, si un jour votre foi est semblable à une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : “Passe d’ici là-bas”, et elle y passera. Rien ne vous sera impossible » (Mt 17,20).

On pense que Jésus aurait adressé ces paroles à ses disciples au moment de leur envoi en mission.
Il est facile de se décourager et de prendre peur lorsqu’on se sait un petit troupeau peu préparé, sans talents particuliers pour affronter des foules innombrables auxquelles il faut porter la vérité de l’Évangile.
Il est facile de perdre courage face à des gens qui s’intéressent à tout autre chose qu’au royaume de Dieu.
La tâche semble impossible.
Et voilà que Jésus assure aux siens que, avec la foi, ils « déplaceront les montagnes » de l’indifférence et de l’absence d’intérêt du monde.
Pourvu qu’ils aient la foi, rien ne leur sera impossible.
Cette phrase peut encore s’appliquer à toutes les autres circonstances de la vie, à condition qu’elles soient en rapport avec la diffusion de l’Évangile et le salut des hommes.
Les difficultés insurmontables, peuvent faire naître en nous une tentation : celle de renoncer à se tourner vers Dieu. La logique humaine nous dit alors : perdons toutes illusions, cela ne sert à rien d’espérer.
Jésus nous incite alors à ne pas perdre courage et à nous tourner vers Dieu avec confiance. Lui, d’une manière ou d’une autre, nous exaucera.

C’est  l’expérience de Lella, une jeune étrangère venant de commencer un nouveau travail en Flandre. Elle se sentait marginalisée et découragée du fait de la barrière de la langue. Ayant pensé bien faire en apprenant le français afin de pouvoir parler avec ses compagnes, elle comprit vite que les flamands l’étudient seulement à l’école et ne le parlent pas volontiers.
Comment déplacer cette montagne de l’impossibilité de communiquer qui l’isolait des autres? Que pouvait-elle faire pour ses compagnes de travail ?
Une d’elles, Godelieve, en larmes, venait de se retirer dans sa chambre, sans toucher au repas. Lella aurait voulu frapper à sa porte, lui parler, essayer de l’aider. Mais elle y renonça, vaincue encore une fois par le mur de la langue.
Le lendemain matin, elle se rendit à l’Eglise et ne put s’empêcher de pleurer. Jésus était là, l’entendait au-delà des mots. La certitude de cette compréhension lui donna du courage. Elle demanda à Jésus: “Pourquoi ne puis-je pas partager avec les autres leur souffrances, leur dire ce que tu m’as dit lorsque je t’ai rencontré : que tu as transformé la souffrance en amour ?”
Puis  son regard tomba sur l’évangile du jour. Elle y lut: “Soyez pleins d’assurance, j’ai vaincu le monde !” Ces paroles lui donnèrent une grande paix.
Rentrant de l’église, elle se mit à préparer le petit déjeuner, avec Annj, la jeune qui s’occupe du ménage de la maison.
Godelieve descendit la première de sa chambre afin de chercher son café. En hâte pour ne rencontrer personne. Mais soudain elle s’arrêta. La paix de Lella l’avait touchée au plus profond d’elle-même, plus fortement que n’importe quelle parole.
En chemin, Godelieve rejoignit Lella et s’efforçant de parler français, elle lui dit: “Ce n’est pas nécessaire que tu me parles. Aujourd’hui, c’est ta vie qui m’a dit: “Aime, toi aussi !”.
La montagne s’était déplacée.

CHIARA LUBICH

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