Mouvement des Focolari

Trois « visionnaires » de l’unité

Mai 25, 2021

Dans son message aux participants de la Chaire Œcuménique Internationale Patriarche Athénagoras-Chiara Lubich, le Patriarche Œcuménique de Constantinople Bartholomée Ier définit ainsi le pape Paul VI, le patriarche Athénagoras et Chiara Lubich, les protagonistes de cette troisième édition, organisée en synergie entre l'Institut universitaire Sophia et le Patriarcat Œcuménique de Constantinople les 25 et 26 mai.

Dans son message aux participants de la Chaire Œcuménique Internationale Patriarche Athénagoras-Chiara Lubich, le Patriarche Œcuménique de Constantinople Bartholomée Ier définit ainsi le pape Paul VI, le patriarche Athénagoras et Chiara Lubich, les protagonistes de cette troisième édition, organisée en synergie entre l’Institut universitaire Sophia et le Patriarcat Œcuménique de Constantinople les 25 et 26 mai. « Le pape Paul VI, le Patriarche Athénagoras, Chiara Lubich – Prophétie de l’unité entre les Églises sœurs ». Tel est le titre de la troisième chaire Œcuménique internationale  créée par l’Institut universitaire Sophia en synergie avec le Patriarcat Œcuménique de Constantinople, dédiée à deux géants du dialogue entre les « Églises sœurs », tels que le patriarche Œcuménique de Constantinople Athénagoras Ier et la fondatrice du Mouvement des Focolari, Chiara Lubich. De nombreux orateurs interviendront, parmi lesquels Son Éminence le Métropolite Polycarpe, Archevêque Orthodoxe d’Italie et Exarque d’Europe du Sud, Son Éminence le Métropolite Maximos de Selvyria, Co -titulaire de la Chaire avec le professeur Piero Coda, théologien, le professeur Giuseppe Argiolas, recteur de l’IUS, Don Giuliano Savina, directeur du Bureau National pour l’Œcuménisme et le Dialogue Interreligieux de la CEI, le prof. Augustinos Bairactaris, professeur de Dialogue Œcuménique et de théologie orthodoxe à l’Académie ecclésiastique de l’Université Patriarcale de Crète, le professeur Dimitrios Keramidas, professeur à la faculté de Missiologie de l’Université Grégorienne, le Dr Sandra Ferreira, codirectrice du Centre « Uno » pour l’unité des chrétiens du Mouvement des Focolari. En proposant l’étude de trois personnalités du plus haut profil œcuménique telles que le Pape Paul VI, le Patriarche Athénagoras Ier et Chiara Lubich, les promoteurs ont choisi de présenter une voie profonde et clairvoyante, mais peut-être encore trop peu explorée, comme celle qui réunit le dialogue théologique et le « dialogue de la vie » que la  fondatrice des Focolari a promu et encouragé. Le 25 juillet 1967, lors de l’une des visites historiques de Paul VI à Istanbul, au Fanar – la résidence historique des Patriarches de Constantinople – le Patriarche Athénagoras Ier a souligné que leur principal objectif, en tant que chefs de leurs Églises respectives, était « d’unir ce qui est divisé, par une action ecclésiastique mutuelle , dans la mesure du possible, en affirmant les points communs de la foi et du gouvernement, orientant ainsi le dialogue théologique vers le début d’une communauté saine, sur les fondements de la foi et de la liberté de la pensée théologique inspirée par nos Pères communs et présente dans les différentes traditions locales »1. Il s’agissait de rencontres d’une importance capitale qui ont marqué un changement d’étape dans l’histoire moderne du dialogue entre les deux « Églises sœurs ». La première rencontre entre Paul VI et Athénagoras Ier a eu lieu en 1964 ; une rencontre qualifiée de « prophétique » par l’actuel Patriarche Œcuménique de Constantinople Bartholomée Ier dans son message : « Les deux Primats ont perçu que l’Occident et l’Orient ne pouvaient pas vivre dans l’isolement et l’autosuffisance, dans la mesure où cela était préjudiciable à l’unité et à la catholicité du Corps du Christ et qu’un dialogue d’amour et de vérité pouvait conduire à l’unité, fondée sur la base solide du premier millénaire ». Des paroles extrêmement actuelles, qui offrent une indication claire et un horizon aussi pour ce que l’humanité vit en ce moment divisée par une pandémie mondiale et la réactivation de conflits dans de nombreuses parties du globe : seuls le dialogue et un chemin commun où tout est partagé sauveront l’humanité. Bartholomée Ier fait preuve d’une grande audace dans son discours et reprend une expression du théologien Florovsky qui définit les deux Églises d’Occident et d’Orient comme des ‘sœurs siamoises’ qui ne peuvent se séparer l’une de l’autre ». « Ce congrès de deux jours, poursuit Bartholomée Ier dans son message, est un rappel et un renouvellement de l’appel à ce chemin béni, tracé par le Pape Paul VI et le Patriarche Athénagoras. Chiara Lubich a soutenu ce chemin avec sa sensibilité, son immédiateté dans la communication et la certitude que le dynamisme des relations entre les deux Églises, créé par l’étreinte des deux Primats à Jérusalem, qui a brisé le mur millénaire entre Rome et Constantinople, ne doit pas être affaibli ». Margaret Karram, présidente du Mouvement des Focolari, lui a fait écho en définissant Chiara Lubich, dans son salut d’ouverture, comme « un pont évangélique entre deux géants de la prophétie de l’unité ». « Le souhait que je formule est que la Chaire Œcuménique puisse continuer, avec toute l’Œuvre de Marie, à servir de pont avec amour, par la connaissance et l’étude mutuelles, entre nos deux Églises sœurs, en cheminant ensemble dans la lumière de Jésus, Chemin, Vérité et Vie (cf. Jn 14, 6) ». Piero Coda, a expliqué la haute signification et la nécessité de maintenir l’expression « Églises sœurs » car – a-t-il précisé – « cela signifie reconnaître l’égale dignité de deux grandes traditions de familles ecclésiales ». Et, rappelant l’expression du Pape François qui convient que « L’unité est un chemin » 2, il propose un horizon de dialogue entre les églises chrétiennes qui redécouvre dans l’amour, le moteur de l’unité : « Il ne suffit pas de découvrir le précieux trésor qui peut être enfoui dans le champ conflictuel des interprétations. Il ne suffit pas non plus de viser simplement une « diversité réconciliée » comme la reconnaissance mutuelle des diversités mises côte à côte. Non : il faut saisir – là où elle est présente – la sève de l’Esprit Saint qui coule, fleurit et porte du fruit dans les différentes branches de l’unique vigne qu’est le Christ, et dont le Père est le vigneron diligent et riche en miséricorde (cf. Jn 15). Marchez donc ensemble, comme Peuple du Ressuscité : là où il y a la division, il y a encore la mort ; là où il y a l’amour, parmi les disciples de Jésus, il y a le Ressuscité et, en Lui, il y a déjà l’unité avec et en Dieu, au service de tous ».

Stefania Tanesini

Le texte du message du Patriarche Œcuménique de Constantinople Bartholomée Ier en format PDF Le message de la présidente du Mouvement des Focolari, Margaret Karram, en PDF Le programme de la conférence en PDF   ———————————- 1 De l’intervention de Bartholomée I, Patriarche Œcuménique de Constantinopole « Unir ce qui est divisé » – 24 luglio 1917 http://www.vatican.va/content/osservatore-romano/it/comments/2017/documents/piccoli-passi-ma-balzi-da-gigante.html 2 Prière Œcuménique commune dans la cathédrale luthérienne de Lund (Suède), Homélie du Saint Père François https://www.vatican.va/content/francesco/it/homilies/2016/documents/papa-francesco_20161031_omelia-svezia-lund.html  

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