La deuxième phase du Genfest 2024 a débuté le 19 juillet 2024. L’événement des jeunes du mouvement des Focolari, a conclu son programme le 21 juillet 2024 avec la célébration de la messe dans la Basilique du Sanctuaire National d’Aparecida, à Aparecida (São Paulo), au Brésil. L’événement central du Genfest, qui a eu pour la première fois sa version internationale sur le continent latino-américain, a rassemblé 4000 participants de plus de 50 pays. Dès le début, il a été caractérisé par une joie contagieuse. En outre, des milliers de personnes à travers le monde ont suivi une partie du programme en streaming.
Sous le thème « Ensemble pour prendre soin », les jeunes réunis au « Centre d’événements du père Vítor Coelho de Almeida » ont promu un programme intense qui a allié la fête, l’art, la créativité et le témoignage, exprimant la conviction que la construction de la fraternité universelle nécessite des initiatives concrètes pour prendre soin de la vie sur la planète, en particulier en termes d’attention aux personnes dans différentes conditions de vulnérabilité et à la nature, comme le Pape François l’a demandé avec insistance.
Cérémonie d’ouverture
Lors de la cérémonie d’ouverture, les jeunes ont été accueillis par l’archevêque d’Aparecida, Mgr Orlando Brandes, le nonce apostolique au Brésil, Mgr Giambattista Diquattro, le recteur du sanctuaire d’Aparecida, le père Eduardo Catalfo, et la présidente du mouvement des Focolari, Margaret Karram, parmi les personnalités présentes. L’évêque Orlando Brandes a lu un message envoyé par le cardinal Piero Parolin, secrétaire d’État du Vatican, au nom du Pape François. « Nous savons réagir par un nouveau rêve de fraternité et d’amitié sociale qui ne se limite pas aux paroles », lit-on dans le télégramme. Dans ses mots de bienvenue aux jeunes, Margaret Karram a souligné « qu’ensemble, nos rêves deviendront réalité ». Ensuite, les jeunes ont été accueillis par une « fête latino-américaine » avec des représentations artistiques typiques de différents pays. Une explosion de joie a gagné tous les participants.
Deuxième jour
Un temps pour trouver des chemins, ou plutôt des sentiers, pour un Monde Uni. C’est ainsi qu’a débuté la deuxième journée de la deuxième phase du Genfest 2024. D’une part, des jeunes du monde entier ont raconté comment ils essayaient de construire des relations fraternelles dans leur entourage. Ce fut le cas, par exemple, d’Adelina, du Rio Grande do Sul (Brésil), qui a dû faire face à la tragédie causée par les pluies qui ont frappé son État en mai 2024, et de Joseph, de la Sierra Leone, qui a été séparé de sa famille alors qu’il était enfant et recruté par des milices qui ont combattu les troupes gouvernementales du pays en se livrant à des actes de violence. Des moments artistiques ont attiré l’attention sur certaines questions majeures du monde d’aujourd’hui, telles que l’écologie et la citoyenneté, tandis que des » spark changers », spécialistes de différents domaines, ont proposé au public de brèves réflexions susceptibles d’entraîner des changements dans le monde.
Le programme du samedi comprenait également un avant-goût de la phase 3 du Genfest : des ateliers ont été organisés sur différents sujets, toujours dans l’optique de « prendre soin » de la vie dans ses différentes expressions. Enfin, un voyage autour du monde avec des témoignages de résilience personnelle ou d’action sociale, mais tous motivés par la fraternité pour « embrasser l’humanité et initier le changement ». Pour conclure le programme de la deuxième journée sur la scène du Genfest, des jeunes de Turquie, d’Australie, du Zimbabwe, de Bolivie, d’Italie et de Colombie ont raconté comment ils avaient affronté ou aidé d’autres personnes à affronter la douleur lorsqu’elle semble ôter tout sens à la vie. Les présentations ne se sont toutefois pas limitées à des histoires personnelles. Une grande variété d’initiatives sociales ont également été présentées sur scène, telles que Rimarishun, un projet visant à rapprocher les différentes cultures en Équateur. Du Brésil, se sont présentés le Projet Amazone, le Quilombo Rio dos Macacos de Salvador (communautés afro-descendantes) et la Casa do Menor, dont la chorégraphie a été ovationnée.
Cérémonie de clôture
Le programme de la journée de clôture de la deuxième phase de Genfest 2024 a commencé par un regard sur le passé pour envisager l’avenir. Certains des projets lancés lors du dernier Genfest en 2018 ont été rappelés et ont déjà commencé à porter leurs fruits, même au sens propre, comme dans le cas de la plantation d’arbres dans des zones sujettes à la dégradation. A l’instar de ce qui a été fait lors du dernier Genfest à Manille (Philippines), certains projets ont été présentés pour être poursuivis après ces journées.
Le premier projet débutera lors de la troisième phase du Genfest. Il s’agit des « Communautés du monde uni », qui réuniront des jeunes – y compris ceux qui n’ont pas pu participer à l’événement d’Aparecida – en groupes par domaines de connaissance, de l’économie au travail, de la politique à la citoyenneté. Les jeunes intéressés par les différents domaines pourront rejoindre ces communautés en fonction de leur « passionn», comme l’ont dit les organisateurs.
Un outil important pour la réalisation de ces communautés est le projet Monde Uni. Lancé en 2012 lors du Genfest de Budapest (Hongrie), il s’agit en fait d’un programme visant à diffuser la fraternité à grande échelle et à rassembler les actions allant dans ce sens, permettant de partager des expériences avec de nombreux jeunes à travers le monde.
Une autre action issue de ce Genfest, plus immédiate, est le lancement d’un questionnaire pour recueillir les propositions des jeunes pour le « Pacte pour l’avenir », un manifeste qui sera présenté au Sommet de l’avenir, un sommet international organisé par l’ONU en septembre 2024.
La construction de communautés internationales nécessite le dialogue. Une grande partie de la session a été consacrée à ce thème. Rabina Silvina Chemen et une jeune leader musulmane, Israa Safieddine, ont expliqué comment ils tentent de construire le dialogue.
Quatorze jeunes latino-américains de six églises chrétiennes ont présenté Ikuméni, un atelier de bonnes pratiques œcuméniques et interreligieuses. Toutes ces initiatives ont pour but ultime de construire la paix, thème auquel toute la dernière partie du programme a été consacrée.
L’Uruguayen Carlos Palma a présenté le projet « Living Peace ». Une vidéo de Chiara a rappelé comment on peut construire la paix aujourd’hui : en vivant l’amour mutuel.
Les jeunes participant au Genfest, brandissant des drapeaux de tous les pays, ont défilé en demandant la paix dans chaque nation. À la fin, la présidente du mouvement des Focolari, Margaret Karram, a invité les participants à être des bâtisseurs de paix, en brisant les barrières qui divisent les gens et en prenant l’initiative de pardonner : « Que ce Genfest soit le moment de dire oui à la paix », a-t-elle conclu.
« Paix entre les peuples, protection de la planète, économies et politiques qui placent la personne, la justice et la dignité au centre : voilà ce sur quoi nous allons travailler, discuter et élaborer à l’échelle mondiale lors du Genfest. » C’est ce qu’expliquent les jeunes du Mouvement des Focolari qui, du 12 au 24 juillet au Brésil, rassembleront des milliers de jeunes pour un événement mondial. L’objectif est, comme le dit le titre : « Juntos para cuidar », c’est-à-dire prendre soin ensemble, au niveau mondial, des personnes et des pans de l’humanité les plus souffrants et les plus vulnérables, au-delà des différences culturelles, ethniques et religieuses.
Les grands changements en cours nous montrent la nécessité d’un nouveau paradigme culturel, basé non pas sur l’individu, mais sur la relation sociale qui s’ouvre à l’ensemble de l’humanité par le biais d’une culture qui promeut la fraternité universelle ; une culture qui n’élimine pas la complexité, mais la valorise, permettant une compréhension plus profonde de l’histoire de l’humanité et des peuples.
Le Genfest 2024se déroulera en trois phases : volontariat, un événement central et la création de communautés subdivisées par centres d’intérêt, études ou professions, afin de rester connectés et de travailler à la construction d’un monde plus uni sur le plan local Le projet se veut une expérience immersive où les protagonistes et les créateurs sont les jeunes, mais le dialogue et la collaboration intergénérationnels seront un pilier essentiel du changement qui sera ensuite proposé aux institutions internationales. Certains moments seront diffusés dans le monde entier en streaming sur lecanal YouTube du Genfest 2024.
À la conclusion, les nouvelles étapes et les projets nés ou en cours pour construire un monde en paix et plus uni seront rassemblés dans un document qui sera présenté auSummit of the Future(22-23 septembre 2024), promu par les Nations unies. Il contiendra des projets concrets et des propositions concrètes pour un monde plus juste et fraternel, afin de contribuer aux objectifs internationaux de l’Agenda 2030 de l’ONU (Agenda ONU 2030).
Ceux qui ne peuvent pas assister à l’événement central, au Brésil, peuvent se renseigner sur celui qui est le plus proche de chez eux, car 44 autres Genfest locaux auront lieu en Corée, en Inde, au Sri Lanka, aux Philippines, au Pakistan, au Vietnam, en Jordanie, en Égypte, au Burundi, en Tanzanie, en Angola, en Zambie, au Kenya, en Éthiopie, en Afrique du Sud, en République démocratique du Congo, en Côte d’Ivoire, au Cameroun, au Burkina Faso, au Pérou, en Bolivie, au Mexique, au Guatemala, en Argentine, en Hongrie, en Serbie, en République tchèque, en Slovaquie, en Allemagne et en Italie.
Ensemble pour prendre soin : le programme
Expérimenter – La première semaine du Genfest (12-18 juillet 2024) propose aux participants une expérience « immersive » de volontariat dans l’un des 40 projets et organisations qui se sont mis à disposition dans différents pays d’Amérique latine et d’autres parties du monde. Cette action sera menée en collaboration avec UNIRedes, un organisme qui rassemble plus de 50 organisations, initiatives et mouvements sociaux de 12 pays d’Amérique latine et des Caraïbes, qui promeuvent des actions de transformatrion dans différents domaines (art et culture, environnement, gouvernance démocratique, éducation, travail, etc.) à travers l’engagement de tous les acteurs impliqués.
Célébrer – Du 19 au 21 juillet à Aparecida, dans l’arène du sanctuaire national, les jeunes se réuniront pour l’événement central afin de partager leurs expériences et leurs stratégies en faveur de la paix et de la fraternité, ainsi qu’à travers des performances artistiques et musicales. L’événement sera retransmis dans plus de 120 pays. Un grand festival d’idées, de réflexions et d’initiatives qui inspirera des milliers de jeunes de cultures, d’ethnies et de religions différentes à vivre pour un monde uni.
Apprendre et partager – La troisième phase se déroulera du 21 au 24 juillet : les jeunes seront répartis dans des groupes appelés »communities » (communautés), selon huit domaines d’intérêt : économie et travail, interculturalité et dialogue, spiritualité et droits de l’homme, santé et écologie, art et engagement social, éducation et recherche, communication et médias, citoyenneté active et politique.
Dans ces espaces, les jeunes pourront apprendre, se confronter et concevoir de nouvelles formes d’engagement partagé pour diffuser la culture de la fraternité à travers des projets locaux dans une perspective globale, afin qu’une fois rentrés dans leur pays, ils puissent s’engager localement dans les domaines qui les passionnent pour se former au paradigme culturel de la fraternité et de la relationnalité.
Une équipe internationale d’universitaires, de professionnels, de dirigeants et d’activistes sociaux et politiques – jeunes et adultes – accompagnera les participants dans les débats et les travaux de groupe.
Parmi les personnalités qui ont confirmé leur participation, on peut citer : Luigino Bruni, économiste (Italie), Choie Funk, architecte et activiste social (Philippines), Jander Manauara, rappeur et activiste (Brésil), Carlos Palma, coordinateur de Living Peace (Uruguay), Myrian Vasques, conseillère indigène (Brésil), Silvina Chemen, directrice du Centre pour le dialogue interreligieux au séminaire rabbinique (Argentine), John Mundell, directeur de la plate-forme d’action Laudato Si’ du Vatican (États-Unis), Nicolas Maggi Berrueta, violoniste, Ambassadeur de Paix (Uruguay), Israa Safieddine, éducatrice spécialisée en éducation islamique (États-Unis).
«Nous avions été heureuses parce que nous avions enfin compris, et Chiara Lubich nous l’avait confirmé, que les juniors n’étaient pas faits pour rester entre eux, mais que nous étions appelés à sortir dans le monde et à aller à la rencontre de tous les adolescents de la terre».
Un vrai mandat, celui dont parle Maria Chiara Biagioni, aujourd’hui journaliste, reçu directement de la fondatrice des Focolari il y a 40 ans ; la naissance d’une réalité, celle des Juniors pour l’Unité, qui a changé sa vie et celle de tant d’adolescents.
C’était en 1984 et, à l’approche de Pâques, près de Rome, dans les Castelli Romani, se tenaient pour la première fois les écoles de formation pour les adolescents du Mouvement, les Gen 3. Ils étaient environ quatre-vingts, venus de diverses régions d’Italie, avec quelques représentants d’autres pays (Allemagne, Espagne, Portugal, Hollande, Belgique et Philippines). Aucun d’entre eux n’avait imaginé qu’il assisterait au début d’une «nouvelle ère».
Chiara Lubich les avait invités à se rendre au centre des Focolari de Rocca di Papa (Rome) à 17 heures, juste le jour de Pâques. Mais qu’est-ce qui les attendait là?
Pour les accueillir, Chiara leur avait offert un gigantesque œuf de Pâques contenant, comme une poupée matriochka, plusieurs enveloppes et, à la fin, la surprise des surprises : un message de sa part annonçant la fondation du Mouvement des Juniors pour un Monde Uni.
«En 1984, cela avait été très important pour moi de vivre ce moment (…) – raconte Federica Vivian – Chiara Lubich nous avait envoyé ce cadeau, une longue lettre, et j’avais senti qu’elle correspondait parfaitement à ce que nous étions en train de vivre avec nos amis et avec tant d’autres. Nous faisions tant de choses pour dire à tous que nous croyions en la fraternité (…) et cette graine a porté ses fruits en moi dans le désir de ne jamais mettre de limites, de construire des ponts avec tout le monde».
Dans son message, Chiara Lubich avait encouragé les juniors à vivre concrètement l’Évangile et à porter à beaucoup d’autres, l’idéal qu’ils avaient dans le cœur, avec un grand objectif : vivre pour un monde uni. Les réponses ne s’étaient pas fait attendre. Les ‘Oui’ à cette mission avaient résonné dans la salle et, peu après, de nombreuses autres réponses positives étaient arrivées de différentes villes du monde.
«J’avais 12 ans, raconte Fiammetta Megli, enseignante, et lorsque ce gros œuf de Pâques avait été ouvert, j’avais ressenti une joie immense, mais je n’ai même pas réalisé ce qui se passait réellement. J’ai senti que j’appartenais à une grande famille, une famille plus grande que la mienne. Tout ce que j’ai vécu au cours de ces années-là, en tant que junior, est non seulement resté, mais est à la base de tout ce que je fais aujourd’hui, également pour le travail que j’exerce avec les enfants à l’école».
Aujourd’hui, 40 ans plus tard, les Juniors pour un Monde Uni, les adolescents du mouvement des Focolari, sont présents dans 182 pays du monde, ils parlent différentes langues, appartiennent à différentes religions et certains ne se reconnaissent pas dans un credo religieux, mais ce qui les unit, c’est toujours cet objectif commun : travailler à la réalisation de la fraternité universelle. Sous toutes les latitudes, ils mènent les actions les plus diverses pour faire tomber les barrières et les divisions, afin qu’un monde uni et pacifique devienne bientôt une réalité pour tous les peuples de la terre.
Depuis ce jour-là, poursuit Maria Chiara Biagioni, «il n’y a plus eu de place dans mon cœur pour l’indifférence. Tout ce que je voyais autour de moi, tout ce qui se passait dans le monde, m’appartenait, me concernait en quelque sorte, et je m’engageais à répondre aux besoins, aux problèmes, aux défis qui apparaissaient peu à peu dans ma vie. La deuxième chose était de croire (…) que le bien est plus fort que le mal. Croire malgré tout, malgré les larmes des gens, malgré les bombes qui continuent à tomber dans tant de pays du monde, malgré les nombreux maux qui nous entourent (…) que la lumière est plus forte que les ténèbres, toujours».
“Embrasser l’espoir”. C’est avec ce souhait qu’environ 200 personnes venues des Amériques, d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Asie et de toute l’Europe se sont retrouvées au Centre Mariapolis de Castel Gandolfo (Rome) du 16 au 19 mai.
Il s’agit des responsables du mouvement Umanità Nuova, l’antenne sociale du mouvement des Focolari, de l’ONG New Humanity , dotée d’un statut consultatif auprès des Nations Unies, ainsi que des représentants des disciplines qui dialoguent avec la culture contemporaine, des animateurs de Ragazzi per l’unità (Juniors pour un Monde Uni) et de AMU (Action United World), l’ONG qui s’occupe de projets spécifiques en faveur du développement.
Une délégation de très jeunes lycéens adhérant à Living Peace International, était également présente, ainsi que de jeunes ambassadeurs de la paix, comme Joseph,
de la Sierra Leone, qui a raconté comment, à l’âge de six ans seulement, il a été recruté comme enfant soldat et est devenu aujourd’hui un jeune leader de la paix.
Depuis quelque temps, ces différentes expressions sociales – chacune avec ses caractéristiques et ses objectifs propres – travaillent ensemble pour contribuer à apporter une réponse concrète aux questions brûlantes et aux attentes du monde contemporain : “Ensemble pour l’humanité” est leur nouvelle appellation. Reprenant l’invitation du Pape à “être artisans de paix dans un monde déchiré par les conflits”, adressée au mouvement des Focolari à l’occasion de l’audience privée du 7 décembre 2023, elles ont voulu dédier cette rencontre précisément à la paix.
Une expérience d’écoute, de réflexion commune et de planification concrète, réalisée dans les huit groupes répartis par domaines et centres d’intérêt. Un parcours qui se poursuivra avec le Genfest au Brésil en juillet prochain, rejoindra l’esprit du Sommet de l’ONU pour le Futur en septembre 2024 et le rendez-vous de Nairobi avec les jeunes et les villes du monde, à l’occasion du 80ème anniversaire des Nations Unies. Au cours de la rencontre, les personnes présentes, avec l’aide d’experts et de témoins, d’enseignants, de diplomates, d’acteurs sociaux et culturels, de citoyens organisés, se sont interrogées sur ce qu’est la paix, s’il est vraiment possible de l’atteindre et par quels moyens.
Les expériences de pays en conflit ont été nombreuses et touchantes. Les Syriens ont raconté la dureté de la guerre qu’ils vivent depuis 2011, aggravée par l’embargo qui touche une population épuisée. Les projets d’AMU tels que RESTART, qui soutient les micro-entreprises par des prêts et un accompagnement personnalisé, ont contribué à ralentir les processus constants de migration. Christiane, du Liban, malgré la situation de son pays, caractérisée par une inflation très élevée et un fort taux d’émigration aggravé par les impacts de la guerre au Moyen-Orient, n’a pas baissé les bras : elle a créé une entreprise de production avec son mari pour soutenir sa famille et aider d’autres artisans et producteurs ruraux à vendre leurs produits. L’initiative de production s’est également étendue à l’Égypte. Le Congo, a présenté les fruits de l’école de formation des leaders pour la paix. Diplômée de cette école, Joëlle, journaliste et candidate à la présidence de la République du Congo, a lancé son programme présidentiel axé sur les valeurs de paix et de justice sociale. Des jeunes Ukrainiens ont salué les participants avec une vidéo, ainsi que des jeunes de Bethléem, du Pakistan, de Cuba et des Philippines. Le projet “Ensemble pour une nouvelle Afrique” a été présenté, destiné aux jeunes Africains désireux de changer le continent : des centaines de jeunes ont été formés et 9000 autres impliqués dans une expérience qui a touché 14 nations africaines. La même chose se fait au Mexique avec l’Agenda national pour la paix, aux États-Unis avec des débats courageux contre le racisme.
Il faut une véritable éducation à la paix et aux droits de l’homme, ainsi que la nécessité de donner un nom aux conflits, d’en approfondir les raisons, d’essayer de les résoudre avec une stratégie communautaire qui écoute les positions différentes et plurielles et qui précède et accompagne toute négociation. On a dit que la paix n’est pas seulement l’absence de guerre. Tout ce qui est défini comme ordre ne relève pas forcément de la paix. Ce n’est pas un fait idéologique : ce n’est pas le pacifisme. C’est la condition dans laquelle chaque personne peut penser et réaliser son avenir. Mais il faut apprendre le dialogue comme méthodologie, en acceptant de perdre quelque chose pour un plus grand bien. Après tout, c’est la raison pour laquelle les négociations ne progressent peut-être pas et que même les organisations internationales ne semblent pas en mesure de gérer la crise. Dialogue, confiance, réseaux locaux et mondiaux, liens entre générations, communauté. Nous partons de ces mots clés, encouragés également par Margaret Karram et Jesús Morán, Présidente et Coprésident du Mouvement des Focolari, présents lors de la dernière journée. C’est le chemin de la paix, auquel nous voulons contribuer concrètement et ensemble.
La Semaine Monde Uni revient du 1er au 7 mai 2024 ! Ce laboratoire mondial met en lumière des initiatives visant à restaurer la paix et la fraternité entre les hommes et les peuples.Cette année, du 1er au 7 mai, la Semaine Monde Uni (SMU) concentre son engagement mondial pour la paix sur de multiples fronts : l’attention aux plus pauvres, aux exclus, le respect de l’environnement, la formation des consciences, l’éducation à la paix. Le mot d’ordre de cette année est « Etreindre l’humanité, susciter le changement » (« Embrace Humanity, Spark Change ») ; un point de départ et une source d’inspiration pour de nombreuses initiatives qui se déroulent dans différentes villes du monde.SMU 2024, Genfest mondial La SMU débutera par un événement international, le 1er mai à Loppiano (Florence-Italie), mais dès cette date, d’autres villes du monde seront également impliquées et, jusqu’au 7 mai elles continueront à être une sorte de “laboratoire” pour créer des synergies, partager idées, bonnes pratiques et créativité. La SMU 2024 a lieu deux mois avant le Genfest, le Festival mondial de la fraternité promu par les jeunes du Mouvement des Focolari, qui se tiendra à Aparecida, au Brésil, en juillet prochain. Ce dernier présentera l’engagement “local” de nombreuses communautés des Focolari qui, en réseau avec d’autres organisations, mouvements et institutions, sont engagées dans des contextes locaux pour répondre aux besoins et aux défis les plus urgents de leur terre. Le “changement” que les jeunes du Mouvement des Focolari et leurs communautés veulent promouvoir se concentre dans les régions du monde les plus dévastées par la guerre, par l’impact environnemental et les migrations forcées. Qui sont les acteurs de la SMU ? Ce sont des jeunes du monde entier : il y a Giacomo, Italien, parti au Kenya grâce au projet de volontariat international MilONGa, où il a offert ses compétences dans plusieurs orphelinats de Nairobi. Ou encore Daphne, Indienne, qui raconte l’aventure de ReachOut, le projet mis en place à Goregaon, une banlieue de l’est de Mumbai, par quelques jeunes du quartier pour soutenir des familles (environ 70) en situation de pauvreté. Icaro, Sam et David, eux, vivent au Brésil, à Fortaleza, où ils font une expérience de volontariat au « Condominio Espiritual Uirapuru » (CEU), un campus où 21 associations s’occupent d’enfants démunis, de personnes séropositives et de toxicomanes. 1er mai, ouverture de la SMU Ces histoires et d’autres encore seront présentées lors de l’ouverture de la SMU, depuis Loppiano, un événement international qui sera diffusé en « live streaming » et traduit en 5 langues (anglais, espagnol, français, italien et portugais). On pourra le suivre sur la chaîne YouTube du UWPUnited World Project – Projet Monde Uni ou en se connectant au site Internet du UWP(unitedworldproject.org). Pour l’occasion, la cité-pilote internationale des Focolari accueillera trois villages thématiques sur : Paix intérieure, Paix avec les autres, Paix dans le monde. Dans ces espaces, les participants pourront participer à de nombreux ateliers pour approfondir le thème de la Paix (Économie de la paix, Pas de dialogue sans écoute, Les conflits dans nos villes, L’eau source de paix ?, Le projet Living Peace International, Paix et art : l’harmonie entre les différents peuples, etc.). Le fil conducteur qui unira idéalement leur parcours est la découverte de l’art du dialogue. En se rendant sur le site du UWP, il sera possible de suivre d’autres événements de la SMU, comme le Peace Got Talent, qui aura lieu le 4 mai ; mais aussi, le 5 mai, Run4Unity, la course de relais pour la paix et l’unité, promue par des milliers d’adolescents dans le monde entier… mais les adultes courent aussi ! Dans la mesure du possible, ces événements sportifs se dérouleront dans des lieux qui sont des symboles de paix, à la frontière entre des pays ou des communautés en conflit, ou, quoi qu’il en soit, dans des lieux qui “parlent” d’inclusion.