Nous sommes tous reliés comme les membres d’un seul corps. Si l’un est plus faible, l’autre prend le relais. Telle est la logique évangélique simple, mais déroutante que nous présente Chiara Lubich dans l’écrit suivant, aujourd’hui plus actuel que jamais Une salle d’hôpital. Un homme au torse plâtré, le bras droit immobilisé. Il se débrouillait tant bien que mal pour tout faire avec l’autre. Le plâtre était une torture, mais son bras gauche se fortifiait en travaillant pour deux, même si le soir il était plus fatigué. Nous sommes membres les uns des autres, et le service mutuel est un devoir pour nous. Jésus ne l’a pas seulement conseillé, il nous l’a commandé. Quand la charité nous pousse à rendre service à quelqu’un, ne nous prenons pas pour des saints. Si notre prochain est invalide, nous devons l’aider, comme il s’aiderait lui-même s’il le pouvait. Autrement, quels chrétiens sommes-nous ? Et si, à notre tour, nous avons besoin de la charité de notre frère, n’en soyons pas humiliés. À l’heure du jugement, nous entendrons Jésus nous dire : « J’étais malade… et vous m’avez visité… j’étais en prison… nu, j’ai eu faim… » Jésus aime se cacher sous le visage de ceux qui souffrent, de ceux qui sont démunis. Aussi, quand nous sommes dans le besoin, ayons le sens de notre dignité et remercions de grand cœur ceux qui nous aident. Mais réservons notre plus profonde reconnaissance à Dieu, qui a créé le cœur humain charitable, au Christ qui, en proclamant par son sang la Bonne Nouvelle et surtout ”son” commandement, a incité tant de cœurs à s’aider réciproquement.
Chiara Lubich
Tiré de : Chiara Lubich, J’étais malade, in : Chiara Lubich, Écrits spirituels/1, Ed. Nouvelle Cité 2000, p. 36.
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