« Florence, en partant de qui le vit : cela veut être l’esprit du congrès ecclésial », c’est ce que le secrétaire général de la CEI (conférence épiscopale italienne) déclare en ouverture, Mgr Nunzio Galantino, soulignant combien cette rencontre en est la preuve puisqu’elle rassemble des réalités ecclésiales qui œuvrent dans le social. « Le congrès ecclésial de novembre démarrera à Prato, périphérie idéale de Florence, où se rendra le pape ». “Offrir l’apport d’une réflexion et d’un témoignage à partir d’expériences que certaines réalités vivantes de l’Eglise en Italie conduisent en terrain sensible, comme le service des plus petits et le dialogue à 360° » : c’est la synthèse que fait le prof. Piero Coda dans une interview où il précise l’objectif des deux journées de travail : approfondir le thème « le Serviteur du Seigneur et l’humanité des hommes » (15 et 16 mai), organisées par le groupe Abele avec la revue Le Royaume, en collaboration avec l’Action Catholique Italienne, la Caritas, le CNCA, les réseaux de la Caritas et le Mouvement des Focolari. Avec les autres, ce sont des expériences, poursuit Piero Coda, “qui s’ouvrent sur toutes les frontières existentielles de notre société, comme dit le Pape François ». « Dans Evangelii Gaudium il emploie une belle expression : oui aux relations nouvelles engendrées par Jésus.Toutes les réalités concernées par cet événement actualisent de façons diverses, ce « oui à des relations nouvelles », à travers les diversités culturelles, sociales, les sociétés en marge, le monde qui nous entoure, la Création, notre maison à tous, qui sont précisément autant d’expressions de notre être-en-relation ». La présence de Maria Voce souligne l’adhésion des Focolari à ce parcours, qui veut surtout faire ressortir la vie de ceux qui chaque jour se donnent pour un « nouvel humanisme ». « L’Eglise va au-delà des limites des édifices de culte et, dans la pleine communion entre clercs et laïcs, l’humanité d’aujourd’hui se rend plus proche », a-t-elle affirmé dans son intervention. Ce congrès « veut rythmer une nouvelle saison de vie et de mission de l’Eglise en Italie : non seulement en référence à la « conversion pastorale » qui la pousse, mais aussi au rôle et à l’action publique des chrétiens par rapport à la réalité sociale, économique, politique de notre pays, sans oublier de garder un œil ouvert sur l’Europe et le monde ». Une référence a été aussi faite au défi du pluralisme et à la nécessité d’harmoniser les multiples diversités qui traversent le domaine public. « Cette nouvelle saison signifie transformer le monde, en partant de la conversion radicale du cœur et de l’esprit afin d’être prêts à rencontrer Jésus en chacun. Dieu ne peut nous accepter tous seuls, il veut que nous allions à Lui avec les frères… Donner le nom chrétien de la fraternité au lien social veut dire nous engager à harmoniser l’enchevêtrement des relations, en reconnaissant notre appartenance commune et réciproque et les liens de responsabilité qui en dérivent, en orientant aussi l’agir personnel et collectif au bien de tous ». Voilà pourquoi « il faut donner parole et dignité à ceux qui sont à l’écart, élargir les cercles de l’inclusion, soigner et reconstruire le tissu social en miettes. Avant tout ce sont les jeunes qui demandent d’apporter leur aide. Combien d’initiatives répandues localement, comme de nombreux fragments de fraternité, au cœur de la société civile ! ». Et pour confirmer les paroles de Maria Voce, environ 200 personnes du mouvement des Focolari étaient présentes au congrès, engagées d’une manière ou d’une autre dans les organismes d’Eglise et actives dans les domaines du dialogue interreligieux, de l’accueil des immigrants, de la politique, de la culture et de la légalité, de l’école, de véritables chantiers ouverts pour le bien de l’Italie. Une participation qui veut montrer un nouvel engagement concret pris ensemble, avec d’autres réalités associatives qui sont déjà à l’œuvre.
Mettre en pratique l’amour
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