Mouvement des Focolari
Projet Monde Uni

Projet Monde Uni

Lancé durant le Genfest de Budapest à la fin de cet été, l’objectif qu’United World Project se donne est ambitieux : reprenant la tâche que Chiara Lubich a confiée aux Jeunes pour un Monde Uni (JPMU), il entend promouvoir la culture de la fraternité universelle, afin que « le monde uni soit sur toutes les lèvres », comme elle disait.

Subdivisé en trois parties (United World Watch, United World Workshop et United World Network), le projet vise à faire participer le plus de personnes possible, en demandant de s’engager personnellement à vivre pour la fraternité, jusqu’à faire participer les grandes organisations internationales aussi.

United World Watch. C’est-à-dire donner vie à un Observatoire international et permanent sur la fraternité universelle. Pour cela, les JPMU s’engagent à développer, avec les initiatives les plus variées, des « fragments de fraternité » dans le monde entier, à approfondir le principe de la fraternité universelle dans ses différentes déclinaisons au moyen d’études et de forums, ainsi qu’à collecter et contrôler des actions fraternelles d’individus, groupes et peuples.

United World Workshop. Les jeunes s’engagent en outre à donner suite à la réalisation de ce que l’UNESCO appelle les “bonnes pratiques” : à travers les nombreuses activités dans lesquelles ils sont engagés sur toute la planète, ils continueront à travailler concrètement à la réalisation de la fraternité universelle. En outre, à travers l’ONG New Humanity, ils proposent aux Nations Unies la reconnaissance au niveau international de la « Semaine Monde Uni » qu’ils promeuvent, à cette fin, dans beaucoup de pays depuis 1996.

United World Network. Pour parvenir au monde uni, la participation des institutions internationales ne suffit pas. À travers une récolte de signatures (objectif : déposer à l’ONU 500 000 signatures d’ici mai 2013), les JPMU proposent à des jeunes, adultes et adolescents de s’engager à vivre la règle d’or “fais aux autres ce que tu voudrais qu’on te fasse” et à contribuer au “Watch”, en restant des “sentinelles” attentifs aux “signes de fraternité” qui appellent le monde à l’unité. Pour signer : www.unitedworldproject.org

Le moment charnière du projet aura lieu en mai 2013, à Jérusalem, lorsque, en conclusion de l’année du Genfest, se clora la récolte d’adhésions au “Network” et sera officiellement lancé le “Watch”, l’Observatoire, en liaison avec le monde entier.

Le projet démontre une grande attention au thème de la fraternité dans ce “chantier délicat” qu’est actuellement le Moyen-Orient. Mais en lui s’insère également « Sharing with Africa », une proposition de réciprocité adressée à tout le peuple africain pour redécouvrir et réaliser l’idéal traditionnel de l’Ubuntu (la vision d’unité à la base des sociétés africaines). United World Project  devient ainsi un grand contenant de les activités des Jeunes pour un Monde Uni.

Tomaso Comazzi

Concluso l’incontro dei delegati del Movimento dei Focolari

Concluso l’incontro dei delegati del Movimento dei Focolari

Samedi 6 octobre, s’est conclue la rencontre annuelle des délégués du Mouvement des Focolari qui, depuis le 13 septembre, a réuni dans le centre international de Rocca di Papa environ 300 participants entre les responsables du Centre et les délégués des différentes zones géographiques où le Mouvement est présent.

Un mois de travail intense durant lequel a été fait le point sur les Focolari dans le monde et où l’on s’est tourné vers le futur. Se sont succédées dans le programme des séances plénières, des rencontres par domaine (ecclésial, concernant les jeunes, social) et par groupes de zones géographiques. A été parcourue la vie du Mouvement qui pénètre les cultures de différents peuples, en partageant leurs objectifs et leurs attentes, leurs épreuves, souvent, et leurs situations difficiles, comme en Syrie et dans les pays touchés par les violences, les conflits et les catastrophes naturelles. De plus, un regard privilégié a été donné sur la ‘fraternité’ en actes dans le monde, à travers le projet United World Project, lancé durant le Genfest, et également expliqué en détail aux assises des Focolari. Le séminaire d’étude sur la pensée de Chiara Lubich a été annoncé. Il aura lieu le 14 mars 2013 à l’Université La Sapienza de Rome, à l’occasion du 5ème anniversaire de sa disparition. A l’ère des connexions permanentes, et alors que le thème du nouveau message de Benoît XVI pour la journée des communications sociales est connu («Réseaux Sociaux: portes de vérité et de foi; nouveaux espaces d’évangélisation»), un espace privilégié est justement dédié à la communication: un séminaire sur les nouveaux médias, en tant qu’impact sur la transformation de la société, développé par le sociologue italien Gennaro Iorio, par la psychologue chilienne Paula Luengo et par l’économiste italien Benedetto Gui; ainsi qu’un panorama sur les médias des Focolari, des maisons d’éditions Città Nuova en Italie et à l’étranger, aux imprimeries, du service informatique aux informations internes, au site web avec les réseaux sociaux mis en route de façon coordonnée.

«A partir des nouvelles apportées par les délégués, et de celles que vous-mêmes vous nous avez transmises directement – a dit la présidente Maria Voce dans un message transmis mondialement en direct via web, samedi 6 octobre, en conclusion de la rencontre – nous avons vu ce que Dieu a réalisé durant l’année à peine terminée. Nous sommes sûrs qu’il accomplira beaucoup, et beaucoup plus en cette année qui commence, si nous nous mettons à son service pour le  reconnaître et l’aimer en chaque frère».

En cette année, durant laquelle l’Eglise catholique se dédie de façon particulière à l’approfondissement de la «Nouvelle Evangélisation», le Mouvement des Focolari se trouve en syntonie en approfondissant cette année un point de la spiritualité de Chiara Lubich: l’amour pour le frère.  «L’autre différent de moi: un autre moi-même» est le titre de la réflexion que la présidente Maria Voce propose cette année aux Focolari, à partir de l’invitation de l’Evangile: «Tu aimeras ton prochain comme toi-même» (Mt. 22,39).

D’où le souhait lancé par Maria Voce dans sa salutation, via web, aux membres du Mouvement: «Que cette année soit une année de grande expansion d’amour dans le monde». Faisons «ce pacte d’amour réciproque, non pas pour nous, mais pour l’humanité qui a besoin d’une inondation d’amour, qui a besoin d’un fleuve d’amour, qui a besoin de rencontrer Jésus».

En attendant, dimanche 7 octobre s’est ouvert, avec une cérémonie solennelle au Vatican, le Synode des Evêques sur le thème «La nouvelle évangélisation par la transmission de la foi chrétienne»,  rendez-vous auquel la présidente des Focolari participe aussi comme auditrice.

Du foot au Monde uni, l’histoire de Nacho

Du foot au Monde uni, l’histoire de Nacho

Je m’appelle Nacho, je suis argentin et j’ai 25 ans. Je vous raconte Qui est le pilier dans ma vie.

Pendant de nombreuses années, j’ai joué au foot dans une importante équipe d’Argentine et ma vie avançait vers ce monde, du point de vue professionnel. J’étais fiancé avec une jeune qui vivait le même idéal que moi depuis toute petite ; nous rêvions de nous marier et d’avoir beaucoup d’enfants. J’avais plein de projets en tête en imaginant ma vie avec elle.

J’étais, au fond, un garçon normal, heureux de ma vie chrétienne et de l’idéal d’un Monde Uni que j’avais choisi de vivre depuis des années.

Mais juste au moment où je remerciais Dieu de m’avoir toujours accompagné dans ma vie et pour ce que nous vivions ensemble, j’ai comme perçu en moi qu’Il me disait : « Nacho, es-tu prêt à me suivre, en quittant tout et à consacrer ta vie à moi seul ? ». J’ai senti tout de suite de lui répondre : « C’est sûr que je suis prêt ».

J’ai réfléchi à ce que voulait dire « mon tout » et j’ai compris que Dieu me demandait de le suivre en laissant ma famille actuelle, mon père, ma mère et mes frères mais surtout en laissant ma future famille. J’ai parlé avec elle. Cela n’a pas été facile pour aucun de nous deux mais encore avec les larmes aux yeux j’ai eu, le jour même, la confirmation de la décision que j’étais en train de prendre, celle de suivre Jésus comme focolarino, sur le chemin tracé par Chiara Lubich.

Ce n’est pas facile d’exprimer ce que j’expérimente en vivant ce que Jésus nous a promis  que ceux qui quittent sa maison, son père, sa mère, ses enfants sans recevoir le centuple en cette vie….

C’est ce que je vis jour après jour en donnant par exemple un peu de mon temps pour quelqu’un qui en a besoin, et que je sens qu’il est vraiment mon frère… ou encore, souffrir ou me réjouir avec lui. Il y a quelques jours, par exemple, je suis arrivé à la maison après le travail, mort de fatigue et la seule chose à laquelle j’aspirais était celle de me reposer un peu. Un ami préparait le dîner et m’a demandé un coup de main parce qu’il était en retard. J’ai commencé à l’aider, et oubliant ainsi ma fatigue, j’ai ressenti la joie de pouvoir vivre pour lui.

En faisant ces petites expériences, je me découvre davantage moi-même. Je vois que mes limites deviennent un tremplin et que mes horizons s’ouvrent chaque fois davantage, surtout par rapport aux autres cultures. En vivant avec des personnes d’autres pays je sens que les seules barrières qui peuvent exister sont celles que nous avons au-dedans de nous. Cela me fait surmonter la peur d’aller à la rencontre de l’inconnu, de ce qui est différent de moi, parce que j’ai compris que les différences ne créent pas tant la division mais servent plutôt à nous compléter.

J’habite en ce moment en Suisse jusqu’à la fin de l’année. Je ne sais pas encore où j’irai ensuite, avec qui j’habiterai mais justement sur la base de ce que je vous ai raconté, je sens que Dieu m’a appelé personnellement pour contribuer à réaliser la fraternité dans le monde, embrassant la famille de l’humanité tout entière, d’un cœur libre. Et c’est pour ce rêve que je veux donner ma vie. Merci !

Par:Genfest 2012


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Dieu est Amour jusque dans la maladie

Dieu est Amour jusque dans la maladie

Je m’appelle Magued, j’ai grandi dans une famille chrétienne. J’avais trois ans quand on a découvert que ma mère avait une sclérose en plaques. Sa maladie a évolué jusqu’au moment où elle est devenue paralysée et non-voyante. Depuis tout petit, j’ai appris à l’aider avec mon père, mon frère et ma sœur. Je rêvais que ma maman soit en bonne santé comme celle de mes amis, qu’elle puisse venir me chercher à la sortie de l’école ou préparer mon petit-déjeuner… mais avec le temps, j’ai compris que mon rêve était irréalisable.

Avec mon frère et ma sœur, j’ai appris à accepter cette volonté de Dieu, à croire que tout concourt au bien pour celui qui aime Dieu. Nous sommes devenus plus unis entre nous ; nous sentions qu’une grâce nous accompagnait en permanence.

Il y a six ans, nous avons découvert que ma sœur avait une tumeur. À ce moment-là, je me suis rebellé contre Dieu ; je n’arrivais pas à accepter que ma sœur, elle aussi, soit malade. Alors j’ai demandé à Dieu de prendre sa place parce que pensais que je supporterais mieux cette douleur.

Avec le temps j’ai également accepté la maladie de ma sœur qui, malgré les traitements, ne guérissait pas.

Il y a quatre ans, maman est partie pour le paradis et à ce moment-là, j’ai ressenti une grande souffrance et un grand vide dans ma vie. C’était comme une partie de mon cœur qui s’était détachée et s’en était allée avec elle.

Il y a deux ans, en faisant des examens pour un problème à un œil, j’ai découvert que j’avais moi aussi la même maladie qu’elle.

Je venais de finir mes études à l’université et je voyais l’avenir grand ouvert devant moi… soudain, tout s’est écroulé. J’étais angoissé à l’idée qu’un jour je me réveillerais paralysé ou que je perdrais la vue comme ma mère. J’ai senti que le diable me tentait et me disait de tout faire, tout de suite, même ce qui est mal parce qu’ensuite je ne pourrais plus rien faire… Les tentations sont passées quand j’ai compris ce qui me rendait heureux : vivre chaque jour comme si c’était le dernier, dans un rapport profond avec Dieu.

J’ai alors commencé un nouveau travail et j’ai fait la connaissance d’une jeune, un ange, prête à porter avec moi toutes les difficultés que je pourrai rencontrer à l’avenir.

Beaucoup de mes amis me disent qu’ils prient pour moi, pour que je guérisse mais je leur réponds que moi aussi je prie pour eux parce que chacun de nous est malade de quelque chose.

Il y a quelques mois, ma sœur m’a appelé un soir – j’étais sorti avec mes amis – elle me demandait de revenir parce qu’elle se sentait mal.

Je suis rentré, je me suis assis près d’elle et nous avons commencé à prier ensemble. Nous n’avions pas l’habitude de le faire. C’était comme si une voix me disait : « Prie avec elle, Magued ». Peu après, elle s’est sentie encore plus mal ; elle a posé sa tête sur moi et a expiré.

Ces derniers mois, j’ai fait plusieurs rechutes. Je n’arrivais pas à tenir un stylo ou encore je perdais la sensibilité d’un bras. Pendant une période, je ne voyais plus très bien ce qui m’a créé des problèmes au travail.

Quand cela arrive, je me souviens de ma mère et de ma sœur qui, malgré la douleur, avaient les yeux pleins de joie et de paix. C’est comme si elles me disaient : « N’aie pas peur mais continue à croire à l’Amour de Dieu et à en témoigner par ta vie ».

(M.G. Egypte)

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Goutte d’eau vive. L’histoire de Riad

Goutte d’eau vive. L’histoire de Riad

« À l’âge de dix ans, un événement a provoqué un tournant décisif dans la vie de ma famille et dans ma vie personnelle : mon père a été soumis à une très sérieuse opération du foie. Je me rappelle quelques matins d’été lorsque je l’accompagnais, avec ma mère, pour une promenade au bord de la mer, à Syracuse (Italie). Après une brève période durant laquelle il semblait s’être remis, la crise survient comme un orage imprévu. Et, une nuit, il s’est endormi pour toujours. Lorsque j’ai vu ce corps immobile, au visage plus pâle que d’habitude, je n’ai pas réussi à pleurer. J’étais comme pétrifié. Âgé de 10 ans, la pensée de demander pourquoi ne m’a jamais traversé l’esprit. Je n’étais pas non plus capable de prier. Les années suivantes, je me suis aperçu que tous mes amis avaient un papa qui les protégeait, mais pas moi. Cette situation d’orphelin était très lourde.

Cinq ans plus tard, à travers un de mes amis, j’ai rencontré des personnes qui avaient fait de l’Évangile leur code de vie. Un soir, dans leur appartement – le Focolare – j’ai rencontré Marco, le premier jeune qui avait suivi Chiara Lubich, qui m’a parlé de l’aventure de l’unité. Ses paroles pleines de vie, d’Évangile vécu au quotidien, m’ont réellement touché. Je ne me sentais plus orphelin, maintenant moi aussi j’avais un Père qui prenait soin de moi. En fait, durant les années suivantes, j’ai trouvé cent pères, cent mères, cent frères et sœurs (cf. Mt 19,29). J’ai immédiatement compris que je devais mettre l’Évangile en pratique, j’ai donc commencé à l’école, en écoutant avec amour ce professeur un peu ennuyeux, en prêtant mes notes aux amis qui en avaient besoin…

Quelques années plus tard, incité par cette merveilleuse découverte de l’amour personnel de Dieu, le désir de me donner à Lui a muri en moi et l’expérience du focolare a commencé pour moi. J’ai vécu 26 ans au focolare de Vienne et, depuis là, de brefs mais continuels voyages en Tchécoslovaquie et en Hongrie pour rencontrer nos amis du Mouvement. C’étaient les années durant lesquelles un mur nous séparait, mais l’Évangile nous unissait, parce qu’ils avaient soif d’Évangile, encore plus que de liberté.

Nous avons eu notre part d’aventures durant ces voyages. Une fois, au poste frontière, en ouvrant le coffre de la voiture pour les contrôles habituels, je me suis aperçu avec effroi que, par erreur, nous avions chargé une grosse valise pleine de films, écrits, diapositives de la vie de nos communautés. Que du matériel « interdit ». Étrangement, la police a donné un coup d’œil rapide (sans remarquer mon visage terrorisé) et nous a dit que nous pouvions avancer. Tout s’est bien terminé pour nos amis de Budapest, qui ont pu obtenir ces documents nécessaires pour connaître la diffusion de l’Évangile dans le monde entier. Dans cette situation, comme dans beaucoup d’autres, j’ai vu l’amour de Dieu me suivre pas à pas et toujours corriger ce que je n’avais pas bien fait.

Début septembre, le Genfest a précisément eu lieu à Budapest. C’était pour moi une grande joie. Je me suis rappelé les rencontres dans les « catacombes » avec les jeunes, chez une famille. Les rassemblements de plus de cinq personnes étaient officiellement interdits. Durant la saison touristique, avec quelques familles, jeunes et prêtres, nous pouvions nous rencontrer, durant certains week-ends, dans une maison de campagne ou au lac Balaton. Là, au milieu des touristes, nous avions la possibilité de parler de la spiritualité de l’unité et des expériences de vie évangélique. Aujourd’hui, bon nombre de ces jeunes, familles et prêtres sont engagés dans cette nouvelle vie du Mouvement. Jésus, avec sa force, est la lumière qui brille toujours, même lorsque les portes sont fermées, hier comme aujourd’hui. »